Clochetteet l'expédition féérique - Extrait 4 - VF - (2010) à la une bandes-annonces films cinéday salles/séances news Clochette et l'expédition féérique - Extrait 4 - VF - (2010) par Orange - Webedia. info. Afin de garder secrÚte l'existence des fées, Clochette va devoir faire équipe avec une rivale Vidéo suivante dans 5 secondes. Autres vidéos lecture auto OUI NON. 3
Clochetteet l'Exp dition F rique. 21 septembre 2010. 20 octobre 2010. en vente. DisneyToon Studios. Carolyn Gair. Bob Hingleberg & Rob Muir. Joel McNelly? 1h17 . Alors que Clochette se prom ne avec Vidia, elles aper oivent dans un jardin une ravissante maison de f es. D sireuse de la visiter, Clochette s en approche dangereusement, malgr les conseils de prudence de Vidia. Ce
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Chansondu dessin animĂ© de Disney, Clochette et l'ExpĂ©dition Féérique en HD.C'est Enfin l'ĂtĂ© :Paroles et musique de Brendan Milburn et Valerie Vigoda Interp
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contrĂŽle" et "F" 2: Taper le titre du film : 3: Cliquer sur le lien faubourgs de la ville / Destination Gobi / Donnez-lui une chance / L'ennemi public n°1 / Les esclaves de Babylone / L'expĂ©dition du Fort King / La femme qui faillit ĂȘtre lynchĂ©e / Feu d'artifice / La guerre des mondes / Le grand jeu / Le guĂ©risseur / L'homme au masque de cire / L'homme de Berlin / L'homme des
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" Ce sont des rubans extraordinaires qu'il aura aujour- d'hui l'honneur de montrer Ă ces demoiselles." Toujours le sourire sur les lĂšvres, le placier dĂ©balle sa marchandise, qui se dĂ©roule en serpentins bleus. . . de bonne, verts. . . de bancs, rouges. . . minium, Ă©clatant au milieu du salon ainsi qu'un paquet de pĂ©tards. Le rĂ©sultat prĂ©vu ne se fait pas attendre, nous voyons presque aussitĂŽt notre homme enseveli sous sa propre pacotille, d'un goĂ»t si piteux qu'il justifie largement la mesure... Ă©nergique, nĂ©cessaire, devant laquelle n'ont pas vQcnlĂ© premiĂšres et 6ouc/iO'ns coalisĂ©s. C'est au milieu des rires les moins gĂ©nĂ©reux que nous voyons le malheu- reux placier se dĂ©battre parmi ses rubans, la bouche en cĆur toujours, le geste arrondi. Puis c'est Mme V. qui supplie en grĂące Mlle Lucie de lui faire un chapeau i-den-ti-que-ment pareil Ă celui que porte Mme D. " Il la coiffe si bien, elle a l'air d'une fĂ©e. . . avec!" Le dĂ©sir de la cliente exaucĂ©, Mlle Lucie recevra inĂ©vitablement dans quelques jours les repro- ches les plus amers de Mme D., furieuse de voir un cha- peau identique au sien sur la tĂȘte d'une antre. D'un cĂŽtĂ© la beautĂ© incontestable, correcte, celle que nous admirons sans qu'elle nous Ă©meuve chez la VĂ©nus de Milo, d'autre part la joliesse dite dĂ©jeuner de soleil et beautĂ© du diable, et puis enfin le charme, cette aimable eonsolation offerte le plus souvent aux visages ingrats, diffĂ©remment apprĂ©ciĂ© au grĂ© de ceux qui aiment. TantĂŽt la mondaine, tantĂŽt la demi-mondaine, l'une avec son parfum distinguĂ© de violette, l'autre sa senteur provocatrice d'Ćillet, toutes les deux rĂ©unies dans une mĂȘme promiscuitĂ©, dans un mĂȘme lieu commun, qui est le dĂ©sir de plaire. Le miroir, dans le premier cas, tranchera le diffĂ©rend Ă la satisfaction de toutes, affirmant tour Ă tour la grrĂące d'un physique consacrĂ© par l'Ă©loge unanime, et Ă©pargnant Ă la fois Ă la laideur la cruautĂ© de la franchise, aidĂ©e qu'elle est en cela, supĂ©rieurement, par le culte du mol et l'amour aveugle. C'est donc dans le dĂ©ploiement des artifices, des fanfreluches seulement, que doit consister chez la modiste la rĂ©alisation du devoir accompli, tous les visages Ă©tant ramenĂ©s ainsi Ă " l'effet," sans distinction . . . des premiĂšres donnĂ©es de la nature. Tout Ă coup, voilĂ la "grrrande tragĂ©dienne," qu'il nous suffit de ne pas nommer pour qu'aussitĂŽt on la reconnaisse. Toujours pressĂ©e, essoufflĂ©e presque, en prĂ©sence de la marche rapide des Ă©vĂ©nements . . . elle part tout de suite, en AmĂ©rique. . . une tournĂ©e. . . elle vient en hĂąte cher- cher les innombrables coiffures dont elle se parera au cours de ses prochaines reprĂ©sentations. Ces demoiselles trottent Ă droite et Ă gauche. . . volent au-devant du dĂ©sir de la cĂ©lĂšbre cliente, obĂ©issantes Ă la voix d'or tant vantĂ©e qui monte, monte et se mĂȘle aux parfums Ă©pandus dans la salle. Et puis c'est la comtesse de Z., la baronne de T., la marquise de Y., que nous reconnaissons tour Ă tour, en un mot l'aristocratie brillante du faubourg Saint-HonorĂ© au grand complet et l'Ă©lĂ©gante noblesse du non moins "select" faubourg Saint-Germain. . . Tous ces noms lancĂ©s çà et lĂ sonnent clair dans leur Ă©vocation lumineuse de luxe et de "chic" suprĂȘme. Un murmure flatteur vient d'accueillir maintenant l'entrĂ©e théùtrale, naturellement, de Mlle X., des VariĂ©tĂ©s, trĂšs entourĂ©e aussitĂŽt. Elle vient commander " tout ce qu'il y a de plus merveilleux " en viae de la piĂšce en . . . cinq chapeaux et douze robes, qu'elle va crĂ©er prochaine- ment. . . Ecoutons Mme de G., dont tout le monde chuchote les infortunes conjugales ; cette pauvre Mme de G. voudrait bien reconquĂ©rir l'infidĂšle ; meurtrie un peu par les ans, elle appelle maintenant Ă son aide le mystĂšre des sĂ©duc- tions les plus troublantes de la grande modiste. " Quel- que chese de vert, mon mari aime beaucoup le vert ! " Ecoutez maintenant cette conversation exactement contĂ©e. C'est une petite boulotte, trĂšs avenante, qui parle Ă la premiĂšre " Je voudrais un chapeau de deuil, mon mari va mourir." AussitĂŽt dĂ©filent devant la /ti^ure veuve les crĂȘpes et les perles de jais. " Mais que tout cela est donc triste ! â Vous n'auriez pas par hasai-d quelque chose de plus . . . gai ? " Finalement, madame se dĂ©cide pour une capote plutĂŽt ambiguĂ«, un peu ce qu'est le gibier d'eau aux repas maigres, ce qui se porte cepen- dant. â Pour quand vous le faut-il ? â Pour demain. . . sans faute. Pauvre mari ! Un mot, maintenant, de cet " original 'âą' qui amuse tant ces demoiselles, de ce monsieur Ă©nigma- tique, aux gestes confidentiels, presque aphone, tant il parle bas. Il vient chercher un chapeau comme cela, grand comme cela ... de cette couleur . . . vous savez ! pour une amie, une Ă©pouse peut-ĂȘtre, qu'il cache soi- â Madame est-elle blonde?... â Si peu! â Brune, alors ?. . . â Euh ! euh ! â Elle est rousse ?. . . â Que non pas ? La forme Ă adopter devient difficile Ă choisir dans ces conditions, lorsque tout Ă coup le monsieur s'exclame, la bouche en O, il a aperçu lĂ -bas, derriĂšre, le tant dĂ©sirĂ© couvre-chef, c'est lui ! . . Il faut aussitĂŽt qu'on emballe le prĂ©cieux atour, et sur la pointe des pieds, un carton Ă©norme dans les bras, ravi, le monsieur Ă©nigmatique disparaĂźt. Dans un coin du salon, groupĂ©es autour d'une table, le visage baissĂ©, les doigts plongĂ©s dans des transparences de tulle et de gaze, des ouvriĂšres aux attributions spĂ©- ciales travaillent. Elles sont occupĂ©es Ă ce que l'on appelle la fantaisie, c'est-Ă -dire Ă la fabrication de ces fraises dĂ©licates, de ces frivolitĂ©s impalpables, qui courent comme des cares- ses autour de la nuque de la femme, pour ruisseler ensuite sur sa poitrine en longues cascades de dentelle. Ce sont les tours de cou aux recherches dĂ©coratives curieuses, faits de tissus dĂ©gradĂ©s, de soies changeantes, qui se marient artistiquement avec des fleurs, des roses exquises de ton, qui percent la neige des satins blancs, Ă moins que ce ne soient les rameaux tortueux d'un lieiTe 17 Quiconque, dans la ligne, examine ou vend les produits de ' THE GUELPH CARPET MILLS Wiltons, Bruxelles, Ingrains, CĂŽLrres Artistiqvies ^ ^ ^ ^ y trouve de la satisfaĂ©ltion. Quelques-uns les considĂšrent comme Ă©tant supĂ©rieurs Ă n'importe quels autres tapis Canadiens, et en aucune maniĂšre infĂ©rieurs Ă l'article importĂ© dont on n'a jamais beaucoup parlĂ©. Il n'3^ a pas de manufacture mieux Ă©quipĂ©e que la nĂŽtre et, vu que nous obte- nons le crĂ©dit comme donnant une valeur un peu meilleure que les autres fabricants, nous travaillons Ă soutenir cette rĂ©putation. POUR LE PRINTEMPS, NOUS OFFRONS QUELQUES EFFETS DE COU- LEURS ET DE DESSINS NOUVEAUX ET VRAIMENT JOLIS, RĂSULTAT DBS IDĂES ORIGINALES DE NOS HABILES DESSINATEURS COMBI- NĂES AVEC CELLES D'UN GRAND NOMBRE D'ARTISTES ETRANGERS. Notre sj'stĂšme Ă©tabli depuis longtemps, de vendre directement de notre manu- facture au commerce, assure les prix les plus rĂ©duits et l'expĂ©dition la plus rapide. Des rĂ©pĂ©titions de commandes de n'importe lequel de nos modĂšles sont livrĂ©es Ă trĂšs bref dĂ©lai. Si nos vo^'ageurs ne vous ont pas rendu rĂ©cemment visite, faites-nous le savoir et nous vous enverrons quelques Ă©chantillons. Quelph Carpet MiUs Co. LiniTED QUELPH, Ont. 18 terrestre qui semble cacher dans chaque fronce de l'Ă©toffe la silhouette capricieuse de ses feuilles. LĂ toute latitude est donnĂ©e Ă l'originalitĂ©, comme pour les chapeaux du reste, tout ce qui peut ĂȘtre joli doit se tenter. L'effort de la grande faiseuse est toujours rĂ©compensĂ© poit par la grĂące d'un qui sourit Ă l'ombre de son Ćuvre, soit par la blancheur d'un cou qui Ă©tincelle davan- tage au sein des malines ajourĂ©es. Que de riches entrevues elle a fait aboutir, que de raccommodements elle a rĂ©ussis la modiste, la vraie, la seule digne de ce nom, cette seconde providence ! " Pardon, monsieur ! â Faites, mademoiselle ! " Mainte- nant, c'est une nuĂ©e de cartons Ă chapeaux qui passe . . . tout cela va s'amonceler dans l'antichambre, la salle d'attente de la coquetterie. Pour nous donner une contenance sous le feu des regards que notre maladresse vient soudain d'attirer. . . la chute de doux. . . sapins, nous regardons fixement ces cartons qui nous barrent presque le passage. Vous ne ferez pas, n'est-ce pas, Ă la grande faiseuse l'injure de croire que les Ă©crins au fond desquels elle blottit ses merveilles sont pareils aux vulgaires. . . cer- cueils des concurrentes ! â Que vous auriez tort ! â Voyez! â Des fleurs Ă©panouies, peintes Ă la main, dĂ©corent gaie- ment les couvercles et les flancs carrĂ©s de ces boĂźtes ; des vieilles gravures les revĂȘtent, leur prĂȘtant la ten- dresse dĂ©licate de leurs sujets amoureux. Au sommet, un large ruban sert Ă envelopper le tout. Vous croyez peut-ĂȘtre, aussi, que c'est une demoiselle comme celle que vous voyez courir lĂ -bas, qui portera en ville les chefs-d'ouvre choisis ?â Erreur ! OĂč ĂȘtes- vous, jolis trottins d'autrefois ? EnvolĂ©s, du moins pour la plupart, ces minois souriants; une maison qui se respecte remplace tout cela par des " livreurs," de vulgaires livreurs en tunique avec bou- tons d'or ! Si Paris tend Ă perdre un type pittoresque de plus, ces demoiselles y gagnent une fatigue, d'autres disent une humiliation, de moins. L'originalitĂ© de cette mesure consiste en ce que les femmes, lĂ , sont remplacĂ©es par des hommes, contraire- ment Ă ce qui se passe aujourd'hui dans notre adminis- tration. Quand on pense que certains chapeaux les toques couvertes des plumes du lophophore entre autres peuvent atteindre jusqu'au prix fabuleux de cinq cents francs $100, et que la moindre des coiffures d'une grande mo- diste s'arrache facilement Ă cinq louis, on demeure juste- ment rĂȘveur. Nous dirons mĂȘme plus, on se dĂ©couvre respectueuse- ment. DĂ©cidĂ©ment l'Ă©ternelle coquetterie de la femme, qui n'a pas d'autre encouragement du reste que notre perpĂ©tuelle adoration pour elle, peut nous coĂ»ter bien cher, et si Ăve a cueilli une pomme, nous l'avons, nous semble-t-il, gras- sement payĂ©e. ^^^^^ Bayard, A MEDITER Les soieries "'Tussor Silks " seront trĂšs en demande pour le printemps et l'Ă©tĂ©. MM. Beopliy, Cains & Co., offrent trois lignes spĂ©ciales de "Tussor Silks" en 27 et 'M pouces de large, S 40, S 42 et S 44 qui sont Ă la portĂ©e de toutes les bourses et laissent un joli profit au dĂ©tailleur, Tout marchand qui dĂ©sire ces mar- chandises devrait Ă©crire pour obtenir des Ă©chantillons et les prix. UN espace dans un bon journal de commerce est un terrain fertile, mais c'est Ă l'annonceur de cultiver ce terrain et de l'ensemencer avant qu'il puisse s'attendre Ă une rĂ©colte. Des annonces prĂ©parĂ©es sans soin dans un jouinal de commerce, non seulement ne donnent pas de rĂ©sultats Ă l'annon- ceur, mais encore son une cause directe de dĂ©prĂ©cia- tion pour le journal lui-mĂȘme. Les journaux de com- merce devraient insister auprĂšs des annonceurs pour que chacun remplisse son espace avec de la matiĂšre qui fasse honneur Ă l'annonceur et son journal de commerce. Quelques journaux se chargent de prĂ©- parer les annonces pour leurs clients d'aprĂšs leurs instructions et tout le monde s'en trouve bien. C'est un exemple Ă suivre. notes SpĂ©ciales La maison J. P. A. des Trois Maisons a actuellement en maga- sins un assortiment choisi de bonnets pour enfants. MM. Caverhill & Kissock ont actuellement en mains le plus bel assortiment imaginable de chapeaux de paille " Leghorn." Ces chapeaux sont appelĂ©s Ă avoir le plus grand succĂšs le printemps prochain. La maison S. F. McKinnon & Co. Ltd. recommande Ă l'atten- tion du commerce un assortiment de costumes et de jupes façon tailleur pour la saison du printemps 1902. Ce choix comprend les derniĂšres crĂ©ations de New- York et des principaux centres euro- pĂ©ens. La Niagara Neckwear Co. sort pour le printemps une Ă©toffe entiĂšrement nouvelle pour Cravates, la " Crystaline." Le fond a un effet glacĂ© avec chaĂźne Ă rayures de satin dans plusieurs des plus jolies et des plus rĂ©centes nuances. Ce sera l'article capital pour le printemps. L'assortiment des Ă©chantillons du printemps qui est entre les mains des voyageurs de MM. Chaleyer & Orkin est non seulement trĂšs-complet, car il comprend les derniĂšres nouveautĂ©s importĂ©es, mais il a, de plus, l'avantage d'ĂȘtre absolument irrĂ©prochable tous les articles de qualitĂ©s douteuse en ont Ă©tĂ© Ă©liminĂ©s. Les prix auxquels ces nouveautĂ©s sont offertes sont corrects. MM. Caverhill & Kissock offrent au commerce de la mode un immense assortiment de garnitures et de chapeaux pour le com- merce de la saison prochaine. Ces articles ont Ă©tĂ© soigneusement choisis sur les lieux do production et reprĂ©sentent ce qui se fait de mieux dans leurs lignes respectives ; ils sont marquĂ©s Ă des prix qui laissent une belle marge de profit au commerce de dĂ©tail. MM. Brophy, Cains & Co. offrent un assortiment exceptionnel- lement variĂ© et complet en Draperies dorĂ©es d'ai-t, Silkateens d'art, Sateens d'art, Draperies pour plafond, Cretonnes plissĂ©es et crĂȘ- pĂ©es, Cretonne Duplex, Dessins imprimĂ©s, fantaisie et couleurs natu- relles, Burlaps, Coussins, Tapis de table et de cabaret. Demandez Ă voir les Sateens d'ai;t No 292, ce sont des dessins spĂ©ciaux Ă la maison. La ligne des nouveautĂ©s de printemps de la Dominion Suspen- der Co. sera plus Ă©tendue et plus considĂ©rable que jamais aupara- vant pour cette saison. L'assortiment sera de prĂšs du double de celui des saisons antĂ©rieures. Sa plus grande nouveautĂ© et le clou de l'annĂ©e sera le "No Rusto," une boucle ju'elle adoptera Ă toutes ses belles lignes et dont elle a le contrĂŽle exclusif pour le Canada. Il ne serait pas d'une bonne politique pour un marchand d'avoir dans son stock des bretelles qui n'auraient pas cette mer- veilleuse boucle. Costume en Net Point d'Esprit, avec PlissĂ©s de Chiffon. KYLE, CHEESBROUGH & CO., - MONTREAL 4. iU ENTREPOT DES dĂ©passe de beaucoup, cette annĂ©e, dans ses lignes pour le Printemps 1902, tout ce qu'il a jusqu'Ă prĂ©sent offert au commerce en fait de belles Ă©toffes et de NouveautĂ©s du jour. Dans les Etoffes Ă Robes nous n'avons que les tissus et les genres les plus nouveaux, comprenant, en partie, les Armures de laine en uni et fantaisie, Voile Taffetinette Eolienne, CrĂȘpe Soleil, OrĂ©poline de laine, Drap EpinglĂ© Noir, tous en articles de fabrication Française et Anglaise. Aussi les Grenadines noires et de fantaisie en Laine et Soie mĂ©langĂ©es. Nos LustrĂ©s noirs de 36 pouces, Ă partir de 12^c., et nos Armures tout laine " de 42 pouces, dans toutes les nuances, Ă 25c la verge ; aussi notre Popeline noire G312 de 42 pouces, Ă 60c., constituent une valeur exceptionnellement bonne, et indiquent ce que nous faisons dans tout notre DĂ©partement d'Etoffes Ă Robes. Nous offrons dans les Tissus de Ooton pour Robes et Blouses, des Grenadines noires, de couleur et de fantaisie, des Mousselines blan- ches, de couleur, de fantaisie et noires, des Mousselines avec den- telle de couleur, des Organdies de fantaisie, des Ohambrays unis et de fantaisie, et un grand nombre d'autres lignes de fabrication Anglaise, Française et AmĂ©ricaine. Notre exhibition de NouveautĂ©s comprend l'assortiment le plus considĂ©rable et le plus riche de Ools, Fichus, Boleros, Gilets de Dentelle, Soie Ă SĂ©quin, Nets de fantaisie, etc., qui ait jamais Ă©tĂ© offert sur ce marchĂ©. 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Inutile de dire que dans ces amusettes d'art ne rentrent pas dans le cadre du concours qui limite les jouets Ă un maximum de trois francs 60c. Mais voici M. Rey, attachĂ© au cabinet du prĂ©fet de police, qui veut bien nous guider Ă travers le concours de jouets. C'est lui qui en est l'organisateur, avec son collĂšgue M. FĂ©ron, sour la direction de M. LĂ©pine. Faut-il commencer par le clou, ce qui Ă notre avis, aura le plus de succĂšs ? Pourquoi pas ? Quel en est le sujet ? Cherchez l'actualitĂ©, ce qui a le plus frappĂ© l'imagination du public en cette annĂ©e c'est le ballon dirigeable, on n'en doute pas. Eh bien, voici un petit Santos-Dumont en baudruche, gonflĂ© d'hydro- gĂšne et muni en dessous d'une hĂ©lice mue par un caout- chouc tournĂ© sur lui-mĂȘme. On dit qu'il fera le tour du hall, doublant le massif de verdure qui s'Ă©lĂšve au-dessus du pouf central, et il fera le voyage en moins de trente minutes ! Aurait-il le prix Deutsch ? Moins de trois francs 60c ! Qui est-ce qui n'aura pas son petit Santos-Dumont ? Et il y a, pour deux francs 40c, un appareil Ă fabri- quer le gaz hydrogĂšne. Tout Ă cĂŽtĂ©, une montgolfiĂšre en papier lĂ©ger, qu'on chauffe avec un tube adaptĂ© Ă une lampe Ă alcool, et un petit singe sur un trapĂšze est enlevĂ© par la montgol- fiĂšre. TrĂšs drĂŽle le bateau Ă vapeur qu'on fait marcher en soufflant dans la cheminĂ©e. On entend le sifflet et le bateau s'avance majestueusement mĂ» par une roue lourde que le souffle a mise en mouvement. " La Voiture Ă Chopinard " est un tonneau qui roule sans renverser le bonhomme installĂ© sur lui, Ă califour- chon. C'est le tonneau automobile d'un nouveau genre. Voici qui est plus ingĂ©nieux, c est la petite usine Ă©lec- trique une pile dissimulĂ©e dans une cabane et mettant en mouvement un jouet tournant, chevaux de bois ou petits cochons roses. Dans le mĂȘme ordre d'idĂ©es, voici le moteur Ă alcool. et qui plus est, la turbine, la derniĂšre dĂ©couverte. C'est une marmite tournante, dĂ©gageant de cĂŽtĂ©, par un tube extĂ©rieur, la vapeur que produit le chauffage d'une petite lampe Ă alcool ; et cela sert encore Ă faire tourner un jouet Qui le croirait ? On nous montre une vĂ©ritable loco- motive Ă vapeur pour 1 f r. 95 39c. Nous sommes loin du prix des automobiles. Et voici un coffre-fort-tirelire Ă secret pour 0 fr. 95 19c. En dehors de ces petites merveilles, on verra avec intĂ©rĂȘt le petit pianiste ; la flĂ»te Ă deux tons en Ă©tain ; " l'abus de l'alcool," un homme repoussĂ© de sa maison par une main qui fait les cornes et repoussĂ© de l'autre cĂŽtĂ© par la sociĂ©tĂ© qui lui montre un balai ; et des Ă©pice- ries complĂštes et fort jolies, pour des prix minimes. Bonne concurrence Ă l'Allemagne. Citons encore l'Ăąne qui demande un morceau de sucre, et le rend sous forme de bonbons qnand on le tire par la bride. . .N'insistons pas. Le ramoneur qui fait aussi tomber des bonbons de la cheminĂ©e ; l'avertisseur d'in- cendie d'oĂč il sort un pompier quand on presse sur le bouton, et c'est l'Ćuvre de deux pompiers. *** Mais le ramoneur dont nous venons de parler est aussi trĂšs intĂ©ressant par son origine. C'est l'Ćuvre d'un pauvre et intelligent ouvrier qui habite une roulotte du cĂŽtĂ© de Montrouge quarante francs de loyer par an ; on ne dit pas s'il a un bail de 3, 6, 9. En tout cas, il ne se plaint pas de l'augmentation des impĂŽts. Sa femme apprend aux enfants des Ă©coles foraines Ă faire des fleurs en papier ou en Ă©toffĂ©, et elle en expose qui sont trĂšs naĂŻvement arrangĂ©es pour les enfants. Un gardien de la paix a fait un beau cuirassier qui se tient en Ă©quilibre et fait de la haute Ă©cole sur une pointe d'aiguille. Un garçon de restaurant a fabriquĂ© des mou- lins Ă vent avec des menus, des additions, des boĂźtes Ă cigares, des bouchons, et cette petite industrie est vrai- ment touchante, car le pauvre homme est vieux et a besoin de faire quelque chose avec ces riens qui nous coĂ»tent si cher. Et puis ce sont des articles de Paris des sabots atta- chĂ©s par une chaĂźne et taillĂ©s dans un mĂȘme morceau de bois, des chaĂźnes de cou taillĂ©es dans les noyaux, un canon-encrier, etc., etc. La chambre syndicale expose des jouets connus pour la plupart, mais encore intĂ©ressants. Et de cette visite il nous reste l'impression qu'on de- vrait bien crĂ©er un nouveau musĂ©e aprĂšs tant d'autres, le musĂ©e des jouets parisiens, des jouets qui ont eu du succĂšs. Ce serait, non seulement, une curiositĂ© pour l'histoire de Paris et un amusement pour les visiteurs, mais un utile renseignement pour les petits fabri- cants. . . et pour nos acheteurs canadiens. Flanellettes en marchandises imprimĂ©es et tissĂ©es 20,000 PIECES dans toutes les nuances et les dessins les plus nouveaux. Nous offrons le lot entier au plus bas prix possible. Examinez les marchandises Ă nos entrepots ou les Ă©ciiantillons de l'un de nos 54 VOYAGEURS S. Greenshields, Son & Co VEUILLEZ NOTER les lignes spĂ©- ciales suivantes que nous offrons pour Costumes de Pnnfemps et d'EtĂ© Unies et de Fantaisie LiJjl E Unies et de Fantaisie Canadiennes AmĂ©ricaines Françaises VĂ©ritables Lawns MercerisĂ©s Français Lingerie Blanche SATEENS IMPRIMĂS INDIENNES DE CRUM FLANELLES BOLERO Si vous voulez avo r ce qu'il y a de mieux examinez les lignes ci-dessus avant de passer vos commandes. Tous les genres les plus nouveaux de S. GREENSHIELDS, SON & CO MontrĂ©al s. GREENSHIELDS, SON & CO. Doublures Canadiennes La grande supĂ©rioritĂ© dans la fabiication, la teinture et le finissage de haut grade des Doublures manufacturĂ©es par \m MONTREAL GOTTON GO.. 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Bleu marine et blanc, blanc et noir 9 SATEENS Sateen fantaisie pour robes 30/31 pces 12 TWEED KITCHENER 26 pces 9 DRILLS Fort 31 /32 pces 12 TWJLLS 87 Noir et blanc, et bleu-marine et blanc, 32 pces 10 MOUSSELINE 35 pces. Mousseline fantaisie pour blouse 8 FLANELLES A. A. 27/28 pces 8 B. B. 28/29 pces 8 Nous sommes les plus forts dĂ©positaires de ces marchandises au Canada s. QREENSHIELDS, SON & CO., = = = = MONTREAL 27 The DOMINION COTTON MILLS Co. LIMITED. PRINTEMPS I902 LIGNES DE F=7ĂNTKISIE Cts. N N. Sateen Fantaisie, Aniline, Indigo lo A. Duck Costume 8 AA. " " Indigo lo AA. " ' Aniline lo Q. " " II Skirting , lo B. 23 Moreen Skirting 10 Ducliess Apron 10 B. 25 Durban Drill Indigo, Aniline 9^4 B. 24 H. Twill Indigo, Aniline 11 B. 42 Magog Tweed 9 B. 27 Ladas " 10 ' " Aniline 11 B. 10 Salisbury Costumes 8 Cts. B. 10 Summer Suitings 8 B. 14 Suitings g B. 47 Art Muslin 5 B. 46 CrĂȘpe Cretonne B. 30 Twill " 7^ B. 31 Ottoman g B. 32 Oatmeal " 10 B, 34 Sateen " 15 Corded Muslin ç j^ B. 45 Fancy Foulard 10 M. 5 Lustrine izy^ M. 6 " i2>4 B. 48 Taffeta Foulard 12^ B. 49 Finasilk i ^ DOUBL-UReS ROUR TV^KNCHES B. II Doublures pour Manches 39/40 pcs. B. 22 " " B. 33 B, 44 Doublures pour Manches 39/40 pcs. B. 36 " " B. 37 " " » TV^OL-eS B. 28 Heavy Moles. â MoNTRĂAiv, 1er octobre 1901, I B. 29 Extra Heavy Moles 1-IGNeS COURANTES H. Cloth.... No 1, Cloth. Cts. Regattas, Checks, Plates, Dark Fancies, Seal Brown, Navy, Aniline Fancy, Blouse Styles Quiltings. No 2, Cloth 7^ Regattas, CarreautĂ©s, Plates Pompadour et Amiline Fancies Fantaisies pĂąles et foncĂ©es Mixtures et Solid Colors, Quiltings Noir et Blanc. Brown Seal, Cardinals. V a fi HHH. Heavy Cloth 8 Regattas, Plates Lilas et Roses Fantaisie foncĂ©es et MĂ©langes Cardinals Blouses Styles Oniish AAA. Heavy Cloth Aniline Fancies , /C. Cloth a c/3 cts 8 9H Regattas, Blouse Styles Fantaisies demi-teintes et foncĂ©es Aniline Fantaisies, Couleurs bon teint Gris d'acier Chambrays Lilas et Roses. MĂ©langes Bleus nouveaux Noir et Blanc Cardinals Rouges cts. Indigo 8 Indigo 10 XXX. Indigo . Indigo. . . Cts. 10 12 Nous attirons spĂ©cialement l'attention sur notre Indigo Cloth. Nous le garan' issons teint pur Indigo et ĂȘtre d'usage. NOUS AVONS UN STOCK COMPLET DE TOUTES CES MARCHANDISES. S. GREENSHIELDS, SON & CO., MontrĂ©al DEPARTEMENT T. MONTREAL Garnitures de Robes de toutes descriptions Boutons Ronds de Nacre maintenant en Ceintures, lignes complĂšte stock Sacs ChĂątelaine Cuir et MĂ©tal Le plus complet iiiinimiiiiii.. DĂ©partement de Bimbeloterie au Canada Cela vous paiera de nous Ă©crire pour tout ce dont vous avez besoin dans cette ligne. Nous avons maintenant en stock- UN ASSORTIMENT COMPLET de TOILES DE MENAGE DES MANUFACTURES DE Messrs James & Thomas Alexander^p Limited Canmore Works^ Dunfermiine. 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Pour bien faire com- prendre cette Ă©volution, nous dĂ©cri- rons d'abord les garnitur^^s qui leur donnent une note spĂ©ciale et, dans une certaine mesure, dĂ©termineut la coupe et la façon des vĂȘtements qu'elles ornent. La garniture la plus populaire est un entre deux moitiĂ© dentelle, moitiĂ© tulle, nommĂ© filet guipure. C'est un peu comme de la grosse dentelle de rideau avec un motif courant sur le fond ; souple et molle, on la pose sur des tissus Ă©pais en transparence sur une pĂąle soie. La guipure de soie noire, avec olives se destine aux paletots ; et les bandes de fourrure, sĂ©parĂ©es par un entre-deux de filet guipure sont trĂšs en vogue. Les boutons de cuivre, les pompons de chiffon et les ba guettes de drap et de taffetas, les paillettes de nacre et les perles en cristal sont Ă©normĂ©ment employĂ©s. Les capos disparaissent, et, Ă leur place, se voient les manteaux fournis, courts, avec les grandes manches ouvertes, ou les vĂȘtements longs Ă manches paieilles. Ouverts Ă la gorge, ces manteaux n'ont mĂȘme pas un col rev» rsible, Ă©tant gai nis, Ă l'encolure, de chinchilla ou de renard, de bandes de velours trH'an, la loutre et les fourrures* sombrt en un gros tissus gris, bleu et vert ; le corsage a une haute ceinture de panne hĂ©liotrope et des pattes Ă boutons de cuivre qui en forment l'unique garniture. Les manches, tout en demeurant larges, ont l'am- pleur non plus aux poignets, mais au coude. Le som met est piquĂ© en larges plis libres, vers le milieu, et retenus dans de hauts poignets. La partie volumi- neuse est en une Ă©toffe qui forme contraste avec le tissu de la robe, velours avec cheviotte, chiffon avec drap, etc. Une dĂ©coration bizarre consiste en d'Ă©troi- tes baguettes de drap, appliquĂ©es eu petits motifs sur les robes du soir en gaze, tulle, chiffon. Le rĂ©sultat de cette combinaison est trĂšs flatteur. Un grand boa de fourrure Ă poils longs est l'acces- soire insĂ©parable du bolĂ©ro ou du manteau sans col. Le chapeau de la saison est en feutre poilu, ressem- blant Ă de la fourrure, en brun, gris, vert, noir, rouge, blanc. On l'orne d'une touffe de fleurs posĂ©es sur le cĂŽtĂ© â violettes, chrysanthĂšmes, roses, gardĂ©nias. Les modĂšles plus sobres ont des ailes ou un oiseau, tandis qu'un grand nombre sont tout en plumes. Quelque tissu que l'on choisisse, feutre, velours ou tĂ tfetas, la forme ne s'Ă©carte guĂšre de Li toque plateau, adop tĂ©e avec le chignon bas. Dans un article rĂ©cent, uu Français bien connu, parlant de l'Ă©volution du cos- tume, prĂ©dit que, dans peu d'annĂ©es, les femmes arri- veront Ă s'habiller comme le sexe masculin. L'on ne voit guĂšre sur quoi repose sa thĂ©orie, car, Ă aucune Ă©poque, la parisienne n'a Ă©tĂ© plus vraiment femme qu'aujourd'hui. Elle ne fait aucune concession aux idĂ©es pratiques, pas mĂȘme celle de raccourcir un peu ses jupes des jours de pluie. Les costumes genre tailleur ont des paletots Ă bas ques, mais comme ces derniers ne conviennent qu'aux tailles trĂšs Ă©lancĂ©es, l'on est revenu au petit bolĂ©ro, pendant un temps aboli, et qui maintenant a repris sa place parmi les vĂȘtements trĂšs portĂ©s. Un costume pour le matin est fait eu cheviotte bourrue grise, la jaquette et la jupe Ă©tant dĂ©corĂ©es d'appliques de ve lours noir. Le bolĂ©ro est fini par un boa de fourrure ; le chapeau qui accompagne cette toilette est en panne blanche et noire gants blancs et bottines vernies. La BRANTFORD, Ontario ...FABRICANTS DE... Nos nouveaux Ă©chantillons sont prĂȘts maintenant. Voyez -les avant de placer vos commandes. Notre voyageur ira vous voir prochaine- ment. Attendez sa visite. Couvertes pour lit, Draps en Flanelle, Couvertures pourcamps, Draps Kersey, Draps Ă Costumes, Couvertes Ă cheval. Draps pour cols. Doublures de fantaisie, Mackinaws, Fils Ă tricoter, etc. Les commandes par la malle reçoivent notre prompte attention. REPRESENTANTS C. H. FORSTER, 30 Merchant's BIdg., 50 BAY ST., TORONTO W. H. REED 42 NORDHEIMER BLDG., MONTREAL, QuĂ©. w w w w w s* seule couleur apparaĂźt dans le jupon de soie soit ciel, soit mauve, rose ou rĂ©sĂ©da. Les bourses en soie, qui virent le jour il y a si long- temps, sont les accessoires indispensables des costu- mes. Les vieux fermoirs en argent et en or sont trĂšs recherchĂ©s pour les bourses faites au crochet en soie brillante, rouge, bleue, verte, agrĂ©mentĂ©es, aussi de perles d'acier ou d'or ; les rĂ©ticules sont dans le mĂȘme genre, mais sont moins portĂ©s que les bourses. La tendance de la mode, d'aprĂšs le Miroir des Modes, est vers le style du Second Empire, tout Ă©tant trĂšs souple, tombant en lignes longues, en molles ondula- tions. Les jupes, surtout, qui sont plus longues que jamais, sont collantes comme des fourreaux. Au con- traire le bas s'Ă©vase dĂ©mesurĂ©ment, en cloche. Les femmes enclines Ă l'embonpoint, s'adressent en ce moment aux corsetiĂšres pour faire dissimuler leurs formes trop accentuĂ©es, car la taille du moment est svelte, trĂšs Ă©lancĂ©e, la poitrine peu marquĂ©e et la courbe des hanches adoucie. Les habits et les polo- naises sont en grande partie responsables de cette forme, et les femmes qui se trouvent trop fortes pour porter avec avantage ces vĂȘtements, ont recours Ă des rĂ©gimes pour rĂ©duire leurs chairs superflues. Il est vrai que le corset Ă forme droite est excellent pour dissimuler un excĂšs d'embonpoint et, quoique souple et lĂ©ger, forme nĂ©anmoins un soutien merveilleux. Les chemisettes lĂ©gĂšres de l'Ă©tĂ© ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par des chemisettes en taffetas crĂšme ou blanc mat. Ces blouses se plissent en petits plis ou en plis ronds Ă©troits et blousent Ă la taille, lĂ©gĂšrement, sur des ceintures en velours de nuance vive. L'on emploie beaucoup les bontons antiques, Ă©maillĂ©s, ciselĂ©s, peints, qui forment une partie intĂ©grale des habits Louis XV aussi bien que des corsages. L'INDUSTRIE DE LA FILATURE Comme on le sait, ce n'est qu'Ă une Ă©poque relative- ment peu Ă©loignĂ©e de nous que la filature, de simple occupation domestique, fut Ă©levĂ©e Ă la hauteur d'une industrie florissante ; ce n'est guĂšre Ă©galement qu'au siĂšcle dernier que le tissage mĂ©canique vint dĂ©trĂŽner l'antique mĂ©tier Ă bras, dont l'origine se perd dans la nuit des temps. DĂ©trĂŽner est peut-ĂȘtre beaucoup dire ; car il n'a pas encore complĂštement disparu. Dans certaines petites villes du nord et du nord-ouest de la France, on voit encore, Ă travers les petits carreaux de leur Ă©choppe, de vieux tisserands, penchĂ©s sur leurs mĂ©tiers, travaillant des mains et des pieds, occupĂ©s Ă confectionner des toiles Le plus souvent, leur atelier situĂ© en contre-bas de la rue, dans des sous-sols ; le fil, imprĂ©gnĂ© d'humiditĂ©, se trouve plus souple et plus rĂ©sistant ; une trop gi-ande sĂ©cheresse risquerait de le Mais si une pareille atnio-phĂšre est propice aux tra- vaux du tisserand, combien elle est nuisible Ă la santĂ© de celui qui est obligĂ© d'y passer sa vie ! Il faut voir la mine pĂąle et anĂ©miĂ©e du malheureux qui sĂ©journe dans ces Souvent, l'atelier du tisserand lui sert en mĂȘme temps de salle Ă manger, de cuisine, et de chambre Ă coucher poui* lui et les siens. On voit, dans d'linrrill"s rĂ©duits, s'entasser des fixmill>,s entiĂšres, dans une promiscuitĂ© rĂ©voltante, et au dĂ©triment tle la morale et de l'hygiĂšne la plus Ă©lĂ©mentaire, Le mĂ©tier Ă tisser se compose d'un grand cadre de bois placĂ© horizontalement sur quatre pieds. A l'une des extrĂ©mitĂ©s, se trouve un gros cylindre, appelĂ© ensouple, autour duquel sont disposĂ©s, les uns Ă cĂŽtĂ© des autres, les fils qui doivent former la chaĂźne du tissu. Ces fils traversent le mĂ©tier dans toute sa longueur, et viennent aboutir Ă un autre cylindre placĂ© devant, au- tour duquel s'enroule l'Ă©toffe, au fur et Ă mesure qu'elle est tissĂ©e. Sur le parcours des fils, se trouvent deux lisses, c'est- Ă -dire deux sortes de grils, formĂ©s de tringles verticales aboutissant Ă leurs extrĂ©mitĂ©s Ă deux baguettes hori- zontales. Chacune de ces tringles porte au milieu Un anneau, dans lequel passe un des fils de la chaĂźne ; l'une des lisses reçoit tous les fils de rang pair et l'autre les fils de rang impair. Deux pĂ©dales permettent de les Ă©lever et de les abaisser Ă volontĂ©. Le tisserand tient Ă la main une navette, petit instru- ment formĂ© d'un morceau de buis creux, pointu aux deux extrĂ©mitĂ©s, affectant un peu la forme d'un bateau ; dans le creux esi une bobine autour de laquelle est en- roulĂ© le fil qui doit composer la trame du tissu. Supposons donc levĂ©e la lisse des fils impairs, et l'au- tre abaissĂ©e ; entre les deux sĂ©ries se trouve un espace vide, dans lequel le tisserand lance sa navette. Le fil est dĂ©roulĂ© par ce mouvement, et vient se placer entre les deux rangs de la chaĂźne. Puis, au moyen des pĂ©dales, l'ouvrier Ă©lĂšve la lisse des fils de rangs paii's et abaisse l'autre ; le fil de trame se trouve ainsi emprisonnĂ©. Le tisserand lance de nouveau sa navette dans l'espace com- pris entre les deux rangs, et de suite. Entre chaque coup de navette, l'ouvrier, au moj^en d'un grand cadre placĂ© en avrut des lisses, et muni de dents entre lesquels passent les fils de la chaĂźne, vient frapper de plusieurs coups les fils de la trame, pour serrer et rĂ©gulariser le tissu. Ce cadre est appelĂ© bat- tant. Ce mĂ©tier n'est usitĂ© aujourd'hui que pour la laine et le lin ; le tissage du coton ne se fait guĂšre qu'Ă la mĂ©ca- nique. Mais quand a-t-on commencĂ© Ă se servir de cet appa- reil ? Quel en a Ă©tĂ© l'inventeur ? Nul ne saurait le dire ; il est probable qu'il a passĂ© par une sĂ©rie de transfor- mations avant d'avoir la forme qu'il revĂȘt aujourd'hui. On peut penser que les premiers hommes ont dĂ» tisser des bandelettes trĂšs Ă©troites, qu'ils rĂ©unissaient ensuite, pour en faire des Ă©toffes de la dimension voulue. D'ailleurs, l'Ă©tude des procĂ©dĂ©s usitĂ©s chez les peuples encore sauvages peut donner une idĂ©e de ce qu'a pu ĂȘtre ĂȘtre le tissage Ă l'origine. Au SĂ©nĂ©gal, la mĂ©thode est des plus primitives quelques bambous fichĂ©s en terre forment le mĂ©tier du tisserand, et les fils de chaĂźne sont attachĂ©s Ă un caillou que l'ouvrier tire Ă lui, au fur et Ă mesure que l'Ă©toffe est tissĂ©e. Les bandes ainsi obtenues n'ont pas plus de 10 Ă 15 centimĂštres de large. Il est Ă supposer que les premiers hommes, tout comme les SĂ©nĂ©galais, ne connaissaient pas l'usage de l'ensouple ni des lisses. Un des noms les plus justement cĂ©lĂšbres 'dans l'his- toire industrielle de la France est celui de Vaucanson ce .savant Ă©mĂ©rite, vers le milieu du siĂšcle dernier, construisit un mĂ©tier destinĂ© Ă fabriquer des tissus façonnĂ©s. Sa machine, dont on peut voir encore les restes au Conservatoire national des Arts et MĂ©tiers, ne fut pas jugĂ©e d'une application assez pratique et tomb^ H lc$ Itlarcbands^Cailkurs xjLTKz borairae Les hennins Ă©taient des bonnets en forme de pains de sucre. C'est la reine Isaheau de BaviĂšre qui importa en France ces nouvelles coiffures ; la reine Ă©tait jeune, co- quette et jolie, les cornes seyaient Ă sa physionomie fraĂźche et souriante les dames de la cour se mirent toutes Ă porter des cornes 1a bourgeoisie suivit le cou- rant. Puis vint le tour de j hennins, c'est-Ă -dii e des clo- chers ambulants ; les femmes se grandissaient ainsi de 50 Ă 75 centimĂštres ! C'Ă©tait extravagant, mais cette HENRI II mode n'en persista pas moins longtemps, et cela malgrĂ© les foudres de l'Eglise et les objurgations du clergĂ© et des moines. Un de ces derniers, le pĂšre Conecte. se fit mĂȘme une cĂ©lĂ©britĂ© spĂ©ciale dans cet ordre d'idĂ©es ; les LA TOQUE rues, les promenades, les places publiques, tout lui Ă©tait bon pour tonner contre ces modes ridicules ; les femmes allaient l'Ă©couter, mais n'en continuaient pas moins Ă porter leur hennins. Cela dura ainsi jusqu'Ă la fin du XVe siĂšcle. A ce moment, les coiffures hautes furent peu Ă peu bannies et C O I F U 11 E s LOUIS XVI le rĂšgne des coifi"ures basses commença ; on revint aux atours et aux chaperons ; mais ce fut lĂ simplement une transition ; l'Ăšre des chapeaux allait commencer. Le point de dĂ©part de ce nouveau couvre-chef fĂ©minin fut la toque, importĂ©e d'Espagne par ElĂ©onore de Cas- tille. La toque se posait sur les cheveux divi^Ă©s en bandeaux, tantĂŽt accompagnĂ©e d'un long voile, tantĂŽt ornĂ©e d'une plume po-Ă©e sur le cĂŽtĂ© droit. La toque eut Ă lutter contre la coiff'ure française basse et contre la coiffure italienne de Catherine de MĂ©dicis, LOUIS \ I I I mais elle s'harmonisait bien avec le costume de l'Ă©poque et elle ne tarda pas Ă ĂȘtre gĂ©nĂ©ralement adoptĂ©e. Elle rĂ©gna un demi-siĂšcle, tantĂŽt un ]eu plus basse, tantĂŽt avec une visiĂšre. En mĂȘme temps, venait l'usage des loups ou tourets de nez, pour se garantir le visage des rigueurs du froid. C'est l'Ă©poque ausssi des perruques blondes, Ă l'instar de Marguerite de Valois ; les femmes de la cour se contentaient de se poudrer. Si la toque est espagnole, le chapeau â le chapeau de feutre crĂąnement posĂ© de cĂŽtĂ© â est bien français. Les filles d'honneur de Catherine de MĂ©dicis, le fameux "escadron volant" de la reine mĂšre, l'avaient adoptĂ©. Cependant, son rĂšgne devait encore subir des Ă©clipses, avant de s'implanter dĂ©finitivement. Les coiffures ita- liennes basses reviennent sous Henri III ; puis les Ă©cha- faudages de cheveux reprennent le dessus et rĂ©gnent, pendant le premier quart du XVIe siĂšcle ! Le chaperon fait une rĂ©apparition avec Marie de MĂ©dicis devenue veuve et reste le signe extĂ©rieur du veuvage. Avec Louis XIII, nous revenons aux coiffures basses et aux cheveux frisĂ©s, avec chignon sur le derriĂšre de la Uo$ clients m% demanderont ImpermĂ©ables Marque "Beaver 99 FABRICATION GARANTIE En caoutchoutĂ© supĂ©rieur, absolument impermĂ©ables. Ne durcissent pas. ⊠⊠⹠Demandez-nous notre catalogue du Printemps 1902, et jugez par vous-mĂȘmes. ⊠⊠⊠nos modĂšles du Printemps Insurpassables sous le rapport de la coupe, de la fabrication, de la qua- litĂ©, de la durĂ©e et des prix, rĂ©alisant, dans les moindres dĂ©tails, la plus haute nouveautĂ©. La marque " Beaver " indique la perfection dans les VĂȘtements ImpermĂ©ables. The Beaver Rubber Clotbing Co "! LIMITED \S5\V2 RUE NOTRE-DAME nONTREAL. tĂȘte ; un mouchoir bordĂ© de dentelle et tenu par des Ă©pingles se posait sur le chef ; dans le peuple, on portait la coiffe avec Ă©toffe tombant sur le cou, appelĂ©e bavo- lette. Nous voici arrivĂ©s au rĂšgne de Louis XIV. Le cha- peau de feutre est restĂ© l'apanage des hommes ; les fem- mes n'ont guĂšre sur la tĂȘte que lears cheveux bandĂ©s, sĂ©parĂ©s par une raie au milieu, Ă demi cachĂ©s par un voile de gaze blanche ; c'est la coiff"ure Ă la Ninon. Mme de ^Montespan orne ses cheveux de rubans noirs et de per- les ; Mme de Fontanges donne la mode Ă la coiffure qui porte son nom ; elle consiste en un ruban qui retient les cheveux dont les boucles tombent sur le front. La fon- tange ne tarda pas Ă se transformer et elle devint plus tard une sorte d'Ă©chafaudage Ă©levĂ© sur le haut du front, que Louis XIV condamna en vain. Pendant la premiĂšre moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle, la coif- fure se maintint basse ; elle commença Ă monter de nou- veau aprĂšs 1750. La mode consista d'abord Ă relever RESTAURATION les cheveux sur le sommet de la tĂȘte, de façon Ă former une espĂšce de diadĂšme autour du front et des tempes On y. fixa au dĂ©but une crĂȘte de ruban; puis l'Ă©difice montant toujours, des cornettes s'y montrĂšreut,'sorte de cocarde plutĂŽt que coiffure. Les coiffures allĂšrent jusqu'Ă l'invraisemblance sous le rĂšgne de Louis XVI ; ce fut une folie d'Ă©chafaudao-es Ă tel point qui! fallut exclure les femmes de l'amphithéù- tre de 1 OpĂ©ra ; on sait aussi que Marie-Antoinette, pour dans son carrosse, fut obligĂ©e d'enlever son pa- naclie. Tout en haut de ces Ă©chafaudages de cheveux dresses et soutenus par des coussinets de crins et des forets d'epingles, s'Ă©talaient des poufl^es ou piĂšces de gaze, des fleurs, des fruits, des lĂ©gumes, des oiseaux em- pailles, voire mĂȘme de petits navires avec leurs mĂąts et leurs voiles. Vers la fin du rĂšgne de Louis XVI les coiffures ayant un peu de hauteur, on put mettre des bonnets, assez Ă©levĂ©s eux-mĂȘmes d'ailleurs. Une transformation profonde s'opĂšre lans la coiffure LOUIS XIV fĂ©minine avec l'avĂšnement de la RĂ©volution. On rejette tout ce qui rappelle l'ancien rĂ©gime ; la simplicitĂ© re- prend le dessus. Des femmes portent le chapeau, sur- tout le chapeau de paille rehaussĂ© de rubans rouge ; le plus grand nombre a adoptĂ© le bonnet bonnet Ă la pierrot, bonnet Ă la laitiĂšre, bonnet Ă la paysanne, bon- net Ă la frivole ! Que sais-je encore ? Avec le Directoire les modes antiques ont la faveur des jolies femmes et l'on voit dans les salons de Barras les coiflĂźires Ă l'Aspa- sie, Ă la VĂ©nus, Ă la turque, Ă la Sapho. Sous le premier Empire, rĂšgne le bonnet-chapeau, garni de plumes, attachĂ© sous le menton avec un ruban de soift ; ou eficorele toquet de tulle brodĂ©, ou enfin le chapeau Ă la polonaise, carrĂ© Ă su partie supĂ©rieure. Pendant quelque temps, on porta aussi le turban en mousseline claire brochĂ©e d'or. Avec 1815, nous avons l'invasion des modes Ă©trangĂšres ; c'est l'horrible chapeau Ă la prussienne, en cuir noir et luisant, ombragĂ© de plumes de coq ; c'est le chapeau Ă la russe, affreux tuyau de poĂȘle en feutre, ou le chapeau Ă la Van Dyck avec ses larges bords retroussĂ©s, ou les Ă©normes capotes anglaises aux bords dentelĂ©s. Puis 51 UNE ANNEE t*ROSPĂRE Ă TOUS UNE BONNE RESOLUTION pour bien cojmnencer l'annĂ©e, serait d'ajouter un dĂ©partement pour la vente des PATRONS NEW IDEA" Ă lOe. dans V*tre tiiagasĂźni FAITES -LE AUJOURD'HUL Cela aidera matĂ©riellement Ă faire de cette annĂ©e la plus productive dans rhistire de votre cotilmerCe. L'exposition attrayante et la dis* position intelligente de notre patron constitue la plus forte attrac- tion possible pour im tĂčagasin de marchandises sĂšches. Son effet sur les ventes dans les autres dĂ©parte- ments sera immĂ©diatement appa- rent. Il est reconnu et annoncĂ© comme Ă©tant le meilleur pati'on, par les marohands de nouveautĂ©s les plus Ă©minents du pays. VOUS VOULEZ AVOIR CE QU'IL Y A DE MIEUX, LE VOULEZ-VOUS ? Avez-vous jamais pensĂ© Ă l'attrac- tion phĂ©nomĂ©nale cue possĂšde un journal dĂ©modes de premiĂšre classe pour la grande majoritĂ© des femmes, surtout lorsqu'il est donnĂ© gratui- tement ? 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Bureau de l'Ouest 232-234 Fifth Av., CHICAGO, III. Bureau du Cana- da 75 Ă 79, Victoria St., TORONTO. 52 viennent les toques de velours, le chapeau Ă larges bords plats et la capote au bord relevĂ© et Ă©vasĂ©, caractĂ©- risĂ©e par ce qu'on appelait spirituellement le chapeau Ă la girafe ; le tout Ă©tait ornĂ© de plumes, de fleurs, d'ai- grettes et de nĆuds de rubans. La rĂ©volution de 1830 renversa les hautes coiffures alors Ă la raode; la simplicitĂ© de la reine Marie-AmĂ©lie ramena les goĂ»ts modestes ; c'est le rĂšgne du chapeau fermĂ© couvrant plus ou moins toute la tĂȘte ; pendant longtemps, le bibi fut Ă la mode, gracieux et Ă©lĂ©gant, sej'Ăąnt aux jeunes et jolis minois; plus tard, ce fut le tour du chapeau Ă la PamĂ©la, dont les passes arrondies dĂ©gageaient les contaurs de la joue. La coiffure en che- veux se composait de papillottes placĂ©es de chaque cĂŽtĂ© des joues et de grosses coques montantes retenues par un peigne sur le derriĂšre de la tĂȘte. La grande nouveautĂ© de la seconde RĂ©publique fut le chapeau de paille, ornĂ© de rubans, de gerbes d'Ă©pis, de fruits, de coquelicots, de noeuds de rubans ; mais les ca- potes ornĂ©es de crĂȘpe lisse ou de tulle ont aussi leurs fidĂšles. Nous voici arrivĂ©s avec le second Empire Ă la pĂ©riode contemporaine la mode va devenir extrĂȘmement varia- ble. Elle est d'ailleurs connue d'une bonne partie de notre gĂ©nĂ©ration ; nous arrĂȘterons donc lĂ notre rĂ©cit aapide sur la coiffure fĂ©minine en France ; si court qu'il ait Ă©tĂ©, il montrera que pour la coiffure, comme pour les vĂȘtements, la mode est un perpĂ©tuel recommencement. G. DE DUBOR. La W. R. Brock & Co Ltd offre au commerce un choix des mieux assortis de mousselines, d'Organdies et de Dimities dans les patrons nouveaux et dans les nuances approuvĂ©es par la mode. Les voyageurs de la S. F. McKinnon Co. 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Racine & Cie nous informent que les ventes dans leur dĂ©partement des cravates ont Ă©tĂ© trĂšs considĂ©rables Ă l'occasion du commerce des fĂȘtes. Ce fait n'a rien de surprenant Ă©tant donnĂ© que MM. A. Racine & Cie s'approvisionnent dans les meilleures fabriques et que leurs cravates sont toujours de la derniĂšre mode et leurs prix les plus modiques. Pour rĂ©pondre Ă la demande d'un grand nombre de leurs amis MM. Brophy, Cains Si Co. importent plusieurs lignes d'Oxford Anglais, Harvards fins, de Galateas Indigo, de Ginghams Ă car- reaux et Ă bordures pour tabliers, de belles Rayures Indigo en voiles de religieuses, etc., ainsi que juelcjues genres de choix en Dowlas pour tabliers, bordĂ©s fantaisie, bordĂ©s en broderie et car- reautĂ©s fantaisie. LE FIL DE COTON Nous avons fait l'historique de l'origine et des pro- grĂšs de la plus importante industrie contemporaine, celle du coton, nous avons Ă dĂ©crire les moyens qui servent Ă transformer les cotons bruts en fils propres au tisssage. Il sera nĂ©cessaire, pour la clartĂ© de ce qui va suivre, de dĂ©crire exactement la structure d'un brin de coton. Chacun des poils du duvet qui existe autour des grai- nes du cotonnier est une sorte de tube membraneux, souvent tordu en spirale, et dont la surface est marquĂ©e de stries ou de points noirĂątres, irrĂ©guliĂšrement placĂ©s. Le diamĂštre de ces poils varie de 0mm, 012 Ă 0mm, 02. Le coton, Ă la sortie des balles oĂč il a Ă©tĂ© enfermĂ© pour ĂȘtre transportĂ© d'AmĂ©rique, est considĂ©rablement com- primĂ©. Il contient des corps Ă©trangers, auxquels il s'est trouvĂ© mĂ©langĂ© accidentellement lors de la rĂ©colte, de l'emballage, du transport et du dĂ©ballage. Il faut le dĂ©- barrasser de ces corps Ă©trangers. Pour cela, on le sou- met Ă l'action d'une force centrifuge. Les machines em- ployĂ©es dans ce but se nomment batteries, et l'opĂ©ration elle-mĂȘme louvetage. Mais le travail qui doit nettoyer le coton et lui rendre son Ă©lasticitĂ© naturelle n'est encore qu'Ă©bauchĂ©. On le complĂšte Ă l'aide de deux machines l'une nommĂ©e le batteur Ă©plucheur, l'autre le batteur Ă©taleur. Dans la premiĂšre, le coton est soumis au choc rĂ©pĂ©tĂ© d'un axe en fer, tournant autour d'un point fixe, et dĂ©crivant des circonfĂ©rences parfaites. La matiĂšre est prĂ©sentĂ©e Ă cette sorte de roue par des cylindres, qui la reçoivent d'une toile sans fin. Dans la seconde machine, le coton est disposĂ© sous forme de nappe, par un systĂšme de cylindres enrouleurs. Pour ouvrir et dĂ©nouer les filaments, les redresser un Ă un autant que possible, et les ranger parallĂšlement entre eux, on carde le coton. Cette opĂ©ration, rĂ©duite Ă sa plus simple expression, consiste Ă faire cheminer une couche de matiĂšre textile d'une certaine Ă©paisseur entre les dents d'une carde, c'est-Ă -dire d'une sĂ©rie d'aiguilles d'acier recourbĂ©es, plus ou moins fines et plus ou moins rapprochĂ©es entre elles. Il s'agit maintenant de rĂ©unir plus intimement les fils par des glissements successifs et parallĂšles, de continuer Ă les dĂ©velopper et Ă les condenser par des laminages rĂ©pĂ©tĂ©s, de maniĂšre Ă les amener insensiblement Ă la forme d'un ruban d'une tĂ©nuitĂ© extrĂȘme et d'une par- faite homogĂ©nĂ©itĂ©. La matiĂšre pourra ensuite ĂȘtre par- faitement transformĂ©e en fil. Dans le filage Ă la main, cette prĂ©paration intermĂ©diaire est pour ainsi dire inaperçue. La fileuse l'exĂ©cute en imprimant, par un mouvement simultanĂ© de ses doigts, un glissement et une compression Ă toutes les fibres qui doivent composer un fil. Dans la filature mĂ©canique, cet effet est produit par des additions et glissements multipliĂ©s des fibres textiles entre des cylindres qui sont mus avec des vitesses diffĂ©rentes. Le travail qui a pour but de former un ruban est dĂ©signĂ© sous le nom d'Ă©tirage. Mais ce ruban de coton ne prĂ©sente ni la finesse ni la rĂ©gularitĂ©, ni la tĂ©nuitĂ© que les fils parfaits doivent offrir pour leur donner des caractĂšres, il faut leur faire subir une derniĂšre opĂ©ration connue sous le nom de laminage. "SALEM " ' Les Ă©chantillons de Blouses pour Da m es 9 sous cette marque, contiennent les derniĂšres noijveautĂ©s de lNcW"York et de PaTIS» Les marchandises du plus haut grade et les plus exclusives fabriquĂ©es au Canada. Dispositions spĂ©ciales qui en appelleront aux fins acheteurs. Figure indiquant la bande dĂštacl^able. Telle qu'elle apparaĂźt au porter. 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En 1782, Jeff'erson Ă©cri- vait dans ses Notes sur la Virginie " Dans ces derniers temps, nous nous sommes livrĂ©s, dans l'intĂ©rieur de nos familles, Ă la fabrication des arti- cles les plus nĂ©cessaires pour nous couvrir le corps et pour nous habiller ceux en coton peuvent entrer Ă peu prĂšs en comparaison avec les tissus du mĂȘme genre provenant des manufactures europĂ©ennes." C'est ainsi ue l'usage d'habiller sa famille et ses esclaves avec le coton rĂ©coltĂ© dans la plantation devint gĂ©nĂ©ral dans tout le Sud. Rien ne pouvait favoriser davantage la vulgarisation de l'industrie cotonniĂšre que cet usage do- mestique, oĂč chacun Ă©tait Ă mĂȘme d'apprĂ©cier les excel- lentes qualitĂ©s de cette matiĂšre textile rĂ©coltĂ©e sur le sol amĂ©ricain. Peu Ă peu la culture de l'indigo cĂ©da partout, dans la GĂ©oi'gie et dans la Caroline, la place Ă celle du coton. BientĂŽt on ne se contenta plus de cultiver la plante; on songea Ă carder et Ă filer la laine vĂ©gĂ©tale par des procĂ©dĂ©s mĂ©caniques, afin d'en fabriquer des Ă©toffes. L'AmĂ©rique expĂ©dia en Angleterre des dĂ©lĂ©guĂ©s chargĂ©s l'Ă©tudier les manufactures de ce pays, et le congrĂšs frappa d'un droit de 3 pour cent tous les cotons de pro- venance Ă©trangĂšre. L'essor Ă©tait donnĂ©, Ă partir de cette Ă©poque, l'indus- trie cotonniĂšre prit en AmĂ©rique un dĂ©veloppement con- sidĂ©rable. Il ne faut pas croire cependant que cette branche de l'industrie n'ait pas eu de grandes difficultĂ©s Ă vaincre pour parvenir au point oĂč elle en est aujourd'hui. Ce n'est qu'Ă l'Ă©cole de l'expĂ©rience que les planteurs amĂ©- ricains apprii-ent Ă cultiver en grand le cotonnier, Ă rĂ©- colter le prĂ©cieux duvet avec Ă©conomie, Ă l'Ă©plucher mĂ©- caniquement, enfin Ă rendre la culture de l'arbuste aussi profitable qu'elle peut l'ĂȘtre. On avait commencĂ© Ă semer les cotonniers Ă de longs intervalles; on s'aperçut plus tard qu'en les rapprochant, loin de diminuer leur force productive, on en augmen- tait le produit. On apprit ensuite Ă favoriser le dĂ©ve- loppement de la plante par des engrais convenables, et il s! trouva que les marais salants. ui abondent en JĂ©orgie, fournissent, jircsquc sans frais, le meilleur en- grais qu'on puisse dĂ©sirer pour un champ de coton. Plus tard encore, on fit une dĂ©couverte importante re- lativeinont au choix des graines. On avait d'abord rejeiĂ© comme infĂ©rieures les graines couvertes de duvet; M. Burden fit connaĂźtre que ces graines Ă©taient au con- traire les meilleures. On obtint alors que le coton lon- gue .soie qui porte le nom de sea islands coton des Ăźles, dont la supĂ©rioritĂ© est telle, qu'il est souvent cotĂ© cinq fois plus cher que le coton longue soie des autres con- trĂ©es. On rĂ©colte dans une partie de la Caroline un coton qui donne, pour une livre de matiĂšre, un fil de 80 lieues de longueur. Une livre de coton de Dacea, dont on tisse la toile de vent, ne donne qu'un fil de 45 lieues de longueur. Le coton qui, dans l'Inde, vit quatre ou cinq ans, est annuel aux Etats-Unis. La rĂ©colte dure ordinairement depuis le 1er septembre jusqu'Ă la fin de l'annĂ©e, Ă©poque Ă laquelle les gelĂ©es tuent les derniers cotons. Jusqu'au moment des gelĂ©es, la plante ne cesse de produire, d'oĂč il rĂ©sulte que, moins l'hiver est long et rigoureux dans le Sud, plus la rĂ©colte est abondante. Quand les cosses entr 'ouvertes ont livrĂ© passage Ă la matiĂšre blanche et soyeuse qui enveloppe la graine, on voit, pendant quatre mois de l'annĂ©e, s'Ă©tendre Ă l'infini dans les plaines comme une couche uniforme de neige. Les nĂšgres qui font la cueillette de la graine de coton suspendent leur travail Ă midi, pour prendi'e leur repas. Ordinairement ils le prennent dans le champ mĂȘme ; mais s'il fait trop chaud, on leur accorde une heure pour aller dĂźner dans leurs habitations. La nourriture des noirs est aussi bonne que celle de nos ouvriers. Chaque homme reçoit sa mesure de maĂŻs ou de riz, une ration copieuse de mĂ©lasse, dont ils sont trĂšs friands, des lĂ©gumes frais, avec un morceau de porc salĂ©, etc. Pour dessert, on leur permet de cueillir eux-mĂȘmes quelques fruits, et on leur laisse boire du cafĂ© Ă discrĂ©tion. Le noir travaille depuis le lever jusqu'au coucher du soleil. Les semailles du coton durent du 1er au 15 mai. AprĂšs la semaille, les nĂšgres s'occupent Ă dĂ©truire les mauvaises hei'bes. Presque partout ils travaillent Ă la tĂąche, ce qui permet aux hommes actifs, s'ils ont terminĂ© leur besogne avant le coucher du soleil, d'aller cultiver pour leur propre compte. La plupart des planteurs accordent, en effet, Ă leurs ouvriers un espace de terrain qu'ils peuvent exploiter Ă leur profit. LĂ , le noir fait pousser des lĂ©gumes qu'il vend Ă son patron ; il Ă©lĂšve de la volaille, engraisse des porcs, quelquefois mĂȘme nourrit une vache. Il en l'Ă©sulte que les ouvriers planteurs sont rarement sans argent. Ils emploient leurs Ă©conomies Ă l'achat de toutes sortes de vĂȘtements pittoresques, aux couleurs criardes, souvent comiques au-delĂ de toute expression. Des habits en coton rouge ou vert, taillĂ©s en queue de morue, des pfntalons impossibles, des chaĂźnes de montre sans montre, mais ornĂ©es de breloques Ă©normes, voilĂ ce qui fait le bonheur de ces enfants noirs. Des nĂšgres libres font quelquefois une fortune en vendant dans les habi- tations les mille brimborions dont les nĂšgres et les nĂ©gresses aiment tant Ă se parer. Les plus grandes plantations de coton se trouvent dans la Virginie. On cite dans cet Etat un propriĂ©taire qui possĂ©dait deux mille noirs. Les nĂšgres so ronlrnt au 55 lĂ kĂ Ă kĂà ùà iĂ kiĂ lĂ i LĂąkikiĂ kAà ùà ikĂ 17 et 10 jftont St. Mest, XLoronto Manufacturiers et Importateurs de Merceries Door Hommes VĂȘtements et Overaiis Les costumes complets en flanelle rayĂ©e pour l'Ă©tĂ© sont le genre Ă la mode pour la saison qui vient. Nous en offrons une ligne considĂ©rable en bleu, noir, vert et gris Ă ravures blanches qui font beaucoup d'effet. DĂ©jĂ nous avons placĂ© d'importantes rĂ©pĂ©titions d'ordres de marchandises pour rem- plir les commandes prises. Overalls et Gilets. Par suite des changements rĂ©cents dans les prix des matiĂšres premiĂšres, nous sommes en mesure de reviser nos prix et nous recommandons Ă nos clients de voir nos Ă©chantillons avant d'acheter, non seulement au point de vue des prix, mais encore Ă celui de la qualitĂ©, du genre et de la durĂ©e. Chemises de notre propre manufacture. Dessins exclusifs. Cette ligne abonde en dessins marquants qui devront plaire Ă tout le monde. 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Fiers de la prĂ©fĂ©rence dont ils sont l'objet, ils exercent leur despotisme sans utilitĂ© pour eux, et pour ainsi dire par amour de l'art. De temps Ă autre, on voyait ces frĂšres impitoyables rani- mer le zĂšle des travailleurs par des coups vigoureux du fouet Ă long manche dont ils Ă©taient toujours armĂ©s. La cueillette du coton n'est donc pas, en dĂ©finitive, un agrĂ©able mĂ©tier. Aussi quand, autrefois, un maĂźtre de l'une des villes du Sud voulait inspirer une lĂ©gitime terreur Ă son esclave, il le menaçait de l'envoyer aux cultures de coton. Il faut dire toutefois qu'on a beau- coup exagĂ©rĂ© la condition misĂ©rable des nĂšgres planteurs. La grande majoritĂ© des propriĂ©taires les traitaient avec douceur. Aux Ă©poques de la cueillette, les immenses plantations offrent le coup d'Ćil le plus animĂ©. Les nĂšgres partent pour les champs, avec de grands paniers oii ils mettent le duvet et la graine. Chacun doit rapporter de 20U Ă 300 livres de coton par journĂ©e ; il en est qui ramassent jusqu'Ă 600 livres de duvet; les enfants de dix ans doivent fournir de 30 Ă 40 livres. AprĂšs le coucher du soleil, les paniers sont portĂ©s Ă l'habitation et on les pĂšse. Il s'agit ensuite d'Ă©plucher la laine vĂ©gĂ©tale, d'en sĂ©- parer les graines. Nous avous dĂ©jĂ dit que cette opĂ©ra- tion, faite Ă la main, ne fournirait Ă un ouvrier qu'une livre de coton par jour, le poids des graines entrant encore pour les deux tiers dans le ooids de la matiĂšre brute. Le rendement de cette opĂ©ration, faite Ă la main, Ă©tait donc bien faible dans les commencements de cette exploitation Mais on ne tarda pas Ă inventer le mou- linet, qui permet Ă une personne d'Ă©plucher 30 kilo- grammes par jour. Enfin on agrandit les dimensions de ces machines, et l'on eut recour»; pour les mettre en mouvement, aux chutes d'eau et Ă la force de la vapeur, si bien qu'une machine dirigĂ©e par trois ouvriers four- nissait facilement 450 kilogrammes de coton Ă©pluchĂ© par jour. Enfin, en 1763, Eli Whitney inventa, pour l'Ă©pluchage de la graine un engin plus avantageux encore, qui est aujourd'hui adoptĂ© dans toute les cotonneries du Sud. Le coton une fois sĂ©parĂ© de la graine, on vanne la laine vĂ©gĂ©tale dans des tambours lĂ©gers, qui tournent rapidement sur eux-mĂȘmes, pendant qu'un courant d'air qui les traverse balaye et emporte tous les rĂ©sidus. AprĂšs le vannage, le coton sĂ©parĂ©, soyeux et blanc, est mis en balles au moyen de fortes presses. Ces balles sont Ă©chelonnĂ©es sur les rives du Mississipi. Elles attendent lĂ le passage des bateaux Ă vapeur, qui doivent les transporter Ă l'entrepĂŽt gĂ©nĂ©ral prĂšs de la Nouvelle-OrlĂ©ans. Sur la jetĂ©e du port de la Nouvelle- OrlĂ©ans, le nombre vraiment prodigieux des balles de coton dispo- sĂ©es pour l'expĂ©dition offre le plus curieux spectacle. Les balles sont alignĂ©es de maniĂšre Ă former de vĂ©ri- tables rues dans lesquelles on peut circuler, et qui portent des noms, tout comme les rues d'une grande ville. Dans quelpues plantations, on accorde aux travailleurs un jour de congĂ© aprĂšs la semence. Ils s'en donnent ce jour-lĂ Ă cĆur joie. ParĂ©s de leurs plus beaux habits, ils se livrent, aux sons de leur musique baroque, Ă une danse frĂ©nĂ©tique. Aux accords de la guitarĂ© Ă long manche, ils dansent des rondes Ă©ternelles et finissent par gambarder tous ensemble comme des fous, en faisant entendre des cris gutturaux, jusqu'Ă ce qu'enfin ils tombent Ă©puisĂ©s. Les ennemis les plus dangereux du cotonnier sont la punaise rouge et une sorte de chenille nostus xylena. A tour de rĂŽle, ces insectes ont dĂ©vorĂ© des rĂ©coltes entiĂšres. Dans les annĂ©es oĂč le coton est menacĂ©, on voit de vieux nĂšgres et de vieilles nĂ©gresses, sorciers de la tribu, se rendre dans les habitations, et offrir de conjurer l'ennemi. Ils n'exigent comme rĂ©compense que quelques restes d'Ă©toffe commune ou une lĂ©gĂšre aumĂŽne. Ils allument alors un grand feu dans lequel ils jettent un crapaud et un serpent pendant que l'animal se tord dans le feu, ils prononcent certains mots cabalistiques, innocents exorcismes qui ne font aucun mal s'ils ne font aucun bien. MalgrĂ© ces accidents de culture, les Etats du Sud produisaient chaque annĂ©e, au moment oii Ă©clata la guerre civile, prĂšs de 5 raillions de balles de coton. L'importation de cette matiĂšre textile en Angleterre et en France a donnĂ© naissance, dans ces deux pays, Ă une industrie importante la fabrication des cotonnades. La premiĂšre balle de coton arriva d'AmĂ©rique en Angle- terre en 1569. En 1641, la filature et le tissage du co- ton s'Ă©tablirent pour la premiĂšre fois Ă Manchester; et en 1678, on y filait ou tissait dĂ©jĂ 900,000 kilogrammes de coton. Enfin l'esprit inventif des Hargreaves, des des Arkwright, des Crompton, des Cartwright crĂ©a un matĂ©riel tout nouveau, grĂące auquel l'industrie europĂ©- enne arriva Ă rivaliser avec l'ancienne industrie in- dienne. Les machines Ă vapeur ne furent introduites qu'en 1820 dans l'outillage des manufactures de coton ; en 1833, elles avaient presque partout remplacĂ© les mĂ©tiers Ă la main. L'invantion de ces nouvelles machines imprima une impulsion immense Ă l'industrie anglaise, et le roi Coton the king Cotton, comme on l'appelle en Angleterre, ne tarda pas Ă rĂ©gner en maĂźtre absolu. L'Ă©tablissement de l'industrie cotonniĂšre en France ne remonte pas au-delĂ de la fin du dix-septiĂšme siĂšcle. Amiens fut une des premiĂšres villes oĂč la filature de coton s'Ă©tablit en grand. Aujourd'hui la France vient en second rang aprĂšs l'Angleterre. Notre plus grand centre de production est Rouen. Nous avons aussi de nombreuses fabriques Ă Lille, Troyes, Amiens, Saint- Queutin, Tarare. Il serait impossible de calculer exactement la valeur vĂ©nale de la production totale du coton dans le monde entier. Tout ce que l'on peut dire, c'est que des statis- ciens ont calculĂ© que la quantitĂ© de coton rĂ©coltĂ©e an- nuellement dans les deux hĂ©misphĂšres permettrait d'en- vironner la terre, Ă son Ă©quateni-, d'une ceinture de co- ton large de 1 mĂštre et Ă©paisse le 32 centimĂštres. Avant que l'AmĂ©rique se livrĂąt Ă la culture du coton sur une Ă©chelle aussi prodigieuse, les manufacturiers de l'Europe tiraient leurs produits des Indes anglaises, des cĂŽtes de l'Espagne, qui en fournissaient une qualitĂ© excellente, de Naples, qui fourssaient la naplouse, enfin des colonies de la Martinique et de la Guadeloupe. La Sicile en produisait aussi, et on a mĂȘme cultivĂ© avec quelque succĂšs sur divers points de la cĂŽte de la Pro vence. Mais dĂšs que les cotons d'AmĂ©rique ont paru sur les marchĂ©s europĂ©ens, avec leur abondance toujours croissante et leurs prix, au contraire, toujours dĂ©crois- W. R. HEES , \ W Xi Stephen HAAS, CANADA BEING A WOODED COUNTRY WE HAVE SPECIAL OFFERINGS OF 100 D CURTAIN POLES AND WOOD TRiMMINGS â Splendid Finish, MpB Handsome Patterns " and Low PriĂ©es. MANUFACTURERS OF OPAQUE SHADE CLOTH. CURTAINS, DRAPERIES, FURNITURE COVERINGS, UPHOLSTERY GOODS, LACECURTAINS Etc, TRT VS OFFICE TEL. 2056 .^^ FACTORYTEL. 4299' ' CABLE ADDRESS "HEES" TORONTO. g^pl TORONTO, ONT. VALLEY FIELD, DETROIT, S HEAD OFFICE TORONTO, CANADA. Nous mauufacturous tout ce qui entre dans la ligne des STORES POUR CHASSIS et les vendons Ă un prix qui laisse au dĂ©tailleur de GROS PROFITS. CENT MILLE PAIRES DE RIDEAUX DE DENTELLE En mains, Ă choisir, prĂȘts Ă livrer. 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HEES, SON & GO., Bureau Principal, TORONTO. .sants, ils ont fait disparaĂźtre la culture du coton dans presque tous les autres pays, qui n'ont pu soutenir la formidable concurrence d'un pays oĂč la main-d'Ćuvre Ă©tait presque sans valeur, puisqu'elle se tirait des nĂšgres. Cette culture existe encore dans les Indes anglaises, qui produisent un coton gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieur Ă celui des Etats-Unis, en Egypte, qui fournit des cotons dits jamel, d'une trĂšs bonne nature, et dans certaines parties de l'Orient, qui produisent quelques cotons courts et grossiers. Mais il n'arrive plus une balle de coton ni d'Espagne, ni de la Sicile, ni de Naples. Toutefois, la guerre civile qui pendant trois annĂ©es a dĂ©chirĂ© les Etats- Ănis avait fait renaĂźtre en Egypte et dans les Indes cette culture dont l'arrĂȘt a produit la plus redoutable crise manufacturiĂšre des temps modernes. LES TOILES DE COTON On comprend sous le nom de toiles les Ă©toffes ou tis- sus fabriquĂ©s avec le coton, le chanvre ou le lin. Nous allons nous occuper de la premiĂšre de ces trois substan- ces le coton. On donne le nom de coton Ă une matiĂšre filamenteuse, fine et soyeuse, qui se dĂ©veloppe Ă la surface des graines de plusieurs espĂšces et d'innombrables variĂ©tĂ©s du genre Gossypium, de la famille des malvacĂ©es. On cultive de prĂ©fĂ©rence le cotonnier herbacĂ© et le cotonnier arbores- cent. Le premier de ces vĂ©gĂ©taux est originaire de l'Orient ; son nom de cotonnier herbacĂ© manque d'exac- titude, car, dans certains pays, le cotonnier devient un arbuste qui peut s'Ă©lever de 1 Ă 2 mĂštres. Le coton fourni par le cotonnier herbacĂ© est blanc pur, ou de cou- leur jaunĂątre. Le cotonnier arborescent peut atteindre jusqu'Ă 5Ă 6 mĂštres de hauteur; il fournit un coton d'excellente qualitĂ©. Sans se prĂ©occuper des espĂšces ou des variĂ©tĂ©s, les planteurs divisent tous les cotonniers en trois groupes fondĂ©s sur la diffĂ©rence de la taille cotonniers herba- cĂ©s, arbustes, arborescents. On trouve les diverses espĂšces du genre Cotonnier ou Gossypium dans toute l'Asie, au Cap de Bonne EspĂ©- rance, au SĂ©nĂ©gal, sur les cĂŽtes de la GuinĂ©e, en Abyssi- nie, sur les bords du Niger bu de la Gambie, dans la Sierra-Leone et les Ăźles du Cap Vert, en Syrie, en Egypte, en GrĂšce, dans l'AmĂ©rique MĂ©ridionale, en Espagne, en Sicile, au BrĂ©sil, en Colombie, Ă la Guyane, dans les An- tilles, aux Etats-Unis, dans la GĂ©orgie, la Caroline, etc., enfin dans les Ăźles de l'OcĂ©an Indien. On voit que cette plante, si prĂ©cieuse pour l'industrie humaine, s'accom- mode d'une grande variĂ©tĂ© de climats. On sĂšme les cotonniers en ligne ou en quinconce. Il s'Ă©coule soixante-dix jours depuis la tioraison jusqu'Ă la maturitĂ© des graines. Ces graines, de couleur noire et et de la dimension d'un petit grain de poivre prĂ©sentent une enveloppe spongieuse toute couverte de longs poils ; elles sont contenues dans un fruit sec, qui s'ouvre en trois ou cinq panneaux. Quand la capsule est ouverte, les graines emmaillottĂ©es dans le prĂ©cieux duvet s'en Ă©chappent, et il faut prendre garde alors que les vents et la pluie ne le ternissent. La cueillette des flocons de ce duvet se fait en les tirant avec les doigts, par un temps sec. Pour sĂ©parer la graine de cette enveloppe soyeuse, on emploie des procĂ©dĂ©s divers selon les localitĂ©s. RĂ©duit Ă ses bras, un homme emploierait toute une journĂ©e pour Ă©plucher une livre de coton ; mais l'industrie des machines vient ici bien fructueusement Ă son secours. Pour Ă©plucher les graines du cotonnier, on se sert d'une machine com- posĂ©e de deux rouleaux tournant en sens contraire et en mouvement par une chute d'eau. On Ă©tend le coton sur une planche et on le prĂ©sente aux rouleaux, qui, n'Ă©tant Ă©cartĂ©s que de la distance nĂ©cessaire pour laisser passer l'enveloppe soj'^ sĂ©parent de la graine. On bat ensuite le coton avec des baguettes, puis on l'en- ferme dans des balles de toile, en le foulant avec force par des moyens mĂ©caniques, et souvent avec une presse hydraulique. Les fibres du coton sont plus ou moins longues ; aussi distingue-t-on les cotons en cotons longue soie et cotons courte soie. Les premiers servent Ă la fabrication des tissus fins ; le BrĂ©sil ne fournit que des cotons de cette sorte. Les seconds servent Ă la fabrication de moyenne finesse ou aux produits grossiers. L'Inde et le Levant fournissent des cotons longue et courte soie ; mais les plus beaux produits de ces deux sortes sont fournis Ă l'Europe par les Etats-Unis. Le coton n'a jouĂ© qu'un rĂŽle secondaire dans l'indus- trie et la civilisation jusqu'Ă la seconde moitiĂ© du siĂšcle dernier; mais son importance a extraordinairement aug- mentĂ© depuis cette Ă©poque. Jetons d'abord un coup d'Ćil rapide sur le passĂ©. L'Inde est le berceau primitif de l'industrie cotonniĂšre. DĂšs les temps les plus reculĂ©s, les habitants de cette terre merveilleuse, oĂč, selon l'expression de Strabon, la laine croissait sur les arbres, portaient des vĂȘtements de coton. GrĂące Ă leur patience, Ă leur dextĂ©ritĂ©, Ă une ex- pĂ©rience sĂ©culaire, leurs produits, quoique obtenus par de grossiers procĂ©dĂ©s, avaient cependant atteint une cer- taine valeur. Nous savons par Pline qu'on rĂ©coltait en Egypte, depuis des temps reculĂ©s, un arbrisseau, le gos- sypium ou xjdon, dont le fruit contenait, Ă l'intĂ©rieur, une sorte de laine. On en faisait des vĂȘtement alors rĂ©servĂ©s aux seuls prĂȘtres. Ce gossypium Ă©tait sans nul doute notre cotonnier herbacĂ©, qui croĂźt spontanĂ©ment en Egypte, en Syrie, en Perse et dans les Indes. Arrien, dans son ouvrage connu sous le nom de PĂ©ri- ple de la mer ErythrĂ©e, parle des tissus de coton, qui Ă©taient alors fabriquĂ©s dans l'Inde, et apportĂ©s par le commerce arabe dans les ports de la mer Rouge, ces tissus Ă©taient dĂ©jĂ connus en Arabie et en Perse, la ville de Masalin, aujourd'hui Masulipatam, jouissait alors d'une excellente renommĂ©e pour ses Ă©tofiĂ©s de coton, et et les mousselines de l'Inde, appelĂ©es gangĂ©tiki par les CrĂ©es, Ă©taient extrĂȘmement recherchĂ©es pour la parure des femmes. Il est certain que, dĂšs la fin du premier siĂšcle de l'Ăšre chrĂ©tienne, les Arabes entretenaient avec l'Ijide un com- merce suivi pour l'achat des Ă©toffes de coton ; les mous- selines tissĂ©es au Bengale Ă©taient alors, comme elles le sont encore aujourd'hui, supĂ©rieures Ă toutes les autres. NĂ©anmoins, les Grecs et les Romains ne consi- dĂ©raient ces tissus que comme des objets de curiositĂ©. Leurs vĂȘtements Ă©taient toujours, selon le rang de celui qui les portait, de lin, de laine ou de soie ; le coton n'y figurait point. Les peuples de l'Europe sont restĂ©s prĂšs de treize âą siĂšcles sans songer Ă utiliser le coton pour s'habiller. Pendant longtemps, ce prĂ©cieux textile ne servit qu'Ă fabriquer des mĂšches de chandelle. L'esprit industriel et LE VENDEUR ĂLEVĂ The Elevated Salesman" le Vendeur Ă©levĂ© Economisez l'espace. Faites t'availler votre plafond pour vous. Faites plaisir Ă vos clieuts. " The Elevated Salesman " le Vendeur Ă©levĂ© Ă l'Ćuvre Ă l'entrepĂŽt de Marshall Field Co., Chicago, lU. 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Bidgetownâ Thomas Craig. Petrolla â Stirrett & Co. Hamlltonâ James Shea ; The F. W. Watkins Co. New- marketâ Danford, Koche & Co. Tiisonburgâ The John Northway Co., Limited. 'Winnip ;g -The W. M. Gibson Co. ; Robinson & Co. 2 cadres. Carmanâ E. H. B. McLeod. Rapld Cityâ Le Page Bros. Blrtleâ Hough & Crowe. Portage La Prairie -C. W. Willis ; C. S. B. Burley ; J. & E. Brown. PRIX, $ CONDITIONS 5 % comptant, 10 jours. Net, 60 jour s Manufacturier qui en a le contrĂŽle exclusif pour le Canada W. M. McDOUGALU Etats de l'Ouest, seuls agents pour la vente aux Etats-Unis, MARSHALL FIELD CO., Chicago, 111. Agent pour le Manitoba et le Nord Ouest, W. B. MacNAMARA, 480, Ave. Notre-Dame, Winnipeg, Man. 98, Rue Carling, LONDON, ONT. Et a Port Huron, Michigan, E. U. A. 60 manufacturier ne s'Ă©tait pas encore rĂ©veillĂ© en Europe. Et d'ailleurs, la Chine elle-mĂȘme, ce pays essentiellement industriel, n'a eu des manufactures de coton que vers la fin du treiziĂšme siĂšcle, tandis que l'Inde, avec laquelle la Chine entretenait un commerce rĂ©gulier et important, fabriquait depuis prĂšs de trois mille ans, des Ă©toffes de coton. AprĂšs avoir aussi longtemps dĂ©daignĂ© de suivre l'exemple que leur donnaient leurs voisins, les Chinois s'Ă©prirent un beau jour d'une grande passion pour le coton, dont l'utilitĂ© parut comme une rĂ©vĂ©lation subite aux habitants du CĂ©leste-Empire. Il ne fut plus ques- tion partout que de laine vĂ©gĂ©tale; on nĂ©gli]jea tontes les autres cultures pour ne s'occuper que de celle du co- ton. La consĂ©quence de cet aveugle engouement pour la nouvelle plante Ă©tait facile Ă deviner bientĂŽt, les autres cultures Ă©tant abandonnĂ©es par ce peuple imprĂ©- voyant, le pays fut en proie Ă une disette gĂ©nĂ©rale et cruelle. Le Fils du Ciel prit un moyen violent pour faire ces- ser cet Ă©tat de choses. Il promulgua un dĂ©cret qui pu- nissait de mort quiconque cultiverait le coton au-delĂ d'une certaine Ă©tendue de terre. Cette vigoureuse rĂ©- pression calma subitement dans les esprits la fiĂšvre du coton. Aujourd'hui le Chine en est arrivĂ©e Ă tirer du dehors la presque totalitĂ© des tissus de coton qui est nĂ©- cessaire pour suffire aux besoins de ses quatre cents mil- lions d'habitants. > Le nouveau-Monde est un autre berceau de l'industrie cotouniĂšre. Elle a Ă©tĂ© mise en pratique dans cet hĂ©- misphĂšre de temps immĂ©morial, et il est bien peu pro- bable qu'elle lui soit arrivĂ©e par l'Asie. Les Ă©toffes qui enveloppent les cadavres momifiĂ©s que l'on trouve dans les tombes mexicaines -et pĂ©ruviennes Ă©tablissent l'exis- tence de cette industrie en AmĂ©rique longtemps avant que ces vastes contrĂ©es fussent en relation commerciale avec le Levant. Sans doute il n'est pas parfaitement Ă©tabli que l'AmĂ©rique n'ait pas Ă©tĂ© en rapport avec l'Asie par l'ouest dans des temps trĂšs reculĂ©s ; mais ce qui prouve que le coton n'aurait pu s'y introduire par cette voie, c'est que le coton sauvage amĂ©ricain diflĂšre entiĂšrement du coton de notre hĂ©misphĂšre. Lorsque Christophe Colomb vit s'offrir Ă ses yeux les premiĂšres terres amĂ©ricaines, les indigĂšnes qu'il rencon- tra Ă©taient vĂȘtus d'Ă©toffes de coton. L'immortel GĂ©nois rapporta en Europe des Ă©chantillons de ces Ă©toffes. Quand Fernand Cortez dĂ©couvrit le Mexique, il trou- va la culture du coton jouant le plus grand rĂŽle chez ce peuple, dĂ©jĂ si civilisĂ©. Les Mexicains dĂ©daignaient le lin, qui pourtant y pousse naturellement, pour s'habiller exclusivement de cotonnades d'une finesse admirable. Fernand Cortez envoya en prĂ©sent Ă Charles-Quint des manteaux, des vestes, des mouchoirs de poche en coton, teints de diffĂ©rentes couleurs, et d'un si beau tissu, qu'ils pouvaient rivaliser avec la plus fine toile de Hollande. On assure mĂȘme que les anciens Mexicains fabriquaient du papier avec le coton, et que leurs piĂšces de monnaie Ă©taient en coton façonnĂ© d'une certaine maniĂšre. L'industrie cotonniĂšre Ă©tait Ă©galement connue de temps immĂ©morial au BrĂ©sil. Lorsque le navigateur Magellan franchit le dĂ©troit qui porte son nom, il trouva dans cette partie encore inoonnue du monde des espĂšces de gĂ©ants qu'il nomma Patagons, parce que ces hommes avaient l'habitude d'envelopper lĂšurs jambes d'une gros- siĂšre 'cotonnade de couleur brune, ce qui les faisait ressembler Ă des animaux. Ajoutons que les premiers explorateurs qui visitĂšrent le Mississipi trouvĂšrent le coton croissant en abondance sur les rives du grand fleuve. Tous ces faits Ă©tablissent suffisamment dans quelle erreur est tombĂ© le capitaine Cook, qui a prĂ©tendu que le coton ne poussait pas naturellement en AmĂ©rique. Cependant, avant mĂȘme la dĂ©couverte de l'AmĂ©riqui", l'industrie du coton avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© importĂ©e en Euroj^c par les Arabes. Le nom mĂȘme du coton est, en effrt. d'origine arabe il vient du mot al-coutoun, et les Esp i- gnols l'appellent encore aujourd'hui algodon. La culture du cotonnier et la fabrication des furent introduits en Espagne par les Maures, sous I rĂšgne d'AbdĂ©rame le Grand, dans la premiĂšre moitiĂ© du dixiĂšme siĂšcle. C'est dans la plaine de Va'ence qus jeunes gens peuvent Ă©tudier avec avantage. LE COMMERCE D'EXPORTATION L'Association des Manufacturiers du Canada a pris en niains avec ardeur le dĂ©veloppement de notre com- merce avec les pays Ă©trangers et il ne sera pas sans intĂ©rĂȘt de pĂ©nĂ©trer un instant dans les dĂ©libĂ©rations de cette Associattion "J'ai pris grand plaisir," dit M. G. H. Hees, " Ă seconder le rapport de M. Wiokett, je prends un intĂ©rĂȘt spĂ©cial dans les remarques au sujet de l'aug- mentation du nombre des commissaires commerciaux ou con-uls ; car les manufacturiers canadiens obtien- dront de grands avantages, le jour oĂ» le gouverne- ment dĂ©ploiera plus d'activitĂ© ponr dĂ©velopper notre commerce avec les nations Ă©trangĂšres. Il nous faut plus de commissaires du commerce, des hommes vivants et agissants. Actuellement, nous n'en avons qu'un seul, M. Larke, en Australie qui reçoit un assez bon traite- ment de $3,' 00 par an ; puis, nous avons quatre con suis qui reçoivent $250 par an, un $500 et un $700. On attend de ces consuls qu'ils remplissent tous les devoirs de leur charge et qu'ils recherchent en outre des relations d'affaires pour les manufacturiers et les exportateurs canadiens ; le pauvre traitement que reçoivent les agents aboutit, comme il va de soi, au plus pauvre rĂ©sultat qu'on puisse attendre. Je pro- pose que les consuls et les agents commerciaux reçoi- vent des salaires suffisants et en outre un bonus sur tout l'accroissement d'affaires Ă leur crĂ©dit. Faites pour ces consuls et ces agents commerciaux pau- vrement payĂ©s un but d'augmenter les dĂ©bouchĂ©s des produits de fabrication et d'exportation du Canada et vous serez surpris des excellents rĂ©sultats qui s'en suivront. Comme exemple de ce que peut faire un agent commercial bien rĂ©tribuĂ©, voyez ce que M. Larke a fait pour rous en Australie ; il rend de bons services pour ce qu'il reçoit et il faut lui donner crĂ©- dit pour une large par, des excellentes affaires que font nos manufac uriers et nos exportateurs dans ce pays. Mais M. Larke est mal postĂ© parce qu'il y a trop longtemps qu'il a quittĂ© le Canada. Il y a sept ans qu'il est parti en Australie et il n'a pas visitĂ© le Canada depuis, pourvoir quels dĂ©veloppements ont pris, depuis son dĂ©part, les industries manufactu- riĂšres. Il n'est pas un seul manufacturier qui vou- drait tenir sur la route un voyageur pendant sept ans avec de vieux Ă©chantillons. Si les mĂ©decins sont dans le vrai quacd ils disent que l'homme change complĂš- tement tous les sept ans, M. Larke n'est plus l'homme du dĂ©part et nous ne sommes pas davantage ceux qui l'ont envoyĂ© lĂ bas. Que le gouvernement demande Ă M. Larke de visiter ce pays, qu'il le mecte au cou- rant des conditions actuelles et qu'il le laisse repartir bourrĂ© d'idĂ©es nouvelles et vous verrez alors les mer- veilleux rĂ©sultats qui en dĂ©couleront. Une autre question Ă laquelle je porte un grand intĂ©rĂȘt est celle d'amener le gouvernement, si pos sible, a obtenir un tarif prĂ©fĂ©rentiel dans tout l'em pireâ non pas un arrangement oĂč tous les avantages sont d'un seul cĂŽtĂ©, comme celui que nous avons actuellement avec l'Angleterre â mais un tarif de rĂ©ciprocitĂ©. Tous les manufacturiers canadiens ont grand besoin d'un agent commercial en Angleterre, avec bureaux dans la partie commerciale de Londres. Avec un commissaire en Angleterre, qui agirait d'aprĂšs les mĂȘmes principes que notre agent en Aus- tralie, en Angleterre oĂč le cham] et les occasions sont cent fois plus considĂ©rables, on t'btiendrait des rĂ©sul- tats plus grands par suite de la diffĂ©rence de popula- tion des deux pays. Les Etats-Unis font tous les efforts pour augmenter leur commerce d'exportation et il est temps que le Canada prenne un intĂ©rĂȘt plus grand dans l'es]ausion de son commerce de produits manufacturĂ©s tt d'exportation. Je propose donc les propositions suivantes RĂSOLU que cette Association demande au gouver- nement du Doninion d'accorder Ă ses agents commer- ciaux ou consuls des salaires suffisants et, il est en outre rĂ©solu que, dans l'opinion de cette Association, les consuls et les agents commerciaux Ă l'Ă©tranger devraient visiter le Canada tous les trois ans de ma- niĂšre Ă se tenir complĂštement au courant de l'accrois- sement de nos industries et de ses besoins. RĂ©solu, que cette association use de son influence auprĂšs du gouvernement du Dominion pour la nomi- nation d'un commissaire commercial canadien en An- gleterre, en vue de dĂ©velopper davantage notre com- merce d'exportation des produits canadiens sur les marchĂ©s de la Grande-Bretagne. Il a Ă©tĂ© rĂ©solu d'inclure ces deux rĂ©solutions impor- tantes dans le rapport du ComitĂ© des Renseignements Commerciaux qui traite en partie de ce sujet. ButrsaiJ. Ă . MontrĂ©al t UI F=r=E de GR-LTCMY, SOT rute; 1 UNE SUGGESTION AU COMMERCE Cela vaudra la peine pour vous d'examiner les valeurs-extra, les. genres up-to-dste que nous vous offrons pour le dĂ©but de la saison du printemps. Voyez, sans faute, notre voyageur visitant vos parages pour des nouveautĂ©s en Marchandises SĂšches de vente rapide, telles que Ceintures pour Dames, Boucles pour Ceintures, Epin- giettes pour Ceintures, NouveautĂ©s pour la Coiffure, Sacs ChĂątelaine, Epingles Ă Chapeaux, Broches, Etc. Aussi, une ligne complĂšte de toutes les grandeurs et qualitĂ©s Boutons de Nacre et de fantaisie et tout ce qui, dans la bimbeloterie, est nĂ©cessaire Ă un marchand de nouveautĂ©s Ă la hauteur du progrĂšs. Notre M. 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Vri..âH-Mis iniuTâ>r,ii, Manufacture Avenue Papineau, ITIUII LlCctl* Les marchands peuvent faire impermĂ©abiliser leurs Ă©toffes Ă ordre. 77 John Macdon^âąP ro Ce Pavillon couvre un code de signaux que l'on ne trouve pas dans le code universel. Il y a cinquante-trois ans qu'il a Ă©tĂ© arborĂ© pour la premiĂšre fois dans la ville de Toronto et il a, depuis, toujours flottĂ© dans la direction du vent du succĂšs en affaires. Ce code comprend aujourd'hui un plus grand nombre de spĂ©cialitĂ©s que le code original sous ce pavillon. Des dĂ©partements ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s. Des mĂ©- thodes d'affaires nouvelles et progres- sives ont Ă©tĂ© en opĂ©ration. Les marchĂ©s du monde sont constamment explorĂ©s et re-explorĂ©s, Ă la recherche des meilleures valeurs et des derniĂšres productions que l'argent et l'expĂ©rience de reprĂ©sentants experts peuvent obte- nir. De nouveaux clients sont recrutĂ©s dans toutes les Provinces du Canada, ajoutant, d'annĂ©e en annĂ©e, au volume des affaires. 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Rubans soie et velours, noirs et de couleurs. yer6 1915 ou 1920 [oRSQu'iL s'agit des modes fĂ©minine?, on peut, sans craindre aucunement d'ex- primer des folies, chiffonner tous les paradoxes, broder toutes les fantaisies, festonner en zig zag toutes les supposi- tions possibles, exposer avec le caprice le plus outrancier les recherches et les combinaisons de costumes les plus fabu- leuses et les plus imaginaires. â Rien de ce que saurait inventer ou suggĂ©rer un Ă©crivain dĂ©vouĂ© Ă l'art des toilettes, ne mĂ©ritera d'ĂȘtre taxĂ© de sottise ou d'invraisemblance. La Mode permet de dĂ©raisonner Ă loisir ; n'est-elle pas une fĂ©e capricieuse et lĂ©gĂšre et ne se montre-t-elle point le plus souvent en flagrant divorce avec la mesure et la raison ? â Il ne faut demander Ă ses lois aucune stabilitĂ© ou plutĂŽt elle n'a point de lois ; elle n'en a que le simu- lacre qui est aussi charmant que rapide, aussi .pontanĂ© que dĂ©jĂ lointain. Son symbole c'est la linotte folĂątre qui oublie le chemin de son nid en lustrant ses plumes ; c'est aussi le papillon qui perce sa chrysalide pour butiner partout les parfums et les couleurs. La femme semble n'avoir inventĂ© la Mode que pour tenir opiniĂątrement en haleine de mystĂšre et de curiositĂ© ses amoureux, ses physiologistes, ses peintres et ses historiographes. A travers les changements constants des siĂšcles, elle apparaĂźt sans cesse diffĂ©rente d'elle-mĂȘme, renouvelĂ©e d'apparence, modifiĂ©e dans sa nuditĂ© mĂȘme et infiniment diverse ; c'est pourquoi les mĂ©tempsycoses de ses toilettes, aussi bien dans le lointain des Ăąges qu'aux Ă©poques actuelles, sont tellement multiples et extravagantes, tellement insaisissables qu'elles dĂ©fient les Ă©rudits les plus documentĂ©s et les archĂ©ologues les plus infatigables. Il ne fut pas indigne du caractĂšre d'Adam Smith, le cĂ©lĂšbre Ă©conomiste Ă©cossais, d'Ă©crire dans sa ThĂ©orie des sentiments deux curieux et subtils chapitres sur la Mode ; l'un relatif Ă son influence sur les idĂ©es de beautĂ© et de difformitĂ©, l'autre entiĂšrement psychique et dĂ©mon- trant l'impression que peuvent exercer les usages et les costumes sur les sentiments moraux. Thomas Carlyle lui-mĂȘme a consacrĂ© tout un ouvrage aux modes et il est certain que si les couturiers avaient quelque sens de l'esthĂ©tique, c'est Ă la plume subtile et ingĂ©nieuse de certains de nos meilleurs esthĂštes et critiques qu'ils con- fieraient la rĂ©daction de leurs prĂ©faces de catalogues. Avec le sens du luxe, l'habitude du confort et aussi l'Ă©ducation du goĂ»t qui n'a pas Ă©tĂ© sans se faire peu Ă peu, la Mode s'est affinĂ©e de plus en plus, est devenue, en dĂ©finitive, un art spĂ©cial, un art-camĂ©lĂ©on mais cepen- dant vĂ©ritable. Sans la Mode, les femmes Ă©lĂ©gantes de la sociĂ©tĂ© recherchĂ©e ne se livreraient point, comme elles le font actuellement, Ă cette recherche fĂ©brile et conti- nuelle du nouveau dans le costume. La toilette est assurĂ©ment devenue, pour la crĂ©ature d'Ă©lĂ©gance con- temporaine, le premier et le plus gi-and de ses devoirs de beautĂ©. Le subtil Anatole France l'a fait dire Ă Dechartre dans ce beau roman qu'est le Lys rouge "Je ne puis songer Ă une femme qui prend soin de se parer chaque jour sans mĂ©diter la grande leçon qu'elle donne aux artistes. Elle s'habille et se coiftĂš pour peu d'heures, et c'est un soin qui n'est pas perdu." La leçon n'est d'ailleurs point que pour les artistes ; elle est aussi pour les philanthropes. En suivant aveu- TOILETTE DE PLAGE 1918. glĂ©ment les dĂ©crets de la DĂ©esse des Modes, la femme de ce temps joue encore un rĂŽle charitable, exerce une action Ă©conomique. Jamais, en effet, la remarque de Champfort n'a paru plus judicieuse et le changement de mode apparaĂźt comme l'impĂŽt que l'industrie du pauvre met d'une façon dĂ©tournĂ©e sur la vanitĂ© du riche. Ce qui nous inspire une crĂąne idĂ©e du charme, de la beautĂ© ou de la sĂ©duction des femmes depuis l'heure ancienne oĂč elles commencĂšrent Ă se vĂȘtir de costumes primitifs faits des produits de la Nature, c'est la façon admirable dont elles sont toujours parvenues Ă triom. 81 PHILLIPS & WRINCH LEADERS EN ARTICLES DE ^ TOILETTE, TORONTO PATENTE EN SUSPKNS L'article le plus chic dans les ceintures ; trĂšs attrayante, trĂšs jolie et de goĂ»t exquis. Nous prĂ©disons que cette ceinture se vendra p us que n'importe quelle autre ceinture, pendant cette saison. ContrĂŽlĂ©e et vendue exclusivement par nous. NOTRE NOUVEL ASSORTIMENT DE BROCHES No 69 Une trĂšs jolie broche en or plaquĂ© avec centre de fantai- sie, montĂ©e en bonnes imita- tions de pierres prĂ©cieuses. 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Au temps du XVIe siĂšcle, quand les vertugadins, les jupes empesĂ©es et plissĂ©es vinrent les emprisonner dans de lourds aunages d'Ă©toffes et que les fraises leur dressaient la tĂȘte au-dessus d'Ă©normes cols largement tuyautĂ©s, quand les manches bouffantes, Ă l'allemande, leur mettaient des ballons aux bras et aue d'inflexibles corsets de fer leur faisaient ces tailles longues et guĂȘpĂ©es dont Velasquez rendit si merveilleusement l'expression altiĂšre et rigoureuse, la femme trouva moyen, â Dieu sait comment, â d'ĂȘtre Ă son aise dans ces armatures plus inflexibles et difficiles Ă porter que des cuirasses de guerre. Combien d'autres tortures subies par elle, au cours du temps, avec l'inconscience mĂȘme de n'en point sentir le ridicule, ce qui pour elle eĂ»t Ă©tĂ© pire encore que la souffrance ! La Mode fait des miracles comme la religion. Elle rend insensible contre la douleur, ou plutĂŽt elle fait de la douleur une sensation de dĂ©lices qui va jusqu'Ă l'extase ainsi que l'excessive piĂ©tĂ©. L'idĂ©e d'ĂȘtre belle et d'ĂȘtre constamment mise au goĂ»t du jour a transformĂ© en de vĂ©ritables fakirs, insensibles aux contorsions et aux rigiditĂ©s de l'Ă©lĂ©gance, presque toutes les femmes dignes de ce nom, depuis que la Coquetterie est souveraine sur la terre, c'est-Ă -dire depuis la GenĂšse. Entre la dĂ©vote mystique qui fait hommage au ciel des souffrances que lui fait endurer la chemise de haire et la mondaine que torture un corset trop Ă©troit, il n'y a point d'Ă©cart de stoĂŻcisme. Le Dieu qui reçoit la souf- france est le mĂȘme. Le prophĂšte a dit que toute souf- france allait Ă Dieu ; et l'on ne voit point ici laquelle des deux maniĂšres de souffrance peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la moindre. Qu'on revoie en imagination les costumes de nos aĂŻeules, les robes comprimantes du grand siĂšcle de Mi- gnard et de H. Rigaud ou bien les corsages tels que LargilliĂšre ou Nattier nous les peignirent, les paniers du temps de la Pompadour ou de Marie Leczinska, puis les costumes transparents des nymphes lĂ©gĂšres du Directoire et des salons de Barras qui firent tant de poi- trinaires parmi ces plantureuses tĂ©tonniĂšres. Toutes ces modes tyranniques valurent, Ă de dĂ©licieuses beautĂ©s, un trĂ©pas prĂ©coce et inattendu. Puis, les crinolines d'il y a quarante ans, â ces horribles cerceaux d'acier qui enca- geaient nos aĂŻeules, les Parisiennes de Nestor Roqueplan et de Constantin Guys, â vinrent donner Ă celles qui se rĂ©signĂšrent Ă les porter cette allure de perpĂ©tuelle et pesante grossesse, cette mise sous cloche dont s'amusa si fort la verve des caricaturistes. Que de peines subies, que de maux supportĂ©s impliqueraient de telles modes si un impĂ©rieux dĂ©sir de plaire, plus puissant encore que l'aveuglement de l'heure, n'Ă©tait venu dominer la con- trainte de leur obĂ©ir ! Lorsqu'on songe seulement aux incroyables combinai- sons que la seule coifi'ure fĂ©minine fit inventer et tolĂ©rer, on demeure consternĂ© et surpris Ă la pensĂ©e des contrain- tes supportĂ©es. AprĂšs les fontanges, les perruques pou- drĂ©es, les cheveux Ă©tagĂ©s Ă la hauteur d'un mĂštre, et plus, au-dessus de la boĂźte crĂąnienne, aprĂšs les toisons tondues Ă la Titus, vers l'Ă©poque de NapolĂ©on 1er, combien d'autres folies l'art capillaire n'imagina-t-il pas contre les lois de la nature bandeaux tressĂ©s, chignons retroussĂ©s Ă la chinoise ou Ă©difiĂ©s Ă la japonaise, mĂšches ondulĂ©es en tire-bouchons, coques nouĂ©es au sommet de la tĂȘte ainsi que des piĂšces montĂ©es en sucre ; cheveux coupĂ©s Ă la chien, et combien d'autres modes ! Si Dante revenait en ce monde, il lui pourrait venir Ă l'idĂ©e d'ajouter un nouveau cercle Ă son Enfer, celui des fer- ventes de la Mode, et leurs tortures seraient de continuer au pays infernal ce qu'elles firent dans notre mondaine sociĂ©tĂ©, d'avoir Ă se livrer, sans trĂȘve aucune, aux mas- seuses, aux coiffeurs, aux corsetiĂšres, lingĂšres, couturiers, bottiers et gantiers, avec les longues heures gaspillĂ©es pour l'essayage, les matinĂ©es accordĂ©es aux cosmĂ©tiques du visage, les nuits aux masques gras, aux drogues, aux soporifiques, et tout cela au sortir des exci- tations malsaines du bal et du flirt. â Ah ! certes, vie in- fernale que cette existence dite de plaisir. Au fronton de ce dernier cercle dantesque on lirait, en exergue, ce rĂ©sumĂ© fĂ©roce de la vie des coquettes s'habiller, habil- ler et se dĂ©shabiller. * * * Mais Ă quoi bon philosopher mĂ©lancoliquement sur ce sujet ? Quelle que soit la passion humaine Ă laquelle chacun de nous se puisse livrer, cette passion d'Ă©lection ne saurait souffrir une analyse faite de sang-froid, sans qu'elle nous paraisse entachĂ©e de folie. Nous canalisons tous plus ou moins notre vie dans l'enveloppe imper- mĂ©able d'une fonction dominante, qui nous donne l'illusion d'un bonheur entrevu tout au bout, comme la lumiĂšre qu'on dĂ©couvre Ă l'issue du tunnel oĂč che- mine toute voie humaine. La possession complĂšte de ce bonheur est fuyante comme le rail mĂȘme, et nous allons vers la joie par mille chemins qui trompent Ă©galement, y compris celui de la fortune qui, elle aussi, déçoit tant d'ambitions et crĂ©e tant d'esclavage. La toilette est, aprĂšs l'amour ou parallĂšllement Ă l'amour, le principal objectif de la grande majoritĂ© des filles d'Eve. Beaucoup parmi elles ne connaissent point d'autre littĂ©rature que celle de la Mode. MĂȘme les jeunes femmes d'aujourd'hui ne sont guĂšre autrement documentĂ©es, et si les pioses de Jeanne Marni ou de Marcelle Tynaire ont remplacĂ©, au rez-de-chaussĂ©e de la feuille favorite, le roman bleu de ciel de ZĂ©naĂŻde Fleuriot, il n'en demeure pas moins que la coutnmiĂšre recette sur la façon de polir les ongles ou de teinter les cheveux, que l'Ă©tude du corset du jour, du bolĂ©ro de demain, ou de la derniĂšre jupe en biais retient surtout l'attention des lectrices. Le journal de modes constitue le champ d'Ă©volution de la stratĂ©gie fĂ©minine. La fĂ©e du chiffon et de la parure y est adulĂ©e comme il convient. Toutes aiment cette fille de ProtĂ©e qui transforme, Ă chaque saison nouvelle, le thĂšme dĂ©coratif de leur beautĂ©. Ce souci du costume et des coquetteries ne peut d'ailleurs que nous agrĂ©er et nous sĂ©duire. DĂ©shabituĂ©s que nous sommes âinfortunĂ©s petits-neveux de Buffon â des cos- tumes Ă dentelle et Ă parements, nous ne pouvons qu'ĂȘtre flattĂ©s de les voir conserver chez la femme. Elle, d'instinct, devine d'ailleurs notre goĂ»t pour la parure, et, c'est pour sa perfection intime, pour la en valeur de sa beautĂ© qu'elle s'efforce de s'ornementer Ă notre grĂ©. Combien ne .sommes-nous pas rĂ©compensĂ©s, avouons le, quand nous contemplons, Ă chaue renouveau, les inat- tendues mĂ©tamorphoses d. s lignes fĂ©minines et la grĂące nouvellement Ă©panouie de tant de coquettes qui donnent, * Bruce mĂźfl. Co. Casquettes, ^^Ml^^^^^^ Chapeaux, ^^^^^^^^^^^^ BĂ©rets i^^^^^H^B pour Dames ^^ Nous vous adres- sons, Ă tous, nos compliments Ă l'occasion du Nouvel An. EntrepĂŽt et Manufacture 192-194 King St. West TORONTO et Enfants. Il The New York Silk Waist Mfg. Co. 40, RUE ST. 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Celle-ci Ă©voluera probablement dĂ©sormais autour d'un COSTUME DE PATINAGE. mĂȘme thĂšme de comprĂ©hension esthĂ©tique, sans retour aux extravagances de nos mĂšres. Notre Ă©poque de cosmopolitisme, d'Ă©galitĂ© devant la conception et dans le port de vĂȘtements uniformes, de voyages, d'utilitarisme et d'antisepsie nous ramĂšnera toujours Ă des nĂ©cessitĂ©s de simplicitĂ©, mĂȘme dans le luxe, excessif, et empĂȘchera les faiseurs et lanceurs de nou- veaux styles de costumes de s'Ă©loigner trop brutalement du vĂȘtement pratique appropriĂ© Ă la vie contemporaine et de ne rien faire qui bouleverse trop vivement l'habi- tude que nous avons prise de pouvoir deviner le contour des formes, sous des draperies qui s'y adaptent plus ou moins Ă©troitement. La femme moderne qui, de plus en plus, s'affranchit des prĂ©jugĂ©s barbares qui la tinrent longtemps en tutelle est, moins que naguĂšre, un porte-manteau apparent, ou, si l'on prĂ©fĂšre, un joli mannequin dont le rĂŽle Ă©tait plutĂŽt passif. A la fois voyageuse et studieuse, Ă©prise de sport, de cyclisme, d'automobile, d'esprit plus que jamais Ă©mancipĂ© et frondeur, d'allure plus garçonniĂšre, on ne saurait voir aujoui'd'hui, en elle, l'enfant malade et capricieuse qu'elle fut si longtemps dans les pays latins. â C'est pourquoi la Mode ne saurait, Ă dater de ce jour, la vĂȘtir comme une madone espagnole ou comme une poupĂ©e excentrique. Adieu cerceaux et crinolines, guim- pes dĂ©mesurĂ©es, manches en forme de pagodes, coiffures escaladeuses de ciel ; on ne vous reverra plus, espĂ©rons-le du moins, dans les temps futurs. Avec ses vĂȘtements ondoyants et nacrĂ©s, pour Ă©voquer le grand poĂšte des Fleurs du mal, la femme Ă la mode passera avec simplicitĂ© devant le cinĂ©matographe de notre vie journaliĂšre. Outre que, dans les temps Ă venir, la Mode sera moins frivole, le temps de la femme sera devenu plus prĂ©cieux. Et les heures qu'elle accorde au- jourd'hui encore aux surmenages d'une toilette prĂ©cieuse et compliquĂ©e, seront consacrĂ©s Ă des soins plus intĂ©res- sants et plus hygiĂ©niques. Un pas dĂ©finitif a Ă©tĂ© fait le jour oĂč le costume " genre tailleur" a Ă©tĂ© admis dans l'habillement de la femme. Ce jour-lĂ , la poupĂ©e lĂ©gĂšre, l'automate des falbalas et des chiffons a senti, dans la commoditĂ© et la simplicitĂ© de son accoutrement semi-civil comme une indication de sa force, de ses droits, du rĂŽle moins subalterne qui pourrait lui ĂȘtre dĂ©volu dans l'avenir. Elle s'est rapprochĂ©e de l'homme dans ce sentiment d'androgynat qui ne semblait, au dĂ©but, qu'une gaminerie de camarade et qui, depuis, s'est fortifiĂ© si singuliĂšrement, surtout dans les races anglo-saxonnes oĂč le type fĂ©minin s'est si curieusement perfectionnĂ©, fortifiĂ©, mĂ©tamorphsĂ© depuis cinquante ans. Quelques Ă©crivains sociologues, dans une heure de boutade schopenhauĂ©rienne, ont exprimĂ© l'idĂ©e que l'on doit considĂ©rer nos contemporaines comme reprĂ©sentantes d'une fin de race. Nous ne le pensons point et, bien au contraire, loin de considĂ©rer les femmes de ce temps comme les derniers spĂ©cimens d'un groupement d'ĂȘtres appelĂ©s Ă disparaĂźtre, nous estimons qu'elles s'offrent Ă nous ainsi que des types dĂ©jĂ avancĂ©s d'Ă©volution heu- reuse ou plutĂŽt comme les embryons directs de l'Eve future qui doit concourir Ă un radical renouveau de l'espĂšce. * * * Que sera cette femme future ? â Grave problĂšme dont la solution serait longue Ă trouver et dont tant d'esprits chercheurs se sont dĂ©jĂ chargĂ©s de nous expliquer la nature. Mais Ă ceux qui, plus logiquement, nous diraient Que seront les modes de ces femmes prochaines, de celles qui s'Ă©lĂšvent aujourd'hui et qui commenceront seule- ment Ă entrer en floraison de beautĂ© vers 1915 ? nous essaierons de rĂ©pondre avec une Ă©gale part de sĂ©rieux et de fantaisie Ces modes seront Ă la fois, simples et complexes. Nos sĂ©ductrices n'abdiqueront que passagĂšrement leurs prĂ©- rogatives et le royaume du colifichet, du chiffon, de la soie, du velours et des souples crĂ©pons ne sauraient ĂȘtre enlevĂ© Ă leur domination. Elles y rĂ©gneront comme par le passĂ©, mais de façon plutĂŽt intĂ©rimaire. Chrysa- lidĂ©es, durant le jour, dans leurs vĂȘtements confortables et aisĂ©s Ă porter, le soir venu, elles se rĂ©vĂ©leront Ă nous 85 ACCESSOIRES D'ETALAGE "'"""'^ cabinets, Vitrines d'Etalage, Etc. Accessoires plaquĂ©s en Nickel et en Cuivre. Cabinets Ă Parapluies. Cabinets Ă Gants. Vitrines pour articles de fantaisie. 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Cambon, LĂ©pine, LaferriĂšre, Jonnart se sont intĂ©- ressĂ©s Ă la poterie kabyle et Ă la ciselure orientale, aux tapis indigĂšnes et Ă la bro- derie arabe. Ils travaillent ainsi, non- seulement Ă sauver des arts qui jadis ont rempli le monde de leurs mer- veilles, mais encore et surtout Ă entre- tenir nos sujets dans le goĂ»t du travail des ancĂȘtres et dans des sentiments de sympatie Ă l'Ă©gard de la France, Ă laquelle ils s'assimilent et d'autant mieux qu'on paraĂźt moins vouloir les rendre semblables Ă des Français. Parmi les diverses industries, indigĂšnes, celle de la broderie arabe s'impose Ă l'attention, autant par son caractĂšre artistique ou son importance sociale que par sa survivance en plein cĆur du vieil Alger dans l'ou- vroir musulman de la rue Rempart-MĂ©dĂ©e, dont les origines remontent aux premiers temps de la conquĂȘte française. Mais par quelle .suite de vicissitudes est venu se rĂ©fu- gier dans la seule cour mauresque d'une maison qui est l'ancienne medersa musulmane un art qui avait Ă©tĂ© pendant des siĂšcles l'occupation journaliĂšre et hĂ©rĂ©ditaire des Mauresques et qu'on retrouvait, il y a moins de cent ans, florissant dans toutes les maisons ? L'histoire est intĂ©ressante et honore le goĂ»t autant que le cĆur de quelques femmes françaises. Jusqu'au xve siĂšcle, la broderie arabe fut, dans l'Espagne musulmane et dans la Turquie, Ă Grenade et Ă Constantinople, un des plus distinguĂ©s joyaux de la couronne des beaux-arts musulmans. Mais elle paraĂźt ĂȘtre venue Ă Alger moins par la Turquie que par l'Es- pagne. En effet, les Arabes, chassĂ©s de l'Andalousie par l'Inquisition et rĂ©fugiĂ©s sur la cĂŽte nord de l'Afrique, apportĂšrent avec eux cet art qui Ă©tait par excellence leur art familial. La broderie jouait alors un grand rĂŽle dans la vie de la femme musulmane. Avec la surveillance de sa maison et le souci de sa beautĂ© et de ses ajustements, elle Ă©tait Ă peu prĂšs la seule occupation des patriciennes avant la conquĂȘte, comme elle est encore aujourd'hui la seule profession que leurs descendantes ruinĂ©es puissent dĂ©cemment et lucrativement exercer dans les vĂ©ritables cloĂźtres oĂč les emprisonne encore la sĂ©vĂ©ritĂ© des mĆurs et des traditions. Ces cloĂźtres, laids aujourd'hui qu'ils sont remplis de meubles vulgaires choisis par les AĂŻ-abes actuels avec un mauvais goĂ»t dĂ©solant, Ă©taient, au temps de la piraterie, des palais fĂ©eriques oĂč tout Ă©tait rĂ©uni pour le plaisir des yeux. La blancheur des murs se parait de dentelles de plĂątre, de faĂŻences gaies aux tons harmonieux, de tentures soyeuses et transparentes chargĂ©es de broderies, d'Ă©lĂ©- gantes Ă©tagĂšres sur lesquelles les aspersoivs d'argent ciselĂ© Ă©tincelaient Ă cĂŽtĂ© des coupes de cristal aux fines dorures, tandis que de sombres boiseries mettaient une note reposante dans cette dĂ©bauche adorable et idĂ©ale de tons clairs. C'est une impression de ce genre, mais combien rape- tissĂ©e, que donne encore le dĂ©cor des salles d'exposition de l'ouvroir actuel. Dans ce dĂ©cor charmant et restreint, le Maure isolait sa famille, laissant, en gĂ©nĂ©ral, ses filles dans la plus par- faite et heureuse ignorance. Leur instruction commen- çait aux poupĂ©es, ingĂ©nieusement fabriquĂ©es avec des chiffons, pour se continuer par la broderie et finir par le mariage. La plupart des patriciennes donnaient elles-mĂȘmes Ă leurs filles les premiĂšres notions du travail ; cependant, pour les aider dans leur tĂąche et peut-ĂȘtre pour venir au secours de la faiblesse maternelle, si excessive chez les Mauresques, il Ă©tait rĂ©servĂ© Ă certaines femmes, se lĂ©guant de mĂšre en fille ce lucratif monopole, le soin d'enseigner les points de broderie, de tracer le dessin et de choisir les Ă©toffes, les soies et les couleurs. La situation de ces professeurs de broderie Ă©tait fort enviable, autant par la considĂ©ration dont elles jouissaient que par les profits sĂ©rieux qui rĂ©munĂ©raient leur travail. Elles n'Ă©taient jamais oubliĂ©es dans les libĂ©ralitĂ©s coutu- miĂšres des chefs de famille Ă certaines Ă©poques fixes de l'annĂ©e, non plus que dans la vie journaliĂšre oĂč leur part des festins Ă©tait prĂ©lĂ©vĂ©e la premiĂšre. AccompagnĂ©es d'une nĂ©gresse, soigneusement, rigou- reusement voilĂ©es Ă partir de l'Ăąge de sept ans, les petites patriciennes allaient passer quelques heures de la journĂ©e chez la maĂźtresse de broderie, Ă l'Ă©cole profession- nelle nommĂ©e Dar-el-Malena, et revenaient avec le mĂȘme cĂ©rĂ©monial. Pour elles, comme pour les garçons, la fin de l'appren- tissage Ă©tait le prĂ©texte d'une fĂȘte brillante et de cadeaux offerts Ă l'heureuse maĂźtresse par les parents reconnais- sants. Cependant, bien que cette fĂȘte clĂŽturait ses sorties journaliĂšres, les rapports de l'enfant avec sa maĂź- tresse ne prenaient aucunement fin, car Ă ce moment eommençait l'interminable sĂ©rie des objets qui devaient ĂȘtre brodĂ©s par la jeune fille pour orner sa future chambre nuptiale, jusques et y compris le voile destinĂ© Ă recouvrir tous les soirs le turban de son mari ; et c'est encore sa maĂźtresse qui Ă©tait chargĂ©e de prĂ©parer ce long travail. Il ne fallait pas moins de plusieurs annĂ©es pour broder les principales piĂšces de cet ameublement luxueux qui devait ĂȘtre la gaietĂ© de l'intĂ©rieur conjugal. La jeunesse de la fille musulmane trouvait lĂ , Ă dĂ©faut d'autres Ă©tu- des, une occupation captivante et saine, en attendant les joies et les devoix'S de la maternitĂ©. Que reste-t-il, en AlgĂ©rie, des broderies d'antan ? Presque rien, mĂȘme chez les descendantes de celles qui avaient passĂ© leur vie Ă les faire. La conquĂȘte amenant une civilisation nouvelle, a changĂ© les con^itions ^'^xis- 101 STERLING TR AO E -y- MARK MU M FORD 6liaranteed uinen Front 2's\h .B a,ck 2'^\k. Collets Sterling $ LA DOUZAINE. DEMANDEZ NOTRE CATALOGUE. FELLOWS & COMPANY PURE TOILE et ils sont AINSI MARQUE 230 FIFTH [Avenue CHICAGO \729 BROADWAY NEW YORK 76 CHAUNCY ST. BOSTON MANUFACTURES A TROY, ET VOORHEESVILLE, STERLING TRA DE-^_ MARK NĂUVELLtS CHEMISES de TOILETĂĂ Marque Sterling LA DOZ. 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IntermĂ©diaire naturel et obligĂ© entre la Mauresque et l'extĂ©rieur, pĂ©nĂ©trant Ă sa guise dans les demeures les plus fermĂ©es grĂące Ă .son petit commerce, la femme juive arrivait munie d'un petit ballot de soieries lyonnaises, de tulles et de cotonnades. Elle n'avait pas beaucoup Ă faire pour Ă©veiller la convoitise de ces recluses que l'ennui dĂ©vore, et le marchĂ© se terminait gĂ©nĂ©ralement par un Ă©change de broderies anciennes contre des parures modernes. L'Ă©tablissement du mont-de-piĂ©tĂ© contribua plus encore Ă la dispersion rapide des broderies. SĂ©duites par la facilitĂ© du prĂȘt, par la longue durĂ©e de l'engagement et la possibilitĂ© de le prolonger encore en le renouvelant, les Mauresques prirent une telle habitude de ce moyen perfide de sortir momentanĂ©ment d'embarras que les Ă©paves de leur luxe y furent englouties. C'est ainsi qu'insensiblement se vidĂšrent les coffres superbes oĂč l'on enfermait, aprĂšs les fĂȘtes, les plus belles tentures ou draperies et les somptueux costumes des maĂźtresses de la maison. Mais pendant que les prĂ©cieux vestiges de l'art ancien allaient enrichir les vitrines des marchands d'antiquitĂ©s, un renouveau d'art se prĂ©parait modestement dans une petite maison mauresque de la rue du Diable, avant de se dĂ©velopper dans la rue de Toulon, dans la rue Bruce et surtout dans la rue Rem- part-MĂ©dĂ©e. La guerre, en ruinant les familles de leurs patrons, en modifiant leurs conditions de vie, en dĂ©sorganisant toutes les institutions du passĂ©, enlevait Ă l'art comme aux artistes tout moyen d' Dans leur dĂ©tresse, les maĂźtresses brodeuses furent recueillies, dĂšs 1845, par une Française charitable, Mme Luce, femme d'un chef de musique militaire en garnison Ă Alger. Pendant les trois premiĂšres annĂ©es, avec ses seules ressources, elle soutint son Ćuvre aussi philanthropique qu'artistique. Les tra- ditions de la broderie arabe Ă©taient sauvĂ©es. C'Ă©tait bien de la meilleure assimilation que Mme Luce voulait tenter, l'assimilation par l'instruction. Ancienne institutrice elle-mĂȘme, elle voulut profiter de la autour d'elle de trois cents jeunes filles musulmanes, apprenties brodeuses, pour leur apprendre en mĂȘme temps le français, un peu de calcul, bref quel- ques notions Ă©lĂ©mentaires. Mais les vieux prĂ©jugĂ©s des chefs de famille s'alarmĂšrent, dĂ©fense hii fut faite d'en- seigner autre chose que la broderie ; et elle dut se sou- mettre sous peine de voir dĂ©serter son Ă©cole. Son ouvroir ne s'en maintint pas moins au cĆur d'Alger comme un foyer d'influence française et surtout comme le sanc- tuaire de l'art de la broderie arabe. Une curieuse anecdote donnera une idĂ©e des effets possibles de cette instruction sur la femme mauresque. Parmi les jeunes musulmanes qui avaient frĂ©quentĂ© l'Ă©cole de Mme Luce avant que la rigueur des musulmans en matiĂšre d'instruction fĂ©minine eĂ»t rĂ©ussi Ă en faire une Ă©cole purement professionnelle, se trouvait une fille fort intelligente nommĂ©e Khera Bent, qui eut, plus tard, l'idĂ©e de se faire un mĂ©tier lucratif avec les choses qu'elle y avait apprises. Elle devint l'Ă©crivain public de la population fĂ©minine algĂ©rienne, toujours main- tenue dans l'ignorance. Elle fit mieux encore chargĂ©e par ses clientes, que la loi, par une Ă©trange ano- malie, laisse maĂźtresses absolues de leurs biens personnels, d'Ă©crire de frĂ©quentes missives Ă des hommes d'aff'aires, mise frĂ©quemment en relations avec les notaires, les huissiers, elle s'acquitta si bien de son rĂŽle que ses coreligionnaires lui donnĂšrent le sur- nom de Khera boguato Khera l'avocat, et qu'elle est aujourd'hui plus connue sous cette appellation familiĂšre que sous son nom familial. Dans une de ces derniĂšres annĂ©es, pendant le voyage d'Ă©tudes d'un rapporteur du budget algĂ©rien, c'est elle qu'un groupe de brodeuses algĂ©riennes chargea d'une Ă©pĂźtre pour '' le monsieur qui vient de France." MalgrĂ© sa longue pratique de notre langue Ă©crite et parlĂ©e, Khera boguato, encore imbue des coutumes arabes, n'a de considĂ©ration que pour les noms que nous appelons noms de baptĂȘme ; et il lui a paru tout naturel et plus respectueux, aprĂšs un bel en-tĂȘte absolument correct, de commencer le corps de son Ă©pĂźtre par ces mots plutĂŽt familiers " monsieur Albert," qui ont dĂ» paraĂźtre au bienveillant et haut personnage, sans doute peu au courant des usages de la langue arabe, le comble de l'inconvenance. Cette Ćuvre fonctionne encore dans l'ouvroir musul- man de la rue Rempart-MĂ©dĂ©e dirigĂ© par Mme Luce Ben-Aben. Etudions-en le mĂ©canisme et l'esthĂ©tique. Tous les matins arrivent, amenĂ©es par une conduc- trice qui va les chercher dans leurs demeures respectives, une trentaine de jeunes filles de six Ă quatorze ans, munies chacune d'un petit panier Ă maigres provisions. La rĂ©gularitĂ© n'est pas leur premiĂšre vertu ; car au moindre Ă©vĂ©nement dans leur famille, Ă la moindre fĂȘte religieuse ou matrimoniale dans celle des autres, elles font dĂ©fection pour passer parfois plusieurs jours et plu- sieurs nuits Ă pousser de joyeux youyous. Aussi, le iour de leur rentrĂ©e, ne pourra-t-on attendre d'elles qu'un paisible sommeil sur le mĂ©tier. MĂȘme si elles sont bien reposĂ©es, elles n'abattent pas beaucoup de besogne, non seulement parce que leur tra- vail est lent et dĂ©licat, mais surtout parce que la plus grande activitĂ© de la femme mauresque est toujours un peu nonchalante. En vain leur surveillante, la bonne Mme Midy, s'Ă©pou- monne Ă crier Fissa ! vite. L'excitation ne dure pas. J'en ai entendu qui disaient Ă leur voisine â Bats-moi pour que je travaille. Mais vienne le moment de la rĂ©crĂ©ation aprĂšs celui du dĂ©jeuner, le jeu ne chĂŽme pas. Les osselets sont un de leurs plaisirs favoris et quelques-unes y sont d'une trĂšs grande adresse. Tout Ă coup, dans la matinĂ©e, un grand remue-mĂ©nage se produit. Toutes, rapides et rivales, quittent leur mĂ©tier et grimpent l'escalier en criant joyeusement " Lella Ben-Aben ! " C'est qu'au premier Ă©tage elles viennent d'apercevoir, penchĂ© sur la balustrade, le visage de la directrice. . .et les voilĂ toutes autour d'elle comme une grappe, les unes lui baisant les mains, les autres Si vous vendez des Bottines, des Souliers, des Claques, James ^obinson De MONTREAL = VEUT VOTRE CLIENTELE Un stock Ă©norme de Bottines et Souliers de tous genres continuellement en mains. Claques "Maple LeaP LES MEILLEURES QU'ON PUISSE FAIRE. SES VOYAGEURS COUVRENT DOMINION. ECRIVES A I/A MAISON ET UN VOYAGEUR VOUS VISITERA. 1 84 et 1 86 rue ncQilI, MontrĂ©al. 104 jetant Ă son cou de fraĂźches, petites et odorantes guir- landes de jasmin 'ou de fleurs d'oranger. Mais dĂ©sormais le travail est sĂ©rieux. La directrice distribue les tĂąches, donne un conseil, corrige les fautes; elle-mĂȘme trace les dessins, choisit les couleurs et doit marquer, par un petit point de soie, la teinte de chaque partie de l'ornementation. Sur le tissu ainsi prĂ©parĂ©, les jolies tĂȘtes brunes se pencheront de longs jours, les doigts effilĂ©s courront avec autant de patience que de prestesse, avant ju'apparaisse dans tout son Ă©clat le moindre petit carrĂ© de broderie. j .^Un coussin de taille moyenne demande environ un mois et demi de travail assidu. Puis, toute la matinĂ©e, c'est toujours, dans l'ouvroir, le dĂ©filĂ© des femmes mauresques, les unes, vieilles ouvriĂšres, incapables de travailler, venant solliciter un secours qu'elles rendront en pĂšlerinage Ă la mosquĂ©e ; les autres, femmes mariĂ©es, brodant chez elles depuis qu'elles ont quittĂ© l'ouvroir, venant apporter du travail et en rede- mander. Par leurs salaires, certaines font vivre leur famille et, chose curieuse, font Ă©lever si bien leurs fils que quelques-uns sont devenus des professeurs distinguĂ©s. L'apprentissage des brodeuses commence, en gĂ©nĂ©ral, vers six ou sept ans, mais, avant dix ans, aucune des apprenties n'exĂ©cute un travail vraiment satisfaisant. Leurs gauches essais, faits avec des bouts de soie de toutes les couleurs, sont donnĂ©s comme souvenirs aux Ă©trangĂšres qui les visitent. Mais si les tentatives de ces novices ne sont pas rĂ©munĂ©ratrices pour l'ouvroir, elles doivent l'ĂȘtre pour la famille de l'enfant qu'il faut payer tout de mĂȘme, car l'Arabe ne laisserait pas sa fille sortir de chez lui si son apprentissage ne devait rien lui rap- porter. Il ne faut pas croire, d'ailleurs, que cet art soit une source de richesse pour personne. L'ouvroir ne s'est sou- tenu pĂ©niblement depuis quelques annĂ©es que par d'Ă©phĂ©- mĂšres subventions et des sacrifices continuels. Quant aux ouvriĂšres, elles ne retirent de leur travail que le strict nĂ©cessaire ; mais cette occupation leur permet, en outre, de soigner leui intĂ©rieur, et elles se sauvent de la paresse et de la misĂšre. Chacune d'elles se cantonne, en gĂ©nĂ©ral, dans une spĂ©cialitĂ©, ce qui lui donne, avec le temps, une sĂ»retĂ© de main et une rapiditĂ© d'exĂ©cution qu'on ne peut cepen- dant pas, malheureusement pour elles, comparer Ă la dĂ©solante vitesse des machines Ă broder. Les machines, d'ailleurs, rĂ©aliseraient difficilement la mĂȘme variĂ©tĂ© des effets et des points. Un des points de la broderie arabe a une grande ana- logie avec celui qua font couramment les Françaises et qu'elles nomment le " PassĂ©." La seule diffĂ©rence con- siste en ce que le passĂ© des brodeuses musulmanes, supĂ©rieur en cela Ă son frĂšre de France, ne nĂ©cessite aucun bourrage prĂ©alable et possĂšde deux faces au lieu d'une lorsqu'il est exĂ©cutĂ© par une ouvriĂšre trĂšs habile. Pour, les broderies d'or, le bourrage se fait en carton- nage trĂšs mince dessinĂ© et dĂ©coupĂ© par des brodeurs de profession qui emploient plus spĂ©cialement la main- d'Ćuvre des hommes. Car, m'a-t-on avouĂ©, on ne peut pas toujours confier ces broderies Ă des femmes tra- vaillant chez elles, Ă cause de la valeur du fil. Mme Luce elle-mĂȘme, aprĂšs tant d'annĂ©es passĂ©es Ă les combler de bienfaits, eut Ă consoler Ă son lit de mort une ; de ses meilleures et plus vaillantes ouvriĂšres, qui ne voulait pas franchir le redoutable passage sans emporter le pardon des vols qu'elle venait si tardivement de lu avouer. D'autres points, dĂ©jĂ connus de beaucoup d'Euro- pĂ©ennes, rappellent certaines broderies espagnoles et portugaises ; d'autres, enfin, viennent directement de la Tui'quie, portant encore en arabe le nom de points turcs, et donneraient lieu Ă de trĂšs jolis effets, s'ils n'Ă©taient si longs Ă exĂ©cuter que les femmes elles-mĂȘmes ont renoncĂ© Ă les faire et en ont presque oubliĂ© les rĂšgles. Mais quelque point qui ait Ă©tĂ© employĂ©, l'effet esthĂ©- tique de ces broderies, prĂ©sentĂ©es dans un cadre appro- priĂ©, est surprenant. Qu'elle fĂ»t toile ou soie moirĂ©e de Syrie, l'Ă©toffe a presque toujours Ă©tĂ© choisie de couleur claire. Sur la nuance neutre du fond, la broderie se dĂ©tache, gĂ©nĂ©ralement Ă©clatante, mais souvent aussi dĂ©li- cate, d'un orientalisme attĂ©nuĂ© par le gout d'une Fran- çaise. Toute reprĂ©sentation d'animaux Ă©tant interdite par la loi musulmane, les principaux motifs de la dĂ©co- ration sont des feuillages fantastiques et des phrases tirĂ©es du Koran. L'Ă©criture arabe Ă©tant par elle-mĂȘme un et un dessin trĂšs compliquĂ©, il faut beaucoup de patience, de temps et d'habiletĂ© pour exĂ©cuter les modĂšles. Mais les initiĂ©s peuvent y lire qu'Allah est Dieu, que celui qui dĂ©sire peu est riche, que la perte du temps est une grande calamitĂ©, que la plupart des mau- vaises actions viennent de l'oisivetĂ©, et d'autres vĂ©ritĂ©s aussi connues qu'indĂ©niables ; on retrouve jetĂ©s discrĂšte- ment aux bons endroits les croissants et les mains sym- boliques que les arabes placent sur les portes de leurs maisons pour Ă©loigner le mauvais Ćil. Il n'est pas de piĂšce d'ameublement que la fantaisie arabe ne sache dĂ©corer. On peut voir au palais du gou- vernement gĂ©nĂ©ral des tentures en brocart de soie rouge et diffĂ©rentes broderies qui sortent de l'ouvroir. Les portiĂšres d'Ă©tamine en broderie ancienne aux tons dĂ©licieusement Ă©teints, les rideaux lĂ©gers qui tamisent Ă travers leurs gracieux lacets de soie la lumiĂšre Ă©clatante d'Afrique, sont d'exquis spĂ©cimens Ă admirer dans ce conservatoire d'un air original entre tous. Puis, c'est la riche sĂ©rie des diffĂ©rentes piĂšces de costume mauresque ; chemise de gaze de soie parsemĂ©e de paillettes ; corselets de soie brochĂ©e d'or ; pantalon bouffant et foutah ou bande d'Ă©toffe tissĂ©e de soie et d'or mise en Ă©charpe sur le pantalon ; ceinture brodĂ©e d'or et garnie d'une boucle de pierreries, etc. . . Mais l'esthĂ©tique musulmane met ses procĂ©dĂ©s dĂ©cora- tifs au .service de toutes les fantaisies Ă©charpes de gaze dont le point qui reprĂ©sente une double petite croix de mĂ©tal d'argent ou d'or a Ă©tĂ© imaginĂ© Ă Constantine ; mouchoirs de batiste oĂč courent des devises, se dessi- nent des noms propres, s'assemblent des signes cabalis- tiques, robes de chambre ouvertes sur la hanche, robes juives au plastron brodĂ© en forme de cĆur. . . L'art de la broderie arabe, produit de l'imagination dĂ©corative de toute une race, est aussi infini dans ses crĂ©ations que dans ses applications. Qu'on veuille bien me pardonner si, en Ă©crivant une modeste page de l'histoire de l'art, je n'ai pu m'empĂȘcher d'esquisser en mĂȘme temps un chapitre de la colonisation et de la philanthropie française. La W. R. Brock Co, Ltd, de MontrĂ©al et Toronto, nous fait parvenir un coquet calendrier dont nous la remercions. Nous sommes certain qu'il plaira Ă ses clients qui en ont reçu ou en recevront un exemplaire. 105 cP LINGERIE POUR DAMES ET MATINEES BLANCHES liT" VOILA DU NOUVEAU -1 notre deuxiĂšme DĂ©partement vous mĂ©nage une surprise LE MEILLEUR CRITIQUE VOUS SEREZ, LE MIEUX VOUS APPRECIEREZ. VICTOR Mfg. Co. MANTÂŁAUX, COSTUMES, JUPES et LINGERIE POUR DAMES mm m ne 106 mu mmm -Taiiieor pour Hoinmes. Nous avons le plaisir d'attirer l'attention du commerce sur l'an- nonce intĂ©ressante et attrayante que fait la Lowndes Co. Ltd. de Toronto, dans le prĂ©sent numĂ©ro. On verra que le but de cette com- pagnie est de faire droit Ă la de- mande pour des vĂȘtements mieux faits et mieux ajustĂ©s, et bien qu'elle n'ait commencĂ© ce com- merce que depuis trois saisons, son succĂšs a Ă©tĂ© certainement des plus satisfaisants . Quelques faits relatifs Ă cette maison de progrĂšs intĂ©resseront sans doute tous les commerçants, ou ceux qui doivent le devenir, en beaux vĂȘtements-tailleur. Un des faits principaux et des plus impor- tants, c'est que la compagnie s'est acquis les services des meilleurs dessinateurs et des meilleurs con- tremaĂźtres des Etats-Unis qui ont amenĂ© avec eux la plupart de leurs ouvriers les plus expĂ©rimentĂ©s pour vestons, gilets et pantalons. L,a compagnie s'est entourĂ©e de toutes les facilitĂ©s possibles pour produire de beaux vĂȘtements-tail- leur et son esprit d'entreprise et de progrĂšs lui a valu, en un trĂšs court espace de temps, une posi- tion enviable dans le commerce. Tout complet, tout pardessus, tout pantalon sont mis en boĂźte sĂ©pa- rĂ©e ; aucun nom ne paraĂźt sur un vĂȘtement quel qu'il soit, sauf la marque " 20th Centnry " qui se trouve dans une poche. Les voya- geurs emportent un ' ' squelette ' ' montrant la confection intĂ©rieure des vĂȘtements, montrant ainsi ce que d'autres, pour des raisons Ă©vi- dentes, cachent au dĂ©tailleur com- me au consommateur. Les voya- geurs de la compagnie couvrent tout le Dominion, et leurs lignes principales se dĂ©taillent de $io Ă $20. Dans les pardessus, ils ont un vaste assortiment de Raglans habillĂ©s et pour les tempĂȘtes, des oversacks Ă Yoke Ă©lĂ©gants, des Chesterfields croisĂ©s et Ă un rang de boutons et des oversacks Ă dos sans couture dans toutes les lon- gueurs de 36 Ă 50 pouces. Leurs plets habillĂ©s et leur veston Tuxe- do sont faits pour lutter en con- currence avec les plus beaux vĂȘ- tements des tailleurs Ă ordre. Ils offrent Ă©galement un entier assor- timent de complets avec paletots sacs Ă trois ou quatre boutons, Ă devant droit Ă un rang de boutons et croisĂ©s. Les voyageurs trans- portent environ 300 lignes dans des couleurs et des dessins Ă©lĂ©- gants. Une autre spĂ©cialitĂ© de cette compagnie se trouve dans un vaste assortiment de gilets faits en cinq genres diffĂ©rents avec des Ă©toffes importĂ©es. Leur grande variĂ©tĂ© de pantalons en boĂźtes sĂ©- parĂ©es obtient Ă©galement partout oia elle est offerte un lĂ©gitime suc- cĂšs. Tout marchand et tout futur marchand de vĂȘtements-tailleur de qualitĂ© supĂ©rieure devrait faire connaissance avec les vĂȘtements offerts par cette maison. Ce se- rait une rĂ©vĂ©lation pour beaucoup qui pensent avoir aujourd'hui de belles lignes de marchandises, ils auraient une idĂ©e des pro- grĂšs accomplis dans les beaux vĂȘtements-tailleur. Les tailleurs sur commandes et les merciers qui ont un stock ou qui ont le dessein d'ouvrir un dĂ©paitement spĂ©cial pour les vĂȘtements con- fectionnĂ©s de qualitĂ© supĂ©rieure seront particutiĂšrement intĂ©ressĂ©s avec les vĂȘtements produits par la Lowndes Company, car ces vĂȘ- tements sont coupĂ©s et finis dans un style qui ne peut manquer d'attirer l'attention des clients qui aujourd'hui se fournissent chez le tailleur sur commande ou chez le dĂ©tailleur entreprenant. Il est de l'intĂ©rĂȘt du dĂ©tailleur, par suite des changements inces- sants de la mode, qu'il soit en re- lation d'affaires avec une maison de progrĂšs et Ă la hauteur des temps, pour obtenir les derniĂšres nouveautĂ©s et non des vĂȘtements invendables et dĂ©modĂ©s. L'adresse de la Lowndes Com- pany Limited est, 61, Bay Street, Toronto, oĂč tout dĂ©tailleur de pro- grĂšs peut voir les Ă©chantillons s'il n'a dĂ©jĂ reçu la visite d'un des voyageurs de la maison. CAPITAL, AUTORISĂ, $300,000 Menzie Mfg. Co., 107 Limited CAPITAL'PAYĂ, $250,000 ^ci r.jiifi!!ĂŻt!iiĂźll Ă AS "CO. tin» iteo B B a B fi CURTAIN POLES S B B 9 t I !-âąâą! , s " 3 ~ MANUFACTURIERS DE STORES POUR CHASSIS POLES A RIDEAUX, ACCESSOIRES POUR POLES A RIDEAUX Epingles Ă Draper, Dentelles Ă Stores, Plaques d'Escaliers, Franges, Tirettes Ă Stores, Insertions, etc. Nous fabriquons trois qualitĂ©s de STORES POUR CHASSIS Demandez les livrets de couleurs at les listes de prix. 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Agents pour la Province de QuĂ©bec DALY & MO RI N, 32 rue St-Sulpice, MONTREAL. 108 NouveautĂ©s dans les Ceintures Mademoiselle Hill, gĂ©rante du dĂ©partement des ceintures de tissus et des supports pour bas, de la maison Phillips & Wrinch, revient de New- York oĂč elle a passĂ© quelques semaines dans l'in- tĂ©rĂȘt de cette firme. L'un d'eux, qui vraisemblablement sera un succĂšs, est la nouvelle ceinture piquĂ©e qui tient la tĂȘte des ventes dans sa ligne, bien que les ceintures plissĂ©es soient aussi en bonne demande. Une autre nouveautĂ©, la " Brittany " Ă large boucle, diffĂšre de tout ce qu'on a vu jusqu'ici. La ceinture " Rosette " est un joli ornement, avec une boucle en mĂ©tal en forme de rosette avec insertion de pierres de difierentes couleurs. La ceinture " Snaffle " est une nouveautĂ© ingĂ©nieuse ; sa boucles est en forme de mors de bride. La maison Phillips & Wrinch offre une bonne \ aleur dans une broche plaquĂ©e or avec brillant blanc Ă dĂ©tailler Ă 10c et qu'on vend rĂ©guliĂšrement au dĂ©tail Ă 25c. Un Ă©crin Ă boutons pour col, bien fait, avec glace sur le dessus et intĂ©rieur en peluche pour contenir une grosse de boutons. Un nouvel ornement pour la chevelure la " Marquise " ressemblant Ă une broche est d'un dessin entiĂšre- ment nouveau. Le peigne " Newport RoU " pour le derriĂšre de la tĂȘte est en celluloĂŻd ; imitation d'Ă©caillĂ©, il se vend rapidement. Les peignes pour le cĂŽtĂ© offrent un magnifique assortiment, les uns sont importĂ©s, les autres sont de leur propre fabrication. Le meil- leur support pour bas est le " Anchor" ; il ne tire pas les agrafes du corset. Toute femme devient sa propre modiste CE qu'est le patron "NEW IDEA " Le Patron Neiv Idea est le plus exact et le plus sĂ»r qui soit sur le marchĂ©. Par son emploi toute femme peut devenir sa propre modiste ; l'aide et l'inspiration qu'il donne fera avec le temps un professionnel de l'amateur et un artiste du professionnel. Il ne laisse rien Ă dĂ©sirer. Tout patron quel qu'il soit est Ă©tabli avec prĂ©cision. Son succĂšs tient Ă ce qu'on peut se fier Ă lui. Aucune dĂ©pense n'a Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e dans la confection, Ă laquelle travaillent les meilleurs artistes dans leur dĂ©partement rĂ©ciproque. Les dessins sont absolument " up-to-date " et embrassent toutes les en 'BloxjL^^e^ d'EtĂ© Les blouses dont nous donnons ci- contre trois modĂšles dififĂ©rents sont faites en Ponginette brodĂ©e et en Mousseline brodĂ©e. Les cols proviennent des collections \. de modĂšles de la maison CheC'Sbroug/? MontrĂ©al. modes et les fantaisies les plus nouvelles dans les vĂȘtements pour dames, pour jeunes filles et enfants. t^Ăź^ Un Mup d'Ćil Ă travers les pages de notre Livre de Comptoir donnera un exemple de l'infini variĂ©tĂ© de dessins qui s'oflfrent au choix. Pour dames, il y a des costumes Ă©lĂ©gants, des costumes de rue, des robes de rĂ©ception, de charmantes petites robes de chambre pour la maison et des nĂ©gligĂ©s sĂ©duisants. Une attention sißéciale est accordĂ©e aux modes pour les enfants ; les patrons comprennent des robes d'Ă©cole coquette, des habits de dame et d'utiles petits paletots de toute sorte. Il y a aussi des costumes simples mais habillĂ©s pour jeunes filles de douze Ă seize ans. On n'a pas oubliĂ© les petits garçons ; pour eux on a le costume Russe, la blouse sailor, la jaquette Norfolk, les Pajamas pour les Boys ; en somme tout ce qui rentre dans le domaine des vĂȘtements pour gai'çons. Notre sĂ©rie pour enfants est complĂšte et les dessins paur les tout petits de deux Ă quatre ans sont nombreux. Dans les patrons " New Idea " il n'est rien allouĂ© pour les cou- tures, ce qui veut dire que tous les vĂȘtements peuvent ĂȘtre coupĂ©s avec la plus stricte Ă©conomie ; qu'un plus parfait ajustage est assurĂ© et qu'il est beaucoup plus aisĂ© de faire toutes les altĂ©rations nĂ©cessaires dans un vĂȘtement coupĂ© d'aprĂšs un patron oĂč il n'est rien allouĂ© pour les coutures que dans le cas contraire pour la simple raison qu'en traçant les bords extĂ©rieurs du patron, la ligne originale est encofe conservĂ©e quelles que soient les altĂ©ra- tions Ă faire. Encore une autre raison Si, en ordonnant un patron, on donne des mesures correctes pour une personne bien proportionnĂ©s il n'y aura aucune altĂ©ration Ă faire, dans ce cas les lignes du tracĂ© peuvent ĂȘtre utilisĂ©es comme guide en bĂątissant. Le patron ne contient comme marques et perforations que celles absolument nĂ©cessaires de sorte que le travail de construction est aussi simple que possible. Chacune des parties du patron a une " ligne de coupe " sur laquelle elle peut se guider avec sĂ»retĂ©. Les instructions donnĂ©es sur l'enveloppe renfermant chaque patron sont claires et concises. Il n'y a rien qui puisse induire en erreur. Quand vous avez un Patron " New Idea " vous pouvez vous y fier. Il est up-to-date, simple et sĂ»r. Ses mĂ©rites sont innom- brables. Il est la perfection mĂȘme. Nous avons jugĂ© nĂ©cessaire de louer deux Ă©tages de la bĂątisse adjacente, ce qui nous donne dix mille pieds carrĂ©s d'espace additionnel pour rĂ©pondre au besoin de notre commerce. Venez nous voir â Ă©crivez et demandez nos Ă©chantillons ou demandez Ă voir nos voyageurs et apprenez le pourquoi de notre dĂ©termination. JOHN M. GARLAND, SON & 00. OTTAWA, CAN. Marchandises SĂšches en Gros, I p- JK 1 BUREAU, 30 RUE de l'HOPITAL, I V I I >l I tâ tâ. 112 M. F. X. deGrandprĂ©, de MM. Caverhill & Kissock, dĂ©clare que le commerce du printemps s'annonce bien. Les commandes prises par les voyageurs sont impor- tantes et embrassent l'assortiment gĂ©nĂ©ral du com- merce de la mode. Les fleurs de grosses dimensions et le feuillage sont trĂšs recherchĂ©s. Le chiffon est de plus en plus en de- mande ; il y a une telle demande que l'on a dĂ» placer des commandes de rassortiments. Au sujet du chiffon il ne serait pas surprenant que les prix augmentas- sent, la quantitĂ© d'ordres placĂ©s chez les fabricants Ă©tant trĂšs considĂ©rable. Une des nouveautĂ©s de la saison prochaine est un " Lawn " baptisĂ© en France du nom de tissu iVinic/ie fait de toile et de soie. Ce tissu trĂšs souple et trĂšs lĂ©ger se prĂȘte admirablement aux garnitures de chapeaux d'Ă©tĂ©. Quant aux nuances favorites, la demande jusqu'Ă prĂ©sent s'est portĂ©e sur celles que la carte du Syndicat dĂ©signe sous les noms suivants pour les beiges, Chanvre et Ficelle ; pour les gris. Nickel, Platine et Argent. A New- York on constate uu goĂ»t trĂšs prononcĂ© pour les verts foncĂ©s. *** M. J. P. A des Trois Maisons, qui revient d'un voyage d'affaires dans les Cantons de l'Est et dans le district de QuĂ©bec, nous dit que les apparences pour le commerce du printemps sont trĂšs favorables. La demande pour les chapea ux " Eeady to Wear " est trĂšs forte ; ce genre de'coiffure sera trĂšs portĂ© la saison prochaine, ce qui n'est pas surprenant, car les nouvelles crĂ©ations dans cette ligne sont de toute beautĂ©. Ce genre de chapeau de simple qu'il Ă©tait est devenu trĂšs Ă©lĂ©gant et comporte beaucoup de garni- tures et accessoires. 11 y a grande apparence qu'il remplacera le chapeau "Sailor" qui ne se vend plus que dans les qualitĂ©s bon marchĂ©. Les fleurs, surtout les grosses rose?, et le feuillage se vendent trĂšs bien. On commande Ă©galement beau- coup de tulle et de malines. Quant aux nuances prĂ©fĂ©rĂ©es ce sont le blanc, le noir, le beige, le maĂŻs et le vert. *** D'aprĂšs les indications que nous avons recueillies dans le commerce de gros les chapeaux de paille " Ready to Wear " seront un des grands succĂšs de la saison prochaine. Ou nous dit que la vente des " Sailors,'' dispendieux a pour ainsi dire cessĂ©, le " Ready to Wear " l'a remplacĂ©. * * * Nous disions dans notre dernier numĂ©ro que la nouvelle succursale de MM. Chaleyer & Orkin, Ă Ottawa, Ă©tait sous la direction de M. W. Donnelly ; nous aurions dĂ» dire M. W.'Darnley. * * * M. Orkin, de MM. Chaleyer & Orkin, nous dit qu'il reçoit uu uowbve J'orclres trĂšs satisfaisant pour le commerce du printemps. Les articles qui semblent avoir la vogue jusqu'Ă prĂ©sent sont les feuillages, le chiffon et le linon uni et de fantaisie. Au sujet du linon, les nouvelles qui arrivent de Paris disent que ce tissu sera trĂšs portĂ© la saison prochaine, non-seule- ment comme garnitures de chapeaux mais encore pour les toilettes. Quant aux nuances les plus portĂ©es, la tendance va au vieux rose de tons divers dont les noms rappelant la guerre de Chine Takou, Tien Tsin, ChanghaĂŻ, Peiho, Petchili et PĂ©kin. On essaie Ă©galement de pousser les nuances vertes qui, sur la mĂȘme carte, viennent immĂ©diatement aprĂšs les roses; elles ont PELISSE POUR Ce vĂȘtement de haute nouveautĂ© se fait en velours, en soie fourrĂ©e et en fourrure. Le modĂšle ei-dessus est en velours, avec revers, collet et pare- ments en chinchilla ; jupe de fantaisie en Homespun â l'Ă©toffe de plus en plus h la mode. pour noms PrimevĂšre, Printanier, TroĂšne, Platane, Peuplier et Fusain. Ces nuances jusqu'Ă prĂ©sent ne semblent pas ĂȘtre trĂšs en faveur Ă Paris. Dans les meilleurs Ă©tablissements on semble leur prĂ©fĂ©rer les castor et les beige, ainsi que les bleus ciel et turquoise. *** M, W. Alexander de la maison S. F. McKinnon & Co Ltd, constate une trĂšs forte demande pour les chapeaux du genre "Ready to Wear". Ces chapeaux sont gĂ©nĂ©ralement plus grands que ceux portĂ©s l'an dernier et sont beaucoup plus richement garnis. Les chapeaux Sailors au lieu d'ĂȘtre garnis tout A. RACINE & CIE Nous appelons l'at- tention du com- merce sur notre grand assortiment de TAPIS Bruxelles, Tapestry, Jute ImprimĂ©. Hemp Carpet Dessins Haute NouveautĂ©. Splen- dides Marchandises. PRĂLARTS Anglais, Toutes largeurs, jus- qu'Ă 16/4. , . . Dessins nouveaux. Couleurs solides. Canadiens. Beaux Patrons, au choix. TAPIS, PRELARTS, RIDEAUX RIDEAUX. Nous offrons un trĂšs grand choix de Rideaux en tous genres en NET et CHENILLE. Nous avons Ă©galement de jolies POR- TIĂRES EN CHENILLE - Ă examiner au point de vue de l'apparence et des prix. 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En fait de couleurs, la demande se porte principale- ment sur les Blancs, les Paille, le Bleu ciel, le vieux rose et le vert de mer. *** MM. S. F. McKinnon & Co Ltd nous donnent les renseignements suivants relativement aux costumes façon tailleur pour la saison du printemps 1902. Les jupes sont beaucoup plus larges du bas et sont souvent garnies de volants de satin, la traĂźne est Ă©ga- lement plus longue. Les jaquettes forme " Eton " seront trĂšs portĂ©es ainsi que les jaquettes ayant une longueur de 24 Ă 27 pouces. Souvent, ces jaquettes sont ornĂ©es de lĂšs et de coutures rapportĂ©es, les manches Ă la mode sont de la forme " cloche '\ Les couleurs favorites sont le noir, le gris ardoise et le vert bouteille. Le stock des marchandises du printemps de MM. Chaleyer & Orkin comprend, en plus des nouveautĂ©s pour modistes, un assor- timent choisi de soieries pour la confection de toilettes Ă©lĂ©gantes. M. J. R. Weir s'empresse de rĂ©pondre Ă toutes les demandes d'informations qui lui .sont adressĂ©es et les commandes par la malle sont l'objet d'une attention toute spĂ©ciale. M. W. Whiteford, reprĂ©sentera dorĂ©navant la Beaver Rubber Clothing Co, Ltd, dans la province de QuĂ©bec. La Compagnie prie MM. les marchands de lui rĂ©server bon accueil et elle a l'espoir de pouvoir compter sur leur patronage comme par le passĂ©. Nous recommandons aux commerçants qui dĂ©sirent tenir un corset Ă©lĂ©gant et donnant toujours satisfaction de s'adresser Ă M. J. R. Weir, 30 rue de l'HĂŽpital, MontrĂ©al. Il reprĂ©sente la Parisian Corset Co. de QuĂ©bec qui a la rĂ©putation de faire tout ce qu'il y a, de mieux en corsets. Les lignes suivantes mĂ©ritent une mention spĂ©ciale. ModĂšle 73 en trois couleurs drab, blanc et noir. Ce corset n'a pas son rival, c'est la meilleure valeur offerte sur le marchĂ©. ModĂšle il, style Empire, court, muni des fameuses pochettes de sĂ»retĂ© en drab et blanc. C'est le meilleur corset Ă qui ait jamais Ă©tĂ© offert au commerce. La Beaver Rubber Clothing Co, Ltd, vient de lancer un nouveau modĂšle de waterproof pour hommes qui, fort correctement d'ail- leurs, porte le nom de "Dandy". C'est en effet, un pardessus des plus chics ; il peut se porter en n'importe quelle occasion et il est d'une Ă©lĂ©gance qu'on ne peut surpasser. L'assortiment des Ă©chantillons du printemps qui est en ce mo- ment entre les mains des voyageurs de MM. Chaleyer & Orkin est non seulement trĂšs complet, car il comprend les derniĂšres nou- veautĂ©s importĂ©es, mais il a, de plus, l'avantage d'ĂȘtre absolument irrĂ©prochable ; tous les articles de qualitĂ© douteuse en ont Ă©tĂ© Ă©liminĂ©s. Les prix auxquels ces noureautĂ©s sont offertes sont corrects. MM. M. Saxe & Sons, attirent l'attention du commerce sur les lignes suivantes qui reprĂ©sentent des valeurs exceptionnelles Costumes complets en tweed pour hommes Ă $ $ $ $ Ă $ Costumes pour jeunes garçons, composĂ©s de trois piĂšces Ă $ et $ Cette ligne mĂ©rite une attention spĂ©ciale. Costumes de PremiĂšre Communion, dernier genre, drap et coupe extra, $ et $ La maison a en mains 5,000 de ces jolis costumes. Ligne SpĂ©ciale de Pantalons, bon marchĂ©, Ă 90c et Ă $ Nouvel appareil pour Ă©talage de Rideaux Tous les acheteurs et tous les vendeurs d'articles d'ameublement savent la difficultĂ© qui existe dans la montre des rideaux de den- telleâ le travail et le temps dĂ©pensĂ©s Ă jeter l'article sur un rouleau et Ă l'arranger pour le prĂ©senter sous son meilleur aspect. Un appareil d'Ă©talage, brevetĂ© et manufacturĂ© par M. W. A. McDougall, de London, Ontario, fait cesser tous ces embarras. L'appareil consiste en un cadre Ă©levĂ© avec des fils conducteurs sur lesquels courent des tringles garnies de coussinets en feutre sur lesquels les rideaux sont attachĂ©s avec des Ă©pingles de sĂ»retĂ©. En manĆuvrant une poignĂ©e l'un des rideaux glisse le long du fil conducteur de maniĂšre qu'on puisse l'examiner et avec la mĂȘme vitesse on le remet Ă sa place. Bien que cet appareil ne soit sur le marchĂ© que depuis deux mois, il a dĂ©jĂ fait son chemin dans nombre de magasins impor- tants du Canada et dans quelques Ă©tablissements amĂ©ricains. La gravure dans l'annonce d'autre part fait voir un de ces " Vendeurs Ă©levĂ©s " tel que montrĂ© par le brevetĂ© et mis en opĂ©ration dans le magasin de Marshall Field & Co, Chicago. Un de nos reprĂ©sen- tants, de passage Ă London, Ont. en a trouvĂ© deux en usage dans le magasin Ă dĂ©partement de Smallman et Ingram et le gĂ©rant du dĂ©partement de rideaux en a donnĂ© une opinion trĂšs favorable en dĂ©clarant que le "Vendeur" rembourserait son prix d'achat en une seule journĂ©e de grande vente. CarrĂ©s de tapis, portiĂšres, tapisseries, etc., peuvent y ĂȘtre montrĂ©s aussi aisĂ©ment que les rideaux. Le prix de $15 met le " Vendeur Ă©levĂ© " Ă la portĂ©e de tous les magasins qui tiennent les rideaux et articles similaires. La ISToti-^elle Botxcle !E?.osette Lisez ce que le Dry Goods Econo- mist dit Ă son sujet dans un de ses derniers numĂ©ros " La vignette ci- contre reprĂ©sente une broche ou bou- cle Ă ruban nouvellement patentĂ©e qui sera chaleureusement accueillie dans tous les dĂ©partements de ruban et chez tous les bijoutiers de ce pays. Cette nouvelle broche se compose d'une petite Ă©toile ouvragĂ©e dans le centre de laquelle est une taillĂ©e. Kn dessous de l'Ă©toile est un dispositif patentĂ© au moyen duquel on peut arranger en boucles, des petits coupons de rubans de toute sorte, de façon Ă obtenir l'apparence de la figure ci-contre. On peut affirmer sĂ»rement qu'il n'y a pas dans ce pays un dĂ©par- tement de rubans qui n'ait pas chaque jour, au moins 20 ou 30 petits bouts de rubans dont il est presque impos- sible de disposer. Avec cette non velle broche, les bouts de rubans en question peuvent ĂȘtre utilisĂ©s avec un joli profit. On peut les acheter pour les dĂ©tailler Ă 50c. Nous leur prĂ©di- sons un des plus beaux succĂšs qui se .soient'produits en bijouterie." "Tis- sus ET NouvEATĂS '' se fera un plai- sir de dire oĂźi la boucle-rosette peut ĂȘtre achetĂ©e. La DERBY 115 Droite, a Biais RĂ©versible UNE IDĂE SUPERBE POUR LE COMMERCE DU PRINTEMPS Les CORDĂS Ă RAYURES de Fantaisie sont des " Leaders." E. & s. CURRIE, Toronto * ReprĂ©sentant Ă Hontreal L. A. PREVOST 234, RUE ncQILL R. B. HUTCHISON & CO. 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Cette tempĂ©rature anormale Ă quelque peu retardĂ© les ventes. Un de nos principaux confrĂšres de New-York fait une dĂ©claration quelque peu raide venant d'un ma- nufacturier de chemises et de cols amĂ©ricain, savoir Que les chemises et les cols amĂ©ricains examinĂ©s au- prĂšs des articles des manufacturiers anglais importĂ©s au Canada font classer les articles anglais au second rang. Le fait rĂ©el de la cause est que 999 sur 1,000 des dĂ©partements ou des magasins spĂ©ciaux de mer- cerie pour hommes n'ont pas achetĂ© ou mis en stock une seule chemise de fabrication anglaise depuis 10 ans. Le nombre de chemises amĂ©ricaines entrĂ©es au Canada est trĂšs petit et elles ont Ă©tĂ© importĂ©es par quelques-uns seulement qui veulent essayer d'avoir quelque chose qui diffĂšre de ce qu'ont les autres. Elles ne peuvent ĂȘtre comparĂ©es avec les chemises des manufactures canadiennes pour la qualitĂ©, le genre, l'ajustement et le fini. Il y a au Canada quel- ques fabricants qui pourraient donner des idĂ©es mĂȘme aux maisons de Troy. Le commerce de chemises et de cols au Canada se trouve Ă un haut degrĂ© d'excellence et, d'aprĂšs la situation actuelle, et avec la forte concurrence que se font entre eux les manufacturiers, ii y a toute chance que l'excellence de la fabrication se maintiendra. Il n'y a, pour le dĂ©tailleur, aucune nĂ©cessitĂ© d'aller sur le sol Ă©tranger pour approvisionner son stock de chemises et de cols. La variĂ©tĂ© chez les fabricants du pays est infinie pour le choix et les fabricants eux- mĂȘmes sont nombreux. Un manufacturier important de chemises et faux- cols a dĂ©clarĂ© au reprĂ©sentant du Dry Goods Economist de New- York que l'annĂ©e derniĂšre lui avait apportĂ© une augmentation d'affaires sensible avec le Canada. '*I1 y a quelques annĂ©es, dit-il, on considĂ©rait comme valant peu la peine et les dĂ©pense de cultiver ce com- merce ; c'Ă©tait alors le temps de la semence, mainte- nant nous rĂ©coltons une abondante moisson." C'est une anomalie inexplicable pour moi,"ajouta- t il, " que nos propres merciers de haut ton, au moins dans les grands centres, se glorifient de tenir les che- mises et faux-cols de "fabrication anglaise," tandis que leurs confrĂšres canadiens, avec des droits de douane moindres, offrent la production amĂ©ricaine Ă cĂŽtĂ© de l'Angleterre et dĂ©clarent que les clients sont disposĂ©s Ă payer de plus hauts prix pour l'AmĂ©ricaine parce qu'elle est AmĂ©ricaine, c'est-Ă -dire qu'ils consi- dĂšrent cette production comme mieux finie et plus Ă©lĂ©gante. " N'est-ce pas Ă©trange quand on voit l'attitude de nos propres merciers fournisseurs de la gente fanfa- ronnĂ©e Ăź En vĂ©ritĂ©, il n'y a pas que le prophĂšte qui ne soit pas reçu avec honneur dans son propre pays." Les Cravates Les cravates pour janvier et fĂ©vrier n'ont pas besoin d'ĂȘtre dĂ©crites. Tout marchand sait ce qu'il vend. Les Puffs, bouts flottants et derbies Ă©troits sont tous en demande, peut ĂȘtre pas dans l'ordre indiquĂ©. Nous tenons pour certain, cependant, que ce que veut savoir le marchand, n'est pas ce qui se vend, mais ce qui se vendra au printemps prochain et mĂȘme dans quelques semaines. Un genre se lĂšve merveilleusement radieux Ă l'ho- rizon de la mode et de la popularitĂ©, c'est le derby droit, rĂ©versible, avec biais, en cordes Ă rayures fan- taisie. Qu'ils deviennent extrĂȘmement populaires, la chose ne fait aucun doute. Us font dĂ©jĂ une excel- lente figure et leur rĂšgne commence, ce sont des articles Ă $ 45 pouces de long, complĂštement rĂ©versibles et se montrent en une grande variĂ©tĂ© de patrons de couleurs brillantes. Les principaux mer- ciers pour hommes de MontrĂ©al et Toronto les offrent dĂšs maintenant. Bien que les couleurs soient brillantes, les cravates Ă©tant petites et beaucoup portĂ©es avec le col haut rabattu et le gilet montant ce qui est le genre cor- rect peuvent ĂȘtre portĂ©es par n'importe qui, mĂȘme par ceux qui s'habillent avec grande simplicitĂ©, sans s'exposer Ă la critique. La plus grande difficultĂ© Ă laquelle le manufactu- rier doit faire face en faisant la cravate dorite rĂ©ver- sible est de la confectionner de maniĂšre qu'elle ne tire pas de cĂŽtĂ© et ne se plisse pas. Dans les Ă©chan- tillons que nous avons eu le plaisir d'examiner et qui, croyons nous, seront illustrĂ©s dans ce numĂ©ro, cette difficultĂ© a Ă©tĂ© complĂštement surmontĂ©e. Les rayures sont dĂ©cidĂ©ment ce qui sera le genre correct pour la prochaine saison et si nous regardons un peu plus avant dans l'avenir nous pouvons voir l'approche des carreautĂ©s brillants. Mais ceci est une autre affaire et nous en reparlerons en dĂ©tail quand le moment convenable sera arrivĂ©. Pour le moment, ce sont les rayures et encore les rayures. L'annonce de MM. E. & S. Currie qu'on verra dans le prĂ©sent numĂ©ro mĂ©rite sĂ»rement une mention spĂ©- ciale. Elle est un splendide exemple de la publicitĂ© moderne. Si le but principal de l'annonce est d'attirer l'attention et de provoquer des demandes, ce but sera certainement atteint par cette belle page en quatre couleurs. Cette annonce reflĂšte, dans une certaine mesure, l'esprit de progrĂšs et d'entreprise de cette importante maison dans la manufacture des cravates et elle forme un contraste frappant avec les mĂ©thodes prĂ©historiques employĂ©es encore par un trop grand nombre de manufacturiers canadiens. Ce travail, nous assure-t on, a Ă©tĂ© complĂštement exĂ©cutĂ© au Canada, ce qui est Ă©galement une agrĂ©able nouvelle. Les derbies droits rĂ©versibles Ă biais ici illustrĂ©s se font en plus de cinquante patrons et comme c'est la cra- vate de la prochaine saison, il nous a paru trĂšs oppor- tun de le mentionner. M. Le Maistre, de MM. Stewart, AUan & LeMaistre, nous donne les renseignements suivants au sujet des chemises pour hommes pour la saison du printemps. Il n'y a que trĂšs peu de changements Ă constater dans 119 > -J* âąĂąf "A" -jf iii- lie i> THE HUDSON BAY KNITTING CO. nONTREAL. 126 M. M. Frank & Bryce, Ltd nous informe que le mar- chĂ© pour les fils de lin esf trĂšs soutenu dans la Grande Bretagne. La mĂȘme observation s'applique au marchĂ© des lacets pour chaussures. Les affaires ont Ă©tĂ© des plus satisfaisantes cet au- tomne et M. M. Frank & Bryce Ltd sont plus que satisfaits du rĂ©sultat remarquable obtenu par une nouvelle ligne de lacets qu'ils ont tout derniĂšrement placĂ©e sur le marchĂ© Canadien. M. W. P. Slessor, de la Brock Co Ltd. de MontrĂ©al nous dit que, d'aprĂšs les derniĂšres nouvelles reçues de l'Ă©tranger, le marchĂ© des broderies est non-seule- ment trĂšs-ferme, mais qu'il y a forte tendance Ă la hausse sur plusieurs lignes de broderies, les prix ont Ă©tĂ© avancĂ©s de 10 p. c. La demande pour le commencement du printemps Ă Ă©tĂ© trĂšs forte pour les mousselines et les organdies avec bandes, ainsi que pour les " Dimities.'' Les dentelles sont Ă©galement trĂšs recherchĂ©es ; la vogue'des cols et des parures en df ntelles s'affirme de plus en plus. M. A. B. Mole, d'Adams, Mass, a Ă©tĂ© nommĂ© gĂ©rant gĂ©nĂ©ral de la "Dominion Cotton Mills Company," qui a de si grandes fabriques Ă Hochelaga, Magog, Monc- too, N. B., Halifax et Windsor, N. E. M. Mole a dĂ©jĂ Ă©tĂ© gĂ©rant de la ''Grey Lock Cotton Mills Co," Ă North Adams. C'est un AmĂ©ricain, d'o- rigine Ă©cossaise, plein d'esprit d'entreprise. Il est ĂągĂ© de 51 ans. MM S. Greenshields, Son & Co. nous informent que leurs ventes d'imprimĂ©s ont dĂ©passĂ© toutes leurs espĂ©rances. La demande pour les Mousselines et les tissus ChaĂźnes a Ă©galement Ă©tĂ© trĂšs forte. MM. S. Greenshields, Son & Co. nous disent avoir vendu une quantitĂ© considĂ©rable des indiennes an- glaises de la marque si connue de " Crum's." Ce sont les meilleures valeurs offertes sur le marchĂ© cana- dien. *** MM. S. Greenshields, Sons & Co offrent au commerce Ă des prix de fabrique 20,000 i iĂšces de flanellettes imiirimĂ©es et "woven." C'est lĂ une occasion qui ne se reprĂ©sentera pas. La maison Wm. Taylor Bailey met en vente Ă des prix spĂ©ciaux des coupons de deux verges et au-dessous de Tapestry en coton et de soie damassĂ©e. C'est une excellente occasion que les acheteurs prĂ©voyants ne devraient pas nĂ©gliger. ROMPU Nous avons, dans notre dernier numĂ©ro, mentionnĂ© une entente intervenue entre MM. Geo. H, Hees, Son & Co d'une part et la Menzie Mfg Co, d'autre part pour vendre leurs stores de chĂąssis et autres articles par l'intermĂ©diaire de 1' "EmpireShade Cloth Co,LtĂ©e" une entreprise créée par eux. Mais comme cet arran- gement n'a pu fonctionner Ă leur satisfaction, les deux maisons ont dĂ©cidĂ© d'un commun accord de le rompre et Ă l'avenir les deux maisons reprendront sĂ©parĂ©ment leurs affaires comme par le passĂ©. REyUE GENĂRĂbE- A la Beaver Eubber Co Ltd. on est trĂšs occupĂ© Ă la livraison des ordres du Printemps. Les commandes qui sont trĂšs nombreuses font bien prĂ©sager de l'ave- nir. Le modĂšle en vogue maintenant est en Water- proof de longueur moyenne avec une rangĂ©e de boa- tons, ornĂ© de manchettes et garni de poches ovales. La demande si forte principalent sur les pardessus de nuance gris acier. M. R. C. Wilkins constate que le commerce da printemps s'annonce trĂšs bien. Un de ses voyageurs revient du Manitoba ou il a fait une tournĂ©e des plus heureuses. Le Manitoba est actuellement trĂšs pros- pĂšre par suite de la forte rĂ©colte de l'annĂ©e derniĂšre ; les commerçants de cette province placent des com- mandes trĂšs importantes. M. H. "Wener prĂ©sident de la MontrĂ©al Waterproof Clothing Co. nous dit que l'annĂ©e qui vient de termi- ner a Ă©tĂ© excellente et d'aprĂšs les commandes que la compagnie reçoit maintenant, il lui est permis de penser que le commerce du Printemps sera Ă©galement satisfaisant. Les prix des matiĂšres premiĂšres sont sensiblement les mĂȘmes que ceux de la saison derniĂšre. La vente des pardessus " Rainproof " augmente d'une façon tiĂšs considĂ©rable, c'est le vĂȘtement prĂ©fĂ©rĂ© pour la saison du printemps ; ou peut le porter dans toutes les occasion.", car il ressemble a un pardessus ordinaire et il a de plus l'avantage d'ĂȘtre a l'Ă©preuve de la pluie. La W. R. Brock Co Ltd., de MontrĂ©al, vient de mu- nir ses magasins et entrepĂŽts ce nouveaux extincteurs d'incendie automatiques alimentĂ©s par des rĂ©servoirs situĂ©s sur le toit de la bĂątisse. A la W* R Brock & Co Ltd. on nous informe que d'aprĂšs les derniĂšres nouvelles reçues d'Angleterre, le marchĂ© des cotonnades Ă une tendance Ă durcir par suite de la bonne tenue des cours du coton brut. Les produits des moulins canadiens sont Ă©galement trĂšs fermes et l'on ne temble pas Ă©loignĂ© de croire qu'une avance prochaine puisse se produire sur les cotonnades unies, telles que les "Sheetings." Il convient de remarquer que les livraisons des fila tures canadiennes s» font avec beaucoup plus de rĂ©gularitĂ© que l'an dernier, grĂące Ă l'accroissement de la puissance de production des principales manu- factures du pays. La MontrĂ©al Cotton Co. Ă elle seule vient de dĂ©penser plus de $200,000 en achat de ma- chines nouvelles pour les moulins de Valleyfield. Les imprimĂ©s mis sur le marchĂ© pour la saison 1902 par les moulins de Magog et par la 'olonial Bleaching & Printing Co, donnent la plus grande satisfaction ; la couleur et l'impression de ces articles sont irrĂ©pro- chables Ă tous les points de vue. Relativement aux "ImprimĂ©s" la demande porte, cette saison, sur des articles plus dispendieux que prĂ©cĂ©demment ; le commerce de dĂ©tail se prĂ©occupe moins de la question de prix que de celle de la qualitĂ© des marchandises ce qui est un des signes de prospĂ©- ritĂ© gĂ©nĂ©rale. Les imprimĂ©s pour la confection des couvre-pi ds Cbe Dominion Oil âŹlotb Company, wm lHontreal Lignes du Printemps 1902 Nos nouveaux Ă©chantillons pour la saison du Printemps 1902 qui sont maintenant entre les mains du commerce de gros, intĂ©- resseront tous les acheteurs de prĂ©larts. Pour la beautĂ© du dessin et la valeur, ils ne sont pas surpassĂ©s. Notre production comprend PRELARTS POUR LE PLANCHER- ' ' ' * -Cro" " TOILE CIRĂE POUR LA TABLE. PRELARTS ĂMAILLĂS ET POUR LES VOITURES. DDCI ADTC D'CCPAI ICDCh ^" ^malllĂ©, Ouck, revers en coton, I liCLfIll 10 II bOUflLICIlO canevas et revers peint. NATTES- toutes les grandeurs. TOILES DECORATIVES- Double largeur et huilĂ©es. Un dĂ©tail important Ă noter, c'est que nous tenons un fort stock de toutes les lignes et que nous sommes en mesure de faire de promptes livraisons. Voyez nos Ă©chantillons avant de placer vos ordres pour le printemps. Bureau et Ateliers, MONTREAL. sont d'une bonue vente, on revient aux dessins Ă grands carreaux noirs et Idancs qui furent de grande ii^oiJe il y a plusieurs annĂ©es. Il y a aussi une forte demande pour les imprimĂ©s mercĂ©rises pouvant se dĂ©tailler Ă 15, 20 et 25 cts la verge. Les flanellettes " Saxony " unies, de couleur blan- che ou rose, sont trĂšs recherchĂ©es, a tel point que les filatures sont en retard dans la livraison des comman- des," mais on espĂšre qu'a partir du 15 Janvier toutes les commandes en retard auront Ă©tĂ© livrĂ©es. M. M. Brophy, Gains & Cie constatent que les affai- res ont Ă©tĂ© trĂšs bonnes dans la Puissance du Canada pendant l'annĂ©e qui vient de s'achever. Certaios districts, notamment dans la Colombie Anglaise et dans l'ouest d'Ontario n'ont pas Ă©tĂ© aussi bien parta- gĂ©es pour des causes purement locales ; cependant, d'a- prĂšs les derniĂšres nouvelles reçues de la Colombie Anglaise, la situation s'est sensiblement amĂ©liorĂ©e dans cette province. Les affaires ont Ă©tĂ© trĂšs bonnes dans le Manitoba cet automne, la rĂ©colte ayant Ă©tĂ© trĂšs abondante. Le mouvement des affaires pour le commerce des FĂȘtes a Ă©tĂ© trĂšs considĂ©rable ce qui se comprend par l'abon dance de l'argent actuellement en circulation. D'aprĂšs les rapports reçus des divers correspondants Ă©trangers de la maison, les marchĂ©s extĂ©rieurs des di- verses lignes de marchandises sĂšches, cotonnades, lai nages et soieries sont trĂšs fermes. La mĂȘme observa- tion s'applique Ă©galement au marchĂ© des cotonnades domestiques. M A. Racine & Cie nous disent que l'annĂ©e qui vient de finir a Ă©tĂ© excellente a tous les points de vue Ou a eu Ă enregistrer que trĂšs peu de faillites, dans le commerce de marchandises sĂšches ; l'accroissement des affaires a Ă©tĂ© des plus forts ;le commerce des cam- pagnes a Ă©tĂ© surtout satisfaisant ; les cultivateurs sont tous en bonne situation par suite de la bonne vente de leurs produits. Le marchĂ© des marchandises sĂšches en gĂ©nĂ©ral est trĂšs ferme. Actuellement la demande pour les tweeds et pour les Ă©toffes Ă robes pour le commerce du Printemps 1902 est trĂšs, forte. La rĂ©union mensuelle de l'Association des Mar- chands de Marchandises sĂšches en gros de MontrĂ©al a eu lieu le 7 janvier. M. Geo. B. Fraser, de la maison S. Greenshields, Son & Co a Ă©tĂ© choisi comme candidat pour reprĂ©senter l'association dans le conseil du Board of Tra'lede MontrĂ©al. M. Jno. R. Weir, agent Ă MontrĂ©al de la Parisian Corset Co., de QuĂ©bec, trouve que les affaires ont Ă©tĂ© trĂšs actives derniĂšrement. La demande se fait sur- tout sentir pour les corsets de taille moyenne Ă devant droit. M. M. Markus, de la Standard Umbrella Ce, nous informe que les deux modĂšles de parapluies actuelle- ment en vogue sont les " London Club " et le Queea Alexandra." Ce sont des parapluies assez minces, de longueur moyenne, avec poignĂ©e droite dont l'extrĂ©- mitĂ© est ornementĂ©. MM. S. Greenshields, Son & Co. nous informent qu'ils sont trĂšs satisfaits du rĂ©sultat du commerce de l'an dernier qui a Ă©tĂ© en augmentation trĂšs notable sur celui de l'annĂ©e prĂ©cĂ©deate. Les paiements de l'annĂ©e ont Ă©tĂ© excellents. Quant aux perspectives pour le commerce de 1902, elles sont des meilleures. Les marchĂ©s extĂ©rieurs des cotonncades et des lai- nages sont trĂšs fermes et ont un caractĂšre de stabilitĂ© remarquable. Dans les costumes genre tailleur pour la saison'du printemps prochain, nous disent MM. Thomas May & Co., il n'y aura pas de trĂšs grands changements. Les manches japonaises et cloche paraissent ĂȘtre en faveur et bien qu'il soit quelque peu question pour les jupes de la forme habit pour le dos il n'est guĂšre vraisem- blable que cette mode prenne quant Ă prĂ©sent au pays. La plupart des jupes auront de larges volants avec garnitures vers le devant. La soie moirĂ©e promet d'ĂȘtre recherchĂ©e pour gar- nir les costumes et les jupes ; on en voit beaucoup actuellement Ă NewYork. Dans les jaquettes, on vendra trĂšs peu les manteaux courts, mais jouiront encore de la faveur principale- ment les longs ulsters et les waterproofs de mĂȘme que les jaquettes de soie. Une grande nouveautĂ© pour la prochaine saison sera le longulster en soie gros grain, en peau de soie ou en soieries moirĂ©es. Quant aux Ă©toffes pour costumes, celles unies seront en demande, on en offre trĂšs peu en fantaisie Eu somme, il semblerait que nous aurons une trĂšs belle saison pour les costumes genre tailleur et les longs manteaux, aussi les marchands feraient-ils bien de mAGMĂ NECKWMR C? Limited ĂF NECKWB^IR. âą _ _ ; - f - ' . - . TXJL 00 .S ^ - oo ai a ce c c es es =J2 OiJ g 3 a; d-O S ii 3 ° u O u o 0 o - s 3 = âąS Vous pouvez fabriquer 12 Ă 20 paires par Jour. GAGNE - PAIN Vous pouvez obtenir 10. 15 & 20c. par paire. MACHINE UNE COMPLETE MACHINE A TRICOTER DE FAMILLE A UN PRIX SPECIALEMENT BAS. UN BARGAIN adresse cREELHAN BROS. Boite 505. GEORGETOWN, Ont., Can. 131 La Royal Shoe Co., 1667 rue Notre-Dame, MontrĂ©al, offre au commerce des chaussures et aux marchands gĂ©nĂ©raux des lignes complĂštes de chaussures pour hommes, femmes et enfants. L'as- sortiment de leurs chaussures est immense et comprend toutes les variĂ©tĂ©s depuis les chaussures de travail jusqu'aux chaussures fines. Les marchands de la campagne ne sont pas toujours bien assorti^ en articles de chapellerie pour dames et enfants de sorte que leur^ clientes achĂštent Ă la ville des tourmalines, etc., qu'il pourraient facilement leur fournir. Lia Bruce Mfg Co, de Toronto, offre au commerce un grand choix d'articles dans ce genre. Les fabricants de sous-vĂȘte'ments ne manquent pas, mais les spĂ©- cialistes en sous-vĂȘtements pour fehnmes et enfants sont plus rares. La Watson Manufacturing Co Ltd, de Paris, Ont. se recommande tout particuliĂšrement dans Ja manufacture de ces articles spĂ©ciaux. Voir son annonce d'autre part pour la description de ces spĂ©cialitĂ©s. Les affaires de MM. S. Greenshields Son & Co ont augmentĂ© dans de telles proportions qu'ils viennent de s'assurer les services de quatre nouveaux voyagenrs MM. Duqueite, Napier, Urquhart et Russel. Les trois premiers de ces messieurs faisaient autrefois partie du personnel des voyageurs de la maison J. G. Mackenzie & Co. M. Chambers qui visite le commerce de MontrĂ©al dans les intĂ©rĂȘts de la New York Silk Waist Co, »e fait un devoir de remer- cier les dĂ©tailleurs de l'encouragement qu'ils lui ont donnĂ© et les informe qu'il a en main un assortiment complet de blouses nou- velles pour le commerce du printemps. La maison John Fisher, Son & Co. est reprĂ©sentĂ©e sur la route, dans la province de QuĂ©bec, par les voyageurs suivants M. Le- mire visite le commerce canadien-français Ă MontrĂ©al ; M. Geo. Lamothe la ville de QuĂ©bec et le district avoisinant ; M. Sansfa- çon la Beauce et M. Sutherland fait les cantons de l'Est. L'assortiment de la maison Wm Agnew comprend toutes les derniĂšres nouveautĂ©s pour la saison du printemps notamment les tissus " CrĂ©polines," les " Eoliennes " qui sont la grande mode Ă Paris et les tissus pure laine et soie. MM. Nerlich & Co, 301 rue St Jacques, MontrĂ©al, seront en position, d'ici Ă quelques jours, de prendre des ordres pour les articles Ă importer pour la saison d'hiver 1902-1903 comprenant des albums, des articles en celluloĂŻd, des cadres pour photogra- phies et des articles en mĂ©tal, tels que pendules en bron^.e et encriers, etc., etc. Les marchands savent combien il est difficile de se procurer des sous-vĂȘtements de laine qui ne rĂ©trĂ©cissent pas au lavage ; s'ils veulent n'avoir pas de reproches de leurs clients sous ce rapport, pourquoi n'aehĂšteraient-ils pas les sous-vĂȘtements garantis irrĂ©trĂ©- cissables de la marque " Ceetee " que la C. TurnbuU Co. de Galt annonce dans une autre page. La Galt Knitting Co, de Galt, Ont., prĂ©pare activement ses Ă©chantillons de sous-vĂȘtements ouatĂ©s pour l'automne 1902 ; on peut s'attendre Ă voir le plus bel assortiment qu'on ait jamais produit dans cette ligne. Le commerce de dĂ©tail fera bien de ne pas donner ses ordres en sous-vĂȘtements avant d'avoir vu les Ă©chantillons de cette manufacture qui portent la marque "Tiger " bien et avantageusement connue. L'assortiment des soieries de la maison Kyle, Cheesbrough & Co, a Ă©tĂ© soigneusement achetĂ© en Europe et comprend toutes les derniĂšres nouveautĂ©s dans les variĂ©tĂ©s suivantes Soieries unies et de fantaisie, soies pongĂ©es, soies Pastels, taffetas et satins dans les nuances les plus nouvelles. Une issue pour un excĂšs de stock. MM. Benning & Barsalou, de MontrĂ©al, viennent de terminer une saison des plus fructueuses. Ils ont dirigĂ© la plupart des grosses ventes Ă l'encan de MontrĂ©al, telle que celle de la Canadian Rubber Co. et leurs ventes ont Ă©tĂ© suivies par les meilleurs ache- teurs de la campagne. Leurs dĂ©bouchĂ©s pour toutes sortes de marchandises, marchandises sĂšches, vĂȘtements, chaussures, n'ont pas d'Ă©gaux et les commerçants qui ont des surplus de stock ne peuvent mieux faire que de les confier Ă cette firme. Des avances libĂ©rales sont accordĂ©es. Ces messieurs donnent pour rĂ©fĂ©rences la Banque de MontrĂ©al et la Banque d'Hochelaga. MM. S. Greenshields, Son & Co, rapportent de bonnes vente- pour le commerce du printemps dans leurs dĂ©partements d'Ă©toffer Ă robes. Toutes leurs marchandises sont d'un fini lĂ©ger et soignĂ© et se vendent facilement y compris les voiles, les crĂȘpes de Chine, les mohairs, etc. Dans les couleurs ils conseillent les gris, les tans, le rĂ©sĂ©da, le turquoise, le bleu, avec le noir et le crĂšme. Il y a une forte demande pour les brillantines noirs de 50c Ă $ la verge. Dans les soieries, les tamalines et les louisines vont forte- ment de l'avant. Nous croyons bien faire en recommandant Ă nos lecteurs qui dĂ©sirent regarnir leurs stocks de claques, de s'adre-ser Ă la Royal Shoe Co., 1667 rue Notre Dame, MontrĂ©al ; ils y trouveront des jobs provenant des meilleures fabriques, Les machines Ă tricoter de famille de MM. Creelman Bros., de Georgetown, Ont., peuvent intĂ©resser bon nombre de marchands, qu'ils ne manquent pas de voir sur une autre page l'annonce de cette maison. L'annonce de MM. John M. Garland, Son & Co, d'Ottawa, prĂ©sente la reproduction exacte de leur vaste entrepĂŽt de mar- chandises sĂšches. Ils viennent d'ĂȘtre obligĂ©s de prendre plus d'espace parce que les affaires augmentent et si leurs affaires prospĂšrent c'est qu'ils ont des prix qui tentent les acheteurs. En leur Ă©crivant les dĂ©tailleurs pourront s'en rendre compte. MM. Geo, H. Hees, Son & Co., annoncent des marchandises de " vente rapide qui laissent au dĂ©tailleur de larges profits." Nos lecteurs qu'intĂ©ressent les stores pour chĂąssis, les rideaux de den- telle, les Ă©toffes d'ameublements, etc., feraient bien de visiter leurs entrepĂŽts, 20, rue Ste-HĂ©lĂšne, MontrĂ©al, et de voir si ces marchandises les intĂ©ressent. La Strathcona Rubber Co, de MontrĂ©al dĂ©clare qu'elle a Ă©tĂ© la premiĂšre et qu'en fait elle est encore la seule manufacture au Canada qui impermĂ©abilise ses Ă©toffes pour vĂȘtements Ă l'Ă©preuve de l'eau. C'est pourquoi elle peut mieux que toute autre garantir que ses vĂȘtements sont absolument impermĂ©ables. Quant au genre, Ă la coupe, au fini et Ă la durĂ©e, ces vĂȘtements sont insurpassables. Si vous voulez faire de bons profits sur une bonne chaussure lisez l'annonce d'autre part de la Campbell Shoe Co., de QuĂ©bec. Cette annonce n'en dit pas long mais elle en dit beaucoup, ce qui est la chose essentielle. N'hĂ©sitez donc pas Ă Ă©crire Ă cette maison qui vous offre des Ă©chantillons et se fera un plaisir de vous donner tous les renseigne- ments que vous pouvez dĂ©sirer. La Corticelli Silk Company est connue de tout le commerce au- quel s'adresse Tissus et NouveautĂ©s. Il n'y a donc pas lieu de parler de l'importance de ses deux manufactures et de ses entre- pĂŽts dans les grandes villes du Canada et en Australie dont il est d'ailleurs question dans son annonce d'autre part. Mais e que beaucoup de nos lecteurs ignorent encore sans doute c'est que les articles produits par la Corticelii Silk Company peuvent rivaliser comme qualitĂ© avec les articles similaires importĂ©s et qu'ils sont meilleur marchĂ©. C'est en toute confiance que nos lecteurs peuvent acheter les produits qu'elle annonce d'autre part. La Dominion Oil Cloth Co, de MontrĂ©al a mis entre les mains des marchands de gros ses nouveaux Ă©chantillons pour la saison de printemps 1902 ; elle a de nouveaux et superbes dessins en prĂ©larts pour plancher, tapis cirĂ©s pour tables, prĂ©larts Ă©maillĂ©s pour voi- tures, prĂ©larts d'escalier et mattes, ainsi que des Burlaps dĂ©coratifs. Ce sont des valeurs insurpassables qu'on peut toujours se procurer sur place. MM. Daly & Morin, 32 rue St-Sulpice, MontrĂ©al, agents pour la Menzie Mfg Co., offrent au commerce des stores pour chĂąssis, des pĂŽles et garnitures de pĂŽles, des toiles pour chĂąssis etc. Ils ont Ă©galement en mains des brosses, pinceaux et balais de toute sorte que le commerce trouvera avantage Ă acheter d'eux. Les peintures prĂ©parĂ©es de la marque D. & M. qu'ils vendent Ă©galement sont garanties. Les marchands feraient bien de se mettre en relations avec cette maison qui se fera un plaisir de leur coter des prix. " Depuis qu'ils ont su que MM. Geo. H. Hees, Son & Co., 20 rue Ste-HĂ©lĂšne, MontrĂ©al, ont en stock, prĂȘta Ă ĂȘtre livrĂ©s, au-delĂ de vingt mille paires de rideaux de dentelles, beaucoup de marchands qui importaient autrefois ces marchandises de vente rapide, ont trouvĂ© qu'il Ă©tait de leur intĂ©rĂȘt d'acheter sur les lieux mĂȘmes et d'avoir de promptes livraisons. Les belles fourrures ne se dĂ©modent jamais entiĂšre- ment, c'est Ă dire qu'alors mĂȘme que leur vogue est un peu diminuĂ©e, une femme, si Ă©lĂ©gante qu'elle soit, ne cessera pas de les porter. Dans cette catĂ©gorie, nous pourrons ranger l'astra- chan et la loutre, si en faveur il y a quelques annĂ©es, maintenant un peu dĂ©laissĂ©s. Aussi le renard bleu, suprĂȘmement Ă©lĂ©gant, mais d'une fragilitĂ© qui en faisait un objet uniquement de grand luxe. Ils sont remplacĂ©s par l'bermine, d'un porter assez difficile et rĂ©servĂ©e plutĂŽt aux toilettes du soir ou d'intĂ©rieur, et aux vĂȘtements ; le chiochilla, qui s'emploie surtout en garnitures, comme complĂ©ment d'une autre four- rure. Mais la zibeline semble avoir accaparĂ© toutes les sympathies de nos Ă©lĂ©gantes. On l'emploie aussi bien en vĂȘtements entiers, collets ou bolĂ©ros, qu'en garni tures de toutes sortes. Et cela paraĂźt juste, car cette belle fourrure joint Ă la beautĂ© de son coloris si chaud, une soliditĂ© qui fait que lorsqu'on peut abor- der son prix Ă©levĂ©, on ne fait pas un mauvais place- mont. Si on le peut, je conseillerais donc sans hĂ©siter la zibeline. Il faut compter environ deux mille francs pour un collet un peu long. Si ce taux est trop Ă©levĂ©, il y a une fourrure, moins belle certes, mais encore fort sĂ©duisante c'est le vison qui a presque la couleur el la finesse de la zibeline lorsqu'il est de belle qualitĂ©, et dont le prix est plus de moitiĂ© moindre. Fort solide aussi, c'est une de ces fourrures Ă©lĂ©- gantes et pratiques qui peuvent tenter les femmes les plus raisonnables. Un collet de vison, doublĂ© de satin crĂšme bien soutenu, constitue un ravissant vĂȘtement qu'on peut enrichir encore en plaçant Ă l'intĂ©rieur, de chaque cĂŽtĂ© des devants, deux pentes de dentelles an- ciennes, qui lorsque le collet sera ouvert, adouciront dĂ©licieusement la figure. Col MĂ©dicis bien entendu, car le Marceau et l'Aiglon, fort chics avec certains vĂȘtements de drap sont fort laids en fourrures. Et combien moins chauds et douil- lets que les hauts cols d'oĂč Ă©mergent si gracieusement les jolis visages. Chapeaux. Des fleurs de printemps et des fruits d'automne aux chapeaux d'hiver, ce n'est pas lĂ une des moindres fantaisies de la mode actuelle. L'Art et la Mode con- sacre toute une chronique Ă cette originalitĂ©. Les chapeaux, cette annĂ©e, sont de pures mer- veilles, et l'idĂ©e de mĂȘler des fleurs au velours et au feutre est lout Ă fait reprise ; on y ajoute mĂȘme des fruits, des fruits de printemps et d'Ă©tĂ©. Sur une toque de zibeline, bien retroussĂ©e Ă gauche, c'est tout un dessert prĂ©parĂ© une pomme d'api Ă la peau rubi- conde, des noisettes dans leur jolie enveloppe verte, du raisin dorĂ©, vrai raisin de vendanges, et mĂȘme du raisin de Malaga. Avouez que cela n'est pas banal, et qu'il faut ĂȘtre bien Ă©lĂ©gante et bien jolie pour oser semblable hardiesse. Des capelines d'une allure charmante sont entiĂšre- ment couvertes de tulle rose froncillĂ©, avec, simple- ment sur les cheveux, un cordon de belles roses. Que de jolies toques qui ne sont qu'un plateau fleuri de roses ou de gardĂ©nias, Ă moitiĂ© cachĂ©s dans la verdure lĂ©gĂšre du capillaire ! On ne saurait tout raconter des jolies choses qu'on voit chez nos grandes modistes. On fait des peintures traitant la broderie Ă s'y mĂ©prendre. Par des empĂąte- ments, on obtient un relief qui a tout l'aspect d'une broderie. Ce sont, sur les bords d'une tricorne, d'Ă©normes appliquĂ©s, comme de longs macarons, qui jouent l'Ă©mailj la broderie, le saxe. L'eĂŽet de ces ornements est vraiment imprĂ©vu, et c'est Ă l'infini qu'on les renouvelle. Nous avons vu, chez la plus aimable et la plus habile de nos modistes, un chapeau de dentelle noire en forme de bonnet hollandais, avec, en guise d'Ă©- pingles flamandes, quatre gros macarons de satin blanc dĂ©corĂ©s d'une peinture et rebrodĂ©s de cabo- chons ; le fond, en chantilly, reposait sur un croi- sillon lie barrettes en jais- bijouterie, piquant la den- telle de scintillements. Ajoutons que, si en gĂ©nĂ©ral, les chapeaux descen- dent bas sur la nuque, il s'est cependant créé en ces derniĂšres semaines, des formes Louis XV, relevĂ©es derriĂšre, mais garnies d'un cache-peigne, formĂ© par un nĆud de velours ou de ruban, dont les pans sont quelquefois forts longs. Nous en avons vu un, fait d'une vĂ©ritable Ă©charpe en satin souple, terminĂ©e par un effilĂ©, que la jolie femme coiffĂ©e de ce chapeau ramenait l'Ă©paule. Modes pour les Garçonnets La Nouvelle Mode, dans ses Conseils de la Coutu- riĂšre", s'occupe de l'habillement des garçonnets C'est Ă partir de trois ans qu'on commence Ă leur mettre des petites culottes. Ces culottes sont lĂ©gĂšre- ment boufifantes, juste de quoi ne pas gĂȘner leurs petits mouvements, arrivant au-dessous du genou. Par- dessus on leur met une blouse russe ou genre russe. On peut faire la petite culotte en drap, la blouse en velours, ou tout le costume en drap. La petite blouse se fait Ă taille longue, et le bas arrive juste Ă la hauteur du genou ; on ne doit laisser dĂ©passer la petite culotte que de 3 ou 4 centimĂštres. Oo peut aussi faire la blouse en Ă©cossais avec le pantalon uni. On fait la petite culotte de dessous avec boutonniĂšres Ă la cein- ture, deux devant, une de chaque cĂŽtĂ©, deux dans le dos, correspondant Ă des boutons posĂ©s Ă un petit corset sorte de brassiĂšre en coutil, durci lĂ©gĂšrement par des piqĂ»res qui entourent le corps de l'enfant sans le serrer, et qui se boutonne derriĂšre. Faire cette culotte assez juste des hanches pour que cela ne grossisse pas la silhouette de l'enfant, et retombant lĂ©gĂšrement sur elle mĂȘme Ă la jambe, pour laisser aux genoux toute leur libertĂ©. On la double gĂ©nĂ©ralement de doublure fine, qu'on coupe aussi large et aussi longue que le dessus. Pour retenir l'ampleur aux genoux, il vaut mieux la monter sur un petit bracelet de tissu semblable de la longueur exacte du tour de la jambe et haute de 3 centimĂštres, qu'on boutonne en dehors de la jambe. Les blouses pour ĂȘtre gracieuses ne doivent pas ĂȘtre trop droites, et elles ne sont pas plus jolies quand elles sont seulement Ă©largies par les deux coutures de des- sones les bras ; il vaut donc beaucoup mieux les cou- per avec le milieu du dos plat et deux coutures par- tuut du haut de l'Ă©paule et descendant jusqu'Ă la cein- ture ; deux autres coutures correspondant aux Ă©paules descendent le long des devants. Ces blouses peuvent se boutonner droit au milieu de devant ou croiser lĂ©gĂšrement Ă ga-. che de 4 ou 5 centimĂštres au plus, cette fermeture croisĂ©e est beaucoup plus solide et moins grossissante que le bouton au milieu. On peut cacher ct> coutures par des straps piquĂ©s ou des plis creux qui s'arrĂȘtent Ă la ceinture. Le col se fait gĂ©nĂ©- rait meot rond, petit, de la largeur d'un col ordinaire pour les enfants forts, plus larges, descendant Jusque sur l'Ă©paule Ă la couture d'emmaucliure, pour les en- fants plus minces. DĂ©mission de M. Slessor A la derniĂšre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle de la W. R. Brock Co., Ltd, de Toronto et MontrĂ©al, qui a eu lieu au bureau prin- cipal de Toronto M. James SIessor a offert sa dĂ©mission comme directeur gĂ©rant de la maison de IvlontrĂ©al. M. SIessor Ă©tait dans le commerce des marchandises sĂšches au Canada depuis prĂšs d'un demi-siĂšcle et personne plus que lui n'est tenu en haute estime. Pendant toute cette pĂ©riode, plus d'une crise avec les circonstances qui les accompagnent, sont survenues, mais M. SIessor a toujours surmontĂ© les difficultĂ©s et payĂ© 100 cents dans la piastre. Nous sommes certains qu'en offrant Ă M. SIessor dans sa retraite nos meilleurs souhaits de santĂ© et de bon- heur nous nous faisons l'Ă©cho de ses amis si nombreux d'un bout Ă l'autre du pays. Dans son dernier voyage en Europe, M. SIessor est tombĂ© dangereusement et soudainement malade, comme nous avons eu le regret de le dire Ă ce moment, et bien qu'il ait depuis recouvrĂ© la santĂ©, il a cru que l'Ă©tat de ses forces l'obligeait Ă un repos et en consĂ©quence il a donnĂ© sa dĂ©mission, comme nous venons de le dire. La Stag Dominion Hair Cloth Co, de Ste Catharines, Ont., manu- facture les tissus de crin en tous genres et pour tous les usages ; les marchands-tailleurs y trouveront les tissus crins qui leur conviennent. Par suite de son outillage le plus perfectionnĂ© qui existe, la manufacture de chaussures J. & T. Bell est en mesure de liver au commerce canadien des chaussures qui Ă©galent ou qui, pour mieux dire, surpassent en Ă©lĂ©gance, durĂ©e et fini, celles produites par les manufactures les plus en renom des Etat-Unis. Un crĂ©dit pour le Canada. Les portiĂšres, rideaux ec dessus de meubles mercsrisĂ©s et nou- veaux que MM. Geo. H. Hees, Son & Co. manufacturent sur leurs mĂ©tiers de Valleyfield, QuĂ©., .sont un crĂ©dit pour les manufactures du Canada. De bons juges de ces articles mercerisĂ©s dĂ©clarent qu'ils sont Ă©gaux, sinon supĂ©rieurs, Ă tout ce qui existe sur le marchĂ©. La Menzie Mfg. Co. Limited, de Toronto, dont on verra l'an- nonce sur une autre page de ce numĂ©ro, fabrique un grand nombre d'articles d'ameublement, tels que stoi-es de chĂąssis, pĂŽle Ă rideaux, garnitures de pĂŽles, Ă©pingles Ă rideaux, tirettes de stores, franges, . insertions, plaques d'escaliers, etc., etc., ainsi que des meubles d'art, des Ă©crans etc. , etc. Cette manufacture dĂ©sireuse de donner une plus grande exten- sion Ă son commerce dans la province de QuĂ©bec attire l'attention des marchands sur les produits de .sa fabrication qui sont spĂ©ciale- ment destinĂ©s au commerce canadien. Les prix sont bas et per- mettent aux marchands de rĂ©aliser de bons profits sur des articles qui se vendent rapidement et donnent complĂšte satisfaction Ă la clientĂšle. Nos lecteurs peuvent s'adresser en toute confince Ă la Menzie Mfg. Co. Limited, 80, Bay street, Toronto, qui leur fournira tous les renseignements et prix dont ils pourraient avoir besoin. La manufacture J. 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Ltd 127 Dominion Suspender Co 75 Dundas Safety it Cliff Safety 99 Pages Eastern Clothing Co 43 Empire Carpet Co 99 Fellows & Co 101 Fisber, Son tt Co., John 15 Frank & Bryce Ltd 31 Gagnon & Caron 34 Galt Knitting Co. Ltd 31 Garland, Son &Co., John 109 Goulet & Garant 13 Greensbields, Son & Co., S 23, 24, 25, 26, 27, 28, 135, 136 Guelph Carjiet Mills Co. Ltd 17 Haniilton Cotton Cotton Co 99 Harris et Co-, Ltd 35 Hees Son et Co., Geo. H 57 Hudson Bay Knitting Co 125 Hutchison tt Ce, R. B 117 Kyle, Cheesbrough et Co 19-20-21 Lionais, Dr H 43 Lowndes Coniiany Ltd 86,87 McDoiigall et Co, A 121 McDougall, W. A 59 McKinnon Coy Ltd, S. F 79 MacDonald et Co, John 77 May et Co, Thos 63 Meiizie Mfg Co Ltd 107 MontrĂ©al Waterproof Clothing Coy ..3, 37 Morin & Cie, A. 0 91 Morton Company Ltd 83 Pao Nerlich et Co 110 New Tdea Pattern Co 51 New York Silk Waist Mfg. Co 83 Niagara Neckwear Co 129 Nisbet et Auld 95-96, 97, 98 Parisian Corset Co 117 Perrin FrĂšres, et Cie 61 Phillips et Wrinch 81 Racine et Cie, A, 113 Robinson James 103 Royal Paper Box Co 117 Royal Shoe Co 75 Saxe et Sons, M 89 Slingsby Mfg Co Ltd 39 Stag Dominion Hair Cloth Co 43 Standard Umbrella Co 111 Stewart, Allan et Lemaistre 53 Storey et Son, W. H 61 Stratford Woollen Mills 43 Stratbcona Rubber Co " 76 Trancheinontagne, C. X 41 TurnbuU Co of Galt Ltd 47 Victor Mfg Coy 33, 105 Watson Mfg Co Ltd 35 Wilkes, Westwood et Co 75 Wilkins, Robert C 117 Wyld-Darling Co Ltd 73 s. mmm S0N4 C!' MONTREAL. Printemps 1902 Les meilleures valeurs dans toutes les lignes de Marchandises SĂšches pour la saison qui vient, se trouvent en stock cliez nous. Nous sommes convaincus que vous pouvez faire de l'argent avec nos mar- chandises. 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Abonnement dans tout le Canada et aux Etats-Unis. $ strictement payable d'avance ; France et Union Postale, francs. L'abonne. mentest considĂ©rĂ© comme renouvelĂ©, Ă moins d'avis contraire donnĂ© aumoins lĂŽjoursavantl'expiration, et ne cessera que sur un avis par Ă©crit, adressĂ© au bupeau mĂȘme du journal. Il n'est pas donnĂ© suite Ă un ordre de discontinuer tant que les arrĂ©rages et l'annĂ©e en cours ne sont pas payĂ©s. Adresser toutes commuuications simplement comme suit TISSUS ET NOUVEAUTĂS, MONTRĂAL, Can. Vol. III KEVRIER, 1902 No 2 MANUFACTURE DES GOBELINS {Suite et fin. L'industrie du tapis, genre Savonnerie, remonte, comme celle des tapisseries au rĂšge de Henri IV. Vers 1601, un artisan, nommĂ© Pierre Dupont, offrait d'affranchir la France du tribut qu'elle payait aux pays orientaux par l'achat des tapis de haute laine. Le roi, trĂšs prĂ©occupĂ© de la prospĂ©ritĂ© de l'industrie française, Ă©tablit la nou- velle manufacture sur les bords de la Seine, Ă Chaillot, dans une ancienne fabrique de savon qui transmit son nom Ă l'atelier de Pierre Dupont. C'est Ă cette circons- tance toute fortuite que les tapis dits de Savonnerie doivent la dĂ©nomination qui sert encore Ă les dĂ©signer. La manufacture de tapis, façon du Levant, resta dans .son premier domicile jusqu'en 1826. A cette date, elle fut rĂ©unie aux Gobelins, et les mĂ©tiers de tapis vinrent occuper les ateliers devenus libres par le dĂ©part des basse- C'est par suite de ces modifications que la mai- son des Gobelins s'occupe aujourd'hui de deux fabrica- tions complĂštement distinctes celle des tapisseries de haute lisse et celle des tapis genre Savonnerie. La haute lisse n'est plus guĂšre en usage aujourd'hui Gobelins. Elle n'a jamais Ă©tĂ© pratiquĂ©e Ă Beauvais, et elle est universellement abandonnĂ©e dans les centres industriels qui travaillent pour le commerce, On s'accorde gĂ©nĂ©ralement Ă reconnaĂźtre une supĂ©- rioritĂ© marquĂ©e aux travaux exĂ©cutĂ©s sur le mĂ©tier vertical ou de haute lisse. L'exĂ©cution est plus lente et aussi plus correcte, en raison de la position du mĂ©tier. Il convient toutefois de reconnaĂźtre que les personnes compĂ©tentes ne distinguent qu'avec peine les produits de la haute lisse des Ćuvres de basse lissç. Un fait incon- testable, c'est que les ouvrages de Beauvais sont plus fins que ceux des Gobelins ; ils comportent un plus grand nombre de fils de chaĂźne au centimĂštre ; la laine et la soie employĂ©es sont sensiblement plus Leur destination d'ailleurs explique cette diffĂ©rence. Beauvais travaille surtout Ă des garnitures de siĂšges, de canapĂ©s, d'Ă©crans, de paravents, ou Ă des panneaux de dimension restreinte. Ses tapissiers, tout Ă fait supĂ©rieurs dans l'interprĂ©tation des fleurs, des feuillages, des ornements, se risquent rarement Ă copier la figure humaine et le nu. Aux Gobelins sont exclusivement rĂ©servĂ©s les vastes panneaux dĂ©coratifs Ă personnages. Or, pour couvrir une surface de vingt ou trente mĂštres carrĂ©s, il n'est pas besoin d'un travail aussi minutieux que pour peindre un bouquet de fleurs sur un siĂšg> ou un dossier de fauteuil. Ainsi, les deux manufacrure ont un domaine diffĂ©rent et bien dĂ©limitĂ© ; il n'est donc pas surprenant que les procĂ©dĂ©s d'exĂ©cution ne soient pas les mĂȘmes. Ceci posĂ©, arrĂȘtons-nous un moment devant le premier mĂ©tier. On a commencĂ© une piĂšce, mesurant six mĂštres de long sur quatre de hauteur, d'aprĂšs un modĂšle de M. Jean-Paul Laurens. La tapisserie Ă©tant destinĂ©e Ă la future salle de travail des archives nationales, l'artiste a choisi pour sujet de sa composition le dĂ©bnt d'un Tournoi au moyen Ăąge. Nul autre sujet ne convenait mieux pour caractĂ©risrr la chevalerie qui nous apparaĂźt comme l'expression la plus parfaite de la civilisation, des temps antĂ©rieurs Ă la Le grand dĂ©pĂŽt historique des Archives de France contenanf les documents les plus - anciens de l'histoire nationale, on devait emprunter au moyen Ăąge plutĂŽt qu'aux temps modernes les Ă©lĂ©ments de la scĂšne qui allait en quelque sorte offrir comme la symthĂšse de l'histoire nationale de France. Le tapissier est assis derriĂšre le mĂ©tier afin d'avoir Ă sa portĂ©e les navettes, appelĂ©es ici broches, chargĂ©es des diffĂ©rentes couleurs dont se composera le tissu. Le jour vient d'en haut pour ne pas fatiguer les yeux du tra- vailleur. Le modĂšle est dressĂ© derriĂšre lui, faute de pouvoir ti'ouver place ailleurs. Ainsi le pendant son travail ne voit ni le modĂšle qu'il copie, ni le tissu qu'il exĂ©cute ; double embarras auquel on n'a pas trouvĂ© jusqu'ici de remĂšde complĂštement satisfaisant. La premiĂšre opĂ©ration, aprĂšs le montge du mĂ©tier, con- siste Ă retracer sur un calque fidĂšle les lignes exactes des contours, avec indication, au moyen de traits convention- nels, des lumiĂšres, des demi-teintes et des ombres. Le calque est reportĂ© sur la chaĂźne par des procĂ©dĂ©s trĂšs rudimentaires. Encore faut-il qu'il soit d'une prĂ©cision et d'une fidĂ©litĂ© absolues ; car cette premiĂšre opĂ©ration a une influence capitale sur le succĂšs de l'Ćuvre. Comme le travailleur assis derriĂšre le mĂ©tier ne voit pas le tissu au cours de l'exĂ©cution, pour ne pas ĂȘtre obligĂ© de se dĂ©ranger continuellement quand il veut se rendre compte du travail, il passe une petite glace entre les fils de la chaĂźne, ce qui lui permet de s'assurer, aussi souvent qu'il est nĂ©cessaire, de la rĂ©gularitĂ© du tissu et de la conformitĂ© de la copie Ă l'original. Par ces sim- ples indications, on juge dĂ©jĂ de la difficultĂ© du tissage de haute lisse. On conçoit, par suite, qu'une longue pratique soit pour possĂ©der toutes les res- sources de la technique. Si deux ans suffisent Ă un apprenti pour acquĂ©rir les principes essentiels qui lui permettent de travailler aux parties accessoires, il ne faut pas moins de douze ou 4 quinze annĂ©es de pratique pour denir un tapissier Ă©mĂ©- rite. Encore, ici comme partout, la diffĂ©rence d'aptitu- des, sensible dĂšs la pĂ©riode d'apprentissage, deviendra t- elle de plus en plus mai'quĂ©e aprĂšs un long exercice. Jadis, les plue habiles travailleurs, qu'on dĂ©signait sous le titre de tapissiers de tĂȘte, avaient le monopole exclusif des figures et des nus. Les autres passaient leur vie Ă copier les accessoires, les ornements, les dra- peries, les fonds, les feuillages, etc. Une pai'eille divi- sion n'est plus possible aujourd'hui ; on habitue peu Ă peu les jeunes gens Ă exĂ©cuter les tĂȘtes et les chairs aussi bien que les accessoires. Mais le tapissier vraiment ar- tiste, celui qui soit dessiner, qui a le sentiment de la cou- leur, qui voit juste, aura toujours, quoi qu'on fasse, une supĂ©rioritĂ© notable sur ses collĂšgues. Aussi, la production annuelie des travailleurs est-elle essentiellement variable. Tout en tenant compte des diflTĂ©rences d'ouvrages, tandis qu'un tisseur trĂšs adroit atteindra une production de 2m, 50 et dĂ©passera mĂȘme 3m, 50 par annĂ©e, son voisin ne pourra pas terminer un mĂštre de tapisserie dans ses douze mois. Depuis quelques annĂ©es, la production moyenne s'est sensiblement Ă©levĂ©e. RĂ©cemment encore, un atelier de de vingt- huit Ă trente tapissiers n'arrivait qu'Ă un total annuel de 18 20 mĂštres ; or la production atteint et dĂ©passe aujourd'hui 50 mĂštres avec une quarantaine de tapissiers, soit une moyenne de Im, 25 par tĂȘte. Malheureusement, l'organisation de la manufacture ne permet pas de rĂ©compenser chacun selon son mĂ©rite. Les .sont des employe's ayant un traitement fixe, augmentable Ă l'anciennetĂ©, les primes de travail accordĂ©es aux plus diligents restent impuissantes Ă cor- riger des inĂ©galitĂ©s parfois choquantes. Bien qu'ils aient Ă©tĂ© notablement relevĂ©s, depuis une trentaine d'annĂ©es, les traitements sont encore des plus modiques. MaguĂšre, l'apprenti ne recevait 900 ou 1,000 francs S180 Ă $200 par an qu'aprĂšs cinq ou six annĂ©es de travail, et Ă vingt-deux ou ving-trois ans seulement. Les plus favoi-isĂ©s parrais les vĂ©tĂ©rans ne dĂ©passaient guĂšre un traitement de 2,000 francs 400. Aujourd'hui les traitements de dĂ©but sont de 1200 francs 240 et peuvent atteindre 3,300 francs S660 pour les artistes tapissiers, 4,000 francs $800 pour les sous-chefs et 5,000 1000 pour les chefs. C'est encore bien peu sans doute si l'on compare ces chiffres modiques aux Ă©moluments attribuĂ©s aux dessi- nateurs habiles dans les grandes maisons industrielles. Cette infĂ©rioritĂ©, constatĂ©e Ă diverses par les rapporteurs du budget de la manufacture, est compensĂ©e, dans une certaine mesure, par l'assurance d'une pension de retrarĂ©e aprĂšs l'Ăąge de soixante ans. Le sort des employĂ©s des Gobelins se trouve encore amĂ©liorĂ© par la jouissance gratuite d'un logement et d'un jardin. L'honneur d'appartenir Ă une institution dont la rĂ©putation est universelle compte aussi pour quelque chose. Certaines familles se sont perpĂ©tuĂ©es aux Gobelins pendant plusieurs gĂ©nĂ©rations; quelques-unes sont res- tĂ©es attachĂ©es Ă la manufacture pendant un siĂšcle et demi et davantage. Un des exemples les plus remarquables de cette tradi- tion est celui de la famille Duruy. Le pĂšre de l'illustre ministre de l'instruction publique exen-a longtemps les fonctions de chef de l'atelier de haute lisse. Or l'Ă©tablis- sement de cette dynastie aux Gobelins remonterait aux premiĂšres annĂ©es du XVIITe siĂšcle. Ses derniers reprĂ©- sentants viennent de quitter la maison rĂ©cemment. Les mĂ©tiers de haute lisse sont au nombre de douze ; leur largeur varie de 1 mĂštre Ă 7m. 50. Rarement la hau- teur d'une tapisserie dĂ©passe 3 ou 4 mĂštres; aussi peut-on souvent placer plusieurs piĂšces diffĂ©rentes sur le mĂȘme mĂ©tier. Les deux ateliers ouverts au public portent le nom d'atelier de Berry et d'atelier du Nord. Le premier con- tient trois mĂ©tiers ; le second huit. L'atelier dit du Nord occupe encore l'emplacement oĂč travaillait Jans, le plus fameux maĂźtre tapissier du temps de Louis XIV. Plu- sieurs fois remaniĂ©, il n'a jamais Ă©tĂ© dĂ©placĂ©, ni recons- truit de fond en comble ; cela se voit de reste. On ne manquerait pas aujourd'hui de lui donner plus de lar- geur et de lumiĂšre. Au rez-de-chaussĂ©e de la derniĂšre cour, du cĂŽtĂ© des jardins, dans l'ancien atelier du maĂźtre tapissier de basse lisse Jean Delacroix, travaillent les derniers reprĂ©sen- tants de l'art pratiquĂ© pendant plus de deux siĂšcles Ă la savonnerie Chaillot. Sous la monarchie de juillet, le tapis a occupĂ© cin- quante artisans. Leur nombre se trouve maintenant rĂ©duit Ă douze. Aussi un des ateliers est-il fermĂ© et .sert-il maintenant de salle d'exposition pour les ouvrages modernes. Deux mĂ©tiers suffisent Ă occuper les derniers travaillours les tapis en cours d'exĂ©cution, d'aprĂšs le modĂšle de M. Libert, sont destinĂ©s aux salons du palais de l'ElysĂ©e. Si un bon modĂšle de tapisserie est chose rare de notre temps, il est plus peut-ĂȘtre de trouver une combinaison satisfaisante de dessin et de couleur pour le tapis. Eo cette matiĂšre, les orientaux sont nos maĂźtres. A vouloir les imiter, on risque de leur rester infĂ©rieur. D'autre part, les ressources du dessinatsur sont des plus limitĂ©es ; le tapis Ă©tant destinĂ© Ă recouvrir un parquet ou un dallage ne doit pas prĂ©senter d'Ă©paisseurs, de reliefs, la figure humaine, les animaux, les attributs lui sont interdits. Il serait dĂ©plaisant de dĂ©poser le pied sur des femmes, des enfants, des cuirasses ou des drapeaux, mĂȘme sur des fleurs se rapprochant trop de la nature. Le dĂ©corateur doit donc se borner Ă l'emploi d'un potit nombre de couleurs formant comme une! sorte de mosaĂŻque. C'est le genre de dĂ©coration que les Orien- taux, les Persans surtout, ont employĂ© avec un art supĂ©rieur. A l'aide de ressoux'ces trĂšs limitĂ©e ils ont su produire des chefs-d'Ćuvre d'Ă©clat et d'harmonie. Mais ils seraient bien embarrassĂ©s aujourd'hui pour Ă©galer les merveilles de leurs anciens artisans, la dĂ©cadence, qui a si profondĂ©ment atteint toutes les industries somptuaires depuis qu'on leur demande du bon marchĂ© avant tout, a gagnĂ© les grands centres orientaux de fabrication de tapis. Les dĂ©testables couleurs que la chimie a su tirer de la houille ont pĂ©nĂ©trĂ©, comme une contagion mor- telle, dans toute l'Asie, et aucun pays n'Ă©chappe pins aux funestes consĂ©quences de nos dĂ©couvertes scienti- fiques, Raison de plus pour conserver dans l'atelier de tein- ture des Gobelins les vieilles traditions et les belles couleurs en usage depuis les temps les plus reculĂ©s la cochenille et la garance pour les rouges; la gaude pour les jaunes; l'indigo pour les bleus. Les tons fournis par l'indigo laissent seuls Ă dĂ©sirer. L'inventeur [ui doterait la teintures des laines et des soies d'un beau bleu, Ă©cla- tant, solide, aurait rendu le plus signalĂ© service Ă l'iu- 5 ĂŻarcliandises que le Coininerce des Iodes doit ayoir.^Deiitelles et iariiitnres de Haute Classe. Les GHapeaux de Printemps des meilleures Modistes sont GARNIS DE DENTELLES. Nous avons en Stock un grand nombre de lignes de l^elles DENTELLES NOUVELLES, de Nottingham, Plauen, Saint-Gall et Calais, pour Garnitures de Chapeaux, Cols et Cravates, et toutes sortes de Sous-VĂȘtements. NOUS VENONS DE METTRE EN STOCK! 6 caisses de Galons-Dentelles Blancs et Paris/' Les tout derniers dessins. Nous avons de trĂšs jolie Broderie de IMauen, de Galons NouveautĂ©s et de *' Allovers " brodĂ©s, aussi du Cachemire crĂšme brodĂ© de soie, avec bordures assorties. En " Allovers " de dentelle, bordures, insertions et garnitures, les nuances sont le noir, le blanc et le " Paris." Cette Saison sera une BONNE SAISON POUR LES RUBANS. Le ruban sera portĂ© sur Ă peu prĂšs tous les VĂȘtements de Printemps et d'EtĂ©. Ruban pour le cou, ruban passĂ© dans les " Allovers " de Dentelle et les Garnitures. Ruban sur le Gilet, Ruban sur les Jupes. Ruban comme garnitures pour volants, ceintures, nĆuds Ă bouts flottants, nĆuds et Ă©charpes. 3 lipes de RuMn de Fantaisie Ă prix populaires, spĂ©cialement destinĂ©s Ă faire des garnitures de cou. Nous avons des lignes complĂštes dans toutes Iss principales qualitĂ©s et nuances de rubans. Nouveaux "Allovers" et, Volants de Soie "Tucked," ourlĂ©e et. Drodee. \ Ces articles viennent de sortir des mains des dessinateurs, vous t\e les verrez pas ailleurs. j Gants de Soie et de Taffetas dans les nuances blanche, crĂšme et couleurs lĂ©gĂšres. Toutes les grandeurs et tous les prix. Il y aura une forte demande pour les ETOFFES MINCES POUR COSTUMES NOUS AVONS CES MARCHANDISES. Le port de ces toilettes nĂ©cessite de jolis sous-vĂȘtements. Nous avons les Lawns, les Batistes et les Cotons soyeux pour les faire et les Dentelles pour les garnir. BROPĂĂY, GAINS & 00., MONTREAL. dustrie ; sa fortune serait assurĂ©e par-dessus le marchĂ©. La classification scientifique des couleurs, obtenue par M. Chevreul Ă la suite de longues Ă©tudes, offre sans doute de rĂ©els avantages en permettant de classer les magasins de laines et de soies d'aprĂšs une mĂ©thode rigoureuse. Mais elle ne pouvait contribuer au perfec- tionnement de l'art de la tapisserie. En mettant Ă la portĂ©e des travailleurs des ressources inconnus Ă leurs devanciers, elle leur a fait perdre la franchise d'un travail obtenn avec un petit nombre de to Js, et les a dĂ©shabituĂ©s de chercher Ă supplĂ©er Ă l'insuffisance de leur palette par d'ingĂ©nieux mĂ©langes. Il n'est que temps de rĂ©agir contre l'abus de la dĂ©gra- dation des tons et contre la mollesse dans l'exĂ©cution qui en fut la consĂ©quence. Tout le monde s'accorde au- jousd'hui sur la nĂ©cessitĂ© de revenir aux vrais principes, Ă ceux de la fin du XVe siĂšcle ; mais ce n'est pas tout de savoir ce qu'il faut faire quand on a perdu depuis si longtemps l'habitude d'un travail franc, simple et vigoureux. L'atelier des teintures des Gobelins travaille non seu- lement pour la manufacture parisienne, mais aussi pour l'atelier de Bauvais. Il reçoit chaque annĂ©e deux ou trois cents kilos de laine et de soie. Le nombre des tons diffĂ©rents qui lui sont demandĂ©s est bien plus Ă©levĂ©, car, souvent, chacune des couleufs ne compte qur pour quel- ques centaines de grammes. Il serait impossible d'obte- nir de l'industrie privĂ©e des gammes de vingt tons et davantage par dĂ©gradations insensibles. La teinture est placĂ©e sous la direction d'un chimiste Ă©minent. Un laboratoire de recherches, illustrĂ© par les longs travaux de M. Chevreul, est joint Ă l'atelier. Les couleurs nouvelles sont toujours Ă©prouvĂ©es avant d'ĂȘtre mises en usage. Si elles n'offrrnt pas toutes les qualitĂ©s de soliditĂ© requises, elles sont impitoyablement bannies de la manufacture. Ees Gobelins renferment encore plusieurs services accessoires dont il convient de dire quelques mots. L'atelier de rentraiture occupe surtout des femmes. Toutes les tapisseries terminĂ©es y viennent Ă tour de rĂŽle pour les coutures destinĂ©es Ă fermer ce qu'on appelle les relais. Ce travail, long et dĂ©licat, exige parfois plu- sieurs mois, G'est lĂ aussi qu'on rĂ©pare les vieilles ten- tures usĂ©es ou dĂ©chirĂ©es. Depuis que la tapisserie a trouvĂ© dans le public un regain de faveur, la rĂ©paration ou la rentraiture des tentures anciennes a fait de srrands progrĂ s. L'atelier des Gobelins ne se borne pas Ă remet- tre en Ă©tat les piĂšces qui sont la propriĂ©tĂ© de la manu- facture. Elle vient de rĂ©parer un des panneaux de l'His- toire de Saint-RĂ©my, appartenant Ă l'Ă©glise du Reims. Les dix morceaux de cette suite fameuse doivent succes- sivement passer par les mains des ouvriĂ res de la mai- son. L'Ă©cole des Gobelins existe depuis l'organisation dĂ©fi- nitive de la manufacture par Colbert. Elle comprend des cours de dessin et une Ă©cole technique de tapisserie. Les jeunes gens re!ms Ă©lĂšves tapissiers aprĂšs concours restent deux ans dans l'Ă©cole de tapisserie oĂč ils ap- prennent les Ă©lĂ©ments de la technique. Ils ne passent Ă l'atelier de haute lisse qu'aprĂšs un Ă©preuve sĂ©rieuse constatant leur habilitĂ©. Deux cours de dessin, d'aprĂšs la bosse et la nature, embrassent toutes les Ă©tudes nĂ©cessaires aux tapissiers le cours Ă©lĂ©mentaire admet les enfants du quartier ; le cours supĂ©rieur est exclusivement, fĂ©seruĂ© fiu personnel de la maison et permet aux apprentis travaillant dĂ©jĂ sur les mĂ©tiers de haute lisse ou de tapis de se perfec- tionner dans l'Ă©tude du mĂ©dĂšle vivant, de la fleur et de la composition. Ainsi, la manufacture, depuis plus de deux siĂšcles, grĂące Ă sa forte organisation, a pu se suffire Ă elle-mĂȘme, et trionpher de toutes les vicissitude. Elle est le der- nier refuge d'un des arts somptuaires les plus magni- fiqnes qui a jetĂ© ici son plus vif Ă©clat. Elle a une rĂ©pu- tation universelle, .suffisament attestĂ©e par les trente mille Ă©trangers qui lui rendent visite chaque annĂ©e. Si elle n'a plus de palais Ă dĂ©corer, elle doit contribuer dans une large mesure Ă l'embellissement de nos Ă©difices pu- publics, Ă Paris et en vrovince. Enfin, en attendant la reconnaissance de la tapisserie que nos descendants ver- ront peut-ĂȘtre bientĂŽt, elle garde prĂ©cieusement les grandes traditions d'un passĂ© plorieux et se tient tou- jours prĂȘte Ă rĂ©pandre dans les centres de production les exemples et enseignements. Jules Guiffrey. M. Wni. Kissock, de la maison Caverhill S Kissock, a passĂ© plusieurs jours Ă New- York dans la deuxiĂšme semaine de fĂ©vrier. A leur ouverture de modes, qui aura lieu au commencement de la premiĂšre semaine du mois de Mars, MM. S. F. Me Kinnon & Co Ltd exhilieront des chapeaux garnis faits par les meilleures mai- sons de Paris et de New-York. A l'occasion de l'ouverture des modes du Printemps, qui aura lieu au commencement de la premiĂšre semaine de Mars, MM. Chaleyer & Orkin prĂ©senteront au commerce des Modes un crand nombre de chapeaux importĂ©s provenant de Paris. Ces chapeaux ont Ă©tĂ© choisis par M. Chaleyer, un des associĂ©s de la maison, qui est actuellement Ă Paris. La W. R. Brock Co LtĂ©e , MontrĂ©al, offre toutes les derniĂšres nouveautĂ©s en Rubans, Dentelles et Broderies. Ces trois lii^nes seront les lignes en vogue pour la prochaine saison d'Ă©tĂ©. Les or- dres [ui ue seront pas placĂ©s de bonne heure dans l'une ou l'autre de ces trois lignes pourront ĂȘtre difUcilement remplis plus tard car les manufactures sont actuellement toutes surchargĂ©es de comman- des. MM. J. P. A. des Trois-Maisons & Cie exhiberont Ă l'occasion de l'ouverture des modes du Printemps lon en soie on en .âąattcen de eliex \ erliill S K issaek A dentelle est Ă la mode ; elle sera beau- coup employĂ©e ce printemps et cet Ă©tĂ©, sous toutes les formes, en vraies den- telles et en imitations. Il y a si peu de diffĂ©rence apparente entre la vraie den- telle et l'imitation que, le bon marchĂ© relatif de cette derniĂšre, dĂ©termine nos Ă©lĂ©gantes Ă employer couramment l'imitation. Quelle est donc la diffĂ©rence entre la vraie dentelle et l'imitation ? C'est que la vraie est en fil, tandis que l'autre est en coton que la vraie est faite Ă la main au lieu d'ĂȘtre fabriquĂ©e au mĂ©tier, ce qui se voit parfaitement par la rĂ©gularitĂ© de son rĂ©seau et de ses tleurs. Le nom des dentelles, leur point, leurs dessins varient suivant le lieu de leur production. La dentelle de Flandre, dite aussi de Bruxelles, exige pour sa fabrication le concours de trois ouvriĂšres ; l'une exĂ©cute le fond ou rĂ©seau servant de support, une autre fait la fleur au fuseau, une troisiĂšme s'en empare et la brode en l'attachant au fond Ă l'aide d'un cordonnet fin et rĂ©gulier. La dentelle dite de Matines, contrairement Ă celle de Bruxelles, se fabrique tout d'une piĂšce au fuseau. Les contours de ses fleurs ou rinceaux sont circonscrits par un fil posĂ© Ă plat. La dentelle de Valenciennes se rapproche beaucoup de celle de Malines, avec laquelle on pourrait mĂȘme la confondre, si les mailles en losange de son rĂ©seau n'Ă©taient lĂ pour en rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritable origine. Le point d'Alençon, dit aussi point de Venise, ou point Colhert, peu fabriquĂ© de nos jours, a ses fleurs entiĂšrement faites Ă l'aiguille. La vĂ©ritable dentelle de Chantilly, toujours trĂšs recherchĂ©e, est de couleur noire. La rĂ©gularitĂ© ou l'irrĂ©gularitĂ© de son rĂ©seau est lĂ pour indiquer si elle a Ă©tĂ© faite au mĂ©tier ou Ă la main. La dentelle de Chantilly, de mĂȘme que la blonde, lorsqu'elle est noire, sied Ă ravir aux femmes brunes. Rien n'encadre mieux une jolie tĂȘte blonde que les flots vaporeux d'une dentelle blanche. Les valenciennes semblent devoir dominer ce prin- temps et tout fait augurer une consommation Ă©norme de dentelles pour garnitures, bandes, bordures, applications etc.; c'est Ă tel point que certains gros acheteurs ont es-sayĂ© d'accaparer des genres dĂ©terminĂ©s. En attendant, la mode trouve Ă la dentelle quantitĂ© d'emplois, soit comme garnitures, soit comme accessoires de toilette. On parle de costumes entiĂšrement composĂ©s de den- telle, avec mantelets en dentelle Ă ^endosser pardessus et chapeaux garnis de dentelles, sans compter le parasol Ă©galement recouvert de dentelle. La toute derniĂšre nouveautĂ© de Paris est un long pardessus Pompadour, recouvert de dentelle et garni de dentelle. Lçs femmes chics porteront des peignoirs de dentelle d'Irlande, de Russie, de Chantilly ou de Calais. Les dentelles de Saint-Gall dans les allovers et quel- ques articles de Lyon qui sont en rĂ©alitĂ© des dentelles du type grenadines â ces derniers articles de haut prix â feront la joie des Ă©lĂ©gantes. "1 L'augmentation de nos affaires dans le district de QuĂ©bec nous oblige Ă y ouvrir une succursale, Ă ^ l^a^ngle des rues du Pont et St-Joseph, St-Roch. ^L'inauguration en aura lieu le 1er Avril prochain.^ ĂŻĂŻmssKD! DRAPERIES ET FOURNITURES POUR TAILLEURS est au grand complet, pour la saison du PRINTEMPS, en CANEVAS, DRAPS ITALIENS, DOUBLURES DE MANCHES, CRIN, SOIES ASSORTIES, Etc. r Nous avons CROISĂS, CHEVIOTS, SERGES, le plus beau VECUNAS BLEUS ET NOIRS, choix de FLANELLES et DRAPERIES RAYEES DE HALIFAX, POUR COSTUMES D'ETE, TWEEDS ET WORSTEDS CANADIENS. 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Et maintenant volants, d'appliquĂ©s, de bandes ou d'entre-deux inser- toutes les manches sont plissĂ©es ou froncĂ©es au haut du tions. bras pour, un peu plus bas que la saignĂ©e, s'Ă©panouir en Les chapeaux de printemps de provenance parisienne, un large bouffant resserrĂ© au poignet, s'il s'agit de ceux Ă©laborĂ©s par les premiĂšres modistes, sont garnis Ă blouses et de corsages d'Ă©toffe lĂ©gĂšre, ou se terminer, s'il profusion de dentelles. La dentelle de Calais semble, s'agit de robes d'intĂ©rieur et de vĂȘtements en manches chez elle, avoir la prĂ©fĂ©rence, bien qu'en certains quar- pagodes ou en manches Ă la juive. Si bien qu'on pour- tiers on emploie volontiers l'article suisse de provenance rait presque prendre une manche d'autrefois, et la monter de Saint-Gall ou le produit saxon de Plauen. en mettant le haut en bas ! Est-ce plus joli ? C'est autre Comme tout le fait prĂ©voir le parasol de dentelle et c'est la mode, mode que nous n'avons pas inventĂ©e, aura de la vogue cet Ă©tĂ©. d'ailleurs, car en cherchant bien on pourrait retrouver â sa ligne gĂ©nĂ©rale dans les tableaux de quelques primitifs flamands. LES MANCHES Mode mĂ©langĂ©e aussi puisqu'on voit des manches cou- lissĂ©es trĂšs serrĂ©es jusqu'au coude pour former un Ă©norme Un des changements les plus apprĂ©ciables dans la ballon comme en portaient les hĂ©roĂŻnes de la Vie de toilette actuelle, sans contredit, est la forme des manches. BohĂȘme, et que, d'autre part, on revient pour les manches Il y a quelque dix ans, elles Ă©taient Ă©normes, aussi volu- de soirĂ©e aux jabots de dentelles et aux noeuds de ru- mineuses que le buste entier, puisque j'ai vu trouver une bans dont on se parait sous Louis XV. Les manches des blouse pour mettre sous un manteau dans des bouffants grandes vestes en ont aussi le parement, de robe de bal ! Elles Ă©taient aussi trĂšs hautes, puis sont Donc un grand Ă©lectisme dans la mode, une grande descendues peu Ă peu, tout en diminuant sans cesse leur latitude laissĂ©e Ă ses fidĂ les tout en restant dans cette ampleur. Lorsqu'elles sont arrivĂ©es Ă rien, et que l'Ă©paule note gĂ©nĂ©rale faire trĂšs plat le haut de la manche, pla- a Ă©tĂ© entiĂšrement dĂ©gagĂ©e, il a bien fallu trouver autre cer toutes les garnitures au bas. * /.es vignettes ci-contrc reprĂ©sentent une crĂ©iitionahsoUimcnt nouvelle dans les cravates. C'est la " Seamless ImpĂ©rial ' dessinĂ©e et imixginĂ©e par l'artiste en cravates nmĂąrienin de la Niagara Neckwear Co. Elle est la seule cravate ImpĂ©rial parfaite qu'on aitjaniais Ă©tablie, elle peut ĂȘtre nouĂ©e Ă©galement comme la cravate Ascot. Les acheteurs de cravates qui suivent le progris peuvent d'un coup d'Ćil en reconnaĂźtre l'originalitĂ© et la perfection quand les voyageurs leur montre cette cravate. Les tissus de soie employĂ©s Ă leur confection sont de dessins originaux et exclusifs. Crystaline avec Rayures Ăč rayons croisĂ©s a le fond Ă effet glacĂ©, ce qui est tout nouveau. Le plus beau tissu qu'on ait Jamais mis sur le marchĂ© est A effet de ChaĂźne ImprimĂ©e et sera tr!>s recherchĂ© par les acheteurs progressifs pour le commerce de Printemps et d'ĂtĂ©. Les deux sortes de tissus ei-deiisus valent la peine d'ĂȘtre examinĂ©s. OUVERTURE D£§ MODES Printemps 1902. DERNIERES CREATIONS DES Chapeaux ModĂšles Français, Anglais et AmĂ©ricains EXPOSITION DE TOUTES LES DERNIERES NOUVEAUTES EN ARTICLES DE MODES Lundi, Mardi et flercredi Les 3. 4 61 5 Mars ei les jours suivants. Ohaleyer & OrMn 1851 rue Notre-Dame, MONTREAL. N. B. â Le commerce seul est invitĂ©. ....iiiiiiimiiiiiiiiiiiii,. 22 ĆWf TAPIS 1 Les tapis Ă©taient connus bien avant 1Ăšre chrĂ©tienne, leur emploi remontant aux Ă©poques les plus reculĂ©es de l'antiquitĂ©. Dans les Ăąges primitifs, l'homme se servait de la peau des bĂȘtes, pour recouvrir le sol rug[ueux et accidentĂ© de sa demeure. Les Babyloniens Ă©taient renom- mĂ©s par la beautĂ© de leur tapis et avaient introduit dans ces derniers de savantes ornementations. Cet art fut transmis par eux aux Persans et aux peuples de l'Inde, et se rĂ©pandit bientĂŽt en Asie, dans l'Europe orientale et, aprĂšs la Renaissance, en Angleterre et en France. Parmi les Orientaux, la fabrication des lapis a une signification bien plus profonde que celle d'un simple commerce. Cette industrie associĂ©e, chez eux, Ă leurs coutumes, leurs lĂ©gendes, leurs traditions, leur culte. Aux Indes, des motifs sont transrais d'une gĂ©nĂ©ration Ă l'autre de tisseurs, et, en Perse et eu Turquie, le carac- tĂšre sacerdotal du tapis est proĂ©minent, comme, Ă l'ori- gine, il Ă©tait fait pour orner les temples du culte ou pour honorer la visite de quelque grand personnage. Aujour- d'hui mĂȘme, quelques formes et quelques motifs sont rĂ©servĂ©s pour la priĂšre. Ils peuvent ĂȘtre de n'importe quelle couleur ou de n'importe quelle texture, mais le dessin doit montrer une arche pour reprĂ©senter la porte d'une mosquĂ©e. Quelquefois, trois mĂ©daillons s'y trou- vent ajoutĂ©s, l'un pour la tĂȘte du fidĂšle, les deux autres pour ses mains. Des familles entiĂšres travaillent sur les grands tapis, dont les plus beaux exigent des annĂ©es de labeur. Pour se faire une idĂ©e approximative du travail accompli, il suffit d'apprendre que, dans un mĂštre de fin tissage, notamment de Perse, il se trouve de deux Ă trois cent mille points. Les teintures vĂ©gĂ©tales employĂ©es en Perse prĂȘtent aux tapis de ce pa3^s un lustre inimitable, et leur assurent une grande durabilitĂ©. Aussi ces qualitĂ©s sont si bien reconnues qu'un Ă©dit impĂ©rial fut promulguĂ© l'annĂ©e derniĂšre, interdisant l'emploi des teintures minĂ©- rales. En achetant des tapis l'on est naturellement portĂ© Ă considĂ©rer les parquets qu'ils doivent recouvrir. Lors- qu'ils sont en mauvais Ă©tat, on peut en dissimuler les imperfections sous des placages finis avec des bordures multicolores ou sombres et unies. Comme un tapis de prix est sensĂ© durer trĂšs long- temps, il est indispensable que, dans son choix, l'on con- sidĂšre son origine en mĂȘme temps que l'emploi auquel on le destine. Bien qu'il soit impossible de se rappeler la longue liste des noms orientaux, dont quelques-uns mĂȘme sont fabriquĂ©s par des marchands de mauvaise foi, une classification gĂ©nĂ©rale est facile Ă retenir. En dehors des tapis des Indes, il y a quatre grands groupes orientaux ce sont les tapis caucasiens, turcs, persans et turkomans. La France, l'Allemagne et l'Ecosse contribuent aussi Ă la fabrication des tapis. Les tapis d'Aubusson, qui appa- rurent cil 1669, ont retenu leur vogue pour certains styles d'ameublement. Les tapis de la Savonnerie sont superbes, avec un fini veloutĂ© incomparable. Les tapis berlinois et Ă©cossais sont des produits mo- dernes, faits sur commande en grandeurs et en couleurs spĂ©ciales. L'AmĂ©rique, avec ses tapis indiens, peut ĂȘtre rangĂ©e parmi les pays qui se distinguent dans cette industrie. Chaque annĂ©e, l'on apprĂ©cie davantage le travail des Indiens. La race navaho produit les meilleurs exemples de tapis, ayant, dit-on, appris le secret de la manufac- ture des Pueblos. Les tapis de coton japonais sont trĂšs jolis, mais assez peu durables. Les tapis de coton Dhurrie sont d'un dessin original et d'une couleur frappante. En commençant par le hall, l'on trouve un grand choix de tapis d'Orient, turkomans aux couleurs riches et sobres, Ă laine longue ; le salon peut avoir nn tapis de laine de Berlin, recouvrant tout le parquet, et pouvant ĂȘtre de nuance claire avec bordure sombre. Les tapis persans, avec dessins de fleurs sur fond de crĂšme, seront appropriĂ©s au salon ; mais si ce dernier est meublĂ© dans le style Louis XIV, Louis XV ou Louis XVI, un tapis d'Aubusson ou de la Savonnerie pourra ĂȘtre employĂ© ; un tapis des Indes, aux tons clairs, serait Ă©galement dĂ©sirable. Pour la biblothĂšque, les tapis que l'on peut choisir sont lĂ©gion ; car, n'importe quel petit tapis de la famille caucasienne, â Daghestan, Derbend, Kabistan, Tsitski, Circasien, ou le tapis soumack, plus lĂ©ger, est appropriĂ© Ă cet usage. Un grand tapis Feraghan persan avec son motif caractĂ©ristique se rĂ©pĂ©tant partout, sera idĂ©al pour la salle Ă manger. Les remplaçants bon marchĂ© sont les tapis amĂ©ricains d'Axminster et de Wilton, et les tapis en carpette de Bruxelles. *** M. H. Duverger, de la maison Geo. H. Hees, Son &; Co., nous dit que les affaires sont toujours satisfaisantes ; il y a tout lieu a s'attendre Ă une bonne prise d'ordres pour le commerce du printemps. M. Duverger constate avec plaisir que les Ă©toffes d'ameublements produites par la manufacture de Valleyfield, de la maison Geo. H. Hees, Son & Co., entrent de plus en plus dans la faveur populaire et cela a un tel point que la production de la fabrique a presqu'augmentĂ© du double pendant la der- niĂšre annĂ©e. *** Chez M. Wm Taylor Bailey, on nous informe que le commerce du printemps s'annonce bien. Les tissus en velours pour ameublements se vendent bien, ainsi que les moquettes. Le nouveau tissu pour ameublement "Verdure" se vend trĂšs bien. La demande pour les blinds est Ă©galement trĂšs sou- tenue. *** Nous rappelons Ă nos lecteurs que le dĂ©partement des tapis et prĂ©larts de la maison Alph. Racine Cie, est sans contredit un des mieux fourni de notre ville. La maison donne une attention toute spĂ©ciale Ă cette marchandise. Elle en achĂšte de fortes quan- titĂ©s, ce qui lui permet de coter des prix spĂ©ciaux. L'assortiment comprend une variĂ©tĂ©infinie de tapis Tapestry, Bruxelles, ainsi que de tapis bon marchĂ© en " Hemp." Les prĂ©larts offerts sont ou importĂ©es, ou de manufacture cana- dienne et les prix auxquels ils sont marquĂ©s dĂ©fient la concurrence. On trouvera Ă©galement dans ce dĂ©partement un choix trĂšs grand de rideaux en net et dentelle. . En Ă©crivant Ă nos annonceurs, donnez crĂ©dit Ă . TISSUS ET NOUVEAUTĂS de vos renseignements. 23 Mes Voyageurs sont actuellement sur la route et prennent des ordres de rassortiment. Messieurs les Marchands- Tailleurs sont priĂ©s de vouloir bien leur rĂ©server la faveur de leurs ordres qui seront remplis Ă leur entiĂšre satisfaction. C. X. TRANCHEMONTAGNE. Voyez mes Sepges Noires et Bleues et comparez mes prix â Ă qualitĂ© Ă©gale â avec ceux des autres maisons, et vous me donnerez certainement la prĂ©fĂ©rence. âą âą âą epani choix de TWEEDS A PANTALONS, RAYĂS, dans toutes les couleurs fashionables. 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Ă $ Doublures de Manches en soie et en coton, nuances claires, unies et rayĂ©es, de lOc Ă 55c- Canevas â Choix considĂ©rable en stock, de 5c. Ă 20c. Batistes CroisĂ©es, noires et de couleurs, de 7c. Ă 25c. Doublures pour Poches pocketing assorties, de 10c. Ă 25c. Fils Ă coudre, Poils de ChĂšvre, Soies Ă coudre, Braids, Craies et Cire pour tailleurs. G. I. TiiiiWEiiiimE,'3ĂSĂiDĂST-PIOL, PIITB^L Q^uelques DMIodĂšXes MM. Caverhill & Kissock out prĂ©parĂ© pour l'ouverture des Modes du Prin- temps quelques lignes spĂ©ciales de cha- peaux formĂ©s qui seront plus populaires que jamais cette annĂ©e. L'assortiment de formes comprend de grands Gains- boroughs et de nombreuses variĂ©tĂ©s plus petites. Il y a actuellement une bonne demande pour les chapeaux ready-to- wear, mais on ne s'attend pas Ă ce qu'elle continue aprĂšs les ouvertures, car les garnitures Ă©lĂ©gantes sont si variĂ©es et si jolies qu'elles seront encore en plus grande vogue que pendant les quelques saisons passĂ©es. Les garnitures com. prennent parmi les variĂ©tĂ©s les plus populaires, le chiffon, le tulle et les dentelles. La prĂ©diction que la nuance Ă©crue et les couleurs tiendraient la tĂȘte se justifie par une demande croissante. D'autres couleurs populaires sont le noir et blanc, le blanc et noir, le vieux rose, le castor et le perle. Ces deux derniĂšres nuances, toute- fois, ne sont pas aussi estimĂ©es qu'elles l'ont Ă©tĂ© pendant les deux saisons prĂ©cĂ©dentes. On voit chez MM. Caverhill & Kis- sock quelques modĂšles français exquis, nous en reproduisons quelques-uns. Le No I forme tricorne, est en tulle rĂ©sĂ©da et castor, le bord Ă deux ruchĂ©s dans ces nuances rĂ©unies par devant par une jolie boucle or et nacre. La couronne, dans les mĂȘmes nuances, a, fixĂ©e dans un centre une touffe de roses de nuance rose pĂąle entourĂ©e d'un vert feuillage et de bourgeons retombant en arriĂšre. Il est garni en dessous, Ă gauche, avec un assemblage de roses de rose pĂąle. Le No 2 est un chapeau large, Ă plaque plate, rehaussĂ© d'un bandeau avec sur les cĂŽtĂ©s des plissĂ©s de tulle crĂšme. Il est garni autour de la bande avec des roses de nuance rose pĂąle. A l'extĂ©rieur il est garni d'une dentelle d'or brodĂ©e avec perles. Le centre est fini avec un large nĆud Rosette retenu par un ornement or et nacre. L'ensemble a un effet trĂšs aplati. Le No 3 est encore en forme tricorne avec rouleaux relevĂ©s sur le cĂŽtĂ© en chif- fon plissĂ©. Une dentelle chinchilla noire est drapĂ©e au-dessus du bord rond. Des cabochons noirs et une longue plume d'autruche noire complĂšte l'arriĂšre. La couronne a des roses de France en rose pĂąle attachĂ©es au centre. Le No 4 est une toque plate s'inclinant devant et derriĂšre, drapĂ©e sur le dessus desequin noir entre- mĂȘlĂ© de tulle, retenu Ă l'avant par une aigrette d'orfraie osprey blanche qui est attachĂ©e sur le bord avec un cabochon or et nacre. !l ROCKWOOD, ONT. Lainages pour Costumes pour Dames Lainages pour Pardessus d'Hommes Laines torses Dignum & Monypenny TORONTO et MONTREAL Seuls Agents pour la vente. Perrin frĂšres & Qe MANUFACTURIERS ET IMPORTATEURS DE Gants et de Mitaines FourrĂ©s Nos Ă©chantillons de Gants et de Mitaines fourrĂ©s pour l'Automne et l'Hiver 1902 sont maintenant prĂȘts et vous seront exhibĂ©s par nos voyageurs dans le courant du mois. Nos prix sont COPPeets et nous offrons la ligne la plus complĂšte dans les gants en Mocha vĂ©ritable, Daim, SuĂšde et Chevreau, doublĂ© en fourrure, en laine ou en soie â il est de votre intĂ©rĂȘt d'examiner nos Ă©chantillons avant de placer aucune de vos commandes. Perrin FrĂšres & Cie 5 CarrĂ© Victoria, MONTREAL COUVERTES - DELITS - COUVERTES TORONTO 30 Merchants BIdg. 50 Bay St. MONTREAL W. H. REED Chambre 1 112 Rue Saint-Pierre ^ ^ ^ 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4] The SLINGSBY MFG. Co. Limited, brandford ONTARIO Etoffes poup Costumes, Kepseys Sheeting, Couveptes poup Camps, Mackinaws unis et de fantaisie. Laine filĂ©e. - - - - COUVERTES - DE CHEVAL - COUVERTES 25 MARDI, MERCREDI ET JEU! La saison du PRINTEMPS s'annonce comme devant pro- voquer une forte demande de Nous avons, de propos dĂ©libĂ©rĂ©, exclus les modes ex CAVERHILL 1 MONTREAL TORONTO OT 91, St-Pierre 54 Bay St. Comme garnitures, nous avons une Toile Romane Ă spĂ©cial et une souplesse qui seront accueillis avec fave et de nos Housselines qui ont conquis la faveur des aclietei Elles constitueront une puissante attraction pour votre i Nous vous aviserons incessamment de la date de notre O" 71^ TT Les Ouvertures d ===^^=^^^^^^= AURO 11 MARS et LES S i BEDI ES H DES LES 4, 5 ET 6 MtlIS MUX Nous avons rĂ©unis les formes, les genres et les garnitures artistiques en rapport avec les ===^= tendances de la mode et le goĂ»t du jour, gantes elles sont la ruine du commerce de modes. KISSOCK NA 19 Elgin VANCOUVER B. C. QUEBEC 72, St-Joseph res qui a beaucoup de cachet, elle possĂšde un lustre les modistes en chapeaux ; sans parler de nos Clliffons es marchandises attirent le regard et crĂ©ent une impression, n. re du Printemps â Attendez â il y va de votre intĂ©rĂȘt. DuĂ©bec et Ottawa EU LE DURS SUIVANTS 28 MM. Caverhill & Kissock nous disent que, d'aprĂšs l'opinion des artistes de Paris, la coififure Ă la mode pour le Printemps prochain sera soit la toque ou le picture hat " de grandeur moyenne avec bord re- levĂ© Ă gauche ou bien encore des deux cĂŽtĂ©s. Pour la garniture de ces chapeaux, on emploiera beaucoup de chiffons, de tulles, de galons, de paille fantaisie mĂ©langĂ©e Ă la dentelle. On ne saurait trop appuyer sur la grande importance acquise par la dentelle dans la garniture des chapeaux ; Ă Paris presque tous les chapeaux de cette saison sont garnis de dentelles Chantilly, Point d'Irlande, den- telles de Lyon et dentelles Arabes. Le linon est Ă©ga- lement trĂšs en demande, on l'emploie concurremment avec la dentelle, les galons et le jais. Comme ornements on doit rĂ©server une grande place aux fleurs, particuliĂšrement aux roses, aux lis de la vallĂ©e, aux feuillages et aux baies. Le cabochon est Ă©galement Ă l'ordre du jour ; celui formĂ© de perles et garni de chaĂźnes en perles est le prĂ©fĂ©rĂ©. Quant aux nuancĂ©e, la faveur semble acquise aux couleurs Takou, Turquoise, Ficelle, Linon, Paris, gris- argent, Rose-Hortensia ; on peut Ă©galement recom- mander le bleu et le rose. * * * Les ceintures sont d'une grande importance et sont d'une Ă©lĂ©gance recherchĂ©e, tant pour les corsages que pour les chemisettes. Ce sont les ceintures ou les corselets en velours, soie ou ruban, fermant avec une boucle en Ă©mail, en or, en argent oxidĂ©, et les ceintu- rfS plus Ă©levĂ©es, en soie piquĂ©e et en cuir. La vogue des paillettes augmenfe et un grand nombre de robes en tulle et en dentelle en sont littĂ©ralement couvertes ; les paillettes dessinent» des motifs avec des brode- ries de chiffon et de chenille. *** Les boutons forment une partie importante de la garniture des jaquettes et des costumes. Les boutons recouverts de satin, de velours et de dentelle, unis et brodĂ©s sont parmi ceux qui sont le plus employĂ©s. *** De jolies fantaisies sont les broches, les boutons de manchette, le manche d'ombrelle, la boucle de cein- ture assortis et faits en turquoises, saphirs, opales, amĂ©thystes. C'est un caprice de la mode, coĂ»teux si l'on veut, mais trĂšs suivi. *** On fait toujours des blouses vagues avec de hautes ceintures ; des genres bolĂ©ros avec la ceinture-corse- let. Les -plus riches sont des chefs-d'Ćuvre de pa- tience, ils n'ont d'ailleurs de l'importance que par les dĂ©tails, les broderies, le choix des Ă©toffes ou les mĂ©lan- ges originaux qui les ornent. *** Les pardessus Ă sous patte, petits revers et petit col recouvert de velours, ne dĂ©passant que de f Ă 1^ pC9 Ja rotule du genou, 8o\xt ep majoritĂ© ; la plupart sont modernisĂ©s par la suppression de la poche de poi- trine ainsi que de celle de ticket, et les poches des hanches, autrefois horizontales sont placĂ©es verticales, faites avec de gros passe poils ou simplement une patte de Ij pcs de largeur qui est piquĂ©e double comme les bords. Le raglan continue Ă accentuer sa vogue et il s'en fera pendant quelques annĂ©es. Pour faciliter le mon- tage des manches, on fait une pince sur le milieu du dessus. Quelques tailleurs n'ayant pas la certitede de leur coupe, coupent le pardessus avec l'Ă©paule ordinaire et laissent au dessus des manches la partie qui doit aller Ă l'encolure ; puis font bĂątir la manche pour l'essayage sans rien recouper Ă l'Ă©paulette ni au dos. Comme ces coutures sont piquĂ©es et par ce fait n'ont pas be- soin d'ĂȘtre ouvertes, ils font terminer leur raglan, en laissant en dessous l'Ă©paulette ordinaire et font rabat- tre la doublure des manches comme elles le sont Ă un pardessus classique. Ce genre offre une trĂšs grande facilitĂ© Ă l'ouvrier et contribue Ă faire bien aller le vĂȘtement en lui donnant nn peu de rigiditĂ© au-dessus de l'Ă©paule. Les vestons n'ont subi aucun changement. Les jaquettes sont presque toutes boutonnĂ©es par 4 boutons jusqu'Ă la couture de taille, et les jupes de moins en moins arrondies, les bords piquĂ©s doubles ainsi que toutes les coutures. *** S'il y a une garniture plus en vogue que les autres, c'est certainement la broderie, qui est trĂšs portĂ©e, mĂȘme sur la lingerie. Les bas mĂȘmes, sont brodĂ©s de fleurs en teintes naturelles ou de dessins en pailleterie. *** M. Geo. Harper, acheteur europĂ©en de MM. Caver- hill & Kissock, nous informe que deux formes de cha- peaux appelĂ©s Ă ĂȘtre trĂšs Ă la mode la saison pro- chaine sont les genres " Santos-Dumont " et " Queen Alexandra.'' *** Les appliques en velours et soie, noires, blanches, sont employĂ©es pour le costume tailleur, si modifiĂ© qu'il est Ă peine reconnaissable. Le galon de soie serpentin est trĂšs joli et s'obtient en diffĂ©rentes largeurs ; il se dispose bien en dessins divers, Ă©tant trĂšs soyeux et souple. Une variĂ©tĂ© de ce galon est le galon "art nouveau," d'une souplesse admirable, se prĂȘtant Ă des usages nombreux. *** V" 'lis iiuxlclcs de Jupou en soie ou en srueeii Street, * * = XToronto. lOl et 103 IRue St*lPierre, * Siuebec. Ordinaires et ouates Les Ă©chantillons pour l'Au- tomne sont maintenant en- tre les mains de los divers TiGER^BKAND agents Positivement la meilleure Valeur sur le MarchĂ© actuellement. CEETEE pure laine GARArsIXI I RREXRECiSSABUE CEIĂTEE est le nom de notre nouvelle ligne de sous- vĂȘtements irrĂ©trĂ©cissables fabriquĂ©s avec les meilleures laines mĂ©rinos, moyennes et fines, qui existent. Tous les vĂȘtement marquĂ©s CEETEE ont la GARANTIE IRRETRECISSABEE. Des milliers de personnes porteraient de lĂ©gers sous-vĂȘtements de laine au printemps et en Ă©tĂ©, si on pouvait les assurer qu'ils sont irrĂ©trĂ©cissables. Cette difficultĂ© nous l'avons maintenant surmontĂ©e. Ces marchandises conservent les propriĂ©tĂ©s hy- giĂ©niques originales de la laine, leur laissant leur souplesse et leur Ă©lasticitĂ© aprĂšs le lavage. FabriquĂ©s en marchandises lĂ©gĂšres et pesantes, pour femmes, hommes et enfants. Nos Ă©chantillons de sous-vĂȘtements Ă cotes de coupe parfaite, pour la prochaine saison, rĂ©alisent tout ce qu'il y a de mieux dans notre fabrication, avec un grand nombre de nouveautĂ©s en faits de garnitures, qualitĂ©s et dessins. RĂ©servez vos commandes jusqu'Ă ce que vous les ayez vues. The C. Turnbull Co. of Galt Ont, Limited Il y a une dltĂźerence dans les Ganis Voyez Ăą ce que vous obteolez la bonne sorte Les Gants de Storey sont des types pour l'excellence de la matiĂšre premiĂšre, le porter, le style, la fabrication et la durĂ©e. ILS NE DESAPPOINTENT JAMAIS. Nous fabriquons aussi des MOCASSINS, " SHOE PACS, " SACS DE VOYAGE, Etc. W. H. STOREY & SON ACTON, ONT. La W. R. Brock Co LtĂ©e MontrĂ©al attie une attention spĂ©ciale sur leur ligne de chemises blanches de la marque " Lion" Elles se dĂ©taillent Ă 50c ; 75c. et $ MM. Alph. Racine & Cie ont donnĂ© dans ces temps derniers une grande extension Ă leur dĂ©partement de merceries pour liommes. On y trouve actuellement toutes les derniĂšres nou- veautĂ©s pour le commerce du printemps en cravates, chemises blanches et de couleur, collets, &c. Leur assortiment de gants de kid pour dames et messieurs mĂ©rite Ă©galenient une mention spĂ©- ciale ; il est des mieux fourni. Mlv . Perrin frĂšres & Cie recevront, vers le 20 fĂ©vrier, un assor- timent complet de gants provenant de leur manufacture de Gre- noble. Cet assortiment comprendra une ligne complĂšte de gants pour la saison du printemps. MM. Perrin frĂšres & Cie se tiennent Ă la disposition de leur clientĂšle pour Ă©chantillone. La Niagera Neckwear Co. a envoyĂ© Ă ses voyageurs plusieurs nuances splendides de soieries dans les Bruns Seal et les Verts Emeraude. Ces deux nuances sont entiĂšrement nouvelles et Ă la mode. Cependant le gĂ©rant de cette compagnie dĂ©clare qu'il est trĂšs difficile et souvent impossible d'arriver Ă placer sur le marchĂ© canadien des nuances radicales dans les soies pour cravates, mĂȘme quand elles sont en faveur aux Etats-Unis. La ligne de printemps des bretelles de la marque de commerce D ofTerte par la Dominion Suspender Co., de Niagara Falls, a eu depuis le 1er janvier la plus forte vente connue dans l'histoire de cette manufacture, tant au Canada qu'aux Etats-Unis. Ce rĂ©sultat est entiĂšrement dĂ» Ă la popularitĂ© de la Boucle Norusto, unique en son oenre et aux bouts en cuir fin. Les articles manufacturĂ©s par cette firme comptent parmi les meilleurs pour dĂ©tailler Ă 50c, 75c et $ ; on les voit dans les magasins des meilleurs merciers du Canada et des Etats-Unis. Tous les articles pour dĂ©tailler Ă 50c et sont garantis. La Watson Manufacturing Co LtĂ©e de Paris, Ont., satisfaite de son essai de vendre directement au commerce de dĂ©tail est plus dĂ©cidĂ©e que jamais Ă Ă©cenomiser aux marchands les frais des inter- mĂ©diaires. Elle rappelle aux lecteurs de Tissus et NouveautĂ©s qu'Ă©tant propriĂ©taire des brevets et de la machinerie, elle seule peut fournir les sous-vĂȘtements tricotĂ©s Ă cĂŽtes pour dames et enfants. Ses marques Derby, Peluche, Suisse et Seal-Back ont une rĂ©putation parfaitement Ă©tablie . La Hudson Bay Knitting Co., qui s'est fait une rĂ©putation insurpassable pour la fabrication des vĂȘtements chauds, Ă des prix sans concurrence possibV et laissant de beaux bĂ©nĂ©fices au com- merce de dĂ©tail, rapp âą e aux marchands qui ne l'auraient pas encore qu'elle tient sli catalogue Ă leur disposition. Pour mitaines, gants, pantoufles, paletots, ulsters pour la saison froide, vestes en cuir, chemises de travail, chaussures et bas pour les hommes de chantiers, etc., leur assortiment est complet et la jualitĂ© des marchandises sans Ă©gale donne satisfaction au commer- çant et au client. La maison Thos. May & Co, une des plus anciennes dans le commerce de gros de lĂ mode, prĂ©pare pour l'ouverture de la saison des modes du Printemps qui aura lieu les 4, 5 et 6 mars, une exposition qui fera Ă©poque. Les marchands dĂ©sireux de se fournir de Blinds feront bien de demander les prix de la maison VVm Taylor Bailey, qui fait une spĂ©cialitĂ© de ce genre de marchandises et qui a constamment en magasin un assortiment des plus complets. Une attraction sur la rue Yongre Une des grandes attrctions de la rue Yonge, partie ouest, est la splendide exposition des Bretelles PrĂ©sident dans les vitrines du magasin de Merceries pour hommes de Rathbone. Ces bretelles sont devenues trĂšs populaires et le personnage automatique de la vitrine en indique la Au moyen d'un systĂšme de petites poulies ui remplacent les boucles rigides et les portants en mĂ©tal, les bretelles s'ajustent d'elles-mĂȘmes suivant les mouvements du corps, sans effort sur aucun point particulier, d'oĂč une grande aise pour celui qui les porte. Cette bretelle est manufacturĂ©e par la Dominion Suspender Co de Niagara Falls, qui a l'intention de faire une exposition sembla- ble dans les vitrines de leurs clients dans toute l'Ă©tendue du Ăźaiiada ainsi qu'aux T*]tat8-Unis - Tnto GHnbe. SOIE M. H. L Shaw, du dĂ©partement des soieries et Ă©toffes Ă robes, de MM. S. Greenshields Son & Co, nous informe que les affaires sont trĂšs actives. Le marchĂ© des soieries est trĂšs ferme avec tendance pro- noncĂ©e Ă la hausse. Il y a prĂ©sentement un bon courant en faveur des soieries suivantes Louisine, Taffetas, MoirĂ©s, Peau de Soie, MoirĂ© Antique et Tamalines. On vient de mettre sur le marchĂ© une nouvelle soierie du nom de Shantung " qui peut ĂȘtre trĂšs avantageusement employĂ©e pour la confection des robes et des chemisettes pour la saison d'Ă©tĂ©. Bien que la soie "Shantung '' n'ait Ă©tĂ© offerte que depuis trĂšs peu de temps, elle est dĂ©jĂ trĂšs apprĂ©ciĂ©e du commerce qui n'a pas Ă©tĂ© long a reconnaĂźtre sa bonne qualitĂ© et son bon marchĂ©. *** M. M. Chaleyer & Orkin viennent de recevoir un assortiment superbe de fleurs et de feuillages venant des manufactures les plus en renom de Paris. On ne saurait trop appuyer sur le fait que les fleurs et les feuillages mis en vente par la maison Chaleyer & Orkin sont strictement importĂ©s. MM. S. Greenshields Son & Co mettent en vente dans leur dĂ©partement des soieries les qualitĂ©s suivantes qui sont d'une valeur exceptionnelle Louisines, Tafl'etas, MoirĂ©s et MoirĂ©s Antiques, Peaux de Soie, Tamaline et Soieries '"Shantung"; cette derniĂšre soierie est l'article du jour pour la confection des toilettes et des blouses pour dames. A propos des rubans, MM. Brophy, Gains »&Co. dĂ©claient Les lignes unies et de vente courante ont montrĂ© jusqu'Ă prĂ©sent la plus grande vigueur et dans les nuances tendres ; les blanc, rose, maĂŻs, bleu-pĂąle, crĂšme, cerise et autres de tons dĂ©licats sont spĂ©- cialement demandĂ©s. D'autre part, des nuances plus foncĂ©es y compris les bleus, les bruns, les verts et quelques nuances de rouge ne sont nullement nĂ©gligĂ©es. Les blancs et les noirs sont trĂšs bons. Les taffetas unis et satin, les doubles satins et tous les tissages plus riches, en large nombre seront un excellent stock et, de plus, PĂąques arrive, on l'enrubannera. La maison C. X. Tranchemontagne vient de recevoir plusieurs caisses de tweeds anglais & Ă©cossais convenant Ă la confection des costumes et pantalons. La maison enverra des Ă©chantillons sur de- mande. Nous attirons l'attention de nos lecteurs sur l'assortiment d'Ă©toffes pour ameublements mis en vente par la maison Wm Taylor Bailey. Les moquettes et les tissus " Verdure " pour ameublements se recommandent surtout. Les tissus " Verdure " sont offerts dans toutes les nuances Ă la mode telles que .saumon, canari, rĂ©sĂ©da, bleu, rouge et vert. Voici la Faison oĂč il convient d'avoir placĂ© ses ordres pour les stores de chĂąssis, marchandises de bonne vente. MM. Geo. H. Hees, Son & Co, manufacturent tout ce qui est compris dans cette ligne, ainsi que les pĂŽles Ă rideaux et leurs garnitures, les articles en laiton et quantitĂ©s d'autres qui laissent de forts profits aux dĂ©caillants. Vers le commencement de Mars M. E. Delage Jr, prendra charge des intĂ©rĂȘts de la maison Phillips v\; Wrinch pour la Ville et le district de QuĂ©bec. M. Delage aura un assortiment complet des marchandises manufacturĂ©es par cette maison sont des nou- veautĂ©s remarquables par leur popularitĂ© et leur genre absolument nouveau en fait de Ceintures pour Dames, Supports de Bas, Orne- iTients pour la Chevelure, Marchandises de tablette et bijouterie, The VICTOR MT'g Co'y 658-660-662-664 Rue Saint- Valier, QuĂ©bec, P. Q. ^ostumes Jupes Façon Tailleur pour la saison EtĂ© 1 ingerie pour Dames l Une propretĂ© idĂ©ale existe dans l notre Ă©tablissement '""j Depuis que nous avons fait l'acquisition de nos nouveaux quartiers, nous sommes en position de remplir toutes les commandes que le commerce veut bien nous adresser ^Tout est soumis une inspection ^ des plus minutieusesj Ă 1 La COUPE, Le FINI 1 I Le CHIC, l Assurent au marchand une l clientĂšle qui reste la sienne j PIcLcejs^ une Commande d'E^s^sat^ HJOXĂ4 saurez nou^s le dire. 38 Une loi sera demandĂ©e Ă la session actuelle du Par- lement du Canada pour l'iacorporation d'une nouvelle compagnie de coton, sous le nom de " The Cosmos Cotton Company " au capital de $500,000. Le siĂšge social de cette compagnie semble devoir ĂȘtre Ă Yar- mouth N. E. *** r^MM. A. O. Morin A Cie attirent l'attention du commerce sur plusieurs lignes trĂšs avantageuses qu'ils viennent de mettre en vente. Ils reconimandent spĂ©cialement un trĂšs grand assortiment de nets et mousselines Ă rideaux ; un choix de broderies importĂ©es et de broderies en flannelettes Ă tous les prix et une belle ligne de Dentelles Torchon. En faisant notre visite habituelle dans les maisons de gros de MontrĂ©al, nous avons remarquĂ© l'exposition de printemps des mousselines de la W. R. Brock Co et nous avons Ă©tĂ© trĂšs frappĂ©s par celles en nuances de couleurs naturelles avec dessins blancs brodĂ©s. La maison A. O. Morin & Cie met en vente plusieurs jobs avan- tageux dans les lignes suivantes Lawns dans les largeurs de 40 pouces, nxjuchoirs blancs liemstitched, qualitĂ© exceptionnelle Ă partir de 25 cts la douzaine, ainsi qu'un lot de cravates Windsor pour dames. Au dĂ©partement des marchandises de vente courante de la Cie Brock de MontrĂ©al, il est offert une flanelle de Canton qui peut ĂȘtre dĂ©taillĂ©e Ă 5 cts la verge. Il serait bon pour les marchands qui vendent des rideaux de dentelle de se souvenir au moment oĂč ils ont besoin de rassortir leur ^tock que MM. Geo. Hees, Son Co., tiennent toujours en stock environ 100,000 paires de ces marchandises Ă vente rapide et qu'ils soat toujours prĂȘts pour livraison immĂ©diate. MM. Brophy, Gains & Co disent Pour les toilettes d'Ă©tĂ© on voit de grands assortiments de bordures et de volants de diffĂ©- rentes largeurs en articles lĂ©gers et par suite de la vogue pour les manches demi-longues, ces marcliandises seront fort employĂ©es cette annĂ©e pour leur usage. Les costumes d'Ă©tĂ© Ă cols bas provo- queront Ă©galement une bonne demande pour des dentelles lĂ©gĂšres. " Les dentelles Ă©troites pour garnitures de St. Gall, Nottingham, Calais et Plauen figurent en grand nombre dans les nou°velles lignes d'Ă©chantillons ainsi que de nouveaux modĂšles dans les bandes et les galons. " Les insertions de dentelles tant pour la blouse que pour la jupe sont fort en Ă©vidence ; elles voir les doublures de couleur ou la chemisette de dessous et cette mode aura, durant la prochaine saison, une distinction marquĂ©e. " Les dentelles ponr volants, galons, les dentelles perlĂ©es, les bandes, attirent tous une grande part d'attention et feront bonne tigure dans le chiffre des ventes. " L'ne chose qui, cette saison, sera particuliĂšrement agrĂ©able aux importateurs de dentelles, c'est le grand usage qu'on fait de ces articles ]our garnitures. Les voyageurs de la mai,son C. X. Tranchemontagne sont de nouveau sur la route avec leur assortiment de draps et de fourni- tures pour marchands-tailleurs pour le commerce du printemps. La Slingsby Mmufacturing Co., LtĂ©e, de Brantford, Ont., a actuel 'eiiient des lignes dont elle dĂ©sire rĂ©duire le stock. C'est le moment de demander la liste de ces lignes et d'acheter dans des condi lions absolument exceptionnelles des articles de vente facile et de faire de Tarirent. L'annonce, d'autre part, indijue quelles .sont les narcliaiidises manufacturĂ©e par cette compagnie. Tous les marchands do marchandises sĂšches ont besoin de ces articles. La \V. R. Brock Co Ltd MontrĂ©al, a un trĂšs connlet de tout vĂȘtements en Balbriggan de toutes grandeurs pour hommes et garçons. MM. A. McDougall & Co nous dĂ©clarent que la prise d'ordres pour le commerce du Printemps continue a ĂȘtre des plus satisfaitsants. Les nouvelles reçues d'Angleterre ne laissent aucun doute sur la fermetĂ© du marchĂ©. La demande continu Ă porter sur les worsteds de fantaisie avec prĂ©fĂ©rence sur ceux dans les tous gris. La vogue des tissus rainproof, pour la confection des pardessus du Printemps, prend des proportions de plus en plus fortes. *** Dans les Ă©toffes Ă robes pour le commerce du Prin- temps nous dit-on, chez MM. S. Greenshields, Sons & Co il est bon d'attirer l'attention sur les genres sui- vants qui sont d'une vente facile les finettes de laine, les challies, les popelines, les armures, les crĂȘpon- nettes et les crĂȘpes de chine, les lustres de nuance blanche et cardinal, bleu-marine ainsi que les draps pour costumes de la marque "Priestley". Les nuances en faveur dans les Ă©toffes Ă robes sont les ardoises, les drabs, le rĂ©sĂ©da le bleu royal, ainsi que le bleu-marine. Il convient de mentionner d'une maniĂšre spĂ©ciale le vieux rose qui, cette saison, jouit d'une trĂšs grande faveur. *** M. C. X Tranchemontagne constate que les affaires n'ont rien perdu de leur apparence satisfaisante. Le commerce de la campagne va en s'amĂ©liorant, ce qui n'a rien de surprenant vu les hauts prix obtenus ac- tuellement pour les produits de la ferme. Les paiements sont bons. Les pris des lainages importĂ©s sont trĂšs fermes avec indications dans le sens de la hausse. La demande continue Ă porter sur les serge rayĂ©es les cheviots unis et rugueur ; lĂšs couleurs sombres ont la prĂ©fĂ©rence Ă l'exception du gris qui est toujours trĂšs Ă la mode. *** Les cachemires sont Ă la hausse quant aux prix et se vendent bien. Quelques maisons de MontrĂ©al sont heureusement bien approvisionnĂ©es et on nous dit que la Cie Brook en particulier a placĂ© de fortes commandes juste au bon moment. M. C. X. Tranchemontagne nous informe qu'il vient de recevoir d'Angleterre un trĂšs beau choix de draps pour vestes de fantaisie. Ces draps sont d'aprĂšs les patrons les plus nouveaux et d'une Ă©lĂ©gance parfaite. Nous attirons l'attention des lecteurs de " Tissus A' NouveautĂ©s sur l'assortiment des lainages et draps de M. M. A. Me Dougall tt Co, 168 Rue Me Gill. Les marchandises offertes au commerce par cette maison sont fraĂźches, choisies soigneusement sur les lieux de production et marquĂ©es Ă des prix qui ne pourront manquer d'intĂ©- resser les commerçants. MM. John Fisher & Co., 5 CarrĂ© Victoria, MontrĂ©al, ont cons- tamment en mains toutes les derniĂšres nouveautĂ©s en lainages tins et Ă©toffes pour pardefĂźsus. Leur assortiment de fournitures pour tailleurs est le plus com- plet qui existe sur notre place. MM. Alph. Racine Cie rapportent des \entes trĂšs satisfai- santes dans les tweeds importĂ©s et canadiens. Leur assortiment pour le commerce du printemps est des plus complets" ce u fi o a U n 0 to 0 V a a u H -Il tfi ta P Pi O S- - cr O ÂŁ. o cr {3 O O or o u 6 Comment faire des Enseignes, des Cartes d'Etalage, des Etiquettes de Prix Cela signifie, pour le marchand, un magasin plus moderne et une forte augmentation dans les ventes ; pour l'Ă©talagiste et le vendeur, de l'avancement et une augmentation de salaire. Les Ă©talagistes et iĂ«^^SJ^les commis qui se prĂ©parent pour de bonnes positions, et les mar- Ăš- "chands qui recherchent leur part des affaires et tout ce qu'ils peuvent obtenir en plus, se disposent actuelle- ment Ă prĂ©parer une belle variĂ©tĂ© de cartes d'Ă©talage et d'Ă©tiquettes de prix. Mon livre d'instructions Ă $ est l'ou- vrage le plus complet dans le genre qui ait jamais Ă©tĂ© publiĂ©. Il couvre le champ tout entier, rĂ©vĂȘlant tous les secrets du peintre. I vous enseignera l'art depuis ses rudiments jusqu'Ă la produc- tion de l'ouvrage le plus difficile et le mieux fini, Ă domicile, pendant vos heures de loisir. Ecrivez aujourd'hui. The Edwards Instructor "l'Instructeur Edwards" pour la prĂ©paration d'Enseignes, Cartes d' Etalage, Etiquettes de Prix envoyĂ© Ă n'importe quelle adresse pour $ POUR ri>US AMI'LES RENSEIGNEMENTS, ECRIVEZ W. EDWARDS, 423 YoNGE St. West, TORONTO, Ont, DE p. B. Liste des sujets traitĂ©s iNTRODucTiONâCartes d'Ă©talage et Ktiquettes de prix en carton. Peintures â Eau, teintures diamant et couleiirs Ă l'huile. Carton â Poids et enduits. Comment tenir le pinceau, et pin- ceaux nĂ©cessaires. Lettrageâ Croquis, ombles. Contours, Remplissages. Ornementationâ effet d'Arc-en-Ciel, Csrtes peintes. BanniĂšres, effets dĂ©givre, Ornemenis, Etc. Lettre squcU ttc et Patrons fie chitires Lettres de fond mathĂ©ma- tiques. 34 Alphabets IllustrĂ©s modĂšles pour le taieur d'enseignes. Pour espacer et ombrer les lettres. Enseignes Ă©mail et toile cirĂ©e. Ensei gncs en coton ou mousseline. Comment mĂš- ianger les couleurs pour faire les teintes ; 34 teintes avec six couleurs. Enseignes en bois - blancs et de couleurs ; or et argent en feuilles ; bronze et aluminium ; fonds, finition, mica, etc. Enseignes lumineuses. Comment prĂ©parer le bronze d'or. Enseignes ponr murs et clĂŽtures. sur \ erre â blanches et de couleurs, or et argent en feuilles, bronze et aluminium. Pour fixer les lettres en Ă©mail, aluminium et verre surplace. MĂ©thode pour givrer sur verre. Entretien des pinceaux. Choix, etc. Comment givrer et colorer les globes Ă lumiĂšre Ă©lectrique. 200 phrases choisies pour cartes d'Ă©talage et Ă©tiquettes de prix. Liste Ce prix des matĂ©riaux et fournitures. The Watson Manufacturing Co., Limited SpĂ©cialistes en Sous-VĂȘtements tricotĂ©s Ă cĂŽtes pour Dames et Enfants. SOUS-ĂETEMENTS A COTES Derby, Peluche, Suisse, Seal-Back Cette ligne ne peut ĂȘtre obtenue que de nous seuls. Nous sommes propriĂ©taires du brevet et de la machinerie. PatentĂ© Sous- VĂȘtements en laine pure irrĂ©trĂ©cissables, garanti, Cache-Corsets '* Equestrians," Combinaisons, etc. Toutes les tailles pour Dames et Enfants, une grande variĂ©tĂ©. Marchandises Parfaites. Rapide Livraison. Prix Raisonnables. Demandez des Echantillons. J 40 REVUE GENERAIoE- Un des reprĂ©sentants de la Beaver Rubber Olothing Co Ltd nous informe que les affaires ont bonne appa lence. La compagnie est actuellement trĂšs occupĂ©e Ă faire ses livraisons pour le commerce du printemps. Il y a maintenant une forte demande pour les par- dessus impermĂ©ables Ă un seul rang de boutons, avec manchettes retournĂ©es et poches orales. La couleur prĂ©fĂ©rĂ©e est le gris fer. *** MM. W. R. Brock Co Lt l, nous disent que la situa- tion actuelle est trĂšs bonne. Les rapports envoyĂ©s par les voyageurs de la maison qui parcourent le Manitoba et les Territoires du Nord-Ouest, sont excellents ; le commerce y est trĂš^ prospĂšre et l'ar- gent abondant par suite des bonnes rĂ©coltes de l'an dernier. Les marchĂ©s extĂ©rieurs sont fermes, on constate une hausse sur les lainages de qualitĂ© fine. Le marchĂ© domestique des cotonnades est Ă©galemont ferme, surtout pour les cotonnades grises et les coton- nades pour les draps et les taies d'oreillers, On constate actuellement une bonne demande pour les mousselines, les organdi de fantaisie, les vel- veteens et les rubans pour garnitures. M. Kyle jr, de la maison Kyle Cheesbrongh & Oo nous dit que les affaires n'ont rien perdu de leur bonne apparence. Les marchĂ©s Ă©trangers se raffermissent considĂ©rablement. On parle mĂȘme de hausses sur les laines fines, ce qui, nĂ©cessairement, augmentera les prix de la bonneterie fine et des lainages de bonne qualitĂ©. L'article Ă la mode, cette saison, est incontestable- ment la dentelle que l'on retrouve partout dans la toilette fĂ©minine ; elle garnit les robes, les chapeaux, les blouses etc., etc. Les batistes sont Ă©galement trĂšs recherchĂ©es. Il convient Ă©galement de noter une grande vogue pour les boutons ; un des grand maga- sins de MontrĂ©al Ă vendu en quelques jours 160 grosses de boutons en nacre. Tous les genres de ceintures, se vendent Ă©galement bien, surtout celles en Ă©lastique de soie ayant une largeur de 3 Ă 5 pouces, garnies d'applications en mĂ©tal dans la forme de tĂȘtes de clous et se fermant au moyen d'une grande boucle. Les ceintures en cuir verni, ainsi que celles en cuir non poli, de couleur grise et brune sont Ă©galement d'une vente facile. *** M. George Cleghorn qui pendant de nombreuses annĂ©es faisait partie de la maison J. G. MacKenzie &Co, vient de prendre la direction d'un des dĂ©parte- ments de la W. R. Brock Co Lld, de MontrĂ©al. M. Faille, gĂ©rant de MM. Alph. Racine & Cie, nous dit que les affaires ont rien perdu de leur activitĂ©, le commerce de la campagne surtout est des plus satis- faisants. Les marchĂ©s Ă©trangers envoient des cours trĂšs fermes. Quant aux cotonnades domestiques, les prix sont trĂšs soutenus et il ne serait pas improbable que plusieurs lignes subissent une avance de prix. ⊠* * MM. S. Greenshields, Son & Co nous communiquent que les affaires sont actives. Les voyageurs de la firme envoient de nombreuses commandes pour la saison du printemps. Les remises sont satisfaisantes. Les correspondants europĂ©ens de MM. S. Green- shields, Son & Co s'accor lent Ă dire que les marchĂ©s d'Europe sont trĂšs fermes en ce qui concerne les lai- nages, les soieries et les cotonnades. Il y a lieu de constater une avance sur toutes les marchandises composĂ©es de laines fines. *** La W. R. Brock Co Ltd, voit avec plaisir augmen- ter sa clientĂšle cĂ nadienne française et pour ĂȘtre en mesure de la mieux satisfaire encore, s'il est possible, elle vient d'augmenter le personnel français de la maison de MontrĂ©al, ainsi M. J H. BĂ©dard, autre fois voyageur de la maison S. Greenshields, Son & Co, pour la ville, vient d'accepter une position analogue Ă la W. R. Brock Oo. M. Geo. Dagenais, autrefois gĂ©rant de l'ancienne maison M Tou^ignant, est entrĂ© comme vendeur. M. H. Laporte, antĂ©rieurement chez MM. Lamy & Lamy et M. C. E* Paquette, ancien gĂ©rant de la Pro- gress Mfg Co ont Ă©galement acceptĂ© un emploi pour la vente. Enfin, M. J. A. Leblanc, frĂšre de M. Z. Leblanc, est entrĂ© dans les bureaux de la W. R. Brock Co LtĂ©e. *** MM. Bropby, Cains & Co nous informent que le commerce du printemps s'annonce bien. Les paiements ont Ă©tĂ© bons jusqu'au 4 fĂ©vrier ; la tempĂȘte de neige, qui est survenue presqu 'immĂ©dia- tement aprĂšs, a entravĂ© quelque peu la marche des affaires ; les expĂ©ditions ont Ă©tĂ© retardĂ©es et les re- mises ont Ă©tĂ© plus lentes. Les marchĂ©s sont tous trĂšs fermes. L'Europe nous envoie des cours en hausse sur les lainages pour cos- tumes, ainsi que sur la bonneterie de cachemire. Le marchĂ© local des cotonnades est trĂšs ferme. Les divers moulins ont assez d'ordres pour suffire Ă la fabrication jusqu'au printemps. *** Nous apprenons que MM. Hodgson, Sumner & Co viennent d'acheter le commerce de la maison J. & G. MacKenzie & Co de MontrĂ©al. Ils continueront ce commerce sous l'ancien nom de J. G. MacKenzie & Cie. *** Nous apprenons qu'un des reprĂ©sentants de la Beaver Rubber Clotliing Ce, Ltd, partira pour l'Europe d'ici Ă quelques semaines, atin de s'y procurer les derniers modĂšles de vĂȘtements impermĂ©ables et pour y acheter des tweeds en vue du commerce de la saison d'automne. Le dĂ©partement des marchandises de vente courante de la W, R. Brock Co LtĂ©e de MontrĂ©al, offre une flannelle de Canton qui peut-ĂȘtre dĂ©taillĂ©e Ă 5c. la verge. Le DĂ©partement des Fournitures pour la maison Ă vendu quel- jues caisses de couvre-pieds "honeycomb," de qualitĂ© moyenne. Le DĂ©partement des ImprimĂ©s expose de jolis patrons d'ImprimĂ©s mercerisĂ©es Ă lOc. la verge. Le DĂ©partement des Toiles a sorti des toiles croisĂ©es pour essuie- mains jui peuvent se dĂ©tailler Ă 5c. la verge. W. R. HEES , Stephbn HAAS, rr;0 MM. MANUFACTURERS OF CANADA BEING A " WOODED COUNTRY WE HAVE SPECIAL OFFERINGS OF . ^00 D CURTAIN POLES AND WOOD TRIMMINGS Splendid Finish, Handsome Patterns and Low PriĂ©es. OPAQUE SHADE CLOTH. CURTAINS, DRAPERIES, FURNITURE COVERINGS, UPHOLSTERY QOODS, LACE CURTAINS Etc. OTJR TORONTO, ONT. VALLEY FIELD, DETROIT, OFFICE TEL. 2056 FACTORYTEL. 4299 CABLE ADDRESS "HEES" TORONTO. FnCP.^ 71 BAY ST HEAD OFFICE TORONTO, GANADAJ Nous manufacturons tout ce qui entre dans la ligne des STORES POUR CHASSIS et les vendons Ă un prix qui laisse au dĂ©tailleur de GROS PROFITS. CENT MILLE PAIRES DE RIDEAUX DE DENTELLE En mains, Ă choisir, prĂȘts Ă livrer. Nos voyageurs sont actuellement sur la route avec dĂ©s Ă©chantillons de toutes nos marchandises. N. B. â Nos nouveaux Rideaux et Etoffes d'ameublement mercerisĂ©s sont superbes comme dessins et ont l'apparencg de marchandises finies en soie, et sont vendus Ă meilleur marchĂ© que les marchandises Ă©trangĂšres. Il n'est jamais sorti des mĂ©tiers Ă tisser rien de plus populaire que notre nouveau tapis de table Derby, dans toutes les grandeurs. Tous les jobbers le vendent. Demandez-leur de vous les montrer. FOURNITURES POUR MEUBLIERS Couvertures de meubles, Rideaux, Draperies, Tapis de table, Articles en chenille. Rideaux et Nets pour CroisĂ©es, PĂŽles et Accessoires en cuivre et en bois, Plaques d'escaliers. Epingles Ă draper, etc. Notre nouveau catalogue illustrĂ© vient justement de paraĂźtre. Envoyez-nous votre carte et vous en recevrez un par la malle. N. B.â Nous avons importĂ© un grand assortiment de soies pour tentures. Pour ouvrage soignĂ©, dans les salons, etc., la soie prend la place de la tapisserie en papier. Nous manufacturons presque toutes les marchandises mentionnĂ©es ci-dessus. Si vous faites affaires dans les environs de MontrĂ©al, visitez notre nouvel entrepĂŽt, No 20 rue Ste-HĂ©lĂšne. GEO. H. HEES, SON & GO., Bureau Principal, TORONTO. 42 La maison A. McDougall & Co, 108, rue McGill. MontrĂ©al, a en mains un trĂšs bel assortiment de tissus "Rainproof" pour la con- fection des pardessus du Printemps. Ces Ă©toflfes sont de grande mode et se trouvent chez tous les bons tailleurs. MM. Nerlich it Co, 301 rue St Jacques, MontrĂ©al, viennent de recevoir un trĂšs grand assortiment d'objets de sport pour le com- merce du printemps, en fait d'accessoires pour les jeux de Baseball, Lacrosse et croquet. Ils ont Ă©galement en mains une ligne complĂšte de Billes, Agates, Toupies et autres jeux. L'assortiment des fourniturea diverses pour marchands tailleurs de la maison C. X. Tranchemontagne, est toujours au grand com- plet ; il vient d'ĂȘtre renforci derniĂšrement par un envoi impor- tant de doublures Ă manches, canevas, Farmer's satin ; boutons etc. etc. Un des plus beaux Ă©tablissements de notre ville est sans con- tredit celui de la maison A. 0. Morin & Cie 337 rue St Paul. Les magasins sont clairs et disposĂ©s de façon Ă faire valoir avantageu- sement les belles marchandises qui y sont exposĂ©es. M. L'Africain bien connu dans le commerce canadien Ă sous sa direction le dĂ©partement des ventes. La Beaver Rubber Clothing Co., Ltd, de MontrĂ©al, vient de mettre sur le marchĂ© plusieurs nouveaux modĂšles de pardessus " Rainproof ". Ces pardessus sont des plus Ă©lĂ©gants et la compa- gnie sera heureuse d'en faire parvenir des Ă©chantillons aux mar- chands qui en feront la demande. Le dĂ©partement des Ă©toffes Ă robes de la maison S. Greenshield Son it Co est en mesure d'offrir Ă sa clientĂšle les derniĂšres nou- veautĂ©s pour la saison du Printemps et d'EtĂ©. On recommande tout spĂ©cialement les articles suivants qui sont d'une vente assurĂ©e, comme Ă©tant de grande mode pour la saison prochaine Finette de laine patrons de fantaisie insurpassable pour la confection des blouses, challies, ppelines, armures, crĂȘpes de Chine, crĂ©ponnettes lustrĂ©es, en blanc et en couleurs. Ces tissus peuvent ĂȘtre obtenus dans les nuances les plus en faveur. C'est un plaisir toujours nouveau pour " Tissus et NouveautĂ©s " de noter les progrĂšs Ă©tonnants que font les manufacturiers cana- diens dans la production d'articles d'une valeur artistique rĂ©elle. Dans ce genre nous pouvons dire en toute sĂ»retĂ© que les nouvelles Ă©toffes mercerisĂ©es ui viennent de sortir des mĂ©tiers de MM. Geo. H. Hees, Son & Co., Ă Valleyfield seront vues avec fiertĂ© par tout loyal Canadien jui dĂ©sire voir produire dans le pays mĂȘme les beaux tissus qu'il fallait autrefois importer. Ces nouveaux tissus merce- risĂ©s ont l'effet et le fini de la soie dont ils ont Ă©galement la durĂ©e. De mĂȘme, les magnifiques cretonnes nouvelles qui sortent de leurs mĂ©tiers surpassent tout ce qui s'est produit jusqu'ici dans le Domi- nion et Ă©galent tout ce qui s'importe dans ce genre. Les marchands devraient mettre en stock quelques-uns de ces nouveaux tissus et appeler avec quelque lĂ©gitime orgueil l'attention de leurs clients sur ce qui se produit maintenano dans ce pays. MM. Geo. H. Hees, Son & Co. ont un trĂšs grand assortiment d'Ă©tofies d'ameublement, de rideanx de dentelle, de stores pour chĂąssis et leurs accessoires, tous articles qu'ils annoncent vendre Ă un prix qui iermet aux dĂ©taillants de rĂ©aliser de forts profits. M. Laurencelle, de la maison Perrin FrĂšres & Cie, a fait un court sĂ©jour Ă Ottawa pendant la deuxiĂšme semaine du mois de fĂ©vrier. Plusieurs modĂšles de ceintures populaires et de vente facile sont offerts pour le commerce de cette saison par MM. Phillips it Wrinch, Toronto. La ceinture Girdle " Brittany " .se fait avec une boucle qui lui permet de s'adapter complĂštement aux formes du corps, avantage que ne possĂšde aucune autre boucle pour ceinture Girdle. Ils ont quelques valeurs splendides pour dĂ©tailler Ă cincpiante cents, entr'autres la " Snaffle " en .satin plissĂ©, une ceinture en velours pli-ssĂ© avec boucle d'acier et la co]uette ceinture "Rosette." De fortes quantitĂ©s de ces ceintures ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© pincĂ©es sur le marchĂ©. . Les ceintures dans les genres bordĂ©s et plissĂ©s sont trĂšs Ă©lĂ©gantes de mĂȘme que les ceintures Ă©lastiques. Celle-ci sont avec inscrutations de perles d'acier. Les ceintures de cuir peuvent Ă©galement ĂȘtre classĂ©es parmi celles de meilleure vente. Le peigne Ă rouleaux " Newport " est la princijiale nouveautĂ© dans les ornements pour la chevelure en ce moment. On peut en obtenir pour dĂ©tailler depuis dix jusqu'Ă cinquante cents. Les sacs chĂątelaine Ă effets de perles et en cuir se vendent en grande quantitĂ©. La meilleure jarretelle pour vendre Ă vingt-cinq cents est le "Cushion Grip." Elle se fait avec bouton et tige en feutre. La vente de cet article s'accroĂźt rapidement. Si vous ne l'avez pas encore en stock donnez votre ordre immĂ©diatement. M. VVm. Taylor Bailey compte faire prochainement un voyage aux Etats-Unis pour y placer des commandes pour la saison d'au- tomne 190'^. MM. Nerlich & Co, de Toronto et MontrĂ©al offrent une ligne vaste et bien assortie d'articles pour le prin- temps. On peut attirer l'attention sur ceux qui vont ĂȘtre bientĂŽt en grande demande par les dĂ©tailleurs âą les cordes Ă sauter, les toupies, les marbres, les aga- thes dont la saison est proche. Les marchands feront bien de s'assurer d'un approvisionnement suffisant pour faire face Ă la demande. Les outils de jardin pour enfants et les Jouets pour la plage seront Ă©galement de bonne vente. La maison Nerlich arrrive rapidement Ă la tĂȘte du com- merce en articles pour les Sports, elle a en mains les lignes bien connues de Spaulding, marques Reach et Crown. Avec le printemps qui est Ă la veille d'arriver il serait sage pour le dĂ©tailleur de ne pas attendre le dernier jour pour ordonner "ce qui se vend en EtĂ©." Il vaut beaucoup mieux avoir la tranquillitĂ© que la tristesse. M. Thomas Brophy, de la maison Brophy, Cains & Co., est prĂ©- sentement en Europe oĂč il fait ses achats en vue de la saison d'automne. Nous apprenons que, vu l'importance prise par leurs affaires dans le district de QuĂ©bec, M. M. A. McDougall it Co ont dĂ©cidĂ© d'Ă©tablir une succursale dans la ville de QuĂ©bec. Cette filiale, situĂ© Rue du Pont, sera sous la direction de M. J. M. Landry. M. L. Hagar, de la maison J. A T. Bell, est actuellement aux Antilles pour y prĂ©parer des dĂ©bouchĂ©s pour les chaussures de manufacture canadienne. Comment fairĂą les cartes d'Ă©talage Dans son annonce d'autre part M. W. Edwards, 4235 Yonge Toronto, offre .spĂ©cialement un livre contenant des instructions pour faire des enseignes, des cartes d'Ă©talage et des tickets de prix. Edwards qui s'est instruit dans cet art sous la direction d'ex- perts est en mesure de l'enseigner aux autres. Ceux qui dĂ©sirent amĂ©liorer leur situation en se rendant plus utiles et ajoutera leurs talents celui de faire les cartes d'Ă©talage et tickets artistiques de- vraient Ă©crire immĂ©diatement en envoyant la modique somme de un dollar pour se procurer cet ouvrage des plus prĂ©cieux. M. Douglas McCall de la D. McCall Co Ltd. de Toronto, a passĂ© plusieurs jours Ă MontrĂ©al au commencement du mois de FĂ©vrier pour y procĂ©der Ă l'installation de la nouvelle succursale de la compagnie qui est situĂ©e 136 Rue St François-Xavier, dans la bĂątisse du St Lawrence Hall. L'Art DĂ©coratif 95, rue des Petits-Champs, Paris 1er. L'Art DĂ©coratif entend intĂ©resser aussi bien le grand public que les connaisseurs et les professionnels de l'art. Ce mois-ci, il nous apporte de ravissantes broderies de cols, de corsages, de coussins, etc. 14 illustrations, des bijoux d'un goĂ»t exquis 13 illustrations, des aperçus originaux sur la Lampe 15 illustrations. Un Atelier tV artiste, celui de Georges de Feure, le dĂ©corateur Ă la mode 6 illustrations, deux articles sur ThĂ©odore RiviĂšre, le sculpteur de tant d'admirables statuettes 15 illustra- tions, et Henri RiviĂšre, l'auteur de la FĂ©erie des Heures, 10 illus- trations et une lithographie en couleurs inĂ©dite, hors texte com- posĂ©e par Henri RiviĂšre pour l'Art DĂ©roratif. Le numĂ©ro, 40 contins. â Abonnement, $ pour le Canada et les Etats-Unis. JOBS ! JOBS ! La Maison A. O. Morin & CiE recevra Ă la fin du mois un certain nombre de JOBS de BAS, MOUCHOIRS, BRODERIES, ALLOVERS, FLOUNCINGS, EtĂ©., Soldes de Manufactures Anglaises et Françaises, qui seront vendus A des Prix surprenants de Bon riarchĂ«. Le commerce est invitĂ© Ă profiter de cette Chance exceptionnelle d'acheter Ă trĂšs bon marchĂ©, des marchandises de valeur achetĂ©es dans le bon temps â Ă prix trĂšs rĂ©duits. A. O. MORIN & Cie 337 Rue St=Paul, MontrĂ©al. Garanti impermĂ©able et ne durcissant jamais. 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De temps Ă autre, il remuait la tĂȘte en signe d'as- sentiment, fixait ses regards Ă l'horizon qu'il entrevoyait par une Ă©troite fenĂȘtre comme pour poursuivre une idĂ©e fugitive, ou frappait du pied en grommelant " Cela est vrai ! Cela est juste ! C'est bien cela '" Or, cet homme Ă©tait un philosophe mathĂ©maticien cet homme Ă©tait'un cordonnier. Il Ă©tait au plus profond de son Ă©tude, lorsque la porte de son humble cabinet s'entrebĂąilla lentement et donna passage Ă une jolie tĂȘte blonde d'enfant qui hasarda ces paroles " PĂšre, le voiturier qui doit vous prendre pour aller Ă Eyndegeest vous attend en bas il vous prie de vous hĂąter. " Dick tressaillit Ă la voix de sa fille chĂ©rie, et rĂ©pondit avec un son de voix paternel " Tout Ă l'heure mon enfant ; embrasse-moi, et descends dire Ă Wan-Osneil que je suis Ă ses ordres." Dick ferma son livre avec prĂ©caution, aprĂšs avoir marquĂ© par un signet l'endroit de sa lecture, le plaça sur une pile de bouquins prĂšs du bahut et se leva. Cet homme, au premier aspect, n'avait rien qui le fit distinguer du vulgaire ; un collier de barbe noire et touffue entourait l'ovale de son visage ; sa chevelure Ă©tait nĂ©gligĂ©e, et son dos lĂ©gĂšrement voĂ»tĂ© accusait un artisan ; mais ce qu'on pouvait remarquer aussi c'Ă©tait son Ćil profond et contemplatif, son front vaste et ridĂ© par la mĂ©ditation, sa bouche toujours entrouverte par un sourire intelligent et un peu caustique. Tout en hĂątant ses prĂ©paratifs de dĂ©part, Dick parais- sait pi'Ă©occupĂ©, et il disait ; HĂ© bien ! Dick, c'est au- jourd'liui la troisiĂšme tentative ; n'aura-t-elle pas plus de succĂšs que les prĂ©cĂ©dentes ? Ce serait fort dĂ©coura- geant ; n'importe ; je ne cĂ©derai pas pour cela. â Quel puissant gĂ©nie ! quel homme Ă©tonnant ! qu'il me soit donnĂ© de le voir de prĂšs, de lui parler un instant, et je me croirai amplement dĂ©dommagĂ© de toutes mes fati- gues ! " Mais quel est ce gĂ©nie puissant auquel faisait allusion le savant ouvrier ? Reprenons, pour le savoir, les faits de plus haut. II RĂ©nĂ© Descartes, nĂ© Ă Lahaye Touraine, sacrifiant ses amitiĂ©s et sa patrie Ă sa passion pour l'Ă©tude, avait, exilĂ© volontaire, transportĂ© sa rĂ©sidence Ă Eyndegeest Hollande, Ă deux kilomĂštres de Leyde. C'est lĂ , dans un petit chĂąteau solitaire, que seul avec sa pensĂ©e et ses livres, Ă©tranger aux agitations du monde, il cultivait son Ăąme, son intelligence et ses fleurs aprĂšs la philoso- phie et les mathĂ©matiques, Descartes n'aimait rien tant que l'horticulture. Le philosophe français, qui avait Ă©prouvĂ© les inconvĂ©nients de la cĂ©lĂ©britĂ© et qui dĂ©sirait Ă tout prix se les Ă©pargner, allait rarement dans la ville et sa porte, impitoyablement fermĂ©e aux visiteurs Ă©tran- gers, s'ouvrait seulement pour quelques privilĂ©giĂ©s, la plupart hommes de science ; encore Ă©tait-ce un cas extra- ordinaire. Un homme du peuple, un jour, se prĂ©sentant Ă la porte du philosophe, se prĂ©parait Ă en franchir le seuil, quand le concierge du chĂąteau lui barra le passage ; l'Ă©tranger surpris d'un tel procĂ©dĂ©, le fut bien davantage lorsqu'on lui montra le chemin de la rue sans entendre ses raisons, "Je veux, dit-il, entretenir M. Descartes de philosophie et de mathĂ©matiques. .. " A peine eĂ»t-il fait cette dĂ©claration, que le concierge fixa sur lui un Ćil sĂ©rieu- sement investigateur et partit d'un grand Ă©clat de rire. Le pauvre visiteur, que l'on prenait pour un men- diant, fut congĂ©diĂ© sans façon. Il ne se tint pas pour buttu, et revint deux mois aprĂšs. Le concierge intriguĂ©, avertit son maĂźtre qu'un homme demandait l'aumĂŽne, allĂ©guant pour prĂ©texte le dĂ©sir de parler gĂ©omĂ©trie et philosophie. Descartes, sans le voir, lui envoya dix guilders ; l'Ă©tranger refusa sans montrer ni dĂ©dain ni colĂšre, et s'en retourna en disant " Puisque mon heure n'est pas encore arrivĂ©e, je reviendrai." Ce solliciteur, vous l'avez devinĂ©, n^Ă©tait autre que Dick Rambrantz. Le cordonnier philosophe avait donc pris la route d'Eyndegeest pour la troisiĂšme fois, avec un vague pres- sentiment qu'il serait enfin reçu ; il ne se faisait point illusion, car Descartes, dĂ©sarmĂ© par les instances de Dick, avait donnĂ© ordre Ă son concierge de le remarquer et de l'introduire. III AprĂšs avoir suivi un long couloir, l'artisan poussa une porte et se trouva en face de Descartes. Descartes Ă©tait d'une taille au-dessous de la moyenne, sa tĂȘte grosse, son front large et proĂ©minent indiquaient le savant et l'homme de gĂ©nie. Son visage, d'un teint olivĂątre, expri- mait la mĂ©ditation et l'austĂ©ritĂ©, et son costume noir rĂ©- pandait sur toute sa personne je ne sais qnoi de solennel et de sĂ©vĂšre. Il prit le premier la parole, et dit au nouveau venu d'une voix naturellement faible â Mon ami que voulez-vous de moi ? Dick qui l'inspectait depuis longtemps dans une atti- 45 J. & T. BELL Chaussures Fines MontrĂ©al VOICI QUELQUES-UNES DE NOS LIGNES A PfilX POPULAIRES Chaussures Goodyear WeR Balls, pour hommes, Ă dĂ©tailler Ă $ Chaussures Goodyeap Welt Balls, poup jeunes garçons, q Ă dĂ©tailler Ă Chaussures Goodyear Welt Balls, pour dames, Ă dĂ©tailler Ă Chaussures Goodyear Welt Balls, pour dames, Ă dĂ©tailler Ă Oxfords Goodyear Welt, pour dames, Ă dĂ©tailler Ă Souliers laeĂ©s " Turn Oxfords," pour dames, Ă dĂ©tailler Ă Souliers Turn Strap Slippers," pour dames, Ă dĂ©tailler Ă Vous ĂȘtes cordialement invitĂ© k ] venir Ăąxaminep nos Ă©chantillons JONH T. HAGAR, PropriĂ©taire. tude en quelque sorte religieuse, s'empressa de lui rĂ©- pondre â Monsieur Descartes me ferait-il l'honneur de parler mathĂ©matiques et philosophie avec moi ? Descartes regarda l'Ă©tranger et se prit Ă sourire. Des- cartes Ă©tait gentilhomme J â MathĂ©matiques et philosophie, mon ami ? . . . Serais- je indiscret de voas demander votre nom ?. . . . â Mon nom ? Dick Rambrantz. â Et vous ĂȘtes ? . . . â Cordonnier de mon Ă©tat; je rĂ©side au village le plus prochain. . ^ â Et vous dĂ©sirez vous entretenir avec moi de mathĂ©- matiques et de philosophie ? insista Descartes avec une intention marquĂ©e de bonhomie railleuse. Dick feignit de ne pas remarquer la malice de cette demande â C'est pour ce motif que je suis dĂ©jĂ venu deux fois frapper Ă votre porte . . . L'assurance de l'artisan donnait fortement Ă penser au gentilhomme ; il gardait le silence et semblait se parler au-dedans de lui-mĂȘme. Enfin, prenant rĂ©solument son parti, il dit â Eh bien. Monsieur Dick, je le veux bien ; parlons philosophie et mathĂ©matiques ! Le visage de l'artisan s'alluma de bonheur, son Ćil Ă©tincela, et sa main se porta Ă son cĆur pour en compri- mer les battements violents. Le cordonnier et le gentilhomme s'assirent et causĂšrent longuement. â Quoi ! s'Ă©cria le philosophe avec transport, j'ai reçu avec si peu de mĂ©nagement un homme que la nature a traitĂ© si magnifiquement ! Dick, voulez-vous ĂȘtre mon ami?. . . L'artisan ne rĂ©pondait pas ; seulement sa main calleuse sur sa paupiĂšre pour essuyer une larme qui dĂ©- bordait. â Courage ! Dick, reprit le philosophe de son air le plus solennel, courage ! Dieu a mis dans vous le germe du gĂ©nie; je me croirais coupable devant Dieu et envers lĂ©s hommes, si je ne le cultivais pas. Dick, dĂ©sormais nous sommes amis ; je mets Ă votredisposition mes Ă©tudes, ma bibliothĂšque, ma . . . Une pensĂ©e de dĂ©licatesse lui empĂȘcha de dire ma bourse. Comment dĂ©peindre l'ivresse de l'artisan ? Enfin, il avait trouvĂ© la lumiĂšre ovi ses doutes allaient s'Ă©clairer, le guide qu'il fallait Ă son isolement etĂ son inexpĂ©rience, l'artisan Dick Ă©tait l'ami du grand Descartes ! A partir de cette entrevue, une nouvelle intimitĂ© s'Ă©ta- blit entre les deux philosophes. Dick ne quittait guĂšre Descartes, qui, tous les jours, dĂ©couvrait dans le gĂ©nie de son Ă©lĂšve des ressources nouvelles et inattendues. Quel fut le fruitdece gĂ©nĂ©reux et admirable commerce ? Dick devint un des premiers astronomes de son Ă©poque ; il composa en langue vulgaire l'Astronomie hollandaise et un traitĂ© de logarithmes et de gĂ©omĂ©trie. N'oublions pas de faire remarquer que Dick, Ă peine descendu des sublimes hauteurs de la .science oii il s'Ă©le- vait dans le cabinet de Descartes, allait toujours dans sa boutique ceindre le tablier de l'artiisan. Nous apprenons que M. W. H. 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Et pour n'ĂȘtre point logĂ©, comme les autres, sous la Coupole, il n'en a pas moins son importance et son caractĂšre olBciel. Il se nomme â vous voyez la gravitĂ© pompeuse du titre â Vlnatitat des Coiffeurs de dames de France et mĂ©rite d'ĂȘtre pris au sĂ©rieux. Son but, c'est, je pense, la rĂ©novation de la coiffure de la femme. L'institut va dĂ©crĂ©ter les modes avec le poids d'une autoritĂ© officielle. Et p>ur cĂ©lĂ©brer l'heureux avenir qui se prĂ©pare MM. les membres de l'Institut ont donnĂ© Ă l'hĂŽtel des IngĂ©nieurs, rue Blanche, une soirĂ©e. On a dansĂ©. On a dansĂ© devant un buffet trĂšs bien garni. Car les coiffeurs font bien les choses. Et d'abord, par maniĂšre de protestation, ils ont trĂšs bien coiffĂ© leurs femmes. Elles Ă©taient char- mantes les femmes de MM. les coiffeurs. La soirĂ©e Ă©tait en mĂȘme temps une soirĂ©e d'expo- sition. Les coiffeurs exposaient. On a dansĂ© devant l'impassibilitĂ© souriante de maintes figures de cire, qui rĂ©pĂ©taient avec une variĂ©tĂ© extrĂȘme la sĂ©rie des coiffures d'autan. Admirez l'ingĂ©nieuse association du prĂ©sent et du passĂ©, et prenez comme elle vous est donnĂ©e la leçon du contraste. OĂč est-il le temps oii les coiffeurs avaient leur importance dans la sociĂ©tĂ© et leur prestige, oĂč Cham- pagne, le premier auquel les femmes de qualitĂ© se. rĂ©signĂšrent Ă confier leurs chevelures, faisait fureur, grĂące Ă son adresse et Ă lĂ©gĂšretĂ© de sa main. C'Ă©tait le temps des coiffures Ă la Mnon, kVhurlupĂ©e et kV hurluberlu, faites de mille boucles folles, coiffures que Mme de SĂ©vignĂ© trouvait si fort extraordinaires. On s'avisa aussi, Ă la mĂȘme Ă©poque, de se faire bre lander, c'est-Ă -dire couper court et friser les cheveux. Puis vint le rĂšgne des " moustaches," cheveux bou- clĂ©s qu'on laissait croĂźtre et qui pendaient le long des joue-j jusqu'Ă la gorge. DĂ©fense Ă©tait faite aux simples bourgeoises de porter moustaches. Frison Ă©tait alors la coqueluche des grandes dames. Il passait pour si habile que le barbier du roi, vou- lant le voir Ă l'Ćuvre, se faufila, pendant qu'il la coiffait, parmi le service de Mme de Resson. Frison, en maniĂšre horreur. " de revanche, coiffa la dame '' Ă faire Puis vint BagĂ©, lancĂ© par Mme de ChĂąteauroux, protĂ©gĂ© par la Dauphine, belle-fille de Louis XV ; BagĂ©, Ă qui Mme de Pompadour fit des avances et qui lui rĂ©pondit " Je coiffais l'autre," mot rapportĂ© Ă la Dauphine et dont elle fut ravie. Ces premiers coiffeurs de dames devaient ĂȘtre forte- ment dĂ©passĂ©s par Legros, qui rĂ©volutionna les " modes de la tĂȘte " et des cuisines du comte de Bellamare, s'Ă©leva jusqu'Ă la direction d'une Aca- dĂ©mie de coiffure, oĂč il apprit aux valets de chambre, femmes de chambre et coĂ«ffeuses l'art de " coĂ«ffer " Ă fond. Cette gloire devait lui susciter des rivaux, entre autres le grand FrĂ©dĂ©ric â rien du roi de Prusse. Ils se perdent Ă leur tour parmi les coiffeurs en veste rouge, culotte noire et bas de soie, qui emplissent Paris et coiffent Ă Versailles. Un procĂšs Ă©pique Ă©clate entre les coiffeurs et les coiffeuses, bonneteuses et enjoliveuses qui dĂ©clarent qu'il y a profanation Ă laisser les mains d'un perruquier toucher une cheve- lure de femme. Soutenus par les Ă©lĂ©gantes, les coif- feurs triomphent sur toute la ligne. Le poste d'honneur de coiffeur de la Reine donna Ă LĂ©onard, au marquis LĂ©onard, comme on l'appelait, le privilĂšge de porter l'Ă©pĂ©e. Sous le patronage et l'inspiration de Marie- Antoi- nette, les coiffures devinrent plus Ă©levĂ©es que jamais elles attĂ©nuaient, disait on, et adoucissaient les traits du visage. Et bientĂŽt vint le rĂšgne des panaches. On ne vit bientĂŽt plus dans les galeries de Versailles qu'une forĂȘt de plumes s'Ă©levant d'un pied et demi au-dessus des tĂȘtes fĂ©minines. La Reine, elle-mĂȘme, inventa le QuĂšs a co, panache plantĂ© derriĂšre le chignon, la " coiffure Ă la Minerve," cimier de dix plumes d'autruche mouchetĂ©es d'yeux de paon s'ajus- tant sur une coiffe de velours pailletĂ©e d'or. Elle fit, ainsi parĂ©e, faire son portrait et l'envoya Ă l'impĂ©ra- trice d'Autriche. La sĂ©vĂšre Marie-ThĂ©rĂšse le lui renvoya en disant " On s'est trompĂ©, sans doute, ce n'est pas le portrait d'une reine, mais celui d'uae actrice. J'attends le vĂ©ritable." Marie-Antoinette imagina aussi les coiffures "jardin," " torrent Ă©cumeux," " Ă la belle poule," " frĂ©gate," sans parler du " pouf sentimental." Aujourd'hui, hĂ©las, c'est fini de tant de merveilles ! Plus de boucles, plus d'accumulations de postiches, Ă peine des ondulations ! Nos mondaines se coiffent elles mĂȘmes ou se font coiffer par leurs femmes de chambre. Enfin, l'Institut, va changer tout cela. 4 ENCOLURES, COLLIERES, BOUTONS DE FANTAISIE LA MODE DOMINANTE lA "Nouvelle Mode" constate qu'un cer- tain clan de mondaines de la haute sociĂ©tĂ© rĂ©siste Ă la coiffure basse et elle en attribue la cause Ă ceci â Avec les trĂšs hautes encolures, les che- veux bas ne conviennent guĂšre, et les encolures restent en faveur pour la journĂ©e. Nous pensons qu'il y a lĂ une constatation qui s'impose. Le col si longtemps enserrĂ© dans une encolure montante a pu perdre de sa fraĂźcheur ivoirine, marquĂ© par la pres- sion de l'Ă©toffe ; on hĂ©site Ă le laisser Ă dĂ©couvert, en sorte que l'Ă©lan vers les coiffures basses, qui entraĂźnent un Ă©chancrage arrondi, semble, jusqu'ici, rester le privilĂšge de toute la jeune gĂ©nĂ©ration dont le cou immaculĂ© ne porte aucune trace d'atteinte. Pour celles qui ne l'adopteraient pas encore, la mode Française indique une jolie fantaisie. C'est le collier AgnĂšs Sorel ou " collier de chien " qui, trĂšs Ă la mode, il y a quelques annĂ©es, reparait aujourd'hui sur les dĂ©col- letĂ©s les plus Ă©lĂ©gants. Mais tous les colliers AgnĂšs Sorel ne sont pas en perles fines et barettes de diamants. On en voit de plus simples, plus faciles Ă porter avec un corsage lĂ©gĂšrement Ă©chancrĂ© au besoin, on peut les faire soi-mĂȘme sans mĂȘme l'aide d'un joaillier. Les deux colliers sont faits le premier de velours comĂšte noir et de perles d'acier, le deuxiĂšme de velours comĂšte rose et de perles fines imitation. Les perles se trouvent en petites boĂźtes, trĂšs aisĂ©ment, dans le com- merce ; leur prix est minime. On pourra fixer les extrĂ©- mitĂ©s de velours comĂšte, sur une toile cirĂ©e, en les tendant bien. Puis on enfilera trois ou quatre perles sur un long fil solide et on les arrĂȘtera au velours infĂ©- rieur par un simple point, puis on recommencera Ă enfiler quatre autres perles que l'on arrĂȘtera au velours supĂ©rieur et ainsi de suite. Ce gracieux travail devra ĂȘtre exĂ©cutĂ© avec beaucoup de symĂ©trie et de soin. Mais rien n'est plus facile. Et c'est presque un travail d'enfant. Le collier se fixe derriĂšre par de petites agrafes invisibles. On peut le porter en transparent sur la peau, ou encore le poser sur un col simple de corsage, qu'il contribuera Ă rendre trĂšs Ă©lĂ©gant. La mode, en nous ramenant, avec les intĂ©rieurs Louis XVI, les corsages et les petites vestes de l'Ă©poque, a remis en faveur le bouton, ce bijou si goĂ»tĂ© et si luxeux de jadis. On avait beaucoup admirĂ©, Ă l'exposition rĂ©trospec- tive du pavillon de la ville de Paris, ceux qui avaient Ă©tĂ©, dit-on, peints par Marie-Antoinette pour le duc de la Rochefoucauld ? Ce sont de jolis modĂšles d'aprĂšs lesquels on pourrait s'inspirer. On peint ces boutons sur ivoire, sur porcelaine mĂȘme, de jolies petites tĂȘtes poudrĂ©es, des Pompadour, des Lamballe, etc.; le paysage, les ma- rines, Ă la Hubert Robert, Ă la Cari Vernet, sont aussi trĂšs en faveur, et une petite vue de parc bien choisie et bien peinte fera un trĂšs joli effet sur un bouton de fan- On en trouvera certainement dans les importa- tions du printemps do nos marchandises de modes cana- diennes. gji^*^»^? JAMAIS, dit Femina, les toilettes de bal ne ^^BB e furent Ă la fois si Ă©lĂ©gantes et si simples, >§-^rB^^ si sobres de façon et si riches d'orne- ^^I^Bfe! raents, si seyantes en leurs lignes, d'un ^^^R-^^^'l goĂ»t si parfait en leurs couleurs, Les nuances s'harmonisent merveilleusement Ă la lueur magique des lampes Ă©lectriques; les Ă©toffes sont riches et les ornements prĂ©cieux. Voici quelques toilettes qui serviront d'indication et de thĂšme pour mille jolies combinaisons. La premiĂšre est un long fourreau de satin blanc, ter- minĂ© par un haut volant de mousseline de soie blanche surmontĂ© d'un entre-deux en vĂ©ritable dentelle d'Irlande de teinte trĂšs ocrĂ©e. Le corsage tout simple, lĂ©gĂšrement blousĂ©, est en satin recouvert de mousseline de soie. Large revers en Irlande, bordĂ© d'un minuscule ruchĂ© en mousseline de soie soutenu par un laiton. Haute cein- ture drapĂ©e en velours mandarine. La seconde est une robe de forme empire en tulle noin criblĂ© de paillettes noires et acier. BolĂ©ro de velours rose, ne descendant pas plus bas que la poitrine, et drapĂ© devant par une agrafe de diamant. En y ajoutant des manches longues, cette ravissante toilette ferait aussi bien une robe de dĂźner. La troisiĂšme enfin est une toilette de jeune fille en taffetas " fleur-de-pĂȘcher," entiĂšrement recouvert de mousseline de soie blanche. La jupe est ornĂ©e, en sa longueur, de groupes de plis lingerie qui, se terminant Ă la hauteur du genou, laissent plus d'ampleur au bas de la jupe. Le corsage " Ă la vierge " a son dĂ©colletĂ© garni d'une berthe trĂšs mousseuse, formĂ©e par trois volants de mousseline de soie. Ceinture de taffetas. On a cherchĂ©, on cherche encore un " style moderne " pour les toilettes de bal et de soirĂ©e. Ce qu'on a trouvĂ© jusqu'Ă prĂ©sent est Ă©trange plus que joli et en tout cas rien moins que nouveau c'est un mĂ©lange hĂ©tĂ©roclite d'Ă©gyptien, de grec, de style empire qui comporte tout sauf du nouveau. Cette nouveautĂ© naĂźtra-t-elle victo- rieuse, ou en tout cas, de ce mĂ©lange mal venu, sur- gira-t-il un ensemble fondu et harmonieux ? Rien n'est nouveau dans la mode, l'art est de le faire paraĂźtre tel. C'est ainsi qu'une rĂ©surrection qui est presque une nouveautĂ©, est celle des mitaines de dentelles blanches ou noires accompagnant les toilettes de rĂ©ception. On les porta dĂ©jĂ Ă diffĂ©rentes Ă©poques, jamais autant que maintenant elles ne furent jolies et sĂ©ductrices d'une joliesse et d'une grĂące troublantes. Les voyageurs de la maison John Fisher, Son A Co. sont actuellement sur la route, avec leurs Ă©chantillons de draps pour le commerce d'automne. Leurs collections d'Ă©chantillons sont incomparables au point de vue de la variĂ©tĂ© et de la qualitĂ© des marchandises. MM. Nerlich irmtemp6 L'ouverture des modes, Ă MontrĂ©al, a eu lieu les 3, 4 et 5 mars, comme nous l'avions d'ailleurs annoncĂ© dans notre numĂ©ro de fĂ©vrier. Cette annĂ©e l'ouverture a eu un succĂšs encore plus marquĂ© que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes l'aiĂŻiaence dans toutes les maisons de mode en gros a Ă©tĂ© telle, Ă cer taines heures, qu'il Ă©tait pour ainsi dire impossible de pĂ©nĂ©trer dans les salles oii l'exposition avait lien. Il est venu Ă MontrĂ©al, pour cette occasion, des modistes de toutes les parties dn Canada, non seulement de la province de QuĂ©bec, mais mĂȘme des Provinces Mari- times et de la Colombie Anglaise, c'est-Ă dire des points les plus extrĂȘmes du Canada. L'ouverture a Ă©tĂ© un grand succĂšs non-seulement au point de vue artistique sous le rapport du chiffre des ventes qui a dĂ©passĂ© le plus fort montant qu'on ait eu Ă enregistrer Ă pareille occasion. Les chapeaux-modĂšles exposĂ©s ont Ă©tĂ© presque tous vendus ; il s'est Ă©galement fait de grosses aftaires eu chapeaux Eeady to Wear. En fait de garnitures, les intĂ©ressĂ©s ont constatĂ© une trĂšs forte demande pour les marchandises lĂ©gĂšres telles que chiffons, tulles, gazes de fantaisie, linon ; les dentelles ont eu Ă©normĂ©ment de succĂšs ainsi que les fleurs ; les feuillages, surtout ceux de petite dimen- sion, ont Ă©tĂ© trĂšs demandĂ©s. Parmi les personnes venues du dehors Ă l'occasion de l'ouverture des modes, nous citerons celles dont nous avons pu recueillir les noms, la liste de celles qui ont assistĂ© Ă l'exposition de printemps pourrait Ă©videmment ĂȘtre bien plus longue que celle que nous pouvons donner Mme Lebel, de Bic ; M. et Mme J. A. GagnĂ©, de LĂ©vis ; Mme J. G. Bittner, de Montmagny ; Mlle H. Poirer, EiviĂšre du Loup ; Mme Eobidoux, Sorel ; M. t>'. A. Larochelle, Joliette ; M. Jno. McCanon, Inver- ness ; J. D. Lalonde, St. Philippe d'Argenteuil ; Mlle Bourque, Sherbrooke; Mlle A. Hudon, Richmond ; Mlle McDonald, Alexandria ; M. C. Lamarre, St EĂ©my; Mme BĂ©langer, St Martin ; Mlle McPhee, Cornwall ; Mlle Taylor, Eichuiond ; M. G. L. Proulx, M. J. A. Godard, Mme A. Lamontagne, St-Hyacinthe ; Mlle Low, Lachute; Mlle Stoddard, Trois-EiviĂšres ; M. C. Godmer, St-JĂ©rĂŽme ; Mlle Boire, Granby ; Mme LespĂ©rance, Lac MĂ©gantic ; Mlle Cunningham, Farn- ham ; Mme Dearden, Mlle Bousquet, M. U. St Onge, Valleyfield ; Mme V. Mailloux, Mme Roy, Mlle GrĂ©- goire, M. Lortie, St Jean d'Iberville; Mme St- Amour, M. Brousseau, fils, MM. Bergeron & Sicotte, St-Hya cinthe ; Mlle Gauthier, M. LanctĂŽt, M. BĂ©langer, Sherbrooke ; M. Lajoie, M. Brunei, Mlle Langlois, Trois-EiviĂšres; Mme Landry, Mme Archambault, Mme Delisle, Mlle Casavant, M. Boucher, Joliette; Mme Defayette,M. Castonguay, St-JĂ©rĂŽme; Mme Chenevert, M. Paradis, Sorel ; Mlle Allard, Berthierville. Les acheteurs suivants sont venus de QuĂ©bec MM, A. Delille, E. Eousseau et Mlle Hamelin, de la maison Z. Paquet ; Mme T. Donohue ; M. J. Myrand, de MM. Myrand & Pouliot ; Mme J. Labrecque ; Mlle O'Xeill ; Mlles Trudel & Landry Mme A. Moriasette; Mme P. Trudel ; Mlle E. Valin ; M. Bertrand, de MM. Bertrand & Gauviu ; Mme D. E. Murphy et Melles Brownrigg. MM. S. F. McKinnon & Oo nous informent qu'ils sont trĂšs satisfaits des rĂ©sultats de leur exposition des modes du printemps. Non seulement les chapeaux exposĂ©s se sont trĂšs bien vendus, mis il y a eu de plus une trĂšs forte demande pour les nouveautĂ©s offertes cette occasion. TiCS fonds de chapeaux perlĂ©s, les galons de paille entremĂȘlĂ© de mohair ont eu le plus grand succĂšs. Les plumes d'Autruche, les fleurs et les feuillages se sont Ă©galement bien vendus. Il est Ă remarquer que les chapeaux Eeady to Wear ont eu un succĂšs remarquable, bien plus fort que l'on ne s'y attendait. En fait de marchandises les chiffons, les tulles et les gazes ont Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ©es. Nous avons remarquĂ© chez ces Messieurs les modĂšles suivants MODĂLE POUYANNE. â PARIS Grand chapeau noir composĂ© de dentelle et de net ornĂ© d'un nĆud en soie taffetas noir, retenu par une boucle en jais, l'arriĂšre du chapeau est ornĂ© d'une grosse fleur de fantaisie noire et jaune. MODĂLE LYNN FAULKNER. â PARIS Chapeau forme Gainsborough en paille belge, ayant le fond garni de dentelle crĂšme retenue par une boucle en brillants. MODĂLE DE LA MAISON VIROT. â PARIS Chapeau forme toque en paille entremĂȘlĂ©e de sequins, la passe se compose d'une gerbe de roses minuscules accompagnĂ©es de feuillage, le dessus de ce chapeau est garni de dentelle Chantilly et d'un ruban de taffetas de soie indienne retenu par un cabochon en perles. *** M. Orkin, de la maison Chaleyer & Orkin, nous dit que la vente des chiffons, des malines, des dentelles et des linons a Ă©tĂ© trĂšs forte. Il y a eu aussi une bonne demande pour les roses, les feuillages et les cabochons. *** Nous apprenons qu'il est question, dans la plupart des maisons de modes, de tenir une ouverture des modes d'Ă©tĂ©. La date oĂč cette exposition aura lieu n'est pas encore fixĂ©e, mais on croit qu'elle aura lieu vers la mi avril. *** MM. F. X. de GrandprĂ© et Geo. D. Harper de la maison Caverhill & Kissock sont allĂ©s Ă Toronto pour assister Ă l'ouverture des modes de la succursale de cette ville. Cette ouverture a eu lieu daus la derniĂšre semaine du mois de fĂ©vrier. Nous appreno s qu'elle a eu le plus grand succĂšs. *** MM. J. P. A. des Trois Maisons & Cie nous dĂ©cla- rent qu'ils sont pleinement satisfaits du rĂ©sultat de leur exposition de modes. DĂšs les jours de l'ouverture la majeure partie des modĂšles exposĂ©s ont Ă©tĂ© vendus ; ce qui prouve combien ils ont Ă©tĂ© apprĂ©- ciĂ©s. La vente des chapeaux Eeady to Wear a Ă©tĂ© forte, les achats des modistes ont portĂ© en grande partie sur les dentelles, les malines, les chiflbn.>al et a QuĂ©bec de la D. McCall Co Ltd, nous informe que les deux ouvertures tenues dans ces deux villes ont obtenu un trĂšs grand succĂšs. Il ajoute que les fleurs se sont bien vendues, surtout les roses en mousseline froissĂ©e, dans les teintes pĂąles et fumĂ©es ; les feuillages sont Ă©galement en vogue. Quant aux genres de chapeaux les formes " Florodora" et " Colonials " sont les mieux aimĂ©s. Le chiffon semble vouloir cĂ©der sa place aux soies molles et aux satins lĂ©gers. Les chapeaux portent pour la plupart leur garniture en arriĂšre et assez bas, ce qui leur donne un chic nouveau. C'est par erreur que nous disions, dans notre der- nier numĂ©ro de Tissus et NouveautĂ©s, que M. J. F. L. Dubreuil Ă©tait chargĂ© de la succursale de la D. McCall Co. Ltd, Ă MontrĂ©al ; c'est M. J. B. Lemieux que nous aurions dĂ» dire. M. J. B. Lemieux reprĂ©- sente en outre la mĂȘme compagnie dans les villes de QuĂ©bec et de Trois-EiviĂšres. M. Dubreuil reprĂ©- sente la D. McCall Co. Ltd, dans les Cantons de l'Est. * * * Signalons un joli modĂšle de manche. Cette manche est adorable de simplicitĂ©, plate du haut et Ă©largie dans le bas pour se resserrer en un long poignet plissĂ©, dĂ©terminĂ© par un volant de broderie cernĂ© de velours panne. Bien que les manteaux longs seront vus en tissus lĂ©gers et soie, ils ne supplanteront pas la jaquette courte, assortie Ă la jupe. Une jaquette de ce genre, pouvant se faire en tissu uni ou plissĂ© diagonalement, a des devants qui se prolongent pour former les bouts du col chĂąle uni ou dĂ©coupĂ© ; ce col a une couture au milieu et sur les Ă©paules. Les manches du vĂȘtement peuvent'former cloche sur la main ou ĂȘtre unies. Le taffetas plissĂ© noir est tout dĂ©signĂ© pour cette jaquette, dont le col serait en point d'Irlande et qui pourrait se porter avec un grand nombre de jupes de fantaisie. Parmi les modĂšles courts aucun ne peut rivaliser avec le bolĂ©ro. Un exemple de ces jaquettes toujours en vogue a des devants croisĂ©s s'arrondissant en au-dessous de la taille et un dos avec ou sans une couture au milieu. Le sommet des manches est recouvert d'un gracieux col chĂąle. Le drap uni, le velours, la peau de soie rĂ©pĂ©teront avantageusement ce modĂšle, qui pourra ĂȘtre agrĂ©mentĂ© de grands bou- tons en Ă©mail ou en acier. Un autre bolĂ©ro se distingue par des revers de fantaisie et une basque pouvant ĂȘtre supprimĂ©e, ainsi que la couture au milieu du dos. Ce vĂȘtement se fait en Ă©toffes contrastantes et peut s'orner suivant le goĂ»t. *** L'on ne peut encore prĂ©dire le changement qu'ap- portera dans la mode le/printemps, mais l'on ne prĂ©- voit point des diffĂ©rences radicales. Les corsages sont plus longs devant, les jupes plus courtes, comme nous l'avons dĂ©jĂ remarquĂ©, les manches prennent de l'ampleur au sommet, il y a de nombreuses modifica- tions, mais l'on ne parle ni de crinolines ni de tour- nures et les costumes de 1902, au lieu de rappeler une certaine Ă©poque, semblent emprunter quelque cho A. McDOUGALL & CO. PropriĂ©taires enregistrĂ©s des CĂ©lĂšbres Serges "WkM ^-^f^ vl 1 W W _ -1. "1 ncTe-KB ^ âąâąâąâąlOO, FUC JMLCUrlll, JMIOntreal L'arbitre de la mode, en Angleterre, c'est le roi Edouard VII. Alors qu'il n'Ă©tait encore que prince de Galles, et dĂšs sa jeunesse, le fils de la reine Victoria Ă©tait, pour la " gentry," le type souverain des Ă©lĂ©gances. Elle se rĂ©glait sur sa mise, s'empressait d'adopter aveuglĂ©- ment la coupe de ses vĂȘtements, la forme de ses cha- peaux, le modĂšle de ses pipes. Ce privilĂšge de maĂźtre de la mode, Edouard VII ne l'a pas abdiquĂ© en montant sur le trĂŽne. Ces jours-ci, ne s'est-il pas avisĂ©, sans crier gare, de mettre des parements de velours aux manches de sa redingote ? Il n'en a pas fallu davantage pour que le Tout- Londres arborĂąt le lendemain cette innovation, Ă la plus grande satisfaction des tailleurs de la CitĂ©. *** Le taffetas, cette dĂ©licieuse Ă©toffe dont les bruisse- ments sont si doux Ă l'oreille et si Ă©lĂ©gants Ă la fois, semble ĂȘtre plus en faveur q_ue jamais ; le satin et la plupart des autres soieries Ă©tant laissĂ©es de cĂŽtĂ© jus- qu'Ă un nouveau caprice de la mode. On le porte partout au théùtre, Ă la ville, pour les dĂźners. Cela fait des robes lĂ©gĂšres, par consĂ©quent agrĂ©ables Ă porter et ayant tout de mĂȘme de la tenue, le taffetas Ă©tant par excellence, l'Ă©coffe se prĂȘtant le mieux Ă toutes les façons compliquĂ©es ou simples. *** Nous attirons l'attention du commerce des modes sur le dĂ©parte- ment des fleurs de la maison Caverhil & Kissock. L'assortiment des roses est unique ; il comprend toutes les variĂ©tĂ©s petites, moyennes et grandes. Les feuillages sont Ă©galement remarquables, ils sont dans les nuances d'Ă©tĂ© et d'automne. La W. R. Brock Co. Ltd, MontrĂ©al a ses reprĂ©sentants sur la route avec un assortiment complet de chemises, caleçons, chemises de travail bonneterie de laine, etc, pour hommes et convenables pour le commerce d'automne 1902. GrĂąces Ă ses achats en grande quantitĂ© la maison offre de meil- leures valeurs que tout ce qu'on a pu voir auparavant sur le marchĂ©. MM. J. P. A. des Trois Maisons viennent de recevoir un fort beau choix de Dentelles, Guipures, Insertions et Point d'Irlande, ainsi qu'un envoi important de fleurs dans les petits dessins, comprenant des roses, des feuillages, ainsi que toutes les fleurs Ă la mode. MM. Chaleyer it Orkin nous informent qu'ils ont l'intention de faire une exposition des modes d'Ă©tĂ© vers le milieu du njois d'avril et que Dour cette occasion ils seront en position de montrer les derniĂšres nouveautĂ©s parues dans le commerce des modes Ă Paris. Phillips & Wrinch, Toronto, offrent un trĂšs joli assortiment de ceintures plissĂ©es et bordĂ©es. Ils manufacturent une grande quan- titĂ© de ces marchandises, et ont travaillĂ© supplĂ©mentairement afin d'ĂȘtre en mesure de remplir les ordres. Ils font uiiie ligne spĂ©cialede ceintures en satin bordĂ©es, avec une dĂ©licieuse boucle, pour dĂ©tailler Ă 50 cts. Une carte postale envoyĂ©e Ă cette maison, et vous recevrez des Ă©chantillons. MM. Kyle, Cheesbrough & Co offrent au commerce plusieurs lignes de trĂšs belles blouses pour dames, taillĂ©es d'aprĂšs les modĂš- les les plus nouveaux, ornĂ©es de broderies et garnies de cols et de manches du dernier genre. M. L'Heureux, reprĂ©sentant de MM. S. F. McKinnon Co. Ltd., nous dit que la vente des chapeaux " Ready to Wear " a Ă©tĂ© tellement forte, pendant et depuis l'ouverture des modes, ue l'on a dĂ» exiiĂ©dier ii la succuisale de MontrĂ©al dix caisses de modĂšles nouveaux. La succursale du QuĂ©bec de la D. McCall Co. Ltd situĂ©e 74 rue St elle est dirigĂ©e par M. J. B. Lemieux. Le commerce jjouna y trouver toutes les derniĂšres nouveautĂ©s coin- prises dans les modes. La W. R. Brock Com]any Limited, MontrĂ©al, offre actuelle- ment un immense assrrtiment d'allovers, en dentelles de toute sorte, brodĂ©s en noir, en blanc et en Ă©cru. Les marchands se trouveront bien de jeter un coup d'Ćil sur les Ă©chantillons des voyageurs de cette maison qui font actuellement leurs tournĂ©es. La Niagara Neckwear Company est actuellement en mesure de remplir tous les ordres de retour en cravates " Silk." Cette soie est d'un dessin exclusif et original qui leur appartient dan-i un mĂ©lange de nuances d'un goĂ»t raftinĂ©. Les premiers Ă©cliat tillons exhibĂ©s par leurs voyageurs n'ont durĂ© que quch^ues jours. La compagnie peut maintenant prendre des ordres sur ces cravates durant le mois de mars. La maison Caverhill & Kissock possĂšde encore un trĂšs bel assor- timent de chapeaux "Ready to Wear" pour le printemps et l'Ă©tĂ©. Il serait cependant prudent de placer les commandes que possible, car ces chapeaux sont trĂšs en demande. Nous apprenons que l'Alaska Feather Down Co Ltd dirige maintenant la Canada Fibre Co Ltd. Ces deux comjagnies sont connues pour l'excellence des articles de literie et de couvrepieds ju'elles fabriquent. MM. Chaleyer & Orkin ont reçu, ces jours derniers, une collec- tion remarquable de fleurs de fabrication pai'isienne, comprenant les toutes derniĂšres nouveautĂ©s en fait de roses, jacinthes, etc., etc. et de feuillages vert pĂąle et blanc ornĂ©s de perles et de baies. Pour les boucles et les Ă©pingles de ceinture, la forme rentrĂ©e est peut-ĂȘtre celle qui a actuellement le plus de vogue, bien qu'il se vende des quantitĂ©s considĂ©rables de celles de forme droite. Dans les nouveautĂ©s, la " Rosette " tient la tĂȘte. Avec cette boucle et un petit bout de ruban, on peut obtenir de trĂšs jolis effets. La plupart des magasins ont des bouts de ruban, et c'est un bon moyen de les employer. Si vous n'avez pas dĂ©jĂ ces boucles en stock, achetez quelques rosettes, vos vendeuses utiliseront avec des restants de ruban, et vous aurez une nouveautĂ© de bonne vente pour dĂ©tail- ler Ă un trĂšs bas prix. Phillips &, Wrinch, Toronto, ont le con- trĂŽle de cet article pour le Canada. Affiche-RĂ©clame gratuite La maison Waldron, Drouin & Cie, offre Ă sa clientĂšle une jolie affiche pour annoncer les chapeaux nouveaux de la saison du printemps. \Jne blonde fille d'Albion, au corsage ornĂ© d'une superbe gerbe de roses, tient dans chacjue main un des fameux chapeaux de Buckley qu'elle rffre Ă notre admiration. Ces cha- peaux sont jolis, comme tout ce qui vient de cette maison. MM. Waldron, Drouin & Cie, ont actuellement un assortiment complet dans toutes les lignes. MM. Chaleyer it Orkin viennent de recevoir de France une magnifique ligne de rubans satin, dessins cachemire de fantaisie. Ces rubans sont tout indiquĂ©s pour la garniture des chapeaux d'Ă©tĂ©. Sacs ChĂątelaine Nous attirons l'attention des lecteurs sur les sacs ChĂątelaine perlĂ©s. Voir l'annonce de Phillips & \\>inch, Tcjronto, Ă la page ~. Nous avons vu ces marchandises ce sont certainement de splen- dides valeurs. Les ChĂątelaines perlĂ©es et en cuir, et les .sacs qui se portent au poignet auront une grande vogue durant le printemps tpii vient. Voyez Ă en avoir un bon assortiment en stock. Vous en aurez besoin. La Maison Brock de MontrĂ©al a maintenant un .stock qui ne peut ĂȘtre Ă©galĂ© en las cachemire uni et k cĂŽtes pour dames et enfants. Les reprĂ©sentants de la maison peuvent montrer quelques-unes de leurs lignes spĂ©ciales, telles que les Nos 709 pour dĂ©tailler Ă 40 cts, 725 P Ă jambes Ă cĂŽtes et " Lama " pour vendre Ă 50 cts, ainsi qu'un cachemire Ă cĂŽtes Sellar Ă talon double pour dĂ©tailler Ă 25 cts. On trouvera que ces marchandises n'ont pas leurs Ă©gales sur le marchĂ© pour la valeur. MM Caverhill it Kissock ont dans leurs magasins une trĂšs belle collection de dentelles importĂ©es comjjrenant toutes des nouveautĂ©s dans les genres Plauen, Chantilly, Points d'Angleterre et d'Irlande et dentelles a]ipli]uĂ©es. Une jolie Carte de Modes La maison Chaleyer & Orkin, 1827- rue Notre-Dame, vient de iublier un trĂšs joli panorama de modes, de trĂšs grand format, avec figures de trois quarts et chapeaux garnis, en cou- leurs, permettant de juger Ă la fois de la forme, de la disposition des garnitures, et do rajjparence du chapeau au porter. 23 j " ^ _!J C 0 35c. GRAND CHOIX DE TWEEDS Ă PANTALONS, RAYĂS, dans toutes les couleups fashionables. CARREAUTĂS pour HABILLEMENTS, drab, gris, jaune foncĂ©. Tweeds pour Habillements et Pantalons, de 25c. Ă $ la verge. Grand a -sortiment de Patrons de Vestes, dessins et nuances Ă la mode, Ă partir de $ jusqu'Ă $ CroisĂ©e, - VĂ©nitienne, Campbell, âą PiquĂ©e, - - de 550. Ă $3 00. de 75c. Ă $ de $ Ă $ de $ Ă , $ DRAPS POUR COSTUMES ET CASQUETTES DE COLLEGES, NOIRS ET BLEUS. Je puis vous recommander mes Serges noires et bleues, et comparez mes prix â Ă qualitĂ© Ă©gale â avec ceux des autres maisons, et vous me donnerez certainement la prĂ©fĂ©rence. Fournitures pour Tailleurs ; Velours -Soie pour cols â noirs et drab â assortiment de premier choix, qualitĂ© supĂ©rieure, dĂ©fiant toute concurrence, de $ Ă $ Ligne Extra. Soie et Satin noir pour revers et doublures de pardessus, de $ Ă $ la verge. Crin ou Lustrine pour doublures de manches, de 27Ăšc Ă 70c. Choix considĂ©rableâ sans Ă©gal. Velours jaune pour poches, de 35c. Ă 45c. Farmers Satin ou Draps Italiens, double largeur, couleurs assorties, unis et croisĂ©s, dans toutes les nuances, de 30c. Ă 65c. Draps Italiens noirs, double largeur, unis et croisĂ©s, toujours en stock, de 20c. Ă $ Doublures de Manches en soie et en coton, nuances claires, unies et rayĂ©es, de 10c. Ă 55c. Canevas â Choix considĂ©rable en stock, de 5c. Ă 20c. Batistes CroisĂ©es, noires et de couleurs, de 7c. Ă 25c. Doublures pour Poches pocketing assorties, de lOc Ă 25c. Fils Ă coudre. Poils de ChĂšvre, Soies Ă coudre, Braids, Craies et Cire pour tailleurs. G. I. TiiiiiiiiQomE,^ĂSĂĂST-PJDL, WTBEIIL 26 demaade actuelle porte sar les Worsteds, de prĂ©fĂ©- rence aux Tweeds Ă©cossais. Les nuances foncĂ©es, les gris et les lainages avec des pointillĂ©s blancs sont en grande faveur. *** L' " Association nationale des Lainages ", dont le siĂšge est Ă Boston, vient de publier la statistique de la tonte aux Etats Unis pour l'exercice clos le 30 sep- tembre. Il ressort de ce relevĂ©, que les toisons coupĂ©es ont donnĂ© livres de laine brute, soit une augmentation de 2^ 0/0 sur le chiffre de 1900, qui avait Ă©tĂ© de livres. Vu la douceur de l'hiver, la toison a pesĂ© en moyenne 6 livres 33 au lieu de 6 li vres 46 en 1900. D'un autre cĂŽtĂ©, la perte au dĂ©grais- sage a Ă©tĂ© moindre, le dĂ©chet ayant Ă©tĂ© de 60,6 0/0 en 1901, alors qu'en 1900, la perte s'Ă©tait Ă©levĂ©e Ă 61,1 0/0. L'Ă©levage du mouton se fait dans tous les Etats ; mais dans certains Etats, c'est une industrie de premier ordre. Les Etats producteurs de laine sont Montana, Wyoming , Idaho, Utag, Oregon, N. Me- xique, Texas, Ohio, Californie, Michigan. La production totale s'est treuvĂ©e en li- vres de laine en suint, soit 126 livres dĂ©grais- sĂ©es, d'une valeur de $ L'industrie des lainages a, dĂšs lors, eu Ă sa disposi- tion, en millions, de livres, les quantitĂ©s suivantes 1901 1900 1899 Tonte Stocks antĂ©rieurs 20i.i 225 " " Ă©trangers " entrepĂŽt ImportĂ© Total '650" .578" 667 " D'aprĂšs ce que nous- avons pu apprendre dans le commerce, la W. R. Brock Ciimpany Limited, de MontrĂ©al, a l'intention de pousser les articles de qualitĂ© supĂ©rieure dans les Ă©toffes Ă robes, bien qu'ils n'aient nullement l'idĂ©e de diminuer en quoi que soit leur commerce dans les lignes ordinaii-es pour lesquelles ils se sont fait une rĂ©putation de vendre Ă des prix serrĂ©s. Les voyageurs de la maison A. Me Dougall & Co de MontrĂ©al viennent de se mettre en route avec un assortiment complet de draps pour la saison d'Automne prochain. Leurs Ă©chantillons com- prennent toutes les derniĂšres nouveautĂ©s des marchĂ©s anglais & canadiens. La maison G. X. Trancheniontagne a en mains un stock com- plet de di-aps pour le commei'ce du printemps. Les Ă©toffes pour pantalons et les " Vestings " mĂ©ritent une mention toute spĂ©ciale. L'assortiment des serges noires et bleues est trĂšs variĂ© et com- prend les genres rayĂ©s, unis et de fantaisie. Ces marchandises sont offertes Ă des prix divers. Le stock des lainages et des draps de MM. .John Fisher, Son A, Co est au grand complet et comprend toutes les derniĂšres nou- veautĂ©s pour le commerce du printemps et de l'Ă©tĂ©. Ces messieurs sont en mesure de remplir dans le plus bref dĂ©lai toutes les com- mandes qui leur seront adressĂ©es. Au Commerce de Marchandises sĂšches Kn visitant les entrepĂŽts de MM. Nisbet & Auld, de Toronto, le reprĂ©sentant de cette i-evue a pu voir, il y a quelques jours, un superbe assortiment de lainages pour hommes et femmes, de gar- nitures pour tailleurs, de toiles de mĂ©nage, etc. En lainages pour hommes, les dessins les ]lus Ă la mode sont avec des rayures mĂ©langĂ©es de Heurs lis Ciieviots, les Saxonnies et les worsteds tins, et les couleurs les ]lus en vue sont les bruns et les gris dans une grande variĂ©tĂ© de nuances. Dans les entrepĂŽts de cette maison, on fait une large place aux Ă©toffes unies en noir et bleu, oĂč proba- blement tout manufacturier de mĂ©rite se trouve reprĂ©sentĂ©. Nous notons spĂ©cialement un assortiment trĂšs Ă©tendu de serges et worsteds " Devonia " en noir et en bleu manufacturĂ©s par Hamiyn Bros, de Buckfastleigli, Devon, Angleterre, fournisseurs des dĂ©partements de l'amii-autĂ© et de la guerre, en Angleterre. MM. Nisbet & Auld ont le contrĂŽle de ces marchandises au Canada ; ce sont, sans doute les meilleures qu'on puisse produire comme ualitĂ© et couleur. Une autre ligne remarquable contrĂŽlĂ©e par cette maisim comprend les tweeds, cheviots et les homespun manufacturĂ©s par la Oxford Mfg Co, de Oxford, N. E., dont la vente n'est pas confinĂ©e au Canada seulement ; car ces marchan- dises sont maintenant en demande en Angleterre, en Ecosse et aux Etats-Unis. Pour en arriver au dĂ©partement ces Ă©toffes Ă robes de cette maison, le troisiĂšme Ă©tage en entier est rĂ©servĂ© aux tissus de la meilleure catĂ©gorie pour dames. Toutes les marchandises qui n'ont pour elles que l'apparence sont rigoureusement exclues de ce dĂ©partement, on on ne met en stock que les tissus d'une fabii- cation parfaite et d'un fini supĂ©rieur. Parmi les lignes offertes pour jupes et costumes sont de beaux Broadcloth, les vĂ©nitiens, les amazones, les cachemires, les poplines, les nun's veilings, les grenadines, les cheviots, les flanelles, les homespun et les freezes. Les Bedford cords, Delaines et les Flanelles unies, brodĂ©es et imprimĂ©es, ainsi que d'autres nouveaux cissus pour blouses se voient en grande variĂ©tĂ©, de mĂȘme que des lignes spĂ©ciales de drap rĂ©ver- sible pour manteaux et jupes dans des pesanteurs diffĂ©rentes. Il est impossible d'Ă©numĂ©rer toutes les nuances, mais les rouges Coro- nation sont trĂšs nouveaux et remarquables. Au premier Ă©tage, les toiles et les fournitures pour tailleurs prennent tout l'espace disponibhj. Les toiles manufacturĂ©es par par Erksine, Beveridge et Co, les fabricants Ecossais bien connus ; et MM. Nisbet & Auld ont un magnifique assortiment de leurs beaux tissus damassĂ©s, y compris ceux du dessin et de la qualitĂ© exactement fournis au C. P. R. pour le Prince de Galles dans son rĂ©cent voyage Ă travers le Canada. Pour les lignes de qualitĂ© moindre, les fabricants irlandais, allemands et autrichiens complĂš- tent l'assortiment. Dans les fournitures pour tailleurs, cette maison a un stock aussi large que peuvent en rĂ©unir plusieui-s ma- gasins de moyenne importance. Il est toujours engageant pour un marchand de se trouver en lrĂ©3ence d'un grand assortiment, aussi d'aprĂšs le stcick Ă©norme d'Ă©toffes noires pour robes que possĂšde la VV. R. Brock Company Ă MontrĂ©al nous pouvons juger du vaste assortiment- qu'elle est en mesure d'offrir. La succursale de QuĂ©bec de la maison A. Me Dougall et Co de MontrĂ©al sera ouverte le lei Avril sons la direction de M. J. M. Landry. Le commerce y trouvera un assortiment complet de draps et de fournitures pour tailleurs. Dans le choix des soieries que la Niagara Neckwear Co., offre actuellement, on trouve les " Coronation Plaids." Comme d'habi- tude, cette firme est lĂ©gĂšrement en avance de son temps. Ces soie- ries prĂ©sentent des nuances et des dessins splendides. Une des plus jolies choses que nous avons vues pour retenir les cheveux est le " Ketchit ", un joli petit article qui se dĂ©taille Ă 15 cts, et qui a un ornement en nacre. On peut l'obtenir de Philli}s WrinCh, Toronro. Chang'ement d'adresse MM. Perrin FrĂšres & Cie, ont dĂ©cidĂ© de transfĂ©rer leur succur- sale au No 230 de la rue McGill, Ă l'angle de la rue Notre-Dame, oĂč ils disposeront d'une installation plus favorable Ă la de leurs affaires qui prennent, au Canada, une extension de plus en plus grande. Ce changement aura lieu dans les premiers jours d'avril. Catalogue d'ImpermĂ©ables Demande/, le catalogue de la MontrĂ©al Waterproof Clothing Com- pany c'est le guide le plus complet pour l'acheteur d'impermĂ©ables rĂ©ellement Ă l'Ă©preuve de l'eau et de la pluie, d'une coupe Ă©lĂ©- gante, s'ajustant parfaitement, de qualitĂ© supĂ©rieure et de durĂ©e. Le premier choix de casimirs, de coverts et de serges est employĂ© Ă la confection de ces impermĂ©ables dont les doublures de fantaisie correspondent, comme pialitĂ©, au-dessus. Entre le et la doublure, se trouve une doublure intĂ©rieure de caoutchouc. Ces vĂȘtements sont Ă la fois cousus et collĂ©s, ce qui ajoute'Ă leur soli- ditĂ© et Ă leur durĂ©e. Ils conviennent Ă tous les climats. Ce catalogue rendra de grands services aux marchands, tant pour faire le choix de leurs modĂšles, que pour en faciliter la vente. II n'en coĂ»te, pour en recevoir une copie, que la peine d'Ă©crire pour la demander. ROCKWOOD, ONT. Lainages pour Costumes pour Dames Lainages poup Pardessus d'Hommes Laines toi'Sfs Dignum 2, Monypenny TORONTO et MONTREAL Sexils Agents j>ovti* la vente. perrin pi'eres & MANUFACTURIERS ET IMPORTATEURS DE Gants et de Mitaioes hwm Nos Ă©chantillons de Gants et de Mitaines fourrĂ©s pour l'Automne et l'Hiver 1902 sont maintenant prĂȘts et vous seront exhibĂ©s par nos voyageurs dans le courant du mois. Nos prix SOnt COPPeCtS et nous offrons la ligne la plus complĂšte dans les gants en Mocha vĂ©ritable, Daim, SuĂšde et Chevreau, doublĂ© en fourrure, en laine ou en soie â il est de votre intĂ©rĂȘt d'examiner nos Ă©chantillons avant de placer aucune de vos commandes. Perrin FrĂšres & Cie 5 CarrĂ© Victoria, MONTREAL 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 COUVERTES DELITS - COUVERTES TORONTO 30 Merchanls BIdg. 50 Bay St. MONTREAL W. H. REED Chambre 1 112 Rue Saint-Pierre The SLINGSBY MFG. Co. Limited, brantforĂ» ONTARIO Etoffes poup Costumes, Kepseys Sheeting", Couveptes poup Camps, Mackinaws unis et de fantaisie. Laine filĂ©e. - - - - COUVERTES DE CHEVAL - COUVERTES ^ f ^ 0^ Wir âąirviririririr^iririrVYYV^virv^irirvirvirirvvYlr^v ^BONNtTTERIE ITMERCERIES Par suite d'une trĂšs forte compĂ©tition entre les diverses manufactures du Canada de sons-vĂȘtements ouatĂ©s, plusieurs de ces manufactures ont pris des commandes Ă des prix au-dessous de celui de revient, ce qui aura pour effet de faiblir les prix de ce genre de marchandises. *** Nous apprenons du reprĂ©sentant de la Hudson Bay Knitting Co, que les ateliers de la Compagnie sont littĂ©ralement dĂ©bordĂ©s de travail et cela Ă un tel point qu'il est impossible de se procurer la main-d'Ćuvre nĂ©cessaire. Les commandes dĂ©jĂ reçues font prĂ©voir une saison d'hiver exceptionnelle. Le prix des matiĂšres premiĂšres est non seulement trĂšs fermes, mais de plus, certaines qualitĂ©s de cuirs ont une tendance marquĂ©e Ă la hausse. *** MM. Tooke Bros Ltd, nous donnent les renseigne- ments suivants au sujet des modes nouvelles dans les chemises et cravates pour hommes. Les chemises de couleur avec manchettes dĂ©tachĂ©es et s'ouvrant par devant et par derriĂšre seront tou- jours Ă la mode ce printemps ; celles Ă rayures dans les nuances bleues sont les prĂ©fĂ©rĂ©es. Il y a encore quelque peu de demandes pour les chemises de la nuance " Ox-blood.'' AprĂšs les fĂȘtes de PĂąques, on s'attend Ă une forte demande pour les chemises de couleur Ă devants sou- ples. Ces chemises auront les devants plissĂ©s et ajourĂ©s. Le col haut rabattu d'un pouce Ă un pouce et demi de hauteur est le prĂ©fĂ©rĂ© ; on portera Ă©galement quel- ques cols cassĂ©s avec petits points. En fait de cravates les nouvelles modes lancĂ©es pour PĂąques sont surtout dans les nuances ombrĂ©es, elles sont trĂšs en faveur Ă New-York et Ă Paris. Les formes les plus en vogue sont les semi-impĂ©rial, la boucle toute faite et celles Ă bouts flottants. Ces cravates se font surtout dans les nuances claires unies ou avec petits dessins sur des fonds pĂąles. *** M. RĂ©vol, de MM. Perrin FrĂšres & Cie, nous dit que les affaires sont excellentes ; de nombreux ordres de rassortiment arrivent tous les jours. La grosse demande pour le printemps porte princi- palement sur les gants dans les couleurs blanches, grises et modes. Les prix de la ganterie n'ont pas changĂ© bien qu'il y ait une hausse sur le prix des peaux et sur celui des boutons. * * * MM. L. ValĂ©rien Perrin et A. Douillet, deux des directeurs de l'importante maison de gants, Perrin FrĂšres & Cie de Grenoble, viennent de passer plu- sieurs jours Ă MontrĂ©al. Ces messieurs sont actuelle- ment Ă New- York oĂč leur firme possĂšde Ă©galement une succursale ainsi qu'une manufacture de gants. Voulez =vous ? Voulez=vous âą âą âą âą acheter d'une maison " Up-to-Date." Voulez=vous âą âą âą . des stjdes nouveaux. Voulez=vous ?.. âą vous Ă©viter des courses inutiles. Voulez=vous ?.. âą trouver un assortiment complet. VouĂźez=vous âą âą âą âą des petites grandeurs. Voulez=vous ?.. âą des commis parlant le français comme vous. Allez chez Waldron, Drouin & Cie 507, rue St=Paul, MontrĂ©al A l'occasion des fĂȘtes de PĂąiues MM. A. Racine A Cie mettront en vente plusieurs lignes de cravates haute nouveautĂ© Le succĂšs du dĂ©partement des merceries pour lioninies de la maison A. Ra- cine i^- Cie s'atiirnie de plus en plus. Ces messieurs ne nĂ©gligent rien pour en faire un dĂ©partement essentiellement moderne et des mieux fournis. Une ligne complĂšte des nombreuses nouveautĂ©s offertes par Phillips i^i' Wrinch, Toronto, peut ĂȘtre vue Ă leur magasin de QuĂ©bec, 78 rue St Joseph, dont M. E. Delage jr, a la gĂ©rance. La maison A. O. Morin & Cie, dispose d'un magnifique stock de bas pour le printemps pour hommes, femmes et enfants. L'assor timent comprend les articles en cachemire, en coton, en couleurs et de fantaisie. La W. R. Brock Co Limited MontrĂ©al, a un assortiment trĂšs complet de sous-vĂȘtements Balbriggan pour hommes A' garçons, ainsi que des chaussettes de coton. Elle a Ă©galement reçu ses li- gnes de chemises blanches et de couleur qui sont de splendides valeurs pour les prix demandĂ©s. M. A. Labine, voyageur de MM. Perrin, FrĂšres A Cie., vient de partir en tournĂ©e dans la province de QuĂ©bec avec un Ă©chan- tillonnage complet de gants pour le commerce d'automne. La boucle Norusto adaptĂ©e aux Bretelles de la manjue ĂŻrade D est sans doute l'invention la plus satisfaisante qui ait jamais Ă©tĂ© inventĂ©e pour fixer une bretelle. La Dominion Suspender Co est la seule propriĂ©taire et la seule qui contrĂŽle cette patente. La boucle en question est d'une seule piĂšce de mĂ©tal solide. Elle ne peut se briser, elle ne touclie pas et ne peut pas rouiller la chemise. La Dominion Suspender Cd a l'intention de l'annoncer largement dans les journaux quotidiens pour instruire les porteurs de bretelles u'il n'y a qu'une seule vĂ©ritable boucle pour les bretelles et que cette boucle est la Morusto. Le dĂ©partement de merceries pour dames cliez MM. S. Green- sliields, Son Co fait plusieurs offres spĂ©ciales au commerce ; celui-ci trouvera lĂ d'excellentes valeurs. Une nouvelle ligne de bas de coton, No H. A. 21 vient justement d'ĂȘtre reçue. Ces bas ont double talon et le pied sans couture c'est une trĂšs bonne valeur pour dĂ©tailler Ă 25 cts. l^ne autre expĂ©dition de mouchoirs suisses est arrivĂ©i^. Ils sont en cartons de 25 douzaines ; on les dĂ©taille Ă 2 iour 25 cts. On o"'re las de coton noirs. No C. F. 1, avec demi-semelle, en laine naturelle, dans les grandeurs 8 Ă 10. C'est un bon article attrayant pour dĂ©tailler Ă 15 cts. Il y a en stock un assortiment complet de marcliandises suisses pour volants en 45 pouces, et des allovers en 20 pouces. Ces derniers sont trĂšs convenables pour les devants de blouses. Une autre ligne Ă noter est celle des cambric pour volants en 45 pouces, six patrons diffĂ©rents, pour dĂ©mailler Ă 50 cts la verge. Le temps est maintenant arrivĂ© pour le marchand de [trĂ©ter quelque attention au choix de sous- vĂȘtements et de bonneterie importĂ©e et domestique pour le commerce d'automne de 1902. Messrs Caulfeild, Henderson & Burns qui font une spĂ©cialitĂ© de ces marchandises dĂ©sirent appeler l'attention de tons les mar- chands sur le fait que la plujart des lignes importĂ©es qu'ils ont en mains leur sont exclusivement confiĂ©es. C'est un avantage que tout le monde comprendra, et jui permet Ă un naarchand de faire un profit sur une ligne que tout le monde n'a pas. Leur assortiment de sous-vĂȘtemetits importĂ©s a Ă©tĂ© l'objet de .soins spĂ©ciaux quand il a Ă©tĂ© choisi, et il consiste en Nos bien connus, tels ç»ï Salles d'Echantillons 158 3Baç Street, * * * TToronto. 101 et 103 IRue St*lpierre, * Siuebec. Ordinaires ei ouaiĂ©s Les Ă©chantillons pour l'Au- tomne sont maintenant en- tre les mains de los divers TiGER^KAND agents Positivement la meilleure Valeur sur le MarchĂ© actuellement. pure laine GARAISIXI I R R EXR EC I SS A B l_ E est le nom de uotre nouvelle ligne de sous- vĂȘtemeuts irrĂ©trĂ©cissables fabriquĂ©s avec les meilleures laines mĂ©rinos, moj-ennes et fines, qui existent. Tous les vĂȘtement marquĂ©s CERTES ont la GARANTI^ IRRETRECISSABLE. Des milliers de personnes porteraient de lĂ©gers sous-vĂȘtements de laine au printemps et en Ă©tĂ©, si on pouvait les assurer qu'ils sont irrĂ©trĂ©cissables. Cette difficultĂ© nous l'avons maintenant surmontĂ©e. Ces marchandises conservent les propriĂ©tĂ©s hy- giĂ©niques originales de la laine, leur laissant leur souplesse et leur Ă©lasticitĂ© aprĂšs le lavage. FabriquĂ©s en marchandises lĂ©gĂšres et pesantes, pour femmes, hommes et enfants. Nos Ă©chantillons de sous-vĂȘtements Ă cotes de coupe parfaite, pour la prochaine saison, rĂ©alisent tout ce qu'il y a de mieux dans notre fabrication, avec un grand nombre de nouveautĂ©s en faits de garnitures, qualitĂ©s et dessins. RĂ©servez vos commandes jusqu'Ă ce que vous les ayez vues. The C. Turnbull Co. of Galt Ont, Limited Les articles manufacturĂ©s par STOREY sont les types de l'excellence, sous le rapport des ma- tiĂšres premiĂšres, de l'ajustement, du genre, de la fabrication et de la durĂ©e. Gants, Sacs de Voyage, Ceintures de Cuir Pour le COMMERCE du PRINTEMPS et de TĂTĂ. W. H. STOREY & SON, '^! ACTOH, 11NT, REVUE GENERALaE- M. t. F. Clarke reprĂ©sentant Ă MontrĂ©al MM. Ner- lich & Co, de Toronto, nous informe que les affaires pour le printemps s'annoncent bien. Il y a eu de bonnes commandes pour les " Sporting Goods." Il commence Ă©galement Ă prendre des ordres d'importa- tion en articles pour la saison des fĂȘtes 1902-3. M. Faille, gĂ©rant de la maison Alpb. Racine & Cie nous dĂ©clare que les affaires continuent Ă ĂȘtre satis- faisantes. Les divers marchĂ©s sont trĂšs fermes ; celui des cotonnades a une forte tendance Ă la hausse. Les agents des diffĂ©rents moulins ne prennent que des ordres conditionnel, c'est Ă dire devant ĂȘtre approu- vĂ©s par les bureaux de direction. Le marchĂ© des lainages est ferme ; on constate quelques avances peu importantes. Il y a actuelle- ment une bonne demande pour les Ă©toffes Ă robes ainsi que pour les tweeds. La vente des tapis et des prĂ©larts pour la saison du printemps a Ă©tĂ© trĂšs bonne Ă©galement. *** MM. A. O. Morin & Cie, nous informent qu'il y a prĂ©sentement une bonne demande pour la bonneterie du printemps. En gĂ©nĂ©ral, on remarque une grande fermetĂ© dans les prix sur les lieux de production. Le commerce de la ville a Ă©tĂ© plus satisfaisant durant le mois de fĂ©vrier que celui de la campagne qui a Ă©tĂ© trĂšs retardĂ© par les tempĂȘtes de neige. Les commerçants de la campagne par suite de la difficultĂ© des communications se sont vus dans l'impossibilitĂ© de venir Ă MontrĂ©al pour y placer leurs commandes. *** MM. Brophy, Gains & Co nous informent que, bien que les affaires soient toujours actives, aussi bien pour les commandes Ă livrer immĂ©diatement que pour celles Ă livrer pour le commerce du printemps, il y a cependant lieu de remarquer que pendant une partie du mois de fĂ©vrier les paiements ont Ă©tĂ© un peu lents. Ce fait est dĂ» en grande partie au mauvais Ă©tat des chemins dans la campagne qui a entravĂ© le courant des affaires d'une façon trĂšs perceptible. Quant Ă la situation des marchĂ©s, on constate une trĂšs grande fermetĂ© sur toutes les classes de marchan- dises. Les manufacturiers de cotonnades de MontrĂ©al ont retirĂ© leurs prix et les manufacturiers anglais ont avancĂ© les leurs. Le marchĂ© des lainages et celui des soieries sont Ă©galement trĂšs fermes. *** MM. W. R. Brock Co Ltd constatent que les affaires n'ont rien perdu de leur activitĂ©. D'aprĂšs les rapports que la firme reçoit de ses voyageurs, la prospĂ©ritĂ© est gĂ©nĂ©rale dans toute la Puissance du Canada. Il est Ă remarquer que les commandes portent sur une meilleure classe de marchandises que prĂ©cĂ©demmment. Les cojnmerçants font preuve de goĂ»t en choisissant des patrons plus Ă©lĂ©gants et en s'attachant plutĂŽt Ă la question de qualitĂ© qu'Ă celle du prix. Les remises pendant le mois de FĂ©vrier ont Ă©tĂ© assez satisfaisantes. Les prix des divers articles compris dans le commerce de la marchandise sĂšche sont des plus fermes. Il y a une hausse sensible dans le prix des cotonnades domestiques et importĂ©es. Les marchĂ©s des lainages et de la soierie sont trĂšs fermes et rien n'indique que cette situation doive changer. M. Kyle, jr., de la maison Kyle, Cheesbrough & Co., nous dit qu'actuellement les affaires sont des meilleures ; la maison est trĂšs activement occupĂ©e Ă expĂ©dier les commandes pour le commerce du prin- temps et de l'Ă©tĂ©. La demande a Ă©tĂ© trĂšs forte pour les broderies, les linons, les mousselines et tous les tissus lĂ©gers, tels que les silkolenes, les sateens mer- cerisĂ©es et les foulards. Les marchĂ©s Ă©trangers sont Ă la hausse ; certaines marchandises de provenance anglaise ont subi une avance de 10 p. c. MM. S. Greenshields, Son & Co, nous dĂ©clarent que les affaires continuent Ă ĂȘtre des meilleures. Relati- vement aux paiements, il y a lieu de constater un certain ralentissement; le commerce des campagnes en attribue la cause au mauvais Ă©tat des chemins. En ce qui touche les marchĂ©s, il faut tout d'abord noter la grande fermetĂ© des cotonnades de manufac- ture canadienne; toutes les lignes, telles que coton- nades grises, denims, ducks, imprimĂ©s, indiennes, etc., ont augmentĂ© de prix par suite d'une grande avance sur le coton brut. Les manufacturiers d'im- primĂ©s refusent de prendre des commandes pour le printemps prochain Ă moins d'obtenir des avances considĂ©rables de prix. A la Beaver Rubber Clothing Co Ltd, on nous informe que les affaires sont trĂšs actives Ă l'heure actuelle ; les commandes rentrent trĂšs bien et portent principalement sur les pardessus en tissus rainproof Ă une rangĂ©e de boutons ayant les manches Ă revers et un collet de velours. La nuance gris fer a une trĂšs grande vogue. * * * M. R. Binmore, de la maison Wm Agnew, nous in- forme qu'actuellement les affaires sont excellentes, les voyageurs envoient de toutes parts de bons rapports. La demande pour rassortiments est trĂšs forte actuel- lement. Les marchĂ©s Ă©trangers des soieries et des Ă©toffes Ă robes sont trĂšs fermes avec tendance Ă la hausse sur la plupart des lignes. * * M. Gerhart, reprĂ©sentant MM. Kyle, Cheesbrough & Co, et ses deux assistants, MM. Herbert et Manley sont revenus de leur voyage dans l'Ouest. M. Gerhart couvre le territoire de la Celombie Anglaise et rap- porte que le commerce est satisfaisant dans toutes les lignes. M. Herbert dont le champ s'Ă©tend sur les Territoires du Nord-Ouest, rapporte que les affaires sont excellentes, plus particuliĂšrement dans l'Alberta. L'immigration arrive Ă flots ; les prĂ©visions sont des plus encourageantes, et les marchands achĂštent large- ment. Ce que l'on demande, dans tous les cas, ce sont des marchandises de choix. M. Manley a trouvĂ© les Nous manufacturons tout ce OnPAT^T^n r^ATTT^ /^TTliOOTO les vendons Ă un prix qui CENT MILLE PAIRES DE RIDEAUX DE DENTELLE En mains, Ă choisir, prĂȘts Ă livrer. Nos voyageurs sont actuellement sur la route avec des Ă©chantillons de toutes nos marchandises. N. B. â Nos nouveaux Rideaux et Etoffes d'ameublement mercerisĂ©s sont superbes comme dessins et ont rapparencg de marchandises finies en soie, et sont vendus Ă meilleur marchĂ© que les marchandises Ă©trangĂšres. Il n'est jamais sorti des mĂ©tiers Ă tisser rieu de plus populaire que notre nouveau tapis de table Derby, daus toutes les grandeurs. Tous les jobbers le vendent. Demandez-leur de vous les montrer. FOURNITURES POUR MEUBLIERS Couvertures de meubles. Rideaux, Draperies, Tapis de table, Articles en chenille. Rideaux et Nets pour CroisĂ©es, PĂŽles et Accessoires en cuivre et en bois, Plaques d'escaliers, Epingles Ă draper, etc. Notre nouveau catalogue illustrĂ© vient justement de paraĂźtre. Envoyez-nous votre carte et vous en recevrez un par la malle. N. B. â Nous avons importĂ© un grand assortiment de soies pour tentures. Pour ouvrage soignĂ©, dans les salons, etc., la soie prend la place de la tapisserie en papier. Nous manufacturons presque toutes les marchandises mentionnĂ©es ci-dessus. Si vous faites affaires dans les environs de MontrĂ©al, visitez notre nouvel entrepĂŽt, No 20 rue Ste-HĂ©lĂšne. CEO. H. HEE8. SON & 00., Bureau Pnncipal, TORONTO. 36 afifaires au Manitoba trĂšs bonnes, quoique cependant encore un peu tempĂ©rĂ©es par les quantitĂ©s de blĂ© qui restent en magasin. Il a trouvĂ© tous les marchands satisfaits et pleins d'espoir pour le commerce du printemps et d'Ă©tĂ©. * * * La W. R. Brock Co Limited;, MontrĂ©al, attire l'attention spĂ©ciale des acheteurs sur son assortiment de sacs chĂątelaine en cuir et perlĂ©s. MM. S. F. McKinnon & Co Ltd disposent d'une trĂšs belle ligne de " Braids," en crin et chiffon mĂ©langĂ©s, ainsi que d'une ligne toute nouvelle soieries taffetas japonaises et ornĂ©es de " Polka Dots." La maison C. X. Tranchemontagne, MontrĂ©al, offre, pendant la durĂ©e du mois de mars, plusieurs jebs trĂšs attrayants dans les lignes de cachemires noirs pour robes et de velveteens pour robes. La Beaver Rubber Clothing Co. Ltd. 1851^ rue Notre-Dame, MontrĂ©al, dispose actuellement de plusieurs jobs dans la ligne des pardessus waterproof. La compagnie enverra des Ă©chantillons et les prix sur demande. MM. Nerlich & Co, 301 rue St Jacques MontrĂ©al, ont en mains un assortimeiit complet d'Ă©chantillons de poupĂ©es de tous genres pour le commerce des fĂȘtes 1902-3 pour lesquelles ils sollicitent des ordres d'importation. Nous attirons l'attention de nos lecteurs sur cet assortiment qui n'a jamais Ă©tĂ© Ă©galĂ© au Canada. MM. Kyle, Cheesbrough & Co. ont en mains la plus belle collection de ceintures de dames que l'on puisse trouver Ă MontrĂ©al, elle comprend des lignes en soie, en cuir naturel, en mailles de mĂ©tal. Ces articles sont les derniers parus dans les grands magasins de New-York. La maison enverra des Ă©chan- tillons sur demande. Le dĂ©partement des Ă©toffes de vente courante de la maison Brock, MontrĂ©al, a un stock de doublures de nuances spĂ©ciales pour " chapeaux " et "manteaux "spĂ©cialement dĂ©sirables pour le commerce de modes et de manteaux. La Niagara Neckwear Co a obtenu un grand succĂšs avec son nouveau tissu pour cravate " Wateau Dresden." Ce tissu est d'une originalitĂ© frappante Ă effets bai-rĂ©s avec les tons les plus brillants nuancĂ©s avec effets de Dresde. Cette Ă©toffe transformĂ©e en four-in-hand rĂ©versible de 42 pouces sur a une excel- lente apparence. Nous attirons l'attention des lecteurs de Tissus et NouveautĂ©s sur les lignes de fournitures pour marchands-tailleurs de M. C. X. Tranchemontagne. Elles reprĂ©sentent ce qu'il y a de mieux en fait de Farmers' Satin noir et de couleur, de doublures en soie et satin pour pardessus du printemps et de doublures pour manches. Le reprĂ©sentant de la Beaver Rubber Clothing Co. Ltd. est parti de MontrĂ©al le 27 fĂ©vrier pour visiter les marchĂ©s europĂ©ens. Pen- dant son voyage il Ă©tudiera les modes nouvelles et fera des achats de tissus en vue du oommerce de la saison d'automne. MM. Kyle, Cheesbrough & Co., nous disent que, vu la trĂšs forte demande jui se dessinait la saison derniĂšre ]our les rubans de velours, ils ont placĂ© des ordres importants chez les manufac- turiers. Us ont eu raison, car, actuellement ces rubans font rage en Europe et Ă New- York et il est trĂšs difficile de s'en procurer des manufactures. La collection que possĂšdent MM. Kyle, Chees- brough & Co., est des plus complĂštes. Le dĂ©partement des Ă©toffes Ă robes de S. Greenshields, Son it Co offre de trĂšs jolis lustrĂ©s dans les couleurs crĂšme, cardinal et bleu marine, qui, comme le cRIX ENVOYES SVR DEIUANnB. A. Racine & Cie IMPORT&TEDRS ĂTJOBBERS EN Marehandises GĂ©nĂ©rales de toutes sortes. No 340 et 342 rue Saint-Paul ET 1/9-181 [uedes Coinmissaires MONTREAL RIPANS Le remĂšde le plus simple contre l'indigestion, la constipation, l'Ă©tat bilieux et les nombreuses affections rĂ©sultant du mauvais fonc- tionnement de l'estomac, du foie et des intestins, ce sont les Ripans Tabules. Elles ont fait merveille et leur emploi Ă temps, exempte de la nĂ©cessitĂ© d'appeler un mĂ©decin pour les nombreuses petites indis- positions qui alHigcnt l'humanitĂ©. Leur action se porte directement au siĂšge de l'aff^ection, soulage la douleur, nettoie etguĂ©ritles parties affectĂ©es et tonifie le systĂšme en gĂ©nĂ©ral. 42 â M. W. Alexiinder, itĂ©rant Ă ĂMontrĂ©al de la S. F. McKinnon A UOUK Hatts Pour feniines 0 60 âą' filles 0 50 " enfants 0 10 BOTTINES EN Pour femmes 0 85 " liUes 0 75 " enfants 0 65 BOTTINES EN &LOVE GBAIN Pour femmes 0 85 'âą filles 0 75 ' enfants 0 65 HOTTINKS EN DONGOLA Pour femmes 1 10 ' filles 0 95 " enfants â 80 .Souliers en Split Ă la cheville pour femmes 0 50 en Pebble 0 60 en Bull' 0 60 PRIX DES CUIRS A CHAUSSURES Le marchĂ© des cuirs Ă chaussures est tranquille, la plupart des manu facturiers Ă©tant approvisionnĂ©s pour leur campagne du printemps. Lf s prix n'ont pas changĂ© ; toutefois, les cuirs Ă semelles sont plus faciles. Nous donnons ci dessous la liste des prix actuels. CUIRS A SEMELLE Slaughters Sole No 1 26 cts Ib. No 2 21 Chinesc Sole Buffalo 22 SPANISH SOLESâ CUSTOM No 1 27 No 2 2i Nos 25 Les mĂȘmes lignes pour manufacturiers sont co- tĂ©es le. de moins. Rancoon 21 a 25cts la Ib. INNER SOLING SPLITS Au pied 7 cts A lalivre 17 Ă 18 cts BUFF De l'Ouest 11 Ă 12 cts le pied De QuĂ©bec 10 Ă 11 cts SI'LITS .Senior de l'Ouest 18 Ă 21 cts Ib. .Tunior " , . . . 17 Ă 18Ăš Senior de QuĂ©bec . . 16 Ă 17 " Junior " ... 15 Ă 16i " WAX Ul'l'ERâ VACHE CIREE Wax Upper 38 Ă 10 cts Ib. Jrained Upper 12i Ă 11 cts le pied " ;55 Ă 38 cts Ib. Pebble Grain de l'Ouest 11 Ă 12 cts le pied QuĂ©bec 10 Ă 11 CHROME KID Brazilian Kid 22 Ă 31 cts le pied Patnas 18 il 25 cts Petropol 12 Ă 16 cts " Chinas 10 Ă 11 cts Tampico couleurs.. 23 cts " CHROME BOX CALF No 1 H 22 cts No 1 M 18 il 20 cts No 1 L. M 16 il 18 cts Les numĂ©ros 2 se vendent suivant qualitĂ©. INDIA SHEEI* â CANAUIAN NATIVE Mens' Work A 8J Ă 9 cts le pied B 7Ăš il 8 cts " No 2 6i il 7 cts " Womens' Work A 8 Ă 8icts B 7 il 'i cts " No 2 Ci Ă 6J-cts Les Cape and Australiens en Pickle saumure sont cotĂ©s de 1 ii ]c. on moins. 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L'abonne- ment est considĂ©rĂ© comme renouvelĂ©, Ă moins d'avis contraire donnĂ© au moins avant l'expiration, et ne cessera que sur un avis par Ă©cpit, adressĂ© au bupeau mĂȘme du .iournal. Il n'est pas donnĂ© suite Ă un ordre de discontinuer tant que les arrĂ©i-ages et l'annĂ©e en cours ne sont pas payĂ©s. Adresser toutes communications simplement comme suit TISSUS ET NOUVEAUTĂS, MONTRĂAL, Can. Vol. III AVRIL, 1902 No 4 LA MODE AU XVIII SIECLE LES HOMMES E dix-huitiĂšme siĂšcle inaugure le costume le plus Ă©lĂ©gant qu'ait jamais portĂ© un gentilhomme. Un peu trop de fanfre- luches peut-ĂȘtre, mais des piĂšces qui s'harmonisent bien, et qui satisfont le goĂ»t sans de remplir les condi- tions imposĂ©es Ă tout habillement. Trois piĂšces principales le composent, le jus- taucorps, la veste ou gilet et la culotte. Vers la fin du siĂšcle, le justaucorps s'Ă©trique et devient le frac, ancĂȘtre direct de notre haVjit de cĂ©rĂ©monie ; toutefois " les hommes n'avaient pas encore introduit l'usage de porter un habit noir ĂȘtre en deuil." Comme pardessus pour l'hiver, il faut mentionner l'avĂšnement d'une affreuse importa- tion la redingote. Ce ne fut guĂšre, au dĂ©but, qu'un vĂȘtement de cheval ou de voyage. M. de Gesvres, recevant une lettre de cachet qui l'exilait, endossa une redingote et alla prendre congĂ© du roi. Somme toute, cette disgracieuse tenue n'Ă©tait pas encore acceptĂ©e comme vĂȘtement de ville en 1726. Au mois de fĂ©vrier de cette annĂ©e, on lisait dans le Mercure de France Depuis l'annĂ©e passĂ©e, les hommes portent beaucoup de redingotes. C'est une espĂšce de grand surtout bou- tonnĂ© par devant, avec un colet et des ouvertures der- riĂšre et aux cĂŽLez, dont l'origine vient d'Angleterre. La redingote est faite Ă peu prĂšs comme une casaque, mais moins ample ; et toutefois plus longue et plus large qu'un jnst'au-corps. Dans les temps de gelĂ©e ou de pluye, on voit presque tout le monde en redingote. C'est un habit trĂšs peu pai-ant, et qui selon les apparences fera plus de fortune Ă la campagne qu'Ă la ville, oĂč on com- mence Ă le trouver dĂ©sao'rĂ©able. A la chasse du Roi, quand il fait mauvais temps, tous les seigneurs sont en C'est, Ă la vĂ©ritĂ©, un habit trĂšs propre pour monter Ă cheval et pour rĂ©sister aux injures de l'air. La veste, longue, large et Ă vastes pochĂ©s, subit le mĂȘme sort que le justaucorps, devint un gilet court et Ă©troit. Peu d'annĂ©es avant la RĂ©volution, il fut " du bel air d'en avoir Ă la douzaine, Ă la centaine mĂȘme, si l'on tenait Ă donner le ton. Ou les brodait magnifiquement avec des sujets de et des combats de cavalerie, mĂȘme des combats sur mer. C'Ă©tait extraordinaire de chertĂ©." Ces dessins, dit un contemporain, varient Ă l'infini. On y voit de haut en bas de petits personnages fort jolis, des scĂšnes galantes ou comiques. Des vendangeurs, des chasses, etc., ornent le ventre de nos Ă©lĂ©gans. On assure qu'un homme passionnĂ© pour les belles choses a fait commander une douzaine de gilets qui doivent offrir les scĂšnes de Richard Gcar-de Lion, de La folle par amour, de La folle journĂ©e, etc., afin que sa garde-robe devienne un rĂ©pertoire savant de piĂšce de théùtre et puisse un jour lui servir de tapisserie. Ceci Ă©tait Ă©crit en 1786. Le mĂȘme chroniqueur disait l'annĂ©e suivante Les gilets continuent d'ĂȘtre des monumens historiques de notre Ăąge ceux Ă la mode aujourd'hui sont des gilets aux Notables. On y a bordĂ© l'assemblĂ©e des Notables, d'aprĂšs l'estampe. Le roi est au milieu d'eux, sur son trĂŽne ; de la main gauche, il tient une lĂ©gende oĂč l'on lit ces mots l'Ăąge d'or. Mais, par une gaucherie fort indĂ©cente, il est placĂ© de façon, sur la poche, que de sa main droite il semble fouiller dedans. Sous la RĂ©gence et sous Louis XV, l'Ă©pĂ©e Ă©tait le com- plĂ©ment indipensable de la . toilette. Sauf chez soi et dans l'intimitĂ©, il fallait toujours avoir l'Ă©pĂ©e au cĂŽtĂ©. C'Ă©tait une gĂȘne Ă laquelle on renonça sous Louis XVI ; mĂȘme pour paraĂźtre Ă la Cour, on n'y portait plus guĂšre l'Ă©pĂ©e et l'uniforme que dans une seule circonstance, quand, se rendant Ă l'armĂ©e, on allait prendre congĂ© du roi. La culotte, bien proportionnĂ©e, se resserra peu Ă peu, finit par devenir collante. Vers 1788, SĂ©bastien Mercier tournait en dĂ©rision les " culottes impudiques, sans poche'', qui ne peuvent recĂ©ler ni un Ă©cu ni une montre." Ceci n'est pas tout Ă fait exact. A la culotte fendue par devant dans toute sa longueur avaient succĂ©dĂ© les culottes Ă la bavaroise ou Ă pont ; deux goussets prati- quĂ©s Ă - la ceinture recevaient, entre autres objets, deux montres accompagnĂ©es de breloques qui pendaient Ă droite et Ă gauche, cachant les fentes du pont. Le pantalon ne tarde pas Ă apparaĂźtre, mais il est admis seulement dans le dĂ©shabillĂ© ; encore ceux qui l'ont adoptĂ© se voient-ils qualifiĂ©s de sans-culottes, mot qui fit fortune. Le pantalon accompagne aussi la chenille. On nommait ainsi une tenue nĂ©gligĂ©e, adoptĂ©e pour l'in- tĂ©rieur, et qui datait du rĂšgne de Louis XV. Le nom et la paraissent avoir Ă©tĂ© inventĂ©s par un tailleur cĂ©lĂšbre, nommĂ© Christophe Scheling, qui mourut en 1761. Ils eurent d'abord peu de et ne devinrent rĂ©ellement Ă la mode que sous Louis XVI. Les grands seigneurs s'amusĂšrent alors Ă courir la ville en chenille, qui constituait pour eux une sorte d'incognito. Leurs maniĂšres les trahissaient bien un peu ; mais dĂ©jĂ , tous les Ă©lĂ©gants cherchaient Ă imiter celles du beau monde. Il y avait des maĂźtres d'agrĂ©mens " qui formaient les jeunes gens Ă l'art de plaire," qui leur apprenaient Ă annoncer leur arrivĂ©e dans un salon " par un joli frĂ©missement des breloques," qui les instruisaient " Ă sourire devant un miroir avec finesse, Ă prendre du tabac avec grĂące, Ă donner un coup d'Ćil avec subtilitĂ©, Ă faire une rĂ©vĂ©rence avec une subtilitĂ© particuliĂšre, Ă parler gras comme les acteurs, Ă les imiter sans les copier, Ă montrer les dents sans grimace, etc." Comme on le voit, c'Ă©tait lĂ toute une science, et l'on ne pouvait se fiatter de l'acquĂ©rir qu'Ă la condition de possĂ©der quelques dispositions naturelles, beaucoup d'ar- gent, un habile maĂźtre d'agrĂ©ments et un bon tailleur. La corporation en comptait beaucoup de tels, et certains d'entre eux ont mĂȘme laissĂ© an nom dans l'histoire. J'ai dĂ©jĂ mentionnĂ© le fameux Scheling; un autre de ses confrĂšres, le sieur Dartigalongue, mĂ©rite ici une place Ă part. Je crois ĂȘtre le premier qui lui consacre un souvenir, et, pour dire toute la vĂ©ritĂ©, je suis assez fier d'avoir dĂ©couvert, dans les annonces d'un journa' publiĂ© en 1770, que cet habile homme fut le crĂ©ateur de ce que nous appelons aujourd'hui la confection. Lisez Le sieur Dartigalongue, maĂźtre et marchand tailleur Ă Paris, a Ă©tabli depuis quelque temps un magasin d'habits neufs tout faits, de toutes espĂšces, de toutes tailles, et des plus Ă la mode. Si ceux du magasin ne sont pas au goĂ»t des personnes qui veulent ĂȘtre promptement habil- lĂ©es, il est en Ă©tat de les satisfaire presqu'Ă l'instant, par la quantitĂ© d'ouvriers qu'il employĂ©. Il entreprend toutes les livrĂ©es avec le plus d'Ă©conomie possible. Il fait des envois en province et jusque dans les pays Ă©trangers ; mais les personnes qui voudront lui Ă©crire, sont priĂ©es d'affranchir leurs lettres. Son adresse est A la Rem mimĂ©e, rue de Savoye, fauxb. S. Germain, prĂšs la rue des Grands- Augustins." Les maĂźtres tailleurs Ă©taient, en 1725, au nombre de 1,822, chiffre qui paraĂźt avoir peu variĂ© jusqu'Ă la RĂ©vo- lution. Cependant Mercier, en 1788, dit que Paris comp- tait alors 2,800 maĂźtres et 5,000 ouvriers tailleurs. La corporation avait son bureau quai de la MĂ©gisserie, et elle Ă©tait placĂ©e sous le patronage de la TrinitĂ©. La confrĂ©rie, que les statuts de 1583 font remonter Ă l'annĂ©e 1402, se rĂ©unissait Ă l'Ă©glise de la TrinitĂ©, dans la rue Saint-Denis. Enfin, la communautĂ© portait pour armoi- ries De gueules Ă des ciseaux d'argent ouverts en sautoir. Annuaire d'Importation et d'exportation Nous accusons r LE COMMERCE EST CORDIALEMENT INVITĂ. ^ I Thomas May & Co. I 196, rue McGill, MontrĂ©al Mme Orkin de la maison Chaleyer & Orkin nous dit que la Parade de New-York, ^le jour de PĂąques, Ă©tait trĂšs rĂ©ussie au point de vue des modes nou- velles. On pouvait y voir beaucoup de chapeaux dans les formes toques, ainsi quç de grands chapeaux de forme plate. Il n'y a nul doute que les fleurs seront beaucoup portĂ©es cette saison, Ă en juger d'aprĂšs les derniĂšres crĂ©ations de New-York, car les chapeaux Ă©taient couverts de coquelicots, de gĂ©raniums, de roses rouge vif, de myosotis et de feuillage. Les garnitures les plus en vue Ă©taient le chiffon, les dentelles ; les rubans de velours mĂ©ritent une mention toute spĂ©ciale, on les trouvait non seulement sur la plupart das chapeaux, mais ils jouaient de plus un rĂŽle important dans la garniture des robes, mĂȘme dans celles du genre tailleur. * * * M, J, P, A. des Trois Maisons rapporte de New- York l'impression que les formes de chapeaux les plus en vogue sont les genres BergĂšre et les Tricornes. Beaucoup de ces chapeaux Ă©taient garni de rubans de velours retombant sur la chevelure. Les fleurs rouges, telles que les coquelicots et les gĂ©raniums Ă©taient portĂ©es en grand nombre, ainsi que les baies et les feuillages. Il y avait pareillement une grande quantitĂ© de roses. Les garnitures prĂ©fĂ©rĂ©es semblaient ĂȘtre le chiffon et les dentelles. *** ^MM. S. F. McKinnon & Co. Ltd., de MontrĂ©al, nous disent que les affaires sont trĂšs actives. Il se vend actuellement une forte quantitĂ© de chapeaux " Eeady to Wear," ainsi que des formes de chapeaux non garnies. La demande pour les chiffons prend de fortes pro- portions. Les fleurs sont Ă©galement en Donne demande surtout les roses, les coquelicots et les feuillages. On enregistre Ă©galement de nombreuses ventes dans les chapeaux de paille " Leghorn,'' les taffetas et les soieries avec dessins "Polka Dots." *** Les tissus d'Ă©tĂ© qui se drapent si bien, qui sont mous et souples, rĂ©clament des façons gracieuses et lĂ©- gĂšres. Le voile, le crĂȘpe de Paris, le foulard et le drap idĂ©al sont parmi les Ă©toffes qui se recommandent pour les robes plissĂ©es. Une jupe nouvelle qui peut se faire dans l'un ou l'autre des tissus Ă©numĂ©rĂ©s ci-dessus, se compose d'un fond de jupe de cinq lĂ©s et d'une partie supĂ©rieure en trois piĂšces, plissĂ©e en groupes Ă inter- valles rĂ©guliers, les plis s'arrĂȘtant Ă hauteur de volant. DerriĂšre, l'ampleur se dispose en fronces ou en un pli creux. Le bas de la jupe peut s'agrĂ©menter de plu- sieurs rangs de velours noir ou d'entre deux de gui- pure. Les groupes de plis peuvent ĂȘtre divisĂ©s par incrustations de dentelle. Les corsages de fantaisie se portent encore au théù- tre et au concert et se font en guipure, chiffon, etc. Tout particuliĂšrement joli, un corsage avec un dos uni sans couture au milieu, lĂ©gĂšrement froncĂ© au bas ; les devants s'Ă©cartent sur un enpiĂšcementetsur une veste de tissu contrastant. Manches Ă deux coutures, finies au bas avec un ballon. La fermeture se fait sous le devant gauche. Ce corsage serait joli en soies claires pour accompa- gner une jupe en drap assorti. Joli aussi, mais plus simple, cet autre corsage fermant dans le dos et se mon- tant aprĂšs un empiĂšcement. Ce dernier peut se faire avec une encolure droite ou s'Ă©chancrer et les manches du modĂšle peuvent ĂȘtre longues ou demi-longues. La dentelle, les soies de fantaisie les tissus laine et soie sont dĂ©sirables pour la rĂ©pĂ©tition de ce modĂšle charmant. MM. ĂŻhos. May & Go., ont reçu ces jours derniers une grande quantitĂ© de marchandises nouvelles comprenant des cliiffons, des dentelles, des mousselines et des malines. Leur assortiment de malines est unique. A leur seconde ouverture de modes MM. S. F. McKinnon & Co., Ltd, exposeront une quantitĂ© de chapeaux modĂšles provenant des ineilleurs maisons de Paris et de New-York. La maison Brock de MontrĂ©al, offre un superbe assortiment de mousselines fantaisie pour l'Ă©tĂ©, eu noir comme en blanc. Leur dimity de couleur Ă 15c la verge est de grande ventes. Cette firme a toujours en stock des piquĂ©s et des organdis de tout genre et de tous prix. MM. Brophy, Gains & Co. viennent d'ajouter Ă lenr assortiment actuel une nouvelle ligne de jupons de dessous en moirĂ©. Cette marchandise est offerte Ă des prix trĂšs avantageux. Les ceintures de paille que MM. Phillips AWrinch, de Toronto,ont prĂ©- sentĂ©es sur le mar- chĂ©, il y a quelques semaines, se ven- dent bien. Il s'en fait de grandes quantitĂ©s. Il en fau- dra pourj le coni- mercedu printemps et du commence- ment de l'Ă©tĂ©. Nous donnons ci-contre la vignette de l'un des genres tel que portĂ© ; il paraĂźt trĂšs habillĂ©. Ecrivez pour avoir des Ă©chantillons. Les courroies plissĂ©es et Ă remplis pour dĂ©- tailler Ă la verge se vendent par la mĂȘme maison. On en fait en satin, sa- teen, taffetas et Ă effet moirĂ©. Les bandes p 1 issĂ©es,tan t pour ceintures que pour garnitures, se sont bien vendues depuis q u e Iq ue temps, et la deman- decontinueĂ en ĂȘtre bonne. On appelle l'attention du com- merce sur une ligne spĂ©ciale de ceintu- res Ă©lastiques que MM. Phillips fe'Wrinch de Toronto viennent de mettre sur le mar- chĂ©- Elles sont faites d'aprĂšs le style PhĆbĂ©, avec une large piĂšce au dos et deux bandes d'Ă©lastique d'un pouce. C'est un article de beaucoup de goĂ»t qu'on peut obtenir de cette maison pour le dĂ© tailler Ă 50c. Dans les ornements pour la chevelure la ligne gĂ©nĂ©rale se vend. Les lignes les plus populaires sont peut-ĂȘtre le " Nevvport ", le " Vassar " et le " Pompadour." Dans l'article pour retenir les mĂšches de cheveux le Ketchif tient la tĂȘte. C'est un joli petit article en nacre pour dĂ©tailler Ă 15c. On ieut l'avoir chez Phillips & Wrin;h, de Toronto. Automne et Hiver 1902 Nous avons le'^grand plaisir d'annoncer au commerce que notre lui soumettra des Ă©chantillons au cours rĂ©gulier de son voyage et qu'il s'arrangera personnellement pour fixer la date dĂ©finitive de sa visite. Les genres principaux en fait de Pardessus pour hommes, sont les " Grosvenor," " Gloster," "Salisbury " et " Travelling Ulsters." Les Pardessus pour Jeunes garçons et Reefers suivent les modes pour hommes quant aux stades et matĂ©riaux. Ceux pour enfants sont en Ă©toffes plus voyantes, permettant au dessinateur et au tailleur de viser Ă des eftets plus marquants. Les costumes complets pour enfants, Brownies et Blouses Russes s'affranchissent dans la mĂȘme mesure des formes conventionnelles et laissent plus de marge pour la rĂ©alisation de combinaisons harmonieuses. Les costumes " Cecil," " ThĂ©odore," 'âą Clarence " et " Montrose " dĂ©notent des aspirations Ă quitter les sentiers battus. W. R. JOHNSTON & CO., Limited, ^l?^SL'.'aros TORONTO. 14 Nous recommandons aux lecteurs de Tissus kt NouveautĂ©s qui visiteront l'ouverture des modes d'Ă©tĂ© de la maison ĂŻhos. May & Co, de ne pas nĂ©gliger d'examiner les costumes et jaquettes genre tailleur confectionnĂ©s dans les ateliers de cette maison. ^" soht les tout derniers genres de New- York. Ce Nous engageons vivement les lecteurs et lectrices de Tissus et NouveautĂ©s Ă ne pas manquer d'assister Ă l'ouverture des modes d'Ă©tĂ© de la maison Caverhill & Kissock. Ces messieurs mĂ©nagent Ă leurs visiteurs des surprises d'un efiet des plus artistiques. L'exposition des chapeaux modĂšles sera Ă la hauteur de celle tenue a la derniĂšre ouverture des modes, c'est tout dire. A l'occasion de leur secoade ouverture de modes, MM. S. F. McKinnon & Co. Ltd.. de MontrĂ©al, mettront en vente une forte quantitĂ© de marchandises haute nouveautĂ© comprenant des garni- tures en sequins, des rubans en tafĂźetas et des chitĂźbns du dernier genre. Le stock de la maison Chaleyer & Orkin est supĂ©rieurement assorti. II comprend toutes les derniĂšres nouveautĂ©s du commerce de la mode. Ces articles proviennent directement des lieux de production et n'ont pas de riva\ix au double point de vue de la qualitĂ© et du prix. M. .1. P. A. des Trois Maisons nous dit que, lors de son voyage Ă New-York, il a achetĂ© de fortes quantitĂ©s de nouveautĂ©s inĂ©dites qu'il exposera Ă l'Ă©poque de son ouverture des modes d'Ă©tĂ©. La Hudson Bay Knitting Co de MontrĂ©al vient depublier un ca- talogue de ses spĂ©cialitĂ©s. Ce catalogue est d'un intĂ©rĂȘt tout par- ticulier pour le commerce de la Province de QuĂ©bec et ne contient que des marchandises d'une vente facile et qui laissent de beaux profils. Le catalogue en question est envoyĂ© gratuitement Ă tous les mar- chands qui en feront la demande. La Boas Felsen Co. est une nouvelle compagnie de l'industrie des vĂȘtements pour dsmes; ellĂ© vient d'ouvrir une manufacture, 40 rue St- Antoine, Ă MontrĂ©al. La nouvelle compagnie confectionne des manteaux, des costumes et des jupes de robes d'aprĂšs les der- niers modĂšles de New-York. La Hrme est dirigĂ©e par M. A. R. Boas et par M. Felsen. M. Boas a une longue expĂ©rience dans le commerce des manteaux, ayant fait son apprenli-'sage chez MM. B. A. Boas & Co., une des princi- pales maisons d'importations de MontrĂ©al. Il a de plus passĂ© quinze ans dans les plus grandes maisons de cette ligne Ă Chicago. M. Felsen est Ă©galement trĂšs expĂ©rimentĂ© dans cette branche de com- merce. Vitrine d'Etalage de Modiste qui a remportĂ© une mĂ©daille d'or dans un rĂ©cent cuncours. ExĂ©cutĂ©e par M. B. Davis Chambers de Pawtiicket, R. I. On attire l'attention sur l'annonce de la jarretelle " Cushion- Crip " dans une autre page. Depuis que ces jarretelles ont Ă©tĂ© mises sur le marchĂ©, elles ont obtenu une vente phĂ©nomĂ©nale. Il est fort p robable que, dans peu de temps, leur vente surpassera celle de toutes les autres jarretelles rĂ©unies. Le " Cushion-Grip " a son bouton et sa tige en feutre qui sont pratiquement indestructibles. Il ne glisse pas et n'endommage pas les bas, mĂȘme les plus fins. Tous les rnatĂ©riaux employĂ©s dans cette jarretelle sont garantis ĂȘtre les meilleurs. Chaque paire est garantie. Si vous ne les avez pas encore en stock, nous vous conseillons de vous en approvision- ner immĂ©diatement. MM. Thos. May & Co. feront leur seconde ouverture des modes du printemps et d'Ă©tĂ© le 22 avril. Le commerce des modes ne devrait pas nĂ©gliger d'y assister, car MM. Thos. May & Co. ont reçu une quantitĂ© de marchandises nouvelles en vue de cette occasion. Les chapeaux qui seront exposĂ©s sont d'aprĂšs les tout derniers modĂšles de New-York et de Paris. Jobs Une grande variĂ©tĂ© de Johif est Ă la disposition des acheteurs chez MM. A. 0. Morin ew-York et Philadelphie ont Ă©tĂ© considĂ©ra- blement moindres qu'en 1897 et 1899, les annĂ©es oĂč la spĂ©culation a Ă©tĂ© plus active, de l'autre elles ont de beaucoup dĂ©passĂ© la moyenne depuis 1890. De fait, les ventes de 1901 sont de prĂšs de 35 p. c. supĂ©rieures Ă la moyenne depuis douze ans. Il est intĂ©ressant de faire ressortir que ce rĂ©sultat n'a pas Ă©tĂ© obtenu Ă l'aide de la spĂ©culation qui a Ă©tĂ© rela- tivement trĂšs calme en 1901. On peut affirmer que les achats Ă livrer, purement spĂ©culatifs, ont Ă©tĂ© de beau- coup infĂ©rieurs Ă ceux des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. {American Wool and Gotlon Reporter. Voulez-vous i jn Prix Retentissant? Mitaine tricotĂ©e No 260 Parfois, c'est le prix seul qui commande. Une fois, par hasard, c'est la qualitĂ©, seulement. La plupart du temps, ce sont les deux Ă la fois â chez nous. 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Les mĂ©tiers Ă rubans ont augmentĂ© pendant la mĂȘme pĂ©riode de 2,500 Ă 7,090, tous mus par la vapeur. *** En 1884, il y avait 385 fabriques de soieries aux Etats-Unis ; on en compte aujourd'hui environ 900, et il faut ejouter que beaucoup des anciennes usines ont Ă©tĂ© trĂšs 27 et 29 CarrĂ© Victoria, - MONTREAL. Garanti impermĂ©able et ne durcissant jamais. Ecrivez et demandez notre / catalogue, montrant tous nos 1 derniers genres. TI16 B6av6r RuDDorGioiliinQ Go., LlmitGd I85ly2 rue 1Hotre-2ame MONTREAL. A. Racine & Cie IMPORTATEURS ET JOBBERS EN laFehandises GĂ©nĂ©rales de toutes sortes. 3411 et 342- lue Saint-Paul ET 1?9181 fueies ComiDissaifes MONTREAL LE CAOUTCHOUC u moment oĂč le caoutchouc prend, chaque jour, une place plus grande, dans l'in- dustrie du monde, il n'est pas sans intĂ©rĂȘt de savoir comment sont exploi- tĂ©es les forĂȘts qui le contiennent et de montrer combien sont dans l'erreur les personnes qui se figurent que la plan- tation des arbres Ă latex est pratiquĂ©e sur une vaste Ă©chelle et qu'on peut en faire, sans diflUcultĂ©, la culture intensive. Il existe, on le sait, diverses essences d'arbres Ă caoutchouc. En Afrique, c'est le Ficus Elasticu qui domine, tandis que les forĂȘts de l'AmĂ©- rique sont surtout peuplĂ©es d'hevaca. Ces arbres ne donnent du lait qu'Ă l'Ăąge adulte, c'est-Ă -dire vers leur quinziĂšme annĂ©e. D'autres essences et des lianes, le Ceara en particulier, produisent, il est vrai, Ă oinq ans, mais en trĂšs petite quantitĂ©. Quel intĂ©rĂȘt y aurait-il Ă les cultiver, alors que des forĂȘts de millions d'hectares, contenant des centaines de millions d'arbres, sont vierges de toute exploitation ? Dans les colonies françaises d'Afrique, au SĂ©nĂ©gal, au Soudan, en GuinĂ©e, on a créé quelques plantations de Ceara; des capitaux considĂ©rables ont Ă©tĂ© engloutis dans ces entreprises qui, loin de rĂ©duire le prix de revient du lait, l'augmentent notablement, La plantation exige, en effet, une main-d'Ćuvre, elle immobilise les capitaux sans les rĂ©munĂ©rer pendant une longue pĂ©riode '. le produit se trouve ainsi grevĂ© et il faut ensuite exploiter suivant les mĂȘmes procĂ©dĂ©s, avec les mĂȘmes moyens d'action et a peu prĂšs les mĂȘmes dĂ©penses que dans une exploitation naturelle. Cela suffit Ă indiquer que si l'on se trouvait dans l'obligation de cultiver le caoutchouc, son prix de revient s'Ă©lĂšverait sensiblement. Il y a deux façons d'extraire le lait on abat l'arbre ou bien on le saigne. Un homme peut saigner, par jour, 200 arbres qui donnent environ 50 Ibs de lait. Il faut ensuite le coaguler, le rendre antiseptique, et ce n'est pas chose facile. Le procĂ©dĂ© des indiens est long et coĂ»teux. Un explorateur français, le docteur Lucien Morisse a dĂ©couvert une mĂ©thode qui produit une coagulation instantanĂ©e et une antiseptie trĂšs rapide. Durant les nombreux sĂ©jours qu'il fit dans les forĂȘts de l'i^mazone et de l'OrĂ©noque, le docteur Morisse fut frappĂ© des inconvĂ©nients du procĂ©dĂ© indien. Il chercha autre chose, et il trouva la formule chimique qui le remplace avantageusement. C'est un mĂ©lange d'acide phĂ©nitjue, d'alcool et d'acide sulfurique. Pour coaguler 1,000 litres de lait, il faut 2 litres d'acide sulfurique et 4 litres d'acide phĂ©nique. La dĂ©pense est donc nĂ©gli- geable. L'Indien falsifie lo caoutchouc. En le coagulant il y moule des pierres, du fer, du bois lourd. Il suffit d'inciser la planche pour dĂ©couvrir cette fraude. VoilĂ donc comment on produit le caoutchouc. C'est trĂšs simple, on le voit, mais dans la forĂȘt vierge, ce n'est pas toujours commode. On ne reconnaĂźt pas le JSevaea dans ces forĂȘts aussi facilement que les chĂȘnes de nos bois. La forĂȘt vierge est impĂ©nĂ©trable ; il faut pratiquer, dans le rĂ©seau inextricable de ses lianes, des sentiers picas et c'est lĂ que gĂźt la premiĂšre difficultĂ© de l'ex- ploitation. Mais ce n'est pas tout. Il faut encore rĂ©soudre le problĂšme des transports. Dans les pays neufs, cette question est souvent la pierre d'achoppement de nombre d'entreprises. En Afrique certaines exploi- tations sont Ă six mois du port d'embarquement le plus proche. VoilĂ pourquoi le caoutchouc d'Afrique est grevĂ© de frais considĂ©rables ; voilĂ pourquoi le continent noir ne peut pas lutter contre l'AmĂ©rique qui tient le record de la production en quantitĂ© comme en qualitĂ©. Il est des forĂȘts dans le Bas-OrĂ©noque Ă l'embouchure du Grand Fleuve, sur Y Amacuro et le Guywvini, qui sont acces- sibles aux bateaux. En 18 jours, les gommes produites sont rendues au Havre. Ces pays ont un grand avenir ; surtout maintenant qu'une convention vient d'ĂȘtre signĂ©e entre la France et le VĂ©nĂ©zuela. On peut donc planter des caoutchouc, on ne par- viendra jamais Ă rivaliser avec de telles richesses, mines inĂ©puisables exploitĂ©es dans des conditions exception- nelles. II CAOUTCHOT^C, GUTTA-PERCHA Le caoutchouc ou gmiime Ă©lastique s'obtient par la dessiccation du suc laiteux qui s'Ă©coule d'incisions faites Ă divers arbres, tels que le siphonia cahucha, le Ficios dastica et divers autres ; mais le caoutchouc du com- merce provient presque exclusivement de ces deux premiers arbres, qui croissent au BrĂ©sil et Ă la Guyane. On reçoit le suc qui dĂ©coule des incisions faites au tronc, sur un moule en terre de la forme d'une poire, on fait sĂ©cher Ă l'air ; puis on applique de mĂȘme une seconde couche, une troisiĂšme, etc., jusqu'Ă ce que l'Ă©paisseur soit jugĂ©e suffisante ; on bi-ise ensuite le moule, et on livre au commerce le caoutchouc, qui a pris la forme de petites fioles. On l'obtient aussi par le mĂȘme procĂ©dĂ© en plaques Ă©paisses. Le caoutchouc pur est solide, blanc, translucide ; la couleur brune qu'on lui voit ordinairement vient de ce que, sur les lieux oĂč on le recueille, on active sa dessic- cation au-dessus d'un feu de bois dont la fumĂ©e donne au caoutchouc sa couleur. Le caoutchouc a une densitĂ© de 0,925. A une tempĂ©- John Fisher 50N & COMPANY Lainages en Gros ET jfournitutes pour XCaĂŻUeurs, i/WWS/WWWVW% Salles d'Echantillons 158 Baç Street, * * = TToronto. lOl et 103 IRue St^lpierre, * diuebec. 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ChauffĂ© Ă 150*^, il devient visqueux, adhĂšre aux corps durs, et ne reprend plus .son Ă©tat primitif; entin vers 200" il fond en rĂ©pandant une odeur forte et particuliĂšre. Le caoutchouc est complĂštement insoluble dans l'eau, eĂź dans l'alcool; il l'est trĂšs peu dans les huiles grasses L'essence minĂ©rale obtenue pir la distillation du goudron de houille, l'essence de tĂ©rĂ©benthine rectifiĂ©e, la benzine, l'Ă©ther et le sulfure de carbone le gonflent et le dis- .solvent en partie. Le dissolvant le plus employĂ© dans l'industrie est un mĂ©lange de 6 Ă 8 parties d'alcool anhydre avec 100 parties de sulfure de carbone. Mais outre l'odeur infecte que rĂ©pand le sulfure de carbone, il porte atteinte Ă la santĂ© des ouvriers. On le remplace avec avantage par le bichlorite de carbone ou par le chloroforme. Les usages du caoutchouc sont trĂšs nombreux et se multiplient chaque jour. Le caoutchouc ordinaire sert Ă effacer les traces du crayon ; il entre dans la compo- sition de plusieurs vernis, de colles, et en particulier de glu marine ; on en fabrique des Ă©toffes douĂ©es d'une Ă©lasticitĂ© trĂšs grande, des instruments de chirurgie. S'n inaltĂ©rabilitĂ© en prĂ©sence des rĂ©actifs chimiques, son Ă©lasticitĂ©, sa souplesse, le rendent prĂ©cieux dans les travaux du laboratoire. Enfin on en fait des jouets et mille objets divers, surtout depuis l'invention du caout- chouc durci, qui pennĂ©t de l'appliquer Ă la tabletterie. Tissus de, caoutchouc. â C'est Ă MM. Macintosh de Glasgovi', Ratier et Guilbal de Paris, que l'on doit les progrĂšs de cette industrie. Ces habiles fabricants em- ploient le caoutchouc Ă l'Ă©tat pĂąteux, afin qu'il ne puisse pas traverser l'Ă©toffe et en salir l'extĂ©rieur ; un cylindre rĂšgle l'Ă©paisseur de la couche, et aussitĂŽt que celle-ci a Ă©tĂ© appliquĂ©e, une seconde couche est passĂ©e dessus et un second cylindre compresseur l'y fait adhĂ©rer, tout en Ă©galisant la couche dĂ© caoutchouc, dont l'excĂ©dent s'Ă©coule par les bords du tissu. Une dessiccation lente et un apprĂȘt convenable terminent la prĂ©paration de ces Ă©toffes, dont on fait des manteaux, des paletots, des matelats, des coussins que l'on gonfle en y insufflant de l'air. Le grand inconvĂ©nient de ces tissus imper- mĂ©ables est que, tout en prĂ©servant de la pluie, ils empĂȘchent la transpiration du corps de s'Ă©chapper. Vulcanisation du caoatchouc. â Nous avons dit jue sous l'action du froid le caoutchouc perd ne son Ă©lasti- citĂ© et devient tellement dur qu'on ne peut plus s'en servir ; d'un autre cĂŽtĂ©, une chaleur do SO'" le ramollit et lui ĂŽte ses qualitĂ©s. Au moyen d'une opĂ©ration qui porte le ĂŻioin de vulcanisation, on communique au caoutchouc naturel ,1a propriĂ©tĂ© de conserver Ă toutes les tempĂ©ratures une mĂȘme Ă©lasticitĂ©. Le procĂ©dĂ© con- siste Ă immerger le caoutchouc dans le soufre fondu, ou mieux dans une dissolution de sulfure de potasse Ă 25" de l'aĂ©romĂštre, et qu'on porte, dans un vase clos et rĂ©sis- tant, Ă la tempĂ©rature de 150" pendant trois jours. Le systĂšme anglais ; Parkes, qui offre cet avantage etln, prĂšs du Canal. GAGNON & CAHON CURATEURS, EXPEI^TS COMPTABLES BĂątisse des Chars Urbains, MONTREAL. Arthur Gagnon, GĂ©rant de la Succession Hon. Jean-Louis Beandry. L. A. Caron, Auditeur de la ville de Maisonneuve et de la Chambre de Commerce du district de MontrĂ©al. HARDOUIN LIGNAIS, LCD. CHIRURGIEN-DENTISTE GraduĂ© du " Philadelphia Dental CollĂšge"; LicenciĂ© du CollĂšge Dentaire de la P. de Q. 2359 Rue Ste-Catherine, MontrĂ©al. TĂ©l. de bureau Up 2498. RĂ©sidence E. 870. modes dec GRANDE INAUGURATION Lundi le 21, Mardi le 22 Avril et jours suivants DE LA PLUS BELLK EXPOSITION DE Chapeaux = ModelĂ©s DE PARIS, LONDRES, NEW=YORK AVIS DÂŁ DEMENAGEMENT A partir du 1er Mai prochain nos bureau et magasin seront transfĂ©rĂ©s aux Nos 1813 et 1815 RUE NOTRE-DAME. 1801 rne Notre=Dame, MontrĂ©al NOUS FABRIQUONS LES VQILES de PremiĂšre Communion Tous les f^enres. Nos prix vous conviendront certainement ; quant Ă la marchandise, elle est belle et fait de l'effet. Au moment des dĂ©mĂ©nagements... vous avez besoin de renouveler votre stock de ^"L'I RIDEAUX NOUS AVONS EGALEMENT une BELLE LIGNE de TAPIS DE TABLE, et des JOBS EN MASSE ! Votre visite nous fera plaisir ; elle vous sera profitable ! A. 0. MORIN & CIE 337, rue St-Paul, MontrĂ©al The ĂŻictor Manufacturing Co., 658, 660, 662, 664, RUE ST-VALIER - niTTiTtinr» . Liiirifiiiir 1 Nos voyageurs partiront dans quelques jours avec les plus jolis Ă©chantillons et un plus grand assortiment que jamais. VOYEZ-LES AVANT DE PLACER VOS COMMANDES. A MontrĂ©al, le cuiniueree dts chaussures e^t actif. L^^s niauut'acturiers sont oĂ©nĂ©raicment satisfaits ; le iioiiibre des faillites pendant le 1er trimestre de l'annĂ©e ayant Ă©tĂ© inoindre qu'en 1901. Les voyageurs des maisons de gros vont partir trĂšs prochainement en tournĂ©e pour la prise des ordres de rassortiment et pour les commandes d'au- tomne. On remarque que la demande pour les chaussures de couleur va sans cesse en diminuant. Les chaussures noires en box calf se vendent trĂšs bien. *** Les manufacturiers de claques viennent de publier une nouvelle liste de prix. L'escompte est changĂ© il est actuellement de 30 et 5 p. c. jusqu'au 1er aoĂ»t ; aprĂšs cette date, l'escompte sera de 25, 5 et 5 p. c. Ă 30 jours. *** MM. J. & T. Bell nous informent que la pĂ©riode de fabrication pour la saison du printemps est terminĂ©e depuis quelques semaines dĂ©jĂ . Il arrive cependant de nombreuses commandes de rassortiment, ce qui indique que les marchands de chaussures ont fait des bonnes ventes. D'ici Ă peu de temps la manufacture commencera la production des chaussures pour la saison d'automne. Les prix du cuir sont gĂ©nĂ©ralement trĂšs fermes, le cuir Ă semelles fait exception, il a lĂ©gĂšrement baissĂ© ; cependant, MM. J. & T. Bell croient que cette faiblesse ne sera que momentanĂ©e. *'* De la Nouvelle- Mode, sous la signature Mde Carette âą Ăź Pour la chaussui-e, en France, on est tout Ă fait revenu au talon Louis XV, mĂȘme avec les bottines qui obtien- nent la prĂ©fĂ©rence, pour la chaussure de la journĂ©e, sur les souliers Ă rubans. Le pied est mieux maintenu, sur- tout avec des talons Ă©levĂ©s, et l'on est moins exposĂ©e aux entorses. On laisse les guĂȘtres trop hautes, les boutons trop l'approchĂ©s, aux chaussures de pacotille. La guĂȘtre de la bottine dĂ©passera la cheville de deux boutons, cela suffit. La plupart sont en chevreau mat, avec claqĂ»re pareille et petits bouts vernis, piquĂ©s et façonnĂ©s. Les chaussures trĂšs fortes Ă lacet se portent surtout Ă la campagne. On .sait que les Parisiennes ont la rĂ©putation de possĂ©der une dĂ©marche ailĂ©e qui leur permet d'affron- ter les boues Ă©paisses de la ville sans qu'il y paraisse. On dĂ©laisse un peu la chaussure vernie. Beaucoup moins de petits souliers vernis pour le soir. Dans la demi- toilette, on les remplace par des souliers de satin noir brodĂ©s et perlĂ©s. On porte bcaucpup, pour le soir Ă©o-ale- ment, des souliers assortis Ă la toilette. Dans toutes les grandes maisons de couture on rĂ©serve un certain aunao-e de l'Ă©tofie de la robe pour faire les souliers en sorte que les .souliers de moire, de damas, de pĂ©kin .se portent Ă©galement ornĂ©s et brodĂ©s. CORRESPONDANCE DE QUEBEC De notre correspondant spĂ©cial. Liri,.ons 0 95 " ieuncsie . u 80 BOTTINES KN CUIR Pour hommes 0 90 âą' 0 80 " .ieuues-c 0 70 B0TTINK8 E>' DOSGOLA Pour hommes 1 35 'âą jarcons 1 20 " jeunesse 1 00 150TTINK8 A CHEVILLES Pourhoiimc8....$0 85 1 00 $1 25 1 50 Bottes de travail pour liomme-, en Split $1 35 et $2 0" " en Taure 2 05 " NapolĂ©on 2 7ĂŽ " en cuir, Kong Houge 2 60 nOTTINKS POUK KEMMKS Batts Pour femmes 0 60 âąâą filles 0 50 " enfdnts 0 40 BOTTINES EN PEKBLE Pour femmes 0 85 " filles 0 75 " enfants 0 65 BOTTINES EN &LOVE CRAIN Pour femmes 0 85 " filles 0 75 ' enfants 0 iĂą lurrriNKS en donoola Pour femmes 1 10 " lilles 0 95 " t le specta- cle que vous donnez au public dans nos Ă©glises, aux appro- ches du saint autel et dans les rues de la grande \ ille. . . Tjcs paniers ne sont pas seulement une niarcpie de folie et d'exi ravĂźigauce. mais encore d'une opĂ©ration dialoliue et propre Ă exciter au pĂ©chĂ© les malheureux hommes qui les regardent avec attention dans les femmes qui en sont pa- rĂ©es et revĂȘtues . . . Ce grand panier, par son enflure Ă©norme et son Ă©tendue dĂ©mesurĂ©e, tient au moins la moitiĂ© d'une rue en largeur et vous fait paroĂźtre, mesdames, tantĂŽt une porteuse d'eau, ;omme si deux seaux Ă©toient, sous votre jupe enflĂ©e, atta- chĂ©s Ă votre corps, tantĂŽt comme une tambourineuse, for- mant Ă votre droite et Ă . votre gauche deux enflures mer- veilleusement aplanies au-dessus, ressemblant Ă deux tam- bours cachĂ©s sous votre jupe, et ne manquant Ă vos mains ue deux baguettes pour toucher dessus. Vous faites en- core servir ces deux enflures Ă soutenir vos deux coudes, Ă©trangement fatiguĂ©s de porter un fardeau si incommode et aussi lourd que votre esprit toujours en Ă©charpe. Et c'est lĂ , mesdames, tout ce qu'il vous faut pour vous bien tympaniser vous-mĂȘmes dans le monde universel en voilĂ assez pour vous occuper toute votre vie. Mais non contentes de vous en tenir lĂ , comment la }jas- sez-vous cette vie destinĂ©e Ă faire votre salut, votre Ă©ter- nitĂ© heureuse ou malheureuse ? Ah ! vous la passez prespu' tout entiĂšre Ă vous parer, Ă vous plĂątrer, Ă vous farder, Ă vous friser, Ă vous mirer, Ă vous idolĂątrer, Ă traĂźner tout cet Ă©talage de Satan dans les rues de la grande ville et jus- qu'aux pieds de nos saints autels. C'est ainsi qu'au mĂ©pris de la pĂ©nitence, vous vous faites un amas d'iniquitĂ©s que vous porterez aprĂšs votre mort au tribunal de JĂ©sus-Christ, notre grand et souverain Juge, aprĂšs avoir menĂ© une vie animale, mondaine et paĂŻenne jusqu'Ă la fin de vos jours.... Mais Ă quoi doivent s'attendre les dames mondaines et profanes, qui sur cet article n'ont ni religion, ni pudeur, ni crainte de Dieu; voulant vivre et mourir dans l'impĂ©ni- tence, chargĂ©es de l'Ă©norme poids de leur panier, toujours fatigant et scandaleux; soit qu'elles paroissent assises ou debout dans une boutique sous l'enflure de ce fastueux Ă©ta- lage, soit qu'elles se campent sur le pas d'une porte pour observer les passans ou pour les prendre au filet d'un sĂ©- duisant appĂąt. A quoi dis-je doivent-elles s'attendre, ces infortunĂ©es crĂ©atures, qu'Ă des dĂ©sastres inouĂŻs, Ă des cliĂą- timents rigoureux de la part de Dieu, et en ce monde et en l'autre? Eloignez donc de vous, mesdames, ces ajustemens mon- dains et superflus qui ne servent qu'Ă la vanitĂ© et Ă la ]ompe, qu'Ă donner de nouveaux et inutiles agrĂ©mens Ă la beautĂ© d'un corps mortel et pĂ©rissable. Mais quels sont les chĂątimens de Dieu que vous ne craignez point, et que vous devez craindre, mesdames, si vous ne quittez cette voie de damnation et de scandale [lernicieux? Aiprenez-les du ii-o- hĂštc IsaĂŻe. " Les filles de Sion et les dames du siĂšcle se sont Ă©levĂ©es. >]lles ont mesurĂ© tous leurs pas et Ă©tudiĂ© toutes leurs dĂ©- marches, revĂȘtues de leurs habillemens superbes et pom- peux. Le Seigneur les dĂ©pouillera de leurs coifl'ures; il leur ĂŽtera leurs liabits nuignifiques, leurs croissans d'or, leurs boĂźtes de parfums, leurs ]endans d'oreilles, leurs ba- gues, leurs pierreries, leurs robes superbes, "' et en nos jours l'arrogance de leurs paniers, leurs Ă©eharpes, leur beau linge, leurs poinçons de diamans, leurs miroirs, leurs chemises de grand irix et leurs habillemens lĂ©gers pi'elles portent en Ă©tĂ©. Leur parfum sera changĂ© en puanteur, leui' ceintur-' d'or en une corde, leurs chevtnix frisĂ©s en une tĂȘte nue et sans cheveux, et leur riche corps de jupe en un ciliĂ©e." VoilĂ , mesdames, le sermon que j'avois Ă vous faire, c'est la ]ure et sainte parole de Dieu vous n'oseriez y con- tredire, et c'est lĂ -dessus q\u' vous serez JugĂ©es." Mais les paniers n'ont ]as seidement une histoire anccg En stock dans les prenniers jours de Mai un autre lot de Soies MoirĂ©es Noires et de Couleurs aussi Nouveaux Dessins en Grenadines de Soie Noires Jolie Dentelle AU Over et Volants. Nouveau Galon Dentelle-Guipure, en Blanc, CrĂšme, Ivoire, Beurrrefrais et Paris. Nouvelles Insertions de Soie Noire et Motifs en Dentelle de Soie Noire. MAINTENANT EN STOCK Jupons en MoirĂ© Noir et de Couleur. â Nos Jupons en Satine tout Noirs et Noirs et Couleurs sont une splendide valeur. Lustres Noirs Ă dĂ©tailler de 20c Ă $ la verge. Lustres de Couleur â Blancs, Gris, Roses, Bleus, Rouges, Bruns et Bleu-marin. 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La reine Marie Leszcinska, personne fort rĂ©servĂ©e, fort dĂ©- vote d'ailleurs, portait des paniers de dimension trĂšs mo- deste, juste ce qu'il en fallait pour ne pas ĂȘtre ridicules. Les princesses de son entourage ne suivaient pas cet Ă©di- liant exemple, de sorte que, dans beaucoup d'occasions et surtout au théùtre, la pauvre reine disparaissait sons le^ jupes de ses voisines. La prĂ©sence de deux princesses aux cĂŽtĂ©s de la souveraine Ă©tait indispensable, et celles-ci re- fusaient absolument de diminuer l'ampleur de leurs cer- ceaux. AprĂšs mĂ»res rĂ©flexions, le cardinal dĂ©cida qu'Ă l'avenir un fauteuil resterait vide Ă droite et Ă gauche de la reine. Cet Ă©vĂ©nement ht grand bruit, fut pendant longteinis le sujet des conversations Ă la ville comme Ă la Cour, et l'avocat Barbier le mentionna ainsi dans son J ournal " On ne croiroit pas que le cardinal a Ă©tĂ© embarrassĂ© iai' rapport aux paniers que les femmes portent sous leurs ju- pes pour les rendre larges et Ă©vasĂ©es. Ils sont si amples, qu'en s'asseyant cela pousse les baleines et fait un Ă©cart Ă©tonnant, en sorte qu'on a Ă©tĂ© obligĂ© de faire faire des fa\i- teuils exprĂšs. Il ne tient plus que trois femmes dans les loges des spectacles, pour qu'elles soient un peu Ă leur aise. Cela est devenu extravagant comme tout ce qui est extrĂȘ- me, de maniĂšre que les princesses Ă©tant assises Ă cĂŽtĂ© de la reine, leurs jupes qui reraontoient cachoient la jupe de la reine. Cela a jaru impertinent, mais le remĂšde Ă©toit dif- ficile, et Ă force de rĂȘver, le cardinal a trouvĂ© qu'il y auroil toujours un fauteuil vide des deux cĂŽtĂ©s de la reine, ce qui l'empĂȘcheroit d'ĂȘtre incommodĂ©e. " Ij'aff'aire ne devait point en rester lĂ . La dĂ©cision prise par le cardinal souleva de vives protestations. Du moment oii l'on rĂ©servait un espace entre la reine >t les princesses, celles-ci demandĂšrent que l'on en Ă©tablit un entre elles et les duchesses. Le ministre accorda l'espace dĂ©sirĂ©; seule- ment, pour ue la distinction des rangs restĂąt olservĂ©e, on \e\\r concĂ©da, au lieu d'un fauteuil, un simple tabouret. AussitĂŽt, grand Ă©nui parnii les duchesses, pii sou- haitĂ© aussi une ligne de dĂ©marcation entre elles et le reste de la noblesse. Mais la place libre devant ccmtinuer Ă ĂȘtre proportionnĂ©e Ă la condition des personnes, l'on n'au- rait guĂšre pu leur offrir qu'un petit banc, ce qui paraissait humiliant. Elles prirent une autre voie. Dans un mĂ©- moire trĂšs injurieux pour les princes de sang, elles toui'uĂš- rent en ridicule le privilĂšge dont elles ne jouissaient ]as. Ce mĂ©moire fut attribuĂ© d'abord au duc de La 'rrĂ©moille. ensuite au due de Kohan-^habot. Rien qu'il n'ait jamais Ă©tĂ© imprimĂ©, il fut dĂ©fĂ©rĂ© au Parlenumt. qui le condannui au feu. Le ;50 avril l7'iH, Ă midi, les deux exemplaires manuscrits jue l'on avait pu saisir " furent lacĂ©rĂ©s et jetĂ©s au feu, au bas du grand escalier du i'nlais. ]ar re\Ă©cut>ur lie la haute justice." Ce fut donc le liourreau ipii tei-mina cette gra\c uei-elli' de cotillons suscejitibles. .Mais la uode 'les p u'" fut point Ă©branlĂ©e, et elle subsista jusqu'Ă la llĂ©volution. Ijc '.il aoĂ»t 1789, madame de Lostanges, ]rĂ©sentĂ©e Ă sailles, avait encore ayĂ© 102 liv. une vaste tournure coui- nuindĂ©e Ă mademoiselle Motte, fournisseuse de la Cour. Les vĂȘtements de femmes sous Louis .\V difl'Ă©rĂšrent peu de ce qu'ils Ă©taieĂŻit sous le rĂšgne prĂ©cĂ©dent. Le i-oi- sage reste ajustĂ©, un yeu long et souvent tenniiu'' ]ar de petites basques. Les manches, dites pn/fodt's. sont trĂšs courtes, trĂšs ouvertes et termim''es en entonnoii'. La rohc riihnilr. restĂ©e pendant longtemps en faveur, avait la for- me iTiin peignoir, rpie l'endait gracieux ['amleur de l'Ă©- lolĂŻe flottant sur les cĂŽtĂ©s et sur le dos. Tenue longue par derriĂšre, il fallait, pour qu'elle ne traĂźnĂąt pas Ă terre, la relever soit avec la main, soit avec des Ă©pingles. La jupe Ă©tait maintenue bouiĂźante par le panier appelĂ© jansĂ©niste^ jupon piquĂ© et doublĂ© de crin, qui ne descendait guĂšre plus ba,s que les genoux. La toilette de cĂ©rĂ©monie, le costume de Cour, reprĂ©sen- tait l'exagĂ©ration de cet habillement Ă©lĂ©gant et assez com- mode. Ce que l'on nommait le grand habit se composait d'un corps, d'une jupe, d'un jupon et d'un bas de robe. Le corps, armĂ© de baleines, condamnait Ă un vĂ©ritable martyre les malheureuses qui y Ă©taient sanglĂ©es; le bas de robe ou traĂźne avait une longueur dĂ©mesurĂ©e. Dans la co- inĂ©die de Legrand, pendant que Mme de PrĂ©fanĂ© gronde son cocher, " ses laquais mangent des pommes et des noix dans sa queue et s'en essuyent la bouche '' Mme de PrĂ©fanĂ©. â Que faites-vous donc lĂ , vous au- tres ? Frisemouche, premier laquais. â Nous dĂźnons, madame. Mme de PrĂ©fanĂ©. â Comment, voiis dĂźnez ! En vĂ©ritĂ©, je vous conseille de faire servir ma qiieuĂ« de nappe. La Famine, second laquais. â Il est plus de cinq heures, et nous n'avons pas encore mangĂ© d'aujourd'hui. Dorinette, filleule de Mme. â Ces coquins-lĂ ne sçau- roient comjjrendre que quand on ne dĂźne point, on en soup- pe mieux. L'Ă©tiquette sur la question du costume de prĂ©sentation Ă©tait inflexible, et exigeait le dĂ©ploiement d'un luxe inou'i ' Le jour qu'une dame est prĂ©sentĂ©e Ă la Cour, son l orps, son bas de robe et son jupon doivent ĂȘtre noirs, mais tous les agrĂ©mens sont en dentelle Ă rĂ©zcau. Tout l'avant- bras, exceptĂ© le haut vers la pointe de l'Ă©paule oĂč le noir de la manche iaroĂźt, est entourĂ© de deux manchettes de dentelle blanche, au-dessus l'une de l'autre, jusqu'au cou- de. Au-dessous de la manchette d'en bas on place un bra- celet noir formĂ© de pompons. Tout le tour du haut du corps se borde d'un tour de gorge de dentelle blanche, sur lequel on met une palatine noire Ă©troite, ornĂ©e de pom- poms, qui descend du col et qui accompagne le devant du corjjs jusqu'Ă la ceinture. Le jupon et le cor}s sont aussi ornĂ©s de pompons faits avec du rĂ©zeau ou de la dentelle d'or. Le lendenuiin du jour de la prĂ©sentation, on se pare d'un habit semblable au premier, exceptĂ© que tout ce qui Ă©toit noir se change en Ă©toffes de couleur ou d'or. Lorsqu'une dame ne peut point endurer un corps, il lui est permis de mettn» un corset corsage, et par-dessus une mantille." Ceci, bien entendu, n'Ă©tait permis pi'aux vieilles, aux infirmes, aux contrefaites. "La parure alors, Ă©crit mada- me de Cenlis, Ă©toit un vrai su]plice. 11 falloit sidir l'opĂ©- ration de deux mille papillons siir la tĂȘte, d'une coiffure pli duroit deux heures et dont l'extrĂȘme exagĂ©ration Ă©toit aussi incommode que ridicule. Il falloit se serrer Ă ou- trance dans un corps baleinĂ©, s'affubler d'un panier de trois aunes et marcher sur des espĂšces d'Ă©chasses." Cinquante ans aprĂšs sa prĂ©sentation Ă la Cour de Louis XA', madame de Genlis se souvenait encore des souffrances pi'elle avait endurĂ©es Ă cette occasion '''La veille, mes- dames de Puisieux et d'EstrĂ©es voulurent que j'eusse mon gi-and corps pour dĂźner, afin, disoient-elles. de m'y accou- lumer. Ces grands U'ps laissoient les Ă©paules dĂ©couvei'- tes. coupoient les bras et gĂ©noient horriblement d'ailleurs, ]iour montrer ma taille, elles me firent serrer Ă outrance." D'oĂč procĂšde donc l'inconcevable desiotisme de la mo- de? On peut, dans une certaine mesm-o, se nuuitrer indul- gent vis-Ă -vis des paniers; mais eomnumt explipier pTil Automne 1902 Hn plus de notre importante collection de Marchandises SĂšchos de FantalsIe, qui a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e dans tous les dĂ©partements pour le commerce de rassortiment, nos Voyageurs ont actuellement en leur possession, pour la Saison d'Automne 1902, une ligne complĂšte de GILETS, COSTUMES, JUPES, BLOUSES, SOUS-VETEMENTS, ETOFFES A ROBES ET A MANTEAUX ET ROBES DE MATIN. " Les premiers arrivĂ©s profitent des bonnes occasions," et si vous voulez vous assurer une prompte livraison pour le dĂ©but de la saison, donnez-nous une chance de nous conformer Ă vos ordres en plaçant vos commandes de bonne heure. L'ENTREPOT DES DENTELLES DU CANADA KYLE, CHEESBROUGH & GO., 16 RUE STE-HELENE, MONTREAL Prelarts FabriquĂ©s au Canada Soyez Patriotes, et en mĂȘme temps, obtenez la meilleure valeur en achetant des PrĂ©larts fabriquĂ©s au Canada. 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Louis XIV, au temps de sa toute-puissance, au temps oĂč il Ă©tait adorĂ© comme un dieii, vit sur deux points son ^lutoritĂ© mĂ©connue, il ne put obtenir des bommes qu'ils renonçassent aux perruques et Ă la poudre, des femmes qu'elles abandonnassent leurs hau- tes coiffures. 11 courba le front, se reconnut vaincu, humi- lia son orgueil, porta perruque et se poudra malgrĂ© ses rĂ©- pugnances, tolĂ©ra sur les jolies tĂȘtes de sa Cour des Ă©cha- faudages qu'un beau jour une petite Ă©trangĂšre renversa d'un coup d'oeil. Voici maintenant, copiĂ©e sur les livres d'ime cĂ©lĂšbre marchande de modes,- la facture qui fut fournie, le 18 jan- vier 1789, Ă la princesse de Solre Fourniture et façon d'un magnifique habit de prĂȘseitta- iion, composĂ© de Taffetas d'Italie blanc, frange de soie torse blanche; re- tombants de paillons argent bordĂ©s de perles et frange eji grenat blanc; rubans Ă deux rangs de paillons argent et trois rangs de jais blanc bordĂ©s de perles ; fond d'habit de satin blanc rayĂ© de rubans en paillons argent et jais ; crĂȘpe blanc brodĂ© de jais; guirlande en feuilles de fleurs d'oran- ger en satin blanc et paillons argent; rattaches Ă deux re- tombants en satin blanc; quatre rattaches de bas de robe en paillons et jais; quatre glands de bas de robe argent; une palatine bordĂ©e de blonde et crĂȘpe brodĂ© en jais; bra- celets en ruban de satin blanc jais et perles; bouquet de cĂŽtĂ© en pois de senteur et roses ; un panier de toile garni Ă volans de raffetas blanc avec son enveloppe 102 liv. ; barbes de dentelle noire, manches et grand corps 1,382 liv. 4 s. 4 d. Pour avoir la description complĂšte et le ]rix d'un cos- tume d! prĂ©sentation, il faudrait joindre k cette facture celle du tailleur qui avait fourni le corps et le 1as de robe, ainsi que celle de la couturiĂšre chargĂ©e de confectionner la jupe; la marchande de modes se bornait Ă ajouter Ă tout cela les pompons et les agrĂ©ments. Depuis le rĂšgne de Louis XV, les mots corps et corset deviennent Ă peu prĂšs synonymes, et, januiis peut-ĂȘtre le pouvoir de la mode ne s'affirma plus clairement ue dans la faveur dont jouirent ces cruelles armatures de baleines et d'acier. BlĂąmĂ©es, rĂ©prouvĂ©es par tout le monde, elles rĂ©sistaient Ă toutes les critiques, Ă toutes les attaques. L'a- natomistc Winslow, Eousseau, Buffun en firent \-Ă \- nement ressortir les dangers. En 1770, un sieur Bonnaud publia contre elles un mĂ©moire intitulĂ© DĂ©gradation de l'espĂšce humaine par l'usage des corps Ă haleine, etc. ; dans son Fssai sur les corps baleinĂ©s, un nommĂ© Reisser, tail- leur Ă©tabli Ă Lyon, proposa d'y apporter des rĂ©formes qui Ă©e longue, retombant en plis souples, aussi gracieux qu'embarrassants, tout autour du corps; mais, on nous assure que cet Ă©tĂ©, pour les toilettes La "Kumfort" r 1 La mitaine qui a fait connaĂźtre la marque " de Sydney Ă Dawson. La mitaine qui nous a occasionnĂ© le plus de rĂ©flexion, et Ă nos concur- rents le plus de souci, et au marchand, le plus de satisfaction, et au consom- mateur le plus de durĂ©e pour l'argent, qu'aucune autre mitaine au Canada. Ceci est la mitaine sur laquelle nous avons Ă©tabli notre rĂ©putation. Elle procure la rĂ©putation et les pro- fits Ă tout marchand qui la vend. Ecoutez 4 Ibs Ă la douzaine, de laine purement canadienne, tricotĂ©e de façon Ă s'user jusqu'Ă la corde, avant qu'elle s'efiile ou se dĂ©tricote. La mĂȘme Ă l'extrĂ©- mitĂ© des doigts qu'aux poignets. Paume en peau de mule souple, des- sus en peau de mouton noire prĂ©parĂ©e Ă l'huile. " Une mitaine qui est une mitaine." $ la doz., net 60 jours. Hudson Bay Knitting Company, 30 Rue St=Georges, HONTREAL. ordinaires, on portera la jupe courte rasaut Ă peiue le sol. VoilĂ tant de fois qu'on nous prĂ©dit ce retour Ă la jupe pratique et tant de l'ois que nos espĂ©rances sont dĂ©gues que nous finissons par ne plus croire Ă cette transformation. Elle serait pourtant fort rationnelle, si on savait adopter une juste mesure, conserver pour l'intĂ©rieur les costumes habillĂ©s, la robe Ă traĂźne et garder la jupe ronde pour les tailleurs, les petites robes de toile d'allure correcte. Quel- ques femmes, et des trĂšs Ă©lĂ©gantes, ont cependant braAC- nient adoptĂ© la jupe Ă©courtĂ©e pour faire, le matin, dans les allĂ©es du Bois, si tentant dĂ©jĂ , le footing obligatoire. Dans cet ordre d'idĂ©es il est probable que nous verrons sous peu du nouveau, beaucoup de nou\eau. L'asiect des jupes 2ourrait bien cluanger complĂštement, non-seulement comme longueur, mais comme forme mĂȘme. â
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-K PLIS ET VOLANTS AprĂšs les jupes, leurs garnitures. La Mode iUiislrĂȘc croit Ă la durĂ©e des volants et des façons trĂšs travaillĂ©es La mode a ceci de curieux et d'amusant, que le fond ne change point, ou ne change guĂšre, et qu'avec les mĂȘmes Ă©lĂ©ments, on trouve cependant moyen de faire toujours du nouveau. Prenons, par exemple, les petits plis et les volants. Est- il un thĂšme plus exploitĂ©, plus rebattu ? Eh bien, voici qu'on en tire une fois de plus des variations ingĂ©nieus>s, qui ne sentent en aucune façon la lassitude, l'Ă©puisement, et qui ont la fraĂźcheur et le charme de l'inĂ©dit. Les petits plis? Ainsi que nous l'avions dĂ©jĂ l'ait pres- sentir, ils vont rayer en tout sens les jupes et les corsages. Mais on les disposera surtout en biais o\i en chevrons, et pour modifier leur aspect, on introduira dans l'intĂ©rieur un petit ruban qui leur donnera du soutien, de la fermetĂ©, et les aidera Ă bien former la crĂȘte; on leur donnera gĂ©nĂ©- ralement un demi-centimĂštre de largeur. Toute la partie plate de la jupe sei'a rayĂ©e de cette façon, et deux ou trois volants en forme, tout unis, sans plis, ]lus hauts derriĂšre que levant, ondulant Ă peine, la terminercmt dans le bas. *es façons ouvragĂ©es seront, bien entendu, rĂ©servĂ©es pour les Ă©toffes souples et lĂ©gĂšres; voiles, Ă©tamines, grena- dines. On fera Ă©galement des jupes en cloche, dĂ©mesurĂ©- ment Ă©largies dans le bas par plusieurs volants trĂšs ample- ment froncĂ©s, et l'on emploiera beaucoup, poiir ce genre de toilettes, des Ă©tamines dont les larges lisiĂšres, de tons dĂ©gradĂ©s, feront le bord des volants. Ces Ă©tamines, trĂšs nouvelles, se prĂȘteront d'ailleurs Ă une foule de combinai- sons. Les lisiĂšres pourront aussi ĂȘtre mises Ă plat, en long ou en cercle, formant des rayures ombrĂ©es, reliĂ©es par des entre-deux de guipure. Avec des tissus de laine plus Ă©pais, les ju]es seront plis- sĂ©es tout autour, Ă gros ]lis ronds; sauf par devant, oĂč le petit lĂ© du milieu, formant un Ă©troit tablier, restera tout uni. On reverra enfin les volants d'autrefois, en droit fil, plissĂ©s Ă plis plats, que l'on posera sur U7i foiul de jupe coupĂ© en forme. Mieux appropriĂ©es encore aux Ă©toll'es lĂ©gĂšres â toiles ou latistes â dont nous allons lientĂŽt voir le rĂšgne, il est probable en efĂŻet, que ces façons " lingerie ". toujours Ă©lĂ©- gantes et distinguĂ©es, auront cet Ă©tĂ© ]lus de succĂšs que ja- mais. Pluoii'iirs inaiBons Pont sur le marchĂ© avec lesĂ©toftcs Ă robe pour l'automne ; mais d'aprĂšs ce que nous apprenons, les marchanH'^ seraient rĂ©conipenaĂ©f» s'ils attenilaienl de voir modĂšles de laW. R. Brock Co. Lc Ă©chantillons peuvent ĂȘtre en retard, mais Içs marchandises seront les plus nouvelleM, A TRAVERS LES REVUES DE MODES Que de fieurs sur les chapeaux, c'est un mĂ©lange exquis; on fait comme derniĂšre nouveautĂ© des bouquets de mai, composĂ©s de primevĂšres, de brins de muguets, de coucous qui se posent sur de grosses toques enroulĂ©es de tulle, c'est tout Ă fait frais et lĂ©ger. Sur un autre on verra des touft'es de pensĂ©es de toutes les couleurs parfumĂ©es de rĂ©sĂ©da. Du jasmin aussi, du rose mĂ©langĂ© au mauve, au blanc. On aime beaucoup les chapeaux entiĂšrement couverts de feuillage, de mousse par exemple, d'oĂč Ă©mergent quel]ues pĂąquerettes. C'est original, comme les chapeaux entiers eu toutes petites feuilles de cresson ornĂ©s sim]lement d'un lien de velours noir ou de turquoise, ou mauve. Enfin, les chapeaux de verdure ont du succĂšs pour le moment. Jl y a aussi connue fantaisie, les chapeaux en mousseline de soie, formĂ©s de biais superposĂ©s et garnis d'une tige de fieurs, ou encore d'un oiseau de Paradis couchĂ© de cĂŽtĂ©, ou encore une draperie de dentelle, le nĆud derriĂšre tombanl sur le cou. â
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-K Les pailles les plus fantaisistes se portent depuis la laille manille, la paille ficelle, la paille hĂ©risson, de la gTOsse-jjaille nattĂ©e, tressĂ©e avec des brins de mousseline d;' soie, on ne peut conseiller l'une plus que l'autre; du mo- ment pie la forme en est gracieuse et seyante c'est le p]-in- eipal. Une bien charmante fantaisie dans les chapeaux Ă©lĂ©- gants, c'est une gaze perlĂ©e, avec des perles fines, imitation bien entendu, mais semblables en tous points Ă la pei li' d'Orient dont, sont ornĂ©s les bijoux. â
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-K Avec l'approche de l'Ă©tĂ©, dit le Miroir des Modes, les fieurs naissent iartout, se sĂšment sur les mousselines, les organdis, les crĂȘpes de Chine qui sont couverts d'horten- sias, de roses, de myosotis; des chapeaux tout en fieurs. de vrais parterres, ajoutent leur charme clair Ă des toilettes d'ime grĂące infinie; et l'on se rĂ©jouit d'une saison, bmt la venue s'annonce par tant de merveilles. Comme la nature, les Ă©lĂ©gantes ont rejetĂ© leurs som- bres vĂȘtements d'Iiiver pour nous charmer a\-ec une ]arure nouvelle. La renaissance des styles du dix-huitiĂšme siĂšcle est une preuve de l'activitĂ© infati- gable des grands couturiers qui ne nĂ©gligent aucune sour- ce d'inspiration et se plaisent Ă ressusciter les Ă©lĂ©gances du lasssĂ©, qu'ils modernisent avec un art incomparable. L'on verra, cette annĂ©e des combinaisons aussi sĂ©duisan- tes ue hardi^s. Par exemple, dans une jupe de foulard, les lĂ©s postĂ©rieurs seront en mousseline de soie; les jupes en voile ou drap lĂ©ger auront dĂšs lĂ©s en foulard ou taffetas. Cette combinaison se rĂ©pĂšte dans le corsage soit en volants, soit en ruches et en plissĂ©s. L'aniijleur des numches va- i-ie de position; tantjt le balhm se trouve au coude, tantĂŽt au ]oignet, souvent le sommet mĂȘme est froncĂ©. Les pi- plres constituent, Ă elles seules une garniture trĂšs en vo- gue, jui se retrouve sur les robes en hom>spun, en cache- mire et en taffetas. Ce dernier s'emploie d'ailleurs fort leu ]our les costumes entiers, son r'gne Ă©tant bornĂ© aux bolĂ©ros aux petits manteaux et aux garnitiurs. Le ruban de velours ^t de satin se voit ]artout employĂ© en bandes droites ou formant croisillons. Les robes diaphanes sont agrĂ©mmtĂ©es de dentelle et de broderie posĂ©>s en transparence sur une soie de teinte pĂąle, iolh que le beige, le rĂ©sĂ©da, le mauve. Les soies Ă rayures noires et blanches, blanches et grises, marchandises Rares ^ EN MAINS, CETTE SEMAINE 3 Caisses de RUBANS DE VELOURS NOIR Ă envers de satin, dans les largeurs de 5, 9, 12, 16, et 22. 300 PiĂšces de CHIFFONS, noirs, blancs et de couleurs toutes les nuances nouvelles. 200 BoĂźtes de FLEURS, nouvelles et de Feuillages pour l'EtĂ©. 50 PiĂšces de MOUSSELINE DE SOIE, noire, blanche et toutes les nuances nouvelles. 75 Boites de PLUMES D'AUTRUCHES, longues, noires et blanches. 1 Caisse, FONDS DE CHAPEAUX et Bonnettes en Sequins. t? Une forte Consignation de TAFFETAS, PONGEES, tff tjf TAMALINE, MERVEILLEUX et SOIES du JAPON tff 20 Caisses â Les derniĂšres crĂ©ations de New York, en â CHAPEAUX blancs et de couleurs assorties. POUR DES ECHANTILLONS, ECRIVEZ A... ^ S. F. McKINNON ^ Co. I LIMITED t 64, RUE ST-PIEHRE, MONTREAL i^ i^ ^ i? ?f ?f Ăźf sout chariiiautes, tiiirtout lonscju'uii k-ssiii vague de Heurs se mĂȘle aux raies. Elles sont dĂ©licieuses pour les corsages de soirĂ©e montants dans le dos. dĂ©colletĂ©s en pointe, Ă man- ches Ă©courtĂ©es. Les costumes de voile mastic avec IjolĂ©ro en taffetas pompadour sont ccmsidĂ©rĂ©s en ce moment le iirc plus iiHru de rĂ©lĂ©gance. l'ne robe d'Ă©tĂ© aussi ratiHU' ue sĂ©duisante se fait en voile bleu de roi. La jupe et le corsage ont un haut volant de mĂȘnu' tissu, plissĂ© finement et fini par un doidjle rang de ruban luoirĂ©. Le coi'sage a un empiĂšcement formĂ© de croisillons fixĂ©s par des ornements de jais. La gracieuse simjlicitĂ© et l'Ă©lĂ©gance discrĂšte de ce costuuie lui irĂȘtent une grande originalitĂ©. Un autre costiune pour l'aprĂšs-midi ou pour le mail, est en foulard rĂ©sĂ©da, semĂ© de grands pois. La jupe est cerclĂ©e de plis Ă©chelonnĂ©s jusju'aux genoux et se finit avec un haut volant plissĂ© droit. Le corsage a un empiĂšcement en gui- pure, qui forme des pointes; l'encolure se bande de satin noir, fixĂ© par deux boucles en brillants. Les cols en dentelle sont ]lus en faveur portĂ©es Ă la taille; la garniture se dissimule sous une ceinture unie oTi drapĂ©e. On ]eut alors couper les basques un peu en forme, ce qui leur donne beaucoup plus de grĂące que tail- lĂ©es droit fil, suivant la coupe du corsage. â
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Les feiinues qui ne ]euvent se dĂ©cider Ă abandonner la ju]e longue, ne peuvent pourtant ]as laisser traĂźner leur robe dans la rue et cherchent toujours un moyen ratiue et seyant de les La meilleui'e façon est encoi-e de relever la jupe un peu Ă gauche avec une jolie Ă©pingle. uis de tenir tout le reste de la traĂźne avec la m-Ă \n droite. On fjiit, oui' remplacer cette Ă©pingle, qui souvent dĂ©chii-e i;i robe, une pince fixĂ©e par une chaĂźnette dans la ceintui-e sur celte >inee, pour la dissimuler, se trouve un Joli mot if le mĂ©tal ciselĂ© faisant bijou. On fait aussi des tours de taille munis de pt-tils rubans tout autour, au bout desquels sont des ]inces sock, nous informe que les affaires ont Ă©tĂ© trĂšs actives durant le mois d'avril. La demande actuelle porte principalement sur les chiffons, les dentelles les guipures ; les soies glacĂ©es noires et de couleurs sont Ă©galement Ă la mode. Au sujet des gar- nitures, le commerce de gros a Ă©tĂ© quelque peu sur- pris par la demande aussi active qu'inattendue qui s'est produite pour les rubans de velours. En fait de fleurs, les roses ainsi que les coquelicots sont trĂšs en faveur, les feuillages et les roses noires mĂ©ritent Ă©galement une mention. Les chapeaux " Ready to Wear " sont toujours en vogue ; dans les formes Ă garnir, on accorde la prĂ©fĂ©- rence au genre " Tricorne " surtout ceux rabaissĂ©s en arriĂšre. *** L'ouverture des modes d'Ă©tĂ© de la maison Chaleyer & Orkin a Ă©tĂ© trĂšs rĂ©ussie, trnt au point des chapeaux exhibĂ©s qu'Ă celui des ventes faites Ă cette occasion. Bon nombre de chapeaux "Ready to Wear" ont Ă©tĂ© vendus ; les chapeaux et les rubans de velours ont Ă©tĂ© trĂšs recherchĂ©s. Il y a lien de constater une de- mande croissante pour les plumes couteaux et pour les aĂźles. *** La demande pour les rubans de velours ne fait qu'augmenter ; il n'est pas de chapeau Ă©lĂ©gant qui n'en soit garni. *** M. J. P. A. des Trois-Maisons nous informe que l'ou- verture des modes qu'il a faite dans la seconde quin zaine du mois d'Avril a eu beaucoup de succĂšs. 0 cS o h pq 0 u 0 a onne allure et les achats rĂ©guliers du Syndicat con- courent au maintien de la fermetĂ© des prix. Si le Syn- dicat persiste dans cette voie. le rĂ©sultat qu'il obtien- dra sera de faire payer les cotons chers. Sera-ce heureux ? Il y a un peu moins d'affaires Ă Marseille, sans au- cun changement dans les prix des cocons. Le marchĂ© de New-York reste toujours aussi satisfaisant et l'ac- tivitĂ© de la fabrique amĂ©ricaine contribue aussi pour une bonne part Ă la bonne tenue des prix. Le marchĂ© de Londres, pour les Ă©toffes, reste tou- jours peu actif. * * Plusieurs sortes nouvelles de soieries de couleur, garnitures de batiste bordĂ©es qui viennent d'arriver chez Brophy, Gains & Co. sont d'un trĂšs riche efiet ; les combinaisons de couleurs sont spĂ©cia- lement belles bien que les prix soient de beaucoup plus bas que ceux des garnitures Ă etlĂ©t qui ont Ă©tĂ© offertes cette saion. MM. S. Greenshields, Son & Co. recevront trĂšs prochainement un bel assortiment ,1e moirĂ© uni et de moirĂ© antique dans toutes les nuances Ă la mode. On fera bien de se hĂąter de placer les com- mandes, car cette soierie est trĂšs rare sur notre marchĂ©. MM. S. F. McKinnon Co. Ltd de MontrĂ©al recommandent Ă lat- tention du commerce de modes leur bel assortiment de chiffons et soieries de fantaisie. Les prix sont bas, le variĂ©tĂ© est infinie et la qualitĂ© est exceptionnelle. Les soieries " Sliantung " importĂ©es par MM. S. Greenshields, Son & Co. ont eu les plus grand siiccĂšs. Rien ne saurait les sur- passer pour la confection des blouses et des costuwies d'Ă©tĂ©. Ajoutez Ă cela que leur prix est modique et vous aurez le secret de la popu- laritĂ© de ce tissu. MM. Brophy, Cains & Co. offrent une ligne coinplĂšte de soies moirĂ©es noires et couleurs Ă 55c la verge. Le reprĂ©sentant de la Beaver Rubber Clothing Co. Ltd est de retour Ă MontrĂ©al, aprĂšs avoir fait un voyage des plus Ă©tendus dans les principaux centres manufacturiers de l'Europe. Les tissus waterproof et autres qu'il a achetĂ©s sont de qualitĂ© exceptionnelle et serviront Ă la confection des impermĂ©ables pour le commerce d'automne. MM. J. P. A. des Trois Maisons & Cie, qui sont complĂštement installĂ©s dans leur nouveau local, situĂ© 1813 et 1815, rue Notre- Dame, invitent de la façon la plus cordiale les modistes et le com- merce en gĂ©nĂ©ral Ă venir en faire l'inspection. Le nouvel lĂźtablissement est agencĂ© d'une façon supĂ©rieure et spĂ©cialement adaptĂ© au commerce des modes. Perdez-vous des ventes de mousselines par suite d'un stock mal assorti ? Si oui, adressez-vous Ă la maison Brophy, Cains & Co., qui a en mains non-seulement les derniĂšres nouveautĂ©s mais aussi les meilleures valeurs du marchĂ©. La W. 11. Brock Co. offre un stock trĂšs complet de blouses pour dames et enfants ; elle a tout l'as-vortimeiit dans les manches lon- gues, dans les manches courtes, mouches Ă cĂŽtes, en tissus cĂŽtelĂ©s et unis, en coton et en laine naturelle. Dans les gants de tissus, elle a obtenu un grand succĂšs a' ec un nouveau gant de dentelle c'est une nouveautĂ© que tovs les dĂ©tailleurs devraient avoir. Il s'en fait line grande demande dans toutes les villes. Dans la soie taffe- tas et dans le^ lisle?, le stock est Complet, on voit les blanc, crĂšme, tan, modes, gris, noir, bleu marine et rouge, Ă tous les prix, avec fermoir dome et points de fantaisie. MM. Caverhill remiĂšre vue, il semble que le procĂ©dĂ© ne soit pas si avantageux que cela, mais si l'on songe Ă la quantitĂ© fabuleuse que l'annonce allĂ©chante d'un remboursement intĂ©gral attire, l'on s'aperyoit vite que le remboursement de quelques paires est un sacritice bien lĂ©ger en comparaison des bĂ©nĂ©fices qu'il provoque. Blinds El lois tes, pirloiis les Usages. MontĂ©s, Unis, DĂ©corĂ©s Ă Franges Garnis de Patrons InĂ©dits, ModĂšles Exclusifs Blinds ponr magasins une spĂ©cialitĂ©, Etoffes pour Draperies, Tapestry et Damas de Coton, Articles en Cnivre, MeOpaieWpeĂ laiipoDrBMs Toutes commandes par la malle exĂ©cutĂ©es promptement avec le plus grand soin. i 27 et 29 CarrĂ© Victoria, - MONTREAL. Garanti impermĂ©able et ne durcissant jamais. Ecrivez et demandez notre catalogue, montrant tous nos derniers genres. TI16 Beaver RuDDerGiominQ Go., Limited 1851% vue 1Rotce-2ame MONTREAL. A. Racine & Cie IMPORTATEURS ET JOBBEfiS EN Marchandises GĂ©nĂ©rales de toutes sortes. No 340 et 342 rue Saint-Paul ET 1Ă9181 fuedes Commissakes MONTREIAL 30 ffl'\PWlXaFolJBRĂRB MM. Waldron, Droain & Cie. nous disent que le commerce de la chepellerie est tant soit peu en retard cette annĂ©e. Le mois d'avril n'a pas Ă©tĂ© au3si bon que le mĂȘme mois de l'annĂ©e derniĂšre, tandis que celui de mars a Ă©tĂ© meilleur en 1902 qu'en 1901. La demande pour les chapeaux en feutre mou de nuance noire continue Ă se maintenir, cependant on constate une augmentation notable dans la vente des chapeaux mous dans les nuances gris-perles et ardoise. Le dĂ©tail ne s'est pas encore misa acheter de fortes quantitĂ©s de chapeaux de paille, il est donc difficile de prĂ©ciser quel sera le genre le plus en vogue, bien que tout porte Ă croire que la demande portera priu- cipalement sur la forme " Panama " en palmier. *** D'apĂšs les renseignements que nous avons recueillis dans le commerce de gros aussi bien que dans celui de de dĂ©tail, les affaires en chapellerie n'ont pas dĂ©butĂ© ce printemps de façon a causer une entiĂšre satisfac tion. La demande du public a presque uniquement portĂ© sur les chapeaux mous forme Panama " de nuance noire ; le gros et le dĂ©tail auraient pu sans trop d'in- convĂ©nients s'en approvisionner de façon Ă suffire Ă cette demande gĂ©nĂ©ral *, mais l'ennui est, cette forme ayant Ă©tĂ© modifiĂ©e si souvent depuis l'ouverture de la saison, que l'on ne sait plus quel sera le genre en faveur du jour iu lendemain. La situation, d'aprĂšs les journaux amĂ©ricains, pa- raĂźt ĂȘtre la mĂȘme aux Etats-Unis ; cependant, on c onstate que cet eugoĂ»meut pour la forme Panama ne sera que pasĂź-agĂšre. Car, comme cela se produit d'ha- bitude pour tous les articles de l'habillement mascu lins, dĂšs qu'une mode a Ă©tĂ© adoptĂ©e presqu'exchisi vement par la majoritĂ© du public, les Ă©lĂ©gants la mettent de cĂŽtĂ©. C'est ce qui vieut de se produire Ă New York oĂč les chapeaux eu feutre dur et les ch i- peaux mous de forme normale ont repjis leur place habituelle dans l'Ă©talage des chapeliers Ă la mode. Il est donc plus que probable que le public canadien qui suit gĂ©nĂ©ralement les modes de New York revit a- dra Ă©galement aux genres qu'il parait avoir momen- tanĂ©ment abaiulounĂ©s. *** Tous les employĂ©s de la maison Waldron, Drouin & Cie, parlent le t'ran;ais, ce qui est d'un avantage inapprĂ©ciable pour les mar- chands de la province de QuĂ©bec. â MM. Waldron, Drouin & Cie viennent de louer riniiieiiil' ailjacent Ă celui pi'ils occupeni Ă prĂ©sent. Cet agrandissement leur permettra de iisposer d'un espace de 15,000 pieds carrĂ©s qui leur est nĂ©cessaire pour les besoins d'un commerce qui va sans cesse en augmentant. â La maison Waldron, Urouin & Cie est celle de MontrĂ©al, qui a, dans sa ligne, la plus forte clientĂšle canadienne-française. A cela rien d'Ă©tonnant, car, de tout temps, MM.' Waldron, Drouin & Cie PC sorit attachĂ©s Ă suivre les styles et 1rs grandeurs convenant Ă cette clientĂšle. TAPIS PRĂL'IRTS Le reprĂ©sentant de la maison Wm Taylor Bayley, nous dit que le commerce est actif. Les remises se font bien. La demande est trĂšs forte actuellement pour les blinds ainsi que pour les velours pour ameu- blements, *** M. H, Duverger, reprĂ©sentant Ă MontrĂ©al de MM. Geo. H. Hees Son & Co, nous dit que les affaires ont Ă©tĂ© particuliĂšrement bonnes durant le mois d'avril. La demande pendant cette pĂ©riode a Ă©tĂ© trĂšs forte pour les rideaux de deutelles, les iets Ă la verge et les rideaux en damas rayĂ©s. La maison Wm Taylor Bailey vient de recevoir une belle ligne de velours et de peluciies pour ameublements, de mĂȘme qu'un assortiment de rideaux-tentures en reps " Gordon," article nouveau et des ]lus Ă©lĂ©gant. MM. A. 0. Morin & Cie nous rapportent une grande activitĂ© dans leur dĂ©partement d'Ă©toffes pour ameubiementi. Ils ont tout derniĂšrement reçiT Salles d'Echantillons 158 JSap Street, = * * Xloronto. 101 et 103 IRue 5t*lpievre, * Sluebec. pure I_AIN GARANTI I rrexrecissabl_e CEISTEE est le nom de notre nouvelle ligne de sous- vĂȘtements irrĂ©trĂ©cissables fabriquĂ©s avec les meilleures laines mĂ©rinos, moyennes et fines, qui existent. Tous les vĂȘtement marquĂ©s CEETBB out la GARANTIE IRRETRECISSABEE. Des milliers de personnes porteraient de lĂ©gers sou'Ăź-vĂȘtemeiits de laine au printemps et en Ă©tĂ©, si on pouvait les assurer qu'ils sont irrĂ©trĂ©cissables. Cette difficultĂ© nous l'avons maintenant surmontĂ©e. Ces marc handises conservent les propriĂ©tĂ©s hy- giĂ©niques originales de la laine, leur laissant leur souplesse et leur Ă©lasticitĂ© aprĂšs le lavage. FabriquĂ©s en marchandises lĂ©gĂšres et pesantes, pour femmes, hommes et enfants. Nos Ă©chantillons de sous-vĂȘtements Ă cotes de coupe parfaite, pour la prochaine saison, rĂ©alisent tout ce qu'il y a de mieux dans notre fabrication, avec un grand nombre de nouveautĂ©s en faits de garnitures, qualitĂ©s et dessins. RĂ©servez vos commandes jusqu'Ă ce que vous les ayez vues. The C, Turnbull Co. of Galt Ont, Limited The Galt Knitting Limited GALT, Ont. 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Ce n'eu est que mieux ; car les apparences sont que les affaires seront actives dans cette branche ; d'ailleurs, les grĂšves ne font de bien Ă personne et causent du tort Ă beaucoup. Les ManufactUx'es de chaussures, en gĂ©nĂ©ral, ne sont pas encore bien occupĂ©es ; cependant, les apparences ne sont pas dĂ©favorables ; les ordres arrivent frĂ©quem ment, mais pour de petits montants. Le total toute- fois devra indiquer un chiffre satisfaisant Ă la fin de la saison. Le mois dernier, nous avons fait remarquer qu'il serait Ă souhaiter que nos Manufactures recherchent les marchĂ©s Ă©trangers, dans le but de crĂ©er des rela- tions. Il nous fait plaisir de noter que les marchĂ©s Ă©trangers ont l'Ćil ouvert sur nous. En effet, derniĂš- rement, un des co-propriĂ©taires d'une trĂšs forte maison de la Nouvelle-ZĂ©lande Ă©tait sur notre marchĂ©, et il a placĂ© quelques ordres chez nos manufacturiers. Nous avons confiance que ce dĂ©but devra amener non seu- lement des ordres plus forts de cette maison, mais aussi des commandes d'autres firmes. Si le gouver- nement anglais devait se dĂ©cider Ă imposer des droits de douane sur les chaussures en accordant un tarif prĂ©fĂ©rentiel satisfaisant aux colonies, cette action aiderait certainement nos Manufacturiers d'un grand point. Les prix des peaux ont encore avancĂ© durant le mois dernier, et ils sont encore trĂšs fermes Ă l'avance, sans aucune apparence de baisse. Le commerce de chaussures couleur tan qui a Ă©tĂ© pratiquement mort,ce printemps Ă derniĂšrement repris de lĂ©gĂšre façon, probablement Ă cause de la belle tempĂ©rature. L'article en veau Ă©maillĂ© est en bonne demande. Les marchands de chaussures de dĂ©tail sont assez affairĂ©s, et plusieurs d'entr'eux ont amĂ©liorĂ© l'appa- rence de l'intĂ©rieur de leur magasin, pas cependant avant d'en avoir ressenti le besoin ; mais l'esprit de " g"o ahead '' s'est emparĂ© de nos marchands, et le magasin vieux genre est graduellement remplacĂ© par celui d'un genre plus moderne. Les collections, au dĂ©but d'Avril, ont Ă©tĂ© trĂšs pau- vres, mais Ă la fin du mois ellts Ă©taient bien meilleu res. Elles devront maintenant continuer Ă s'amĂ©liorer, grĂące au commerce de printemps maintenant bien avancĂ©. Les steamers et les schooners pour les ports d'en bas ont fait quelques voyages, bien chargĂ©s de mar chandises, et des ordres de renouvellement sont arri- vĂ©s en quelques cas , ce qui est un signe d'une situa- tion saine. Nous notons que les Manufacturiers AmĂ©ricains de chaussures n'aiment pas l'idĂ©e de nos Manufacturiers de faire leurs efforts pour obtenir une augmentation de droits de douane sur les chaussures. Les journaux s'occupant de chaussures aux Etats-Unis ont publiĂ© quelques articles qui traitent nos Manufacturiers d'arriĂ©rĂ©s, ce qui indique clairement qu'ils n'ont pas beaucoup Ă©tudiĂ© ce que font nos Manufacturiers en vue de fabriquer de bonnes chaussures ; aussi, n" est il pas surprenant que souvent nous entendions les Ă©trangers, Ă leur premiĂšre visite, exprimer leur agrĂ©able surprise de voir combien les Canadiens sont avancĂ©s en certaines choses. Par consĂ©quent, ceux qui n'ont pas vu feraient bien mieux d'attendre jus- qu'Ă ce qu'ils nou3 aient fait une visite pour donner leur opinion. M. John T. Hagar, propriĂ©taire de la manufacture de chaussures J. & T. Bell, compte partir prochaine- ment pour Ottawa afin de demander aux membres du gouvernement de protĂ©ger plus efficacement l'indus- trie des chaussures au Canada. Nous avons dĂ©jĂ dit que cette industrie, principa- lement pour la chaussure fine demandait plus de pro- tection contre l'importation de l'article amĂ©ricain similaire. Le gouvernement devra y voir. *** D'aprĂšs les jobbers, le commerce des chaussures Ă Ă©tĂ© satisfaisant pendant le mois d'Avril. Les remises ont Ă©tĂ© faites avec assez de promptitude. La situation financiĂšre est plutĂŽt bonne, car il n'y a eu que trĂšs peu de faillites. A l'heure actuelle on reçoit un nombre assez consi- dĂ©rable de commandes de rassortiment et la plupart des maisons s'apprĂȘtent Ă envoyer leurs voyageurs en tournĂ©e pour la prise des ordres d'Automne. *** MM. J. & T. Bell nous informent que leurs voya geurs viennent de partir pour prendre les commandes d'automne. Ils s'attendent Ă ce que leur manufacture soit en pleine pĂ©riode d'activitĂ© d'ici Ă quelques semaines. Les prix des cuirs Ă chaussures sont en gĂ©nĂ©ral trĂšs fermes ; on remarque mĂȘme une certaine tendance Ă la hausse dans plusieurs lignes. Un substitut Ă©conomique du cuir Nous avons sous les yeux la liasse de nuances et qualitĂ©s d'un produit industriel qui, sous le nom de " Fabrikoid " fait une concurrence Ă©conomique aux diffĂ©rents cuirs employĂ©s dans l'ameu- blement, la carosserie, la reliure, la maroquinerie_et autres indus- tries qui emploient les cuirs de couleur et de fantaisie en grandes quantitĂ©s. La maison W. Taylor Bailey qui a l'agence Ă AlontrĂ©al du Fahrikoid en vend des quantitĂ©s. L'imitation des diffĂ©rentes sortes de cuirs, maroquins etc., etc., est tellement parfaite qu'il faut l'Ćil d'un expert pour diffĂ©rencier l'article vĂ©ritable de son substitut Ă©conomique. Toute la gamine des couleurs et tous les " grains " des nombreuses variĂ©tĂ©s de cuira sont reprĂ©sentĂ©s dans ce produit spĂ©cial qui a beaucoup de cachet. C'est une marchandise qui mĂ©rite d'attirer l'attention toute spĂ©ciale du commerce. MM. J. & T. Bell nous disent que leurs nouvelles lignes de chaussures de luxe pour la saison d'Automne ont le plus grand succÚß. Les souliers de soirĂ©e pour dames, perlĂ©s et avec barrettes ont Ă©tĂ© trĂšs admirĂ©s ainsi que les chaussures pour messieurs, en cuir verni avec trĂ©pointe couleur naturelle. 35 Stephen HAAS, MANUFACTURERS OF CANADA BEINGA S WOODED COUNTRY WE HAVE SPECIAL OFFERINGS OF IIVOOD CURTAIN POLES- v AND WOOD TRIMMINGS Splendid Finish, Handsome Patterns '^i'and Low PriĂ©es. OPAQUE SHADE CLOTH. CURTAINS, DRAPERIES, FURNITURE COVERINGS UPHOLSTERY aOODS, LAGE CURTAINS Etc. TRT VS', OXJB. FA,CTOFĂźIESr OFFICE TEL. 2056 FACTORY TEL. 4299 QABLE ADORESS! 'ihtiĂĂS^'TOROMTO^' FFICE 71 BAY ST TORONTO, ONT. VALLEY FIELD, DETROIT, , HEAD OFFICE TORONTO, CANADA. 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Le meilleur remĂšde consisterait assurĂ©ment Ă sup- primer la cause de ce bruit qui, on le sait, provient le plus souvent de la prĂ©sence dans le remplissage intĂ©rieur de deux morceaux de cuir placĂ©s fleur sur fleur et non collĂ©s ensemble ; connaissant la cause, il devient donc facile d'Ă©viter V effet. Mais cela est moins aisĂ© quand on a affaire Ă des chaussures dĂ©jĂ fabri- quĂ©es et que l'on ne peut dĂ©faire pour en modifier l'intĂ©rieur ; il faut alors agir par l'extĂ©rieur et com- muniquer aux piĂšces diverses de la chaussure des qualitĂ©s assurant un contact ne se manifestant par aucun bruit. Pour cela, l'expĂ©rience a dĂ©montrĂ© qu'il n'y a pas de meilleur moyen que l'application de l'huile de lin. Voici comment on s'y prend On met un peu d'huile dans une assiette et le soir, on y place la chaussure en ayant soin que l'huile ne dĂ©passe pas la semelle. La nuit suflĂ»t pour que l'huile traverse la semelle et vienne exercer son influence hur le remplissage intĂ©rieur ; on laisse essorer et l'on peut ĂȘtre assurĂ© que la chaussure aura perdu toute vellĂ©itĂ© tapageuse et ne fera plus entendre aucun bruit pendant la marche. Une objection se pose ici l'huile ne traverse t elle la premiĂšre intĂ©rieure et, dans l'affirmative, n'ya t-il pas danger pour la propretĂ© des bas ou des chaus- settes Ăź A cela, nous pouvons rĂ©pondre que l'expĂ©rience u'a jamais dĂ©montrĂ© que la premiĂšre fut traversĂ©e, parce que la semelle d'abord et ensuite la premiĂšre couche du remplissage, absorbent presque tout. De plus, la chaussure ne sĂ©journant dans l'huile qu'un laps de temps relativement court et la quantitĂ© de celle-ci Ă©tant juste suffisante pour que la semelle seule soit en contact avec elle, l'absorption n'est pas ass z considĂ©rable pour que la premiĂšre soit affectĂ©e. Cependant, pour prĂ©venir une attaque possible, on peut bourrer la chaussure de son ou de plĂątre avant de la poser sur l'assiette dans laquelle se trouve l'huile ; avec cette prĂ©caution, \^ traaersĂ©e de l'huile n'est plus Ă redouter. Bien a'elle ne soit Ă©tablie que depuis deux i;iuis, Stratlicoiia liuhber Co. s'est v ue dans l'obligation d'augmenter considĂ©rable- ment Hon personnel et son matĂ©riel de fabrication. On y procĂšde actuellement Ă l'installation de six nouvelles machines Ă caout- chouter. La demande ]our les produits de la Strathcona Rubher Co. Ă dĂ©pas.'sĂ© les espĂ©rances des directeurs de la compagnie. Ce fait est d'autant plus remaniuaijle que, jusqu'Ă prĂ©sent, Ta firme n'a mis aucun voyageur sur la route ; les commandes reçues parla malle sont trĂšs considĂ©rables, grĂące Ă la publicitĂ© que fait la Strathcona Kubber Co. dans les journaux de commerce seulement. Ce qui prouve une fois de plus l'utilitĂ© de Tfssus i;t NouveautĂ©s comme organe de publicitĂ©. Le8 Ă©chantillons de chaussures qui sont entre les mains des voya- geurs de a maison J. & T. Bell rĂ©prĂ©sentent certainement la plus belle ligne de chaussures pour dames et messieurs jni ait jamais Ă©tĂ© offerte au commerce canadien. MM. J. & T. Bell ont non-seu- lement mis Ă exĂ©cution les derniĂšres idĂ©es amĂ©ricaines mais les ont amĂ©liorĂ©es et modiliĂ©es de façon Ă satisfaire la clientĂšle cana- dienne. Les fabricants de France, d'Allemagne d'Angle- terre et des Etats-Unis se plaignent du niveau trop Ă©levĂ© auquel se maintient cette matiĂšre premiĂšre et unanimement dans leurs conversations privĂ©es, ils dĂ©clarent ne pas pouvoir joindre les deux bouts aux prix auxquels ils vendent le veau fabriquĂ© quel que soit son mode de fabrication en cirĂ©, mĂ©gi, couleur chrome, box calf ou autre. On se demande alors com- ment il se fait qu'en prĂ©sence de cette situation, on ne rĂ©agisse pas sur les prix de la matiĂšre premiĂšre. Ce sont principalement les fabricants de l'AmĂ©rique du Nord qui ont excitĂ© et excitent encore tous les marchĂ©s d'Europe, mais ils ne dĂ©sarmeront pas encore, Ă©tant donnĂ© l'extraordinaire vogue du veau verni qui rĂšgne aux Etats-Unis. On estime que cette vogue peut durer encore deux annĂ©es et qu'aprĂšs, tout rentrera dans un ordre meil- leur pour l'achat du veau en poil ; notre confiance dans ces espĂ©rances n'est pas des plus grandes, car si les AmĂ©ricains du Nord payent les veaux plus cher qu'ils ne le peuvent, selon leurs propres dĂ©clarations, il ne faut pas se dissimuler qu'ils s'y soumettent volontiers, parce que la nature des veaux de France et d'Europe est prĂ©fĂ©rable Ă celle des veaux de leur pays, et qu'en les mĂ©langeant, ils facilitent l'Ă©coulement de leurs veaux fabriquĂ©s. La recherche de la Peau de ChĂšvre et sa Fabrication en Chevreau glacĂ© On lit dans le Shoe and Leather Record " Quel sera l'avenir des chevreaux glacĂ©s f Ac- tuellement, la consommation de ce cuir est plus grande que jamais et elle croĂźt tous les jours. Mais de toutes les parties du monde d'oĂźi l'on tire les peaux de chĂšvre, on n'entend parler que diminution d'ap- provisionnement. " Il y a peu d'annĂ©es, alors qu'il y avait excĂšs de ces peaux, l'activitĂ© dĂ©ployĂ©e pour les convertir en chevreau glacĂ©, rendit la chaussure en chevreau glacĂ©, populaire parmi toutes les classes de consommateurs Ă chaque saison nouvelle ; or l'approvisionnement de- meure pratiquement le mĂȘme qu'avant la poussĂ©e ac- tuelle. Il en rĂ©sultera certainement une augmenta- tion de prix de ce cuir Ă cause de la disproportion entre la quantitĂ© amenĂ©e sur le marchĂ© et la demande. Tous les conseils donnĂ©s pour l'Ă©levage de la chĂšvre paraissent peu pratiques et seront tels aussi long- temps que la chair de la chĂšvre ne sera mangĂ©e que par les personnes incapables de prendre une meilleure nourriture, la difficultĂ© ne paraĂźt donc psint sur le point d'ĂȘtre surmontĂ©e. " La chĂšvre est un animal robuste, vivant lĂ oĂč d'autres ruminants mourraient de faim, mais le prix atteint par la peau est loin d'encourager l'Ă©levage de cet animal pour sa peau seule. La peau n'est encore qu'un sous-produitettout indiqueque la raretĂ© actuelle augmentera encore, les fabricants de chaussures em- ployant le glacĂ© doivent donc prĂȘter une grande atten- tion Ă cet Ă©tat de choses." The Alaska Feather 9t Down Company of MontrĂ©al, Ltd. [Manufacturiers en gros de Literie OpĂ©rant THE CANADA FIBRE COMPANY, Limited Manufacturiers en gros de Couvre-pieds Buireau Principal et Ateliers Rue Ste- El i sa b>et h, prĂšs du OĂąoal. GAGNON & CARON CURATEURS, FXPEI^TS COMPTABLES BĂątisse des Chars Urbains, MONTREAL. AUTHUR Gagnon, GĂ©rant de la Succession Hon. Jean-Louis Beaudry. L. A. Caron, Auditeur de la ville de Maisonneuve et de la Chambre de Commerce du district de MontrĂ©al. HARDOUIN LIGNAIS, LCD. CHIRURGIEN-DENTISTE GraduĂ© du " Philadelphia Dental CollĂšge"; LicenciĂ© du CollĂšge Dentaire de la P. de Q. 2359 Rue Ste-Catherine, MontrĂ©al. TĂ©l. de bureau Up 2498. RĂ©sidence E. 870. Avis de DĂ©mĂ©nagement Nous avons transportĂ© notre Etablissement de Modes aux Nos 1813 et 1815 rue Notre-Dame, en face de la rue Ste-HĂ©lĂšne et nous prions respectueusement nos clientes et clients de prendre bonne note de ci- chan- gement d'adresse. 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Brock Co Ltd, est d'avis que la situation actuelle est bonne. Les ordres de rassortiment ont Ă©tĂ© considĂ©rables pendant le mois d'avril et ont portĂ© pricipalement sur les indiennes le fantaisie, les mousselines pour la coiff ction des robes d'Ă©tĂ©, les sateeos mercerisĂ©s et les soieries pour doublure des toilettes d'Ă©tĂ©. La demande a Ă©tĂ© excellente pour les rubans de velours destinĂ©s Ă la garniture des robes. Relativement aux indiennes, il est Ă remarquer que jamais la demande n'a Ă©tĂ© aussi forte qu'Ă l'heure prĂ©sente. En ce qui concerne les prix, les diffĂ©rentes fila- tures de coton ont publiĂ© de nouvelles listes qui Ă©ta- blissent des avances sur plusieurs lignes de coton- nades. Les marchĂ©s Ă©trangers sont Ă©galement trĂšs fermes, tant pour les marchandises de coton que pour les lainages et soieries. *** M. A. M. Joncas, de la Strathcona Rubber Co, nous rapporte que le commerce est toujoui's des plus actif. Il est, difficile de suffire aux commandes bien que les ateliers et la capacitĂ© de production de la compagnie aient Ă©tĂ© augmentĂ©s. La demande porte toujours sur les impermĂ©ables de nuances grise et " fawn ". A la Beaver Rubber Clothing Co Ltd, on rapporte que les affaires continuent Ă ĂȘtre des ineillenres ; elles sont en augmentation sensible sur celles transigĂ©es il y a an an Ă pareille Ă©poque. M. H. Wener, de la MontrĂ©al Waterproof Clothing Co., ne constate aucune diminution dans l'activitĂ© des affaires. Il fait remarquer que la demande actuelle porte principalement sur l'article de bonne qualitĂ©, ce qui devrait ĂȘtre un indice de la prospĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale du pays. Les Ă©toffes raiuproof jouissent toujours d'une grande faveur. Les styles n'ont pas changĂ©, mais il convient de leiiiiinnicr qui; les manches des impermĂ©ables pour dames sont portĂ©es un peu plus longues que par le passĂ©. M. A. Kyle, de MM. Kyle, Cheesbrough & Co, nous informe que le mois d'avril a Ă©tĂ© excellent Ă tous Ips points de vue. Le chifĂź"re d'affaires a Ă©tĂ© le louble de celui du mois d'avril de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les ili verses lignes de la marchandise sĂšch^ sont tenues Ă des prix trĂšs fermes par suite des avances le prix sur les marchĂ©s primaires. D'aprĂšs les derniĂšres nou- velles venant de la Suisse, le prix des dentelles et des broderies aurait augmentĂ© dans de fortes proportions. Il y a prĂ©sentement une demande active pour les crĂȘpes de Chine, les Henriettas, les popelines, les ca- chemires, les serges et les mohairs. Les blouses de dames, de couleur b'anche se bouton naut en arriĂšre sont Ă©galement trĂšs recherchĂ©es. *** La W. R. Brock Co Ltd de MontrĂ©al nous annonce que pendant la saison d'Ă©tĂ© ses bureaux et magasins seront fermĂ©s Ă partir de 5 heures de l'a prĂšs midi. M. Paille, gĂ©rant de MM. A. Racine & Cie, trouve la situation prĂ©sente bonne, surtout si l'on eu juge d'aprĂšs les rapports envoyĂ©s par les voyageurs de la maison qui parcourent la campagne. Les remises sont satisfaisantes. La demande porte sur l'assortiment gĂ©nĂ©ral, les prĂ© larts et les tapis ont eu une vente active ieudant le mois d'avril ainsi que les tweeds et les serges. [1 est Ă remarquer que les cotonnades sont Ă la hau-sse ; les ducks et plusieurs lignes de cotons jaunes et blancs ont augmentĂ© de prix. *** MM. Brophy, Cains & Co nous rapportent qu'ils ont tout lieu d'ĂȘtre satisfaits de la situation actuelle ; le chiffre d'affaires transigĂ©es par la firme le mois der nier, est de 40 p. c. supĂ©rieur Ă celui fait en Avril 1001. L'Ă©chĂ©ance du 4 Mai s'est faite trĂšs rĂ©guliĂšre- ment. Le marchĂ© domestique est des plus ferme ; les fila- tures de cotonnades envoient des coursa U hausse. Quant aux marchĂ©s Ă©trangers, un des membres de la firme, qui revient d'Europe, nous dit que les diffĂ©- rents marchĂ©s primaires du continent sont des plus fermes ; des avances de prix se sont produites sur les lainages de qualitĂ© fine. Les Ă©toffes lĂ©gĂšres, telles que les voiles, les eolieu- nĂ©s et en gĂ©nĂ©ral toutes celles composĂ©es de soie et de lai ne mĂ©langĂ©e sont Ă la mode. En fait de soieries il y a une bonne demande pour les grenadints. La couleur rouge dans les tons vifs jouit en ce mo- ment d'une grande vogue en Angleterre ; c'est la cou- leur Ă la mode pour les fĂȘtes du couronnemeat. *** M. T. F. Clarke, gĂ©rant de la succursale de MM. Nerlich & Co Ă MontrĂ©al, nous rapporte que le com- merce a Ă©tĂ© actif pendant le mois d'Avril. Beaucoup de coMimmdes ont Ă©tĂ© prises pour les poupĂ©es et les articles eu celluloid tels qu'albums et boĂźtes de fan- taisie. *** Un incendie s'est dĂ©clarĂ© le 28 Avril vers 4 heures du matin Ă manufacture de l'AmĂ©rican Silk Waist Mfg Co, rue St Jacques. Avant que l'Ă©lĂ©ment des tructeur ait pu ĂȘtre contrĂŽlĂ© il avait causĂ© pour une dizaine de mille dollars de dĂ©gĂąts Ă la propriĂ©tĂ© et La vignette ci=dessous reprĂ©sente le NOUVEAU HOME °" CHAUSSURES »âą"âą J. & T. Bell & Hagar MONTR EAL. John T. Hagar, Proprietor Les rieilleures et_ les plus ElĂ©gantes FABRIQUEES EN AMĂRIQUE Les voyageurs de la maison sont maintenant sur la route, avec tous les derniers modĂšles de chaussures pour Dames et Messieurs, pour le commerce de la Saison d'Automne. Ne manquez pas d'examiner leurs Ă©chantillons. 40 en destruction de marchandises et de machinerie. La perte est entiĂšrement couverte par les assurances. L'American Silk Waist Mfg Co s'est assurĂ© d'un nouveau local, elle a achetĂ© de nouvelles machines et des tissus et bientĂŽt on verra de nouveau ses marchan- dises sur le marchĂ©. Toutes les copies d'ordre ont Ă©tĂ© sauvĂ©es et la clientĂšle sera bientĂŽt servie. MM. S. Greenshields, Son & Co nous disent qu'ils sont plus occupĂ©s que jamais. La demande se main- tient d'une façon surprenante. L'Ă©chĂ©ance du 4 Mai s'est faite sans difficultĂ©. Quant Ă la situation des marchĂ©s, il est Ă noter que plusieurs lignes de cotonnades ont augmentĂ© de piix; les lainages importĂ©s sont Ă©galement tenus Ă des prix trĂšs fermes. *** M. H. Shaw, du dĂ©partement des Ă©toffes Ă robes de la maison S. Greenshields Son & Co. rapporte qu'il y a eu une forte demande pour les lignes suivantes les Alpacas, les chalies, les voiles, les Ă©oliennes et les crĂȘpes de Chine. Il y a eu une bonne vente dans les soieries, les qua- litĂ©s prĂ©fĂ©rĂ©es sont les tamalines qui sont dĂšs mainte- nant assez rares sur notre marchĂ© les moires blanches et les moĂźres antiques se vendent Ă©galement bien. *** Jobs ! Jobs ! Jobs ! HĂątez vous l'en profiter. Il ne nous reste plus que 250 douzaines de robes du matin en indienne que nous otirons Ă $ la doz. Bropht, Gains & Co, MontrĂ©al. L'impermĂ©able " Dandy " portant la marque de la Beaver Rubber Clothing Co. Ltd mĂ©rite l'attention iu commerce, il se recommande par sa qualitĂ© exceptionnelle et par sa coupe soignĂ©e. Le prix trĂšs modĂ©rĂ© auquel il est mis en vente est un attrait de plus. " Notre pelite incursion dans les lignes de costumes d'Ă©tĂ© pour enfants, etc., a Ă©tĂ© excessivement profitable " disent MM. Bropliy, Gains & Co." et le mois prochain nous aurons quelque chose de tout-Ă -fait nouveau Ă vous montrer pour le commerce d'automne." Dans les pardessus en caoutchouc, le " Prince " en fauve et "Duke" en gris avec collet de velours, poches raglanettes, cou- tures piquĂ©es, entiĂšrement Ă l'Ă©preuve de l'eau, complĂštement im- permĂ©abilisĂ©s avec le caoutchouc, vendus par la W. R. Brock Co. pour ĂȘtre dĂ©taillĂ© Ă $ MM. Greenshields, Son & Co ont obtenu un succĂšs marquĂ© avec leur nouveau dĂ©partement de confections dĂšs son dĂ©but, aussi ont- ils trouvĂ© nĂ©cessaire d'y ajouter quelques lignes supplĂ©mentaires, en vtie de maintenir l'accroissement des affaires. Ces nouvelles lignes seront mises en stock en temps pour le commerce du prin- temps prochain. Les voyageurs sont maintenant sur lesirs routes avec les marchandises pour le commerce d'automne, les Ă©chan tillons de ce nouveau dĂ©partement intĂ©resseront tous les mar- chands. La plus prompte attention sera tlonnĂ©e aux ordres remis aux voyageurs. MM. S. Greenshields, Son & Co. ont en mains un magnifique choix de parasols pour dames et enfants dans les couleurs unies et genre fantaisie. Les mohaii s, lustrĂ©s et siciliennes sont en demande avec la saison de printemps. La W. R. Brock Co. a sa large part des ventes qui se font dans ces marchandises. MM. 8. Greenshilds, Son & Co. feront leur inventaire vers la fin du mois de mai, et, Ă cette occasion, ils offriront au commerce plu- sieurs lignes de jobs Ă des prix spĂ©ciaux. La maison s'empressera lie rĂ©pondre Ă toute demande d'information Ă ce sujet. Le dĂ©ijartement des doublures chez Brock a en stock un sateen mercerisĂ© noir. Nu b 15 qui peut ĂȘtre dĂ©taillĂ© Ă 12^ cts. Les voyageurs de la S. F. McKinnon Co. Ltd sont sur la route avec leurs Ă©chantillons de manteaux, collerettes, costuni8 et jupes sĂ©parĂ©es pour le commerce d'automne. La coupe de ces vĂȘtentents est d'une Ă©lĂ©gance parfaite et d'aprĂšs les tout derniers patrons de New-York. La W. R. Brock Co. vient de recevoir les derniĂšres nouveautĂ©s en Ă©pingles Ă cravates, Ă effet de camĂ©e et coule\irs naturelles. Ces articles sont de trĂšs bonre vente. MM. A. G. Morin & Cie disposent actuellement d'une quantitĂ© de jobs offerts Ă des prix laissant une belle marge de profits. Nous nous bornons Ă citer, des soldes de dentelles et broderies, des rubans de soie pour la confection des chapeaux et toilettes et toute une ligne de nets Ă rideaux Ă la verge. Le dĂ©partement des marchandises courantes de Brock a actuelle- ment en stock les fameux cotons Ă draps de lit croisĂ©s gris de Bolton. On y liquide aussi un job des moulins qui peut ĂȘtre dĂ©taillĂ© Ă 10 cts la verge. MM. Phillips & Wrinch ont dĂ©mĂ©nagĂ© dans une bĂątisse plus grande. Ils ont pris possession des magasins situĂ©s 8, rue Wellington ouest, Ă Toronto, antĂ©rieurement occupĂ©s par J. Hamilton & Sons et l'ont complĂštement remaniĂ©. La bĂątisse a quatre Ă©tages de 38 x 100 et sous-sol ; ils ont ainsi beaucoup plus de place pour les besoins de leur commerce qui s'est rapidement dĂ©veloppĂ© depuis un an environ. MM. Alph. Racine & Cie ont en mains une belle ligne d'imper- mĂ©ables pour dames qu'ils offrent Ă de trĂšs bas prix. Les bureaux et salles d'Ă©chantillons de la Strathcona Rubber Co* sont situĂ©s 1760 rue Notre-Dame, dans un local spĂ©cialement amĂ©- nagĂ© pour les besoins de ce commerce. La MontrĂ©al Waterproof Clothing Co. dispose d'une forte quan- titĂ© d'impermĂ©ables pour dames, taillĂ©s d'aprĂšs les derniers patrons et dans les couleurs Ă la mode ; ils sont mis en vente Ă partir de $2. Nous recommadons aux lecteurs de Tissus et NouveautĂ©s qui dĂ©sirent rafraĂźchir leurs stocks de jouets et d'article de fantaisie de s'adresser Ă la maison Nerlich & Co 301 ruĂš St-Jacques Ă MontrĂ©al. Un joli catalogue leur sera envoyĂ© gratuitement, ce qui leur permettra de choisir les objets dont ils peuvent avoir besoin. Les prix marquĂ©s sont les plus bas cotĂ©s au Canada. Douze ans de la H. B. K. Il y a 12 ans, une couple d'hommes ardents dĂ©butĂšrent dans la fabrication des mitaines tricotĂ©es, dans un grenier Ă MontrĂ©al. Les associĂ©s possĂ©daient peu de chose, sauf de l'intelligence, de l'Ă©nergie et un nom Ă crĂ©er. Ce nom futlaHUDSON BAY KNITTING CO. En peu de temps le grenier devint trop petit, quoiqu'au dĂ©but il y ait eu beaucoup de place dans les coins vacants. Alors on s'ins- talla dans un grenier plus grand. Quatre fois en 12 ans cette compagnie a dĂ©mĂ©nagĂ© dans des bĂątisses plus grandes, doublant chaque fois la superficie du plancher. Au No 30, rue St-George, elle a une grande manufacture Ă quatre Ă©tages avec sous-sol. Il y a un an, un des dĂ©partements dut ĂȘtre transportĂ© dans une autre bĂątisse, et actuellement la Compagnie prĂ©pare des plans pour construire une grande manufacture nou- velle et moderne qui lui appartiendra en propre. La nouvelle bĂątisse donnera le double de l'espace de plancher que celui de la bĂątisse qu'elle occupe actuellement. Avec les nĂ©cessitĂ©s d'espace de la Compagnie, la demande pour ses marchandises s'est accrue d'une façon proportionnelle. La manufacture qui, Ă l'origine, ne comprenait que quelques lignes de mitaines et de bas tricotĂ©s, fabrique maintenant une grande variĂ©tĂ© de mitaines et de gants tricotĂ©s et en cuir, des spĂ©cialitĂ©s dans le vĂȘtement, des gants fins, des mocassins et des pantoufles. Ces marchandises sont fabriquĂ©es au moyen d'un systĂšme orga- nisĂ©. Les gants fins, les gants et les mitaines lourds, les mocassins, les vĂȘtements, les bas, les pantoufles et autres formes, forment un dĂ©partement chacun, sous la direction d'une tĂȘte responsable pour chaque pied de marchandises qui y entre, et pour chaque piĂšce qui sort de son dĂ©partement. Il est tenu un compte exact de chaque item de dĂ©pense de la manufacture et du coĂ»t du stock qui sont chargĂ©s Ă chaque dĂ©partement. Ainsi, un systĂšme parfait de calculer le prix de revient est Ă©tabli sur une base certaine. Le calcul d\i prix de revient est surveillĂ© avec la plus grande rigueur. Le prix de coĂ»t de chaque douzaine qui sort de la fabrique est connu, mĂȘme jusqu'Ă la fraction d'un 41 centin, y compris le coĂ»t de vente, de livraison et des dĂ©penses d'administration. Parlant sur ce sujet, M. J. J. Westgate, PrĂ©sident et GĂ©rant gĂ©- nĂ©ral de la compagnie, dĂ©clare â "Je considĂšre que la connaissance positive de notre prix de revient a Ă©tĂ© l'un des plus grands facteurs de notre succĂšs dans les affaires. Il nous a permis d'Ă©carter la dĂ©pense inutile, il nous a montrĂ© oĂč nos marchandises pouvaient ĂȘtre amĂ©liorĂ©es avec peu ou pas de dĂ©penses supplĂ©mentaires, il noiis a permis, avec la science qu'il nous a donnĂ©e,de mettre sur le marchĂ© des marchandises Ă des prix qui ont Ă©tĂ© jusqu'Ă ce jour une source de pertes pour nos concurrents quand ils ont voulu nous rencontrer. " Une autre cause du succĂšs de cette compagnie," ajoute M. Westgate, est notre systĂšme d'achat. La maniĂšre aieĂ©e est celle habituelle, fĂ voir aller chez le commissionnaire le plus rapprochĂ© et choisir ce dont vous avez besoin ; la maniĂšre profitable n'est pa-? la maniĂšre habituelle, et elle cause du dĂ©rangement, savoir aller chez l'homme qui produit uu fabrique ce dont vous avez besoin. Prenez, par exemple, les peaux de seal ; nous allous au Labrador et les ordonnons alors que les seals les portent encore. Nos propres tanneurs et nos coupeurs font tout le reste. Nous faisons la mĂȘme chose pour la laine, la peau de daim et toutes les diffĂ©rentes sortes de cuir. Naturellement, il faut du capital pour faire des affaires de cette maniĂšre; mais vous le savez, les choses sont aujourd'hui diffĂ©rentes de ce qu'elles Ă©taient il y a 12 ans passĂ©s, sous ce rapport." Le visiteur a fait une excursion agrĂ©able Ă travers la manufacture de la H. B. E., et plus tard, il Ă©crira quelques lignes sur le systĂšme de son organisation. Hamacs Si vous avez besoin de hamacs, adressez-vous Ă MM. Nerlich & Co, 301 rue St Jacques, MontrĂ©al. Leur choix est immense et leurs pirix ne sauraient ĂȘtre rivalisĂ©s. MM. Geo. H. Hees, Son & Co. viennent de mettre en stock dans leurs magasins de MontrĂ©al un sviperbe assortiment de rideaux en dentelle et de nets Ă la verge. De retour Nous sommes heureux d'annoncer le retour de M. A. Vandry, le sympathique gĂ©rant du grand Ă©tablissement Z. Paquet, de QuĂ©bec. M. a fait un beau voyage ; il est allĂ© en France, en Alle- magne, en Autriche et en Angleterre. Il a visitĂ© Paris, Berlin, Dresde, Cheinnitz, Liepzig, Vienne, Prague, Liverpool, Manchester, etc., et a fait des achats considĂ©iables pour la rtaison Paquet ; cela nous promet de la haute nouveautĂ© dans toutes les lignes ! Il est question de crĂ©er plusieurs nouveaux rayons qui venant s'ajouter aux nombreux dĂ©partements de ce vaste Ă©tablissement lui permettront de rivaliser avec les meilleurs magasins de ce continent. M. Vandry se dĂ©clare enchantĂ© de son voyage, Ă tous les points de vue il a fait la traversĂ©e Ă bord du Kron Frinlz Wilhelm qui, comme on sait, est un superbe et confortable bĂątiment. L Art DĂ©coratif 95 rue des Petite-Champs, Paris 1er. â Le numĂ©ro d'avril contient un article de M. Albert Thomas sur RenĂ© MĂ©nard, paysagiste 10 illustrations au salon de la " SociĂ©tĂ© Nouvelle ". Un article de M. Gustave Soulier sur de fort jolies dĂ©corations murales de G. Serrurier 15 illustrations, un autre de M. 0. Gerdeil sur La Peu dule 8 illustrations, enfin, une causerie de Em. Sedeyn sur l'art Ă la mo Ă etcts Les t'ape and Australiens en Pickle saumure sont cotes de j Ă Ăźc. en moins. BLACK GLAZED BUTTONFLY A 7 Cts le pied B 6icts No 2 6 cts No 2 mixed 5i cts " VACHE VERNIE Victoria 16 cts " C. B 15* cts QuĂ©bec 13 Ă 14 cta " ENAMELS H. Victoria 22 cts " JuĂ©bcc 14 Ă 14Ăš cts " Enamel français 45 Ă 48 cts " Ohrome anglais 35 cts " Insides 25 cts " VEAU VERNI FRANĂAIS Toe Caps .?12 00 Ă 13 50 la dz. l^our empeignes de femmes Dimensions petites. $18 00 Ă 22 00 âą 24 00 Ă 28 00 Pour empeignes d'hommes Dimensions moyennes $28 00 Ă .'12 00 " grandes.. 32 Oa li 38 00 " VEAU CIRĂ Canadian Niagara... . 80 Ă 90 cts Ib, Autres qualitĂ©s 75 Ă 80 " Il ROCKWOOD, ONT. 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Vol. III JUIN, 1902 No 6 ^ Ces tendances de la mode * d'aprĂšs les journaux spĂ©ciaux [OMMES-NOUS Ă la veille d'une rĂ©volution pacifique, et la mode n'ayant encore cette annĂ©e qu'imparfaitement rĂ©ussi dans la tentative tant de fois renou- velĂ©e de raccourcir nos jupes, essaierait- elle par compensation de les Ă©largir ? Ceci fut affirmĂ©, il y a dĂ©jĂ quelques semaines, par un des maĂźtres de la cou- ture ; depuis, d'autres l'ont suivi dans cette voie ouverte Ă tant d'imprĂ©vu. Reverrons-nous donc des jupes amples, froncĂ©es, plissĂ©es ou drapĂ©es ? Il est certain qu'on a un peu abusĂ© du collant, que les magasins de second ordre sont presque arrivĂ©s Ă en trouver la coupe, et que fatalement les qui n'ai- ment pas Ă ĂȘtre copiĂ©s trop vite, devaient chercher et trouver autre chose. D'autre part, les rĂ©miniscences du dix-huitiĂšme siĂšcle en faveur desquelles penche notre toilette devaient aussi nous y poUvSser insensiblement. Il est peut-ĂȘtre prĂ©maturĂ© de prĂ©dire un changement radical, mais l'Ă©tĂ© nous rĂ©serve bien des Cet abandon des robes moulĂ©es, plaquĂ©es sur le corps, ferait la joie des femmes qui n'ont pas le bonheur d'avoir une taille de sylphide et qui Ă©taient tout Ă fait sacrifiĂ©es depuis plusieurs annĂ©es par ces modes dĂ©savantageuses pour elles. Le collant et l'Ă©triquĂ© sont en effet ce qui grossit le plus, et Ă celles qui trĂšs aimablement me demandent de ne pas les oublier toujours, je ne puis que conseiller de ne suivre qu'Ă distance les modes qui ne sont pas faites pour elles. Le volant en forme, les jupes Ă pĂšlerines peuvent leur convenir. Les blouses et les bolĂ©ros aussi, mais elles de- vront Ă©viter la forme habit et les robes princesse, qui accusent trop les formes. Une redingote demi-cintrĂ©e avec le devant un peu vague leur conviendrait aussi parfaitement. Comme couleur je leur recommande d'Ă©viter les teintes trop claires qui ne sont jamais amincissantes. Elles ont d'ailleurs la chance cette annĂ©e de pouvoir adopte les nuances Ă la mode qui sont le bleu, le vert, et surtout le bleu et le vert rĂ©unis. On ne voit que cela, c'est une fureur, principalement pour les chapeaux. On fait Ă©normĂ©ment de paille marine et on les garnit soit de bluets et de velours vert, soit de velours bleu et de toutes les variĂ©tĂ©s de feuillages, depuis la mousse touffue jusqu'aux Ă©normes feuilles de marronniers. Au vernissage de la SociĂ©tĂ© des Beaux-Arts on en voyait beaucoup dans cette note fantaisiste, caprice d'un jour de printemps. Aussi, Ă©normĂ©ment de roses, sur de grandes formes, assez mouvementĂ©es. AdmirĂ© un ravissant modĂšle en paille argent, cou- ronnĂ© de roses sans feuilles, enroulĂ©es de velours noir et de taffetas ciel. Il accompagnait une merveilleuse toi- lette de crĂȘpe de Chine gris trĂšs pĂąle, tout ennuagĂ©e de mousseline de soie et de vieil alençon. Encore une dĂ©licieuse toilette ; en linon blanc entiĂšre- ment brodĂ©, ceinturĂ©e derriĂšre de panne mandarine Ă pans inĂ©gaux, Grande capeline de mousseline de soie blanche coulissĂ©e, traversĂ©e d'entre-deux de chantilly noir. Combien d'autres encore faudrait-il divinement habillĂ©es et jolies Ă faire rĂȘver... conclut " Femina." TOILETTES DE MARIEES S-well, dans le " Monde et le Théùtre" indique aux fiancĂ©es des Ă©toffes et les façons que la mode dĂ©sormais leur autorise Voyons donc quelle dose de nouveautĂ© la mode actuelle nous apporte pour les toilettes de cĂ©rĂ©monie. En ce qui concerne les toilettes de mariĂ©e, peu de modifications Ă signaler, si ce n'est que les tissus souples, mollement doublĂ©s, semblent jouir d'une prĂ©dilection marquĂ©e. Les mĂ©tĂ©ores, sortes de crĂȘpes de Chine, satinĂ©s, dra- pant exquisement, composent de dĂ©licieuses toilettes, infiniment moins banales que la plupart des robes raides et guindĂ©es, en moire française ou satin duchesse, se tenant debout, comme pour bien montrer l'excellence de la qualitĂ©. Ces robes, certes, seront encore de mise, car rien n'a plus de majestĂ© que les immenses traines, tail- lĂ©es dans ces tissus d'une somptueuse solennitĂ© ; mais les jeunes mariĂ©es, dĂ©sireuses d'ĂȘtre vĂȘtues dans une note trĂšs moderne, choisiront les soieries souples dont je viens de parler, donnant Ă leur silhouette une allure de mol abandon d'une rare poĂ©sie et^'un charme extrĂȘme. Un peu de mousseline de soie au corsage, en gracieuse draperie retenue par un petit bouquet de fleurs d'oran- ger, mĂȘlĂ© de myrthe, ou mieux encore, une Ă©cliarpe de dentelle ancienne formant capuchon Louis XVI et retom- bant trĂšs en ligne jusqu'au bas de la robe. Nous voilĂ bien loin des classiques toilettes d'autre- fois, gĂ©nĂ©ralement aussi riches que peu seyantes. Le charme de la femme a repris tous ses droits ; le coup d'Ćil n'y perd rien, au contraire. * * * JAQUETTE DE PIQUĂ Voici une nouveautĂ© d'Ă©tĂ© signalĂ©e par " l'Art et la Mode " Le plus joli de tout, ce sont des jaquettes en piquĂ© de couleur qui accompagneront les robes vaporeuses. Un bel entre-deux de Venise, de Cluny ou d'Irlande, fait le croisĂ© du devant et tourne en fichu autour de la taille, pour s'arrĂȘter sous d'Ă©normes boutons. Le dos de la jaquette reste net, sans ornement, et se plisse en triples plis au-dessous de ces boutons, comme les habits des beaux marquis d'antan, tandis que deux longs pans en ruban de satin blanc tombent jusqu'au bas de la jupe. Voyez-vous cette chose exquise, et en devinez-vous toute la grĂące et toute l'Ă©lĂ©gance ? Parmi les nouveautĂ©s de la saison, il n'en est point qui nous ait plus frappĂ©e. C'est dĂ©licieusement joli, avec une jupe de mousseline, toute ajourĂ©e d'entre-deux de valenciennes, ou une jupe d'Irlande aux grosses fleurs en relief, qu'allĂšgent de façon Ă©trange de mignons entre deux de valenciennes. Ceci s'adresse seulement aux trĂšs Ă©lĂ©gantes dont la garde-robe contient au moins trois ou quatre vĂȘtements on ne voit pas en effet une telle jaquette sur des toilettes non appropriĂ©es. Mais l'idĂ©e est neuve, originale et sĂ©duira sĂ»rement les coquettes. * VETEMENTS DE TAFFETAS Plus pratique la note donnĂ©e par la " Mode IllustrĂ©e " DĂšs que le temps le permettra, on remplacera les man- teaux de drap par d'autres plus lĂ©gers en taffetas noir ; nous retrouverons dans cette sĂ©rie trĂšs Ă©lĂ©gante les mĂȘmes formes, avec quelques variantes autorisĂ©es par la lĂ©gĂšretĂ© du tissu. C'est ainsi que la plupart seront entiĂšrement rayĂ©s Ă plis trĂšs rapprochĂ©s et fins comme les plus petits plis de lingerie, disposĂ©s par groupes et alternant avec des comĂštes de velours noir ; ou garnis de bandes de taflfetas piquĂ©, masquant les coutures et, sur les basques, disposĂ©s en quadrillĂ©s. Les rubans de velours noir joueront un grand rĂŽle dans leur ornemen- tation, ainsi que la mousseline de soie et lĂš tulle point d'esprit. On fait, en taffetas noir, de charmantes petites jaquettes blouses, avec basques en formes dentelĂ©es, ou basques dont le bord est garni d'un velours noir mis Ă plat. Et pour les chaudes journĂ©es printa- niĂšres, un bolĂ©ro tout nouveau, Ă postillon, sans col, et Ă©chancrĂ© en cĆur devant et derriĂšre. Nous signalons d'ailleurs la disparition complĂšte des cols montants tous les cols, actuellement, sont rabattus et laissent le cou complĂštement dĂ©gagĂ©, ce qui est fort bien vu pour la saison oĂč nous allons entrer. * * * Le mois de mai ayant Ă©tĂ© plus que froid, la mode d'Ă©tĂ© se montre Ă peine. Les costumes de laine s'impo- sent encore. Jupes plus courtes, plus amples, avec des plis et des repincĂ©s autour des hanches ; corsages-blouses, bolĂ©ros de tous genres, paletots droits en taffetas ou en drap, jaquettes longues pour les costumes voilĂ les grandes lignes de la mode. On fait plus que jamais des broderies broderies Ă©gyptiennes, japonaises, eff'ets de petits galons de laine posĂ©s trĂšs rapprochĂ©s sur un fond blanc, ce qui donne un veloutĂ© trĂšs agrĂ©able Ă l'Ćil. Quant aux chapeaux, ce sont de vraies merveilles grandes capelines de paille ; beaucoup en vieille paille jaunie, trĂšs plates et simplement garnies d'un nĆud de taffetas noir et d'une envolĂ©e de paradis. Il y a quelques unes de ces capelines qui ont le fond tout recouvert de fleurs bluets avec une paille bleue, anĂ©mones avec une paille jaune, coquelicots sur une paille rouge. C'est jeune et coquet au possible. Avec cela, la longue Ă©charpe en mousseline de soie tombant jusqu'Ă la taille. Il y a la toque " Santos-Dumont," dont les pailles sont cousues pour donner une forme allongĂ©e. Beaucoup de toques sont garnies d'ornements de paille choux, cocardes, boutons, etc., etc. La note dominante est vert et bleu pailles mĂ©langĂ©es, ruban des deux couleurs, oiseau de paradis vert et bleu. Rien de joli comme deux oiseaux de paradis posĂ©s .sous le chapeau, et dont les longues plumes s'envolent en arriĂšre ; les corps de ces jolies bĂȘtes sont sur les che- veux mĂȘmes et les longues plumes font un enroulement gracieux sur la nuque. Parmi les notes derniĂšres citons celle-ci d'un genre pratique. Une robe de drap bleu, garnie d'une petite tresse ondulĂ©e de mĂȘme teinte. La jupe est dĂ©coupĂ©e, pour laisser passer des panneaux de plis. La garniture se rĂ©pĂšte tout autour de la jupe, sauf sur le devant, oĂč les plis partent de la taille. Au corsage, un panneau de plis sur le devant pris dans la ceinture; mĂȘme panneau au milieu du dos. Seulement ce bolĂ©ro, qui s'Ă©carte par devant, se rejoint dans le dos et laisse voir simplement un peu de la partie plissĂ©e. EmpiĂšcement plat, bordĂ© de galon, se boutonnant sur l'Ă©paule gauche. Dans l'intĂ©- rieur, une sorte de guimpe en taffetas blanc, couverte de petits galons. La ceinture est faite dans le mĂȘme esprit. TrĂšs jolie, la manche plissĂ©e dans le haut et formant Ă©paulette, tandis que le bas est bouffant. Poignet plat, garni de galon, avec des cornets dentelĂ©s au-dessus et au bord. Capeline faite d'un plateau de vieille paille, avec feuillage de chrysanthĂšmes roussi. *** De toutes les toilettes d'une femme, celle qui est cer- tainement la plus utile est le costume tailleur ou le cos- tume trotteur, si vous prĂ©fĂ©rez ; cette mode vient d'An gleterre. "Automne 1902'' En plus de notre grande collection de MARCHANDISES SECHES DE FANTAISIE, qui a Ă©tĂ© complĂštement renouvelĂ©e dans tous les dĂ©parte- ments pour le commerce de rassortiment, nos voyageurs ont actuelle- ment une ligne complĂšte pour l'AUTOMNE 1902, dans les JAQUETTES, COSTUMES, JUPES, BLOUSES, ROBES DE MAISON, SOUS- VETEMENTS, ETOFFES A ROBES et ETOFFES A MANTEAUX. "Les bonnes occasions vont aux gens qui se pressent," et si vous voulez vous assurer la livraison rapide et de bonne heure, donnez-nous' une chance de remplir convenablement vos ordres en les plaçant de bonne heure. L'ENTREPOT DES DENTELLES DU CANADA KYLE, CHEESBROUGH & 00., 16, RUE STE-HELENE, MONTREAL Prelarts FabriquĂ©s au Canada Soyez Patriotes, et en mĂȘme temps, obtenez la meilleure valeur en achetant des PrĂ©larts fabriqtiĂ©s au Canada. Nous offrons des patrons choisis et du Joup en Prelarts Ă Planchers ,7 ili;flfi;;ge. Toile CirĂ©e pour Escaliers sur Canevas et Ă envers peint. Tapis et Paillassons toutes les gran- deurs. Toile CirĂ©e pour la Table/rGset Prelarts d'Escaliers EmaillĂ©s. Mousselines, Coutils et Grosse Toile EmaillĂ©s. Nous appelons l'attention des marchands sur l'avantage qu'ils ont de vendre des marchandises fabriquĂ©es au Canada. Cela vaut de l'argent de pouvoir faire remplir promptement vos com- mandes et rĂ©pĂ©titions de commandes. Nous avons de grandes facilitĂ©s de production et nos livraisons donnent satisfaction. The Dominion Oil Cloth Co., Limited, MontrĂ©al. 6 VoilĂ bien la vraie mise pratique, pour les promenades, les voyages; avec la petite jaquette qu'on mettra sur n'importe quelle petite blouse lĂ©gĂšre et le canotier Ă bords un peu larges, relevĂ©s comme on les porte aujour- d'hui, on est tout Ă fait en tenue de circonstance. Sur ce canotier, pour le rendre un peu moins sec d'as- pect, on ajoute deux plumes couteaux piquĂ©es au travers d'un drapĂ© ou d'un chou de taffetas et une voilette de dentelle blanche, ou encore de gaze, de couleurs assorties Ă la cravate. Bien entendu, il faudra que cette cravate ne soit pas de teinte trop Ă©clatante, bleue, beige, grise, verte, puis- que le vert est si en vogue. La vĂ©ritarle Ă©lĂ©gance d'une femme est de savoir choisir sa mise pour les circonstances de la vie oĂč elle se trouve. La vie parisienne est en pleine effervescence, l'aprĂšs- midi aussi bien que le soir. Les expositions de toutes sortes occupent les journĂ©es, l'exposition d'horticulture l'exposition canine, les salons, etc., oĂč se voient toutes les plus Ă©lĂ©gantes toilettes de ville, les nouvelles crĂ©ations en fait de robes, chapeaux et vĂȘtements. Le soir, ce sont des toilettes vaporeuses, Ă©lĂ©gantes quoique simples en mĂȘme terr ps, qui sont la tenue des jeunes filles. Dans ces robes doit rĂ©sider d'abord l'harmonie des nuances, le choix d'ornements gracieux, lĂ©gers. Elles portent beaucoup le fourreau de satin rose ou blanc ter- minĂ© par un haut volant froncĂ© ou en tulle, ou mousseline de soie de mĂȘme ton. Sur la tĂȘte de ce volant court une guirlande de mignonnes fleurettes, myosotis, roses pompons, etc Avec ces jupes, une ceinture drapĂ©e de taffetas ou ve- lours, sorte de corselet sur le corsage froncĂ© en tulle ou mousseline de soie. Cette ceinture de teinte diffĂ©rente prend bien la taille, lui laissant toute sa .souplesse. Si la jeune fille est encore un peu maigre de cou, un drapĂ© de tulle nouĂ© en papillon derriĂšre la nuque sera charmant. Pour quelques-unes, le dĂ©colletage arrondi sera plus seyant, soulignĂ© d'une simple draperie trĂšs petite tandis que d'autres seront plus avantagĂ©es avec une berthe formĂ©e d'un volant froncĂ©, encadrant bien la gracilitĂ© des jeunes Ă©paules. Dans les cheveux un petit nĆud de la teinte du corse- let. Ce ruban nouera la touffe de cheveux sur le cĂŽtĂ© du front ou sortira du chignon bas en arriĂšre. Les souliers de satin ou de peau, seront de couleur assortie Ă la toilette. A prĂ©sent on fait de mignons sou- liers de soirĂ©e, de toutes les couleurs. Il est nouveau de porter, au lieu de gants, de longues mitaines de dentelle ou de soie ivoire. A propos de robes de soirĂ©es, dĂ©colletĂ©es, la prochaine arrivĂ©e Ă Paris de la femme ou de la fille du prĂ©sident des Etats-Unis excite la curiositĂ© des femmes des milieux parlementaires, Ă©lĂ©gants, parmi lesquelles les dames vont se trouver ; car on sait que Mme Roosevelt a pris rĂ©cem- ment en AmĂ©rique l'initiative de fonder une ligue con- tre le dĂ©colletage, et l'on se demande si dans les grands dĂźners oĂč elle sera conviĂ©e, la femme du prĂ©sident por- tera des corsages montants ou ouverts. Il est une chose Ă remarquer, c'est que lorsque des femmes du monde se trouvent dans un lieu public payant, elles portent toujours les toilettes d'une extrĂȘme simplicitĂ©. Ainsi, les vendredis, au Salon, les robes sont trĂšs sobres d'ornements, trĂšs harmonieuses de tons. Les costumes tailleur abondent; mais, sous ce nom de tailleur, on comprend des toilettes d'un goĂ»t exquis ; aussi bien en homespun qu'en grenadine, en voile, en Ă©tamine ; du moment que la robe est en lainage et que la forme du corsage a l'apparence d'une veste, d'un bolĂ©ro, on le baptise tailleur. Beaucoup de toilettes en soierie sombre ont du succĂšs. Le taffetas noir est absolument le roi de la mode en ce moment. Que de choses exquises faites avec ce tissu ! Des robes entiĂšres, avec deux ou trois' volants de velours noir. *** CE QUE LA MODE PERMET A UNE JEUNE MARIEE Dans la plupart des grandes villes on a adoptĂ© main- tenant presque tous les usages de Paris, et le mariage Ă la mairie a souvent lieu un jour ou mĂȘme deux avant la cĂ©rĂ©monie religieuse. La jeune fille y revĂȘt rne toilette Ă©lĂ©gante qui lui servira plus tard de toilette de prome- nade. Nous en avons vu rĂ©cemment une charmante en Ă©tamine de soie mie de pain posĂ©e sur un transparent de taffetas glacĂ© vieux rose. Jupe Ă pĂšlerines et trĂšs court bolĂ©ro Ă petites basques derriĂšre. Col et ceinture de panne glacĂ©e vieux rose. Chapeau Louis XV, en paille blanche, trĂšs relevĂ© de
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V LâAlgĂ©rien, qui a dĂ©clarĂ© que le fanatisme rendait les Arabes incivilisables, sâobstine Ă ne rien tenter pour les tirer de lâignorance, si favorable Ă lâexploitation et Ă la domination . Il emploie pour son usage lâargent prĂ©levĂ© sur / u J 4 LES REMIMES Ă1URES eux ; aussi, les indigĂšnes disent â On a organisĂ© entro los EuropĂ©ens et nous, sous prĂ©toxto de solidaritĂ©, un ingĂ©nieux systĂšme de bourse commune, oĂč notre main a pour fonction unique, de verser sans relĂąche et la leur de puiser, librement ». Quand on a assez regardĂ© les moukĂšres, vrais squelettes vivants, en pensant que lâĂ©crin est trop splendide pour contenir dâaussi affreux bijoux, le cicerone qui vous devine dit finement â u, M y en a de belles I » et son doigt levĂ© indique, au haut de lâamphithéùtre algĂ©rien, un empilement de gros morceaux de sucre, * bizarrement dĂ©gringolĂ©s. Ce sont des maisons Ă terrasses de neige et Ă volets multicolores. Si curieusement on lâinterroge sur ce spectacle de blancheurs estampĂ©es dâindigo, il rĂ©pond en clignant de lâĆil et en souriant malicieuse- ment lâEtat français extorque les deux tiers de la succession paternelle. Si Ă ces enterrĂ©es vivantes quâun mari peut Ă©trangler sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©, on posait ce ÂŁ questions Voulez-vous une loi commune pour les Français et les Arabes ? Voulez-vous pouvoir aller et venir libre- ment? Voulez-vous ĂȘtre soustraites au trafic ts dont vous ĂȘtes lâobjet ? Elles rĂ©pondraient avec enthousiasme âą Ă oui ! Le rĂȘve des musulmanes dont la vio sâĂ©coule t i âą . . âą 1 » _ . i â - dans les cours intĂ©rieures et dans des maisons i _ sans fenĂȘtres, est dâĂȘtre assimilĂ©es aux fran- çaises, affranchies delĂ rĂ©clusion. Losmaho- mĂ©tanos envient autant le sort des europĂ©en- . ^ r .ai I LES FEMMES AUA11K8 25 m nos, quo les oiseaux on cage onviont lo sort do ceux qui volent dans lâospaco. I Par quelle attitude ravie, ollos exprime- raient leur adhĂ©sion Ă lâassimilation ; seule- ment, ces premiĂšres intĂ©ressĂ©es Ă la chose no soront par interrogĂ©es. Les sĂ©nateurs et dĂ©putĂ©s voyageant en AlgĂ©rie voudraient-ils le faire, que cela leur serait impossiblo. Les musulmanes Ă©tant invisibles pour les hom- mes ; ne pourraient pĂ©nĂ©trer jusquâĂ ellos quo des femmes. La famille musulmane est inaccessible aux $ hommes Ă ce point que lo gouvernement français nâayant que des contrĂŽleurs mĂąles, 1 est prĂ©sentement dans rirhpossibilitĂ© do faire constater chez, elle les dĂ©lits dâĂ©tat-civil. Il y a en AlgĂ©rie, bien des fonctions quo seules les femmes pourraient remplir. Les vainqueurs seraient mal avisĂ©s, si par faute de fonctionnaires fĂ©minins ils nĂ©gli- geaient de mettre dans la balance pour la faire pencher do leur cĂŽtĂ©, lâopinion des femmes arabes qui ont tant aidĂ© leurs maris * w 31 FEMMES A1UHES r * Ă dĂ©fendre contre nous, piĂ©d Ă pied, le sol do . leur patrie. Si nos soldats leur coupaient, les oreilles pour sâapproprier leurs grandes bou- clos d'or ou dâargent massif, elles mettaient, elles, Ă mutiler les envahisseurs, dâincroya- bles raffinements de cruautĂ©. . t Pour connaĂźtre vĂ©ritablement lâavis du * monde arabe sur lâadministration Ă donner Ă lâAlgĂ©rie, il faudrait Ă cĂŽtĂ©, des hommes, des femmes enquĂȘteuses. V Ces femmes, quelque peu initiĂ©es Ă la langue arabe, nâexciteraient pas plus la. mĂ©fiance quâelles ne, blesseraient' la susceptibilitĂ© mu- sulmane. Sous un prĂ©texte quelconque, en vue par exemple dâĂ©tablir lâĂ©tat-civil des iem- . mes indigĂšnes, elles porteraient la francisa- tion Ă domicile. I En pĂ©nĂ©trant Sous les tentes et dans les ; maisons aux portĂ©s verrouillĂ©es, elles fami- liariseraient les musulmanes avec notre ma- 4 i ' , .niĂšre de vivre et de penser. Les Arabes dĂ©jĂ trĂšs admirateurs des qualitĂ©s utilitaires de. la , Française seraient en la voyant communiquer h \ , y * ^ . A _ i 1 ' ' 1 ' M / ' ^ h T ^ ' h , ' ' ' , J H Tâ ^ H ^ ^ ^ F , -, * , r * b - , - â " ^ - A -, â r- H - , . - » - - » - h J L T J _ " - I -l, H b - . r- r - r- H- " ' * 27 EE$ FEMMES AUA1IES son savoir faire h leurs compagnes, morale- ment conquis i\ notre pays. \ ^ * Wagons pour Arabes ' , -T . . ' Si les AlgĂ©riens, qui ne ' sont pas pour le rapprochement des races, ne vont jamais se promener le samedi de peur dâĂŽtre pris pour des juifs, ils nâentendent point non plus frayer avec les Arabes ; aussi protestent-ils contre la prĂ©sence .des indigĂšnes dans les comparti- ments de chemin de fer rĂ©servĂ©s aux voya- * ' , . 1 " 1 j geurs. Les Arabes ne sont, paraĂźt-il 1 , ni des humains, ni des voyageurs et lâon demande i * , ' ' gravement que les compagnies de chemins de fer aient pour les indigĂšnes comme elles ' ' - * .'y ont pour les bestiaux, des wagons spĂ©ciaux. Attendu, quâil est rĂ©pugnant de sâasseoir auprĂšs de dĂ©pouillĂ©s mal vĂȘtus, Aux stations, AlgĂ©riens et Ă©trangers usent I,IC S MC MM IC S ARABES 5>8 do violonco pour empĂȘcher les Arabes de monter dans leurs compartiments et quand los commissaires de surveillance des gares so montrent humains, prĂȘtent main forte aux malheureux indigĂšnes, ils sont dĂ©noncĂ©s. Chacun se fait un jeu de torturer los Arabes, do les injurier et de les frapper, sous lâĆil bienveillant de lâautoritĂ© ; quand ce nâest pas lâautoritĂ© elle-mĂȘme qui les brutalise, comme le prouve la plainte ci-dessous Monsieur le Maire, I Hier matin, je me promenais paisiblement rue Sidi-Allal avec un camarade, lorsque lâagent n° 69 sâest approchĂ© de moi et, sans provocation aucune de ma part, mâa frappĂ© dâun violent coup de pied et de trois gifles. Jâai Ă©tĂ© tout surpris de cette algarade et les tĂ©moins Ă©n ont Ă©tĂ© indignĂ©s ; sans ma patience et mon sang-froid, un mauvais parti allait ĂȘtre fait au dit agent. Jâai protĂ©gĂ© sa fuite, me promettant dâavoir raison de son forfait en mâadressant Ă vous. Je crois avoir bien fait. LES FEMMES ARABES 29 Il nây a ou, Monsieur lo Maire, je me complais Ă le rĂ©pĂ©ter, ni provocation, ni dis- pute, ni cris sĂ©ditieux, ni quoi que ce soit ayant pu nĂ©cessiter lâintervention du dit agent, Ă plus forteâ raison lâassommade dont jâai ĂŽtĂ© j victime. âą i , - ' f ' + 1 ' 1 " * 1 ' ' * .Te nâai jamais Ă©tĂ© on prison, je nâai jamais eu un seul procĂšs-verbal jâignore donc tota- lement les causes qui lâont fait agir ainsi. ' ' 1 1 " _ Je ne doute pas, Monsieur le Maire, que vous nâordonniez sa rĂ©vocation immĂ©diate, - ; V ' -j . . , ' Veuillez agrĂ©er, etc. L ^ 4 . ' .1 ' * ' . . - ' . . ' . M Ahmed* ben Mohamed. » 1 4 - ' i 1 , " . J p - - . * - i- i ' ' Cetto agression dĂ©montre quâil est bien temps de mettre la proie arabo en Ă©tat de se dĂ©fendre, en lâarmant du bulletin. 1 1 , . ' ' 1 - - j - i r ' , y . - , * , M. Henri Rochofort, qui a, le premier, dĂ©noncĂ© la cruautĂ© envers les indigĂšnes, est trĂšs aimĂ© dâeux. En e ntendant prononcer son nom, dĂ©s arabes sâĂ©crient Rochofort ! Câest f 1 * - mon pĂšre ! » * t * i 30 FEMMES ARABES Quel est le barbare ? On pourrait croire que câost le vainqueur plutĂŽt que le vaincu. Los administrateurs adversaires de lâassi- milation, qui les foraient disparaĂźtre, Ă©loignent de nous les musulmans au lieu de les rappro- cher. Ils les scandalisent tellement par leurs brutalitĂ©s et leurs injustices â les brisant quand ils refusent de dĂ©noncer, de calomnier leurs subordonnĂ©s â que malgrĂ© le souvenir des excĂšs reprochĂ©s aux Bureaux arabes, nos indigĂšnes dâAlgĂ©rie rĂ©clament Ă©nergique- ment leur rĂ©tablissement, câest-Ă -dire le rem- v. placement de lâautoritĂ© civile, qui les mĂ©prise, par lâautoritĂ© militairo qui, au moins, res- pectait leur vaillance. Les agents de lâadministration ne se con- tentent pas dâinsulter les Arabes, de les appeler Bicot, Kebb chien, ils les frappent Ă coups de pieds et de canne ; rĂ©cemment, un riche propriĂ©taire indigĂšne fut maltraitĂ© FEMMES AIUIIES 31 devant sa famille et ses serviteurs ; lâadminis- âą h trateur alla jusquâĂ hn tirer la barbe. Loin de la mĂšre-patrie, los hommes qui * , p , P vivent entre eux, privĂ©s de lâĂ©lĂ©ment fĂ©minin, retournent Ă lâĂ©tat sauvage ; on ne peut sâex- 1 ' ' 1 ' pliquer autrement, la cruautĂ© des fonction- naires envers les indigĂšnes. âą * ' ' . Dans les communes, ils profitent de lâĂ©ta- blissement do lâĂ©tat-civil des Arabes, pour leur donner des noms patronymiques telle- ment odieux, obscĂšnes ou ridicules, que le ministre de la Justice a Ă©tĂ© obligĂ© dâappelor lâattention du Conseil supĂ©rieur, sur cette Ăż y ' 1 - inconvenante façon dâagir sic. , . 4 . " . . I On croirait quâil ost impossible, aux fonc- ' - j - ' f " r ' - f , â tionnaires algĂ©riens, de passer prĂšs dâune moukĂšre sans la souffleter dâun mot grossier . Chaque jour*, de nouvelles injures sont cra- chĂ©es Ă ' la fighre des pauvres musulmanes, 1 i l i-j, "" " â 1 " j qui passent sur les chemins, courbĂ©es sous . - ** â _ . 1 - - un chargement de bois mort. y 32 U5S FEMMES AIIAHES rencontrer los roincs do beautĂ© qui, Ă leur approeho des tent es, sâenfuient toutes blanches, battant lâair do leurs bras et donnant Ă leur voile dos alluros dâailes de colombes cfĂŻrayĂ©es; mais doivent-ils s'oublier au point dâoutrager, dans la moukĂŽre, tout lo sexe fĂ©minin ? * * * Outrepassant la cruautĂ© dos ohofs, lo garde- champĂȘtre, parfois saisit ot fait transporter Ăš son domicile, pour son usage personnel, les chargements do fagots dont vivent les pau- vres vieilles indigĂšnes. En guise do paiement on donno Ă la mauresque alfamĂ©o , une vingtaine do coups do canne. 4 LâAlgĂ©rie, qui est actuellement une vaste prison oĂč lâArabe maltraitĂ© nâa pas souvent le morceau do pain dĂ» au prisonnier, doit, selon le dĂ©sir du gĂ©nĂ©ral Bugeaud, qui voulait, aprĂšs lâĂ©pĂ©e, faire passer la charrue, devenir une cdlonio agricolo et industrielle . Les gardes-chiourme, appelĂ©s administrateurs, seraient donc avantageusement remplacĂ©s par des praticiens agricoles, aptes Ă mettre on valeur le pays. FEMMES AHARES 33 Co qui presse surtout, câost tlo sillonner notre Afriquo du Nord do routes et do che- mins do for, afin quo colons ot indigĂšnes puissent tirer profit do lours produits. PrĂ©- sentement,' los moyens de transport sont tel- lement restreints et onĂ©reux, quâils condam- nent le producteur ou Ă consommer sur placo ou Ă laissor perdre sa rĂ©colte, lauto do pou- voir aller la vendre ailleurs. Aussi, nâost-il pas rare do voir des villages entiers saisis Ă p la requĂȘte du fisc, parce quâils, nâont pu faire face aux obligations contractĂ©es. LâAlgĂŽrio, qui nâa pas do chemins, est envahie par la statuomanie. Los Français trouvent do mauvais goĂ»t que lâempereur Guillaume rappelle les victoires allemandes et ils lâimitent. Us entretiennent la rancune chez les Arabes belliqueux en leur mettant sous les yeux la figure de tous les gĂ©nĂ©raux qui les ont vaincus. Comme si en humiliant une noble race on conquerrait son amitiĂ© ! On sâexerce en lâart de tourmenter les Arabes. Au lieu de supprimer, on a prorogĂ© 34 LES FEMMES ARABES I . ' + ! pour sept ans la loi sur lâindigĂŽnat qui em- pĂȘche lâArabo dâhabiter oĂč il vout, dâaller et venir comme il lâentond, de faire sans autori- , sation un repas public, do tiror un pĂ©tard ; pour une naissance ou un mariage, de sortir de chez lui sans un permis de voyage visĂ© Ă tout bout de champ... La loi sur lâindigĂ©nat fait, sans motif, interner dans lĂ© dĂ©sert, mĂŽme les Arabes riches qui dĂ©plaisent Ă lâadminis- trateur. v 1 h 1 P - - * ' ' - . - Les indigĂšnes sont Ă©crasĂ©s dâamendes et J ' 1 â . dâimpĂŽts spĂ©ciaux, qui sâadditionnent pour eux aux impĂŽts algĂ©riens. Ils ont dâabord h / acquitter la dime des bestiaux le Zechhat, la dĂźme des rĂ©coltes YAchour, la Lezma on Kabylie. Le dĂ©sordre et le bon plaisir rĂ©gis- sent les Arabes. Des dĂ©charnĂ©s mourant de V faim sont soumis parfois Ă do grosses taxes. " , ' - .. a b - 1 1 fc. - F Solidairement responsables des forfaits qui se commettent, les Arabes sont de par la loi du 17 juillet 1874, tenus collectivement de f ' ' J ' ' H 1 i Ăź ' * . 1 I r \ " . 1 _ . / ' ' i h ES FEMMES ARABES 35 payor les lĂ©gats des incondies qui se produi- sent sur los communaux do parcours do leur territoire. Dos tribus sont, pour ce fait, tel- lement frappqos, quâellos no pouvont plus ni produire ni payer dâimpĂŽts. Cet excĂšs dâinjustice rĂ©volte lâinnoconco et lui fait rechercher les coupables pour lesquels elle expie. RuinĂ©s par les incendios, les habi- tants dâun douar sâĂ©taient derniĂšrement portĂ©s en masse au devant dâune locomotive dont le charbon incandescent, on tombant et les flam- * moches emportĂ©es par le vont, mettaient le feu aux herbes sĂšches et aux lentisques qui bordaient la voie ferrĂ©e,; ils voulaient arrĂȘter le cheval-vapeur incendiaire et le conduire devant les tribunaux... Il fallut toute l'Ă©nergie du chef de train pour Ă©viter de broyer ces justiciers dĂ©sespĂ©rĂ©s. i Pauvres indigĂšnes, boucs Ă©missaires, ce ne sont pas des locomotives qui embrasent les forets, ce sont ceux qui ont intĂ©rĂȘt Ă dĂ©nuder la terre oĂč elles sont plantĂ©es, pour pouvoir se lâapproprier et vous en chasser. LES FEMMES ARABES 36 Les incendiaires, assez rusĂ©s pour sâaffii- bler dâun burnous, vont avoir bien peur, main- tenant quâun rapporteur de budget a dĂ©clarĂ© que, quand les amendes collectives ne suffi- raient pas pour punir les indigĂšnes, on trans- fĂ©rerait en masse la population des douars coupables dans le sĂŒd. Le prĂ©texte du refou- lement des Arabes dans le dĂ©sert est donc enfin trouvĂ© ! ' * i 4 y h 4 i LâautoritĂ© K L Si au lieu dâinterdire Ă tout le monde de I tondre les Arabes, lâautĂ©ritĂ© algĂ©rienne tient la balance Ă©galo entre les tondeurs juifs et algĂ©riens, elle nâentend pas nĂ©anmoins refou- ler les indigĂšnes ; ils sont nĂ©cessaires Ă son oxistonco ; elle veut les regarder vivre, tou- jours parquĂ©s Ă part dos Français. Elle flatte leur fanatisme en les aidant Ă Ă©lovor dos mosquĂ©es ; elle mot en relief leurs LĂ3S FEMMES AllAHES 37 industries, elle fait parader dans les* fĂȘtes leurs grands chefs ; seulement, son 'goĂ»t pour la tradition l'empoche de no rien changer Ă leurs habitudes. Son intĂ©rĂȘt propre lui dĂ©fend de songer quâils pourraient marcher sans lisiĂšre. Les Arabes sont pour ces amateurs do curiositĂ©s, des jolis bibelots quâil no faut point remuer ; la francisation leur, semble une hor- reur qui dĂ©truirait le pittoresque algĂ©rien. * Cette arabophilio dâartiste est fort apprĂ©- ciĂ©e ; aussi, colons et travailleurs ont beau demander que lâAlgĂ©rie devienne hospitaliĂšre aux Français-Arabes ses propriĂ©taires, comme elle lâest aux Italiens, Espagnols, Maltais, ^ k Anglais, Allemands, qui leur parlent en maĂź - tres et obtiennent do prĂ©fĂ©rence a eux, emplois et travaux dâEtat. Les journaux porto-voix do la colonie ont beau clamer Nous voulons vivre libres sans tuteur et sans maĂźtre ! » La avec la cruautĂ© dâune marĂą- tre, continue Ă soumettre Ă dos lois dâexcep- 38 LES femmes arabes tion sa chĂšre colonie et Ă l'enserrer clans des rouages administratifs inutiles, afin do facili- ter de tondre les Arabes. On les tond ras ; si l'on pouvait tirer profit do leur peau, on les scalperait, tant sont mauvais les vainqueurs pour les ĂȘtres sous leur joug. Des qiron no peut pas rĂ©trograder, rĂ©for- mer en AlgĂ©rie le corps Ă©lectoral pour le dimi- nuer en oxcluant lus juifs, on sera bien forcĂ© d'Ă©tendre aux Arabes les droits civiques. Ainsi, ou pacifiera la colonie et l'on obligera fonc- tionnaires et politiciens, qui ne sont prĂ©oc- cupĂ©s quo d'une poignĂ©e d'individus Ă sâintĂ©- resser Ă la grosse majoritĂ© do la population. Les Arabes francisĂ©s auront leur libertĂ© garantie ; ils ne seront plus menacĂ©s do la matraque, du silos, du dĂ©pouillement de lolirs biens et de lâexil. Actuellement, ils ne peuvent voyager pour leurs affaires, ni aller embrasser pore et mĂšre mourants, sans l'agrĂ©ment de lâautoritĂ©. J'ai vu une musulmane perdre un impor- tant. procĂšs, parce quâelle n'avait pu obtenir ** L LES FEMMES ARABES 39 âą > f > Y p- / do l'administrateur la permission de se dĂ©pla- cĂ©e, pour aller dĂ©fendre ses interets. Une fommo ne pouvait pourtant pas ĂȘtre soup- çonnĂ©e de voyager pour exciter Ă l'insurrec- tion ! Doit-on ĂŽter aux Arabes „ leur costume ? * I Un bon français dâAlger rĂ©pond quand on lui parle de l'assimilation » 11 ne suffit pas de soumettre les Arabes au lois françaises ; le costume doit ĂȘtre imposĂ© comme Pierro-lc- Grand lâa imposĂ© Ă ses Russes pour les faire entrer dans la -famille europĂ©enne. » I * Tout le monde regretterait, quâon enlevĂąt aux Arabes leur pittoresque accoutrement qui donne Ă lâAlgĂ©rie une physionomie si origi- nale. On se reprĂ©sente difficilement, les musul- mans introduisant leurs jambes faites au tour, * % 40 LES FEMMES AltAUES dans de longs pantalons et dissimulant leur prestance dans dos jaquettes. Le burnous Ă©lĂ©ne ont de grand air h ces homme statues. Mais le burnous, si couleur locale, qu on no voudrait point voir abandonner est, il faut lâavouer, lourd h porter aux arabes. Qui no ' ' ' .. â â J 1 . ' _ 1 a entendu accuser Ă la barre dâun tribunal ? o d un tribunal ? Vous avez, demande le prĂ©sident, dos indices qui peuvent mettre sur les traces de lâassassin ? Jâai vu, rĂ©pond le tĂ©moin, doux individus vjui sâenfuyaient..., ils avaient dos burnous!.., Le mous ne fait point ter les musulmans ; il gĂšne leur libertĂ©. Ă r , ne voir costutrio. M. âą mĂ©mo pa r les on fants, leur 4Ăźr. r . r a fait ÂŁ *\ Il » * un vĆu, pour cjue les ' petits indigĂšnes des Ă©coles communales dâAlger, reçoivent, non des vĂȘtements ou ro ions, mais ! J âą genes , Q uant aux is, si r J Ci t i ^ ^ 1 P i-i p _ , . r 1 - 1 1 LES FEMMES ARABES 41 leur costume théùtral ou leurs attifements de mĂ donc* si divinement Ă©nigmatiques sous le blanc haick, elles perdraient en; se sanglant dans une robe sombre dâeuropĂ©enne, quoique chose de leur prestigieuse beautĂ© de liouris, Une française sâembellit en se vĂȘtant en musulmane, une musulmane sâenlaidit en se vĂȘtant en française* Tout le monde peut cons- tater ce fait* i Quel que soit lâhabit quâil porto, lâarabe si sociable, si respectueux de la parole donnĂ©e, si gĂ©nĂ©reux, si hospitalier, ne doit pas ĂȘtre traitĂ© en ennemi quand il peut ĂȘtre pour nous un si prĂ©cieux auxiliaire pour faire de lâAlgĂ©rie que toutes les nations convoitent, un PĂ©rou africain. LâAlgĂ©rie nous envoie dĂ©jĂ le marbre, lo for, lo cuivre, lo blĂ©, lâorge, les essences Ă parfums, les pĂątes alimentaires, lâhuile dâolive, les truffes blanches, les primeurs, son vin reconstituant, ses dĂ©licieux moutons par ba- teaux. Elle fournit aux papeteries et Ă beau- coup dâindustries, lâalfa, LES FEMMES ARABES Si sur son sol toujours en gestation, les rĂ©- coltes succĂšdent aux rĂ©coltes, si l'arbre sur lequel on cueille le fruit est dĂ©jĂ de nouveau charge de Heurs, son sous-sol, en outre des couches do pĂ©trole, du sulfure d'antimoine, des nitrates, des minerais prĂ©cieux et des pro- digieux gisements de phosphates, renferme des richesses, dont on ne connaĂźt point meme encore toute la valeur et lâĂ©tendue, Par calcul donc, si ce nâest par amitiĂ©, pour tirer profit de lâAlgĂ©rie, les français sont intĂ©ressĂ©s Ă fairo des arabes, leurs associĂ©s et * leurs Ă©gaux. \ \ Le mariage Arabe est un viol dâenfant LES FEMMES ARABES 43 elles Ă lâĂąge oĂč les petites françaises jouent seulement Ă la mariĂ©e. i En suivant dâun Ćil impatient les Ă©volutions enfantines de. leurs filles, les pĂšres musulmans calculent ce quâelles vaudront do douros car, contrairement aux français qui ne consentent Ă se marier quâavec une femme qui leur apporte de lâargent, les arabes sont, eux, obligĂ©s dâen donner pour pouvoir Ă©pouser. Ce qui consti- tue le ma-mgc musulman, ce qui le rond valable, câest la dot versĂ©e par lâĂ©poux comme prix dâachat do la femme. Dans les villes, la dot de la femme se cal- cule en argent en douros, sous la tonte en i troupeaux de moutons, on chameaux, on pal- miers. Dans des oasis du Sahara, le douaire de la femme noire, ne consiste guĂšre quâen bi joux, cointures, coupons de tulle et de cotonnade. Une femme du commun, se vend de trente Ăą cinquante francs. Une femme qui sait tisser les burnous est payĂ©e de trois, Ă huit cents francs. U I,E8 FEMMES ARABES A douze ans une femme est estimĂ©e pour sa figure, Ă vingt ans pour son savoir faire. Aux premiers temps de lâoccupation, les femmes arabes gardĂ©es en otage Ă©taient Ă©chan- ' gĂ©os contre des chevaux, ou vendues Ă lâen- chĂšre comme dos hĂŽtes de somme. Autrefois aussi, en GrĂšce, on troquait les femmes contre des bĆufs. Oâcst pour cela quâelles sorit appelĂ©es dans lâIliade Trouveuses do bĆufs. i Dans le Sud africain, lo sexe fĂ©minin tient au mĂ©mo titre que les perles, lieu dâargent ; de mĂ©mo en Asie. Dans lâAfghanistan on com- pense encore un meurtre, par la livraison de plu- sieurs jeunes fille et une blossuro par la livrai- son dâune femme. Une fillette est suivant sa gentillesse et lo rang de sa famille payĂ©e de trois cents francs Ă mille francs. h Les acquĂ©reurs so disputent les musulma- nes qui exercent les fonctions dâinstitutrices monitrices et les paient do mille, Ă trois mille francs. LES FEMMES AlUIJES 45 Plus les petites arabes sont jolies, plus elles sont* certaines dâĂŽtre achetĂ©es par un vieux mari auquel sa position permet de les payer trĂšs cher. La- vente des musulmanes donno lieu Ă un marchandage, entre le pero et le futur Ă©poux. Lâobjet du litige, la femme nâest mise au cou- rant de lâaffaire, que quand elle est conclue. Il y a des gamines de sept ans qui tirent Ă la bĂ»che pour savoir auquel des hommes qui les ont payĂ©es, elles devront appartenir. Ceci prouve que dans le commerce des femmes, la mauvaise foi nâest pas exclue. Tous les jours dâailleurs, les prĂ©toires des tribunaux algĂ©riens retentissent do rĂ©vĂ©lations scandaleuses et de rĂ©clamations dâhommes, qui ont payĂ© une femme quâil se voient enle- ver par un autre. On a fait grand bruit en France de lâaven- ture de Fathima, cette jeune institutrice kabyle que son pore' avait vendue 750 fr. a un nommĂ© Rhamdan et qui ensuite, avait Ă©pousĂ© un jeune homme selon son cĆur, lâinstituteur i 46 LES FEMMES ARABES > ' ' P S , t i Ibrahim, fut rĂ©clamĂ©e par son premier aclie- " ' ^ ' ' ' - tour/.. 1 ' ' . LĂ© jugĂ© do paix do Mekla, se conformant A la loi Koraniquo, avait donnĂ©- gain de cause a Rhamdan et il fallut toute la pression de lâopinion publique vivement Ă©mue en France par ce barbare procĂ©dĂ©, pour forcer le tribu- nal de Tizi-Ouzou Ă infirmer le jugement du juge do paix de Mekla, dĂ©gager Fathima de lâengagement pris par son pĂšre avec Rhamdan et lui permettre de filer le parfait ' amour avec lâinstituteur quâelle avait Ă©pousĂ©. Il ne faut pas oublier que Fathima ot Ibra- him appartenaient, de si loin que ce soit, au I monde universitaire, que leur chef M. le reç- " * teur Jeanmaire, sâĂ©tait intĂ©ressĂ© A leur odys- sĂ©e et lâavait signalĂ©e. Quâon supprime lâindignation publique sou- levĂ©e par ce concours de circonstances, et Fathima aurait Ă©tĂ© obligĂ©e de quitter son second mari quâelle aimait, pour aller vivre avec le premier quâelle ne connaissait pas, b tant est grande lâhabitude de nos tribunaux m*. * IiKS FEMMES AllABES 47 français, de respecter les anomalies arabes. w Les victimes ordinaires ont beau so faire , / 4 Ă©loquentes et suppliantes, leur voix dĂ©sos- pĂŽrĂ©e nâĂ©meut pas plus le public que les juges. Jâen ai vĂ» se tordre les bras, se rouler Ă terre, hurler, mordre ceux qui les appro- chaient, en entendant la justice française, stylĂ©e par des trembleurs, leur appliquer le droit coutumier musulman, si formellement en contradiction avec notre droit français. Trop souvent les juges annulent des ma- riages librement consentis, pour livrer la femme Ă lâhomme qui lâa achetĂ©e, alors quâelle Ă©tait petite enfant. Que dis-jĂ©, il se trouve mĂŽme des magistrats français, pour livrer lĂ jeune fille Ă lâhomme qui lâa achetĂ©e avant quâelle ne soit nĂ©e ! Il y a quelques annĂ©es, Ă Bon-Mensour, un pĂšre vendit sa fille Ă naĂźtre. Quand la petite lut venue au monde, il voulut rĂ©silier le con- \ * trat passĂ© et sâadressa aux tribunaux ; mais les tribunaux donnĂšrent gain do causo au ma- riage projetĂ©, la jeune Ălle vendue avant sa J 4 48 FEMMES naissance, dut appartenir Ă son acquĂ©reur. Le procĂšs, mâa dit lâhabitant du pays qui me signalait ce fait, a coĂ»tĂ© dix-sept francs. Les pĂšres pressĂ©s de tirer profit de leurs filles, n'attendent pas leur nubilitĂ© pour les marier. Pour masquer cet attentat Ă la nature, on nâomet pas do dire ait mari quâil nâusera do son droit dâĂ©poux que quatre, cinq arts aprĂšs le mariage. Lâenfant n'en est pas moins h la merci dâun homme qui nâa aucun dĂ©ri- vatif A ses passions, qui se dit que la petite payĂ©e est son bien et souvent, dans la fillette la femme est atrophiĂ©o. Quand le fait par trop criant parvient aux oreilles de la justice, les parents criminels et lâhommo qui a infligĂ© non le mariage mais le viol Ă une enfant, trouvent des tĂ©moins de 1 complaisance qui oxcipent de leur bonne foi et ils sont acquittĂ©s. La cour dâassises dâAlger vient encore dâac quitter un mari do Takoment, Medja Iddir ben Mohamed, qui avait violĂ© sa femme ĂągĂ©e de i i » LES FEMMES ARABES 49 neuf ans, aprĂšs l'avoir attachĂ©e avec dos fils de fer. j ; Pour mettre un terme Ă ces viols dâĂ©poux, il faudrait appliquer sur tous les territoires j français, la loi qui interdit aux filles de con- tracter mariage avant quinze ans i P Si les femmes avaient en Franco leur part i do pouvoir, elles ne permettraient pas que sur une terre francisĂ©e, subsiste uno loi admet- tant lo viol des enfants. Lâhomme tolĂšre ce crime, parce quâil est solidaire do celui qui en profite. Quelquefois les drames poignants qui so passent dans le gourbi ou sous la tento sont rĂ©vĂ©lĂ©s Jâai vu amener devant le juge une * petite fille de neuf ans, Ă©tique et couverte do brĂ»lures. Son mari, un vieux, racontait quâelle Ă©tait tombĂ©e au feu pendant une crise dâĂ©pi- lepsie. Tout le monde sait Ă quoi il faut attri- buer ces crises nerveusos si frĂ©quontes chez les petites Ă©pouses arabes. Lâatrophiement dont elles sont lâobjet dans leur enfance rend â alors quo les hommes do leur race sont grands et forts â la plupart dos fommos petites, dĂ©licates et maladives. '' La loi française baissera-t-elle toujours ; pavillon devant le Koran ? La RĂ©publique ; nâira-t-olle pas au secours des petites victi- mes de la dĂ©bauche musulmane ? DâaprĂšs la loi Koranique, aucune femme ne / peut se soustraire au mariage. Le pĂšre a le droit de lâimposer Ă sa fille, le tuteur ou le Cadi ont le pouvoir de forcer les orphelines de * se marier. En se mariant la musulmane garde son nom, Messaouda bent fille, Djaffar reste quand elle a Ă©pousĂ© AĂŻssa ben fils Lalcdar, . Messaouda bent Djaffar. On ne la recQnnaĂź- ' trait plus si elle changeait aussi souvent de noms que de maĂźtres. Elle conserve sagement le sien, ce qui nâexiste pas chez nous et au lieu dâannihiler comme la française sa personna- litĂ©, elle lâaugmente, elle acquiert par le fait du mariage une sorte dâĂ©mancipation civile et Ă©conomique. 1 La femme arabe ne peut disposer dâelle et f FEMMES AIMHES 51 ' . . * _ de sa fortune que le jour oĂč elle est mariĂ©e. Mais dĂšs ce jour-lĂ , elle a lâadministration et la jouissance de ses biens personnels. 1311 e peut mĂŽme plaider contre son mari sans au- cune autorisation. Entre Ă©poux musulmans, la sĂ©paration do bions est le droit commun. r - . - - 1 - r La femme nâa rien Ă dĂ©penser dans le mĂ©- nage, elle ne doit apporter aucune part con- tributive, attendu que la premiĂšre condition exigĂ©e de lâhomme qui veut contracter ma- riage est de pouvoir subvenir Ă lâentretien et Ă la nourriture de chaque femme quâil Ă©pouse. Mais lâarabe souvent oublie le Coran et exploite ses femmes au lieu de les entretenir. Bien que la musulmane ait reçu de son J * 1 ' 1 â mari une dot, le soir de ses noces elle lui de- mande Le droit de la premiĂšre entrevue » . IVĂ©poux donne selon ses moyens une piĂšce de mĂ©tal, oĂč un billet de banque. Cet usage Ă©tait observĂ© en France aux premiers temps de notre histoire. Clovis nâĂ©pousa-t-il pas Clo- tilde par le sou dâor et le denier dâargent ? Le r 1 . K , , V 52 I FEMMES AUAJ1ES mĂ»ri Ă©tait censĂ© acheter sa femme par ces doux piĂšces de monnaie. Les prohibitions relatives au mariage mu- sulman sont nombreuses. Il , ne doit exister ontro les fiancĂ©s, ni parentĂ© de sang, ni pa- rentĂ© de hit câest-Ă -dire que le mariage est dĂ©fendu entre les enfants qui ont sucĂ© le lait dâune mĂȘme nourrice. , Les Mâhabites doivent' se marier dans leur pays dâorigine, lâĂ©migration leur est inter- dite. j Les musulmanes ne peuvent Ă©pouser que 1 des musulmans ; alors, que les musulmans peuvent Ă©pouser des. femmes de toutes races p _ - + ^ I et religions. Noces Arabes ri . , ' K-f' H * En prĂ©sence du Cadi juge et de deux tĂ©- moins le futur dit au pĂšre de la fiancĂ©e . Je te compte la somme ou le reliquat de la somme O FEMMES AltAUES 5 II souvent dos avances ont Ă©tĂ© faitos, convenue pour acheter ta fille. Le pĂšre rĂ©pond Voici ma fille, fais-en ta femme !... Et le mariage est concli^La vente dâune jeune fille sâaccomplit sans plus de cĂ©- rĂ©monies que la vente dâune gĂ©nisse. AussitĂŽt aprĂšs, les fĂȘtes commencent ; un festin a lieu â dans le dĂ©sert le morceau le plus renommĂ© des repas est la bosse de cha- melle â quand on a suffisamment mangĂ© on examine les prĂ©sents. Les cadeaux reçus par la fiancĂ©e sont Ă©talĂ©s sur les tapis au lieu dâĂȘtre exposĂ©s comme en Europe sur les meubles âą du salon. On met partout le mĂŽme soin Ă les faire valoir. Enfin, lâĂ©poux entourĂ© de cavaliers fait le simulacre dâenlever son Ă©pouse, il lâassied sur une jument brebis harnachĂ©e dâĂ©toffes Ă©cla- tantes, ou dans un palanquin portĂ© par un mĂ©- âą hari. Les curieux sâĂ©cartent pour laisser passer le cortĂšge Ce sont dâabord de beaux cava- liers habituĂ©s Ă faire parler la poudre ; en- LES FEMMES AHAĂiKS suite, viennent les onfants en gandoura che- mise cruno blancheur Ă©clatante et en chĂ©chia i rougo montĂ©s sur de minuscules petits unes africains. Des nĂšgres, castagnettes Ă la main, dansent la bamboula au milieu de la route, ils se trĂ©- moussent, tournent sur eux-mĂŽmes, sâaccrou- i pissent, se relĂšvent, mettent dans leurs sauts une sorte de fureur diabolique qui fait croire quâils sont touchĂ©s par la baguette dâun pres- tidigitateur. Suivent les tambours, les musi- ciens, puis des femmes Ă pied en longue file qui entrâouvrent leur blanc haĂŻclc pour faire retentir lâair de ce cri strident You ! you ! you !» Quand on arrive au domicile conjugal oĂč doivent se prolonger les fĂȘtes des noces, le mari, reçoit son Ă©pouse comme une reine. La jeune fille qui a exprimĂ© son consente- ment au mariage par le silence, semble tou- jours nâavoir pas de langue. Durant toutes les cĂ©rĂ©monies du mariage la biensĂ©ance lui interdit de parler. i t i ' I,ES nĂŻMMlĂźS AlUUES 55 Dans certaines rĂ©gions, h GhadamĂŽs par exemple, pendant les sept premiers jours do lâunion la femme doit rester absolument i- muette. Sa mĂšre parle pour elle. Elle lâacca- ble publiquement de conseils Soyez dit-elle pour votre mari une esclave, si vous voulez quâil soit pour vous un serviteur Soignez ses repas, entourez de silence son sommeil, car la faim rend emportĂ© et lâinsomnie donne * â . mauvais caractĂšre. » i La foule des assistants sâaccroupit et fait ripaille. Tout individu qui se prĂ©sente, si pauvre, si inconnu soit-il, est le bienvenu, ĂŻ invitĂ© de Dieu et a sa part du festin nuptial. Quand on a fini de manger, on rit, on sâin- > + terpelle joyeusement. Des nĂšgres racontent des drĂŽleries .qui font Ă©clater de rire la sociĂ©tĂ©. . - ' - t . . Une noce arabe est Ă la fois, un tournois, un concert, une comĂ©die ot un bal. Le soir, pendant que dans la fĂȘte Ă ciel ou- vert, les fusĂ©es font merveille, que les rires ' - , - â J et les bravos Ă©clatent joyeux comme des feux - - 1 ' . ' 1 . . - ' ' . , * ' h _ _ ' , , , ' VV â 1 ' . ' ' . J . ; / â . - 1 -ĂŻ _ k - - -, - .. . 1 1 - 1 * 55 FEMMES AIU11ES dâartifice, lo mariĂ© ot la mariĂ©e retirĂ©s Ă lâĂ©cart, se parlent souvent pour la premiĂšre fois. r La porto de la chambre ou de la tente des nouveaux Ă©poux est bientĂŽt ouverte, les cu- rieux sây prĂ©cipitent, ils sâĂ©touffent pour ĂȘtre premiers Ă voir la mariĂ©e sortant des bras de son Ă©poux les cheveux dĂ©nouĂ©s, les vĂȘtements 4 froissĂ©, lair confus et... dĂ©sanchantĂ©... Elle h Ăź est assise sur un tapis, on lâadmire, on la fĂ©licite. Personne nâomet de faire Ă haute voix -+ ses rĂ©flexions sur son attitude. Heureuse- ment, le plaisir lâemporte sur la curiositĂ© ; toute cette foule vive, joyeuse, se rue vers les musiciens. On recommence la danse des almĂ©es> finalement personne ne tenant plus on place, on fait des vis-Ă -vis, on esquisse des pas et des sauts quâon chercherait vainement Ă retrouver dans les bals de nos villes de France. Le mariage musulman est â bien que lâĂ©poux se soit rĂ©servĂ© le droit dâempĂȘcher ses femmes de manger de lâail et de se livrer Ă des occupations dĂ©bilitantes â plus avantageux LES FEMMES AHAHES f7 i t que le mariage français, puisque loin do perdre des droits, la femme en acquiert et quâau lieu de donner une dot elle en reçoit une. Seulement, ce mariage nâest pas con- senti, il a presque toujours lieu malgrĂ© lâoppo- sition de la jeune fille et il offre ce revers de la mĂ©daille, la polygamie. I I i I 8 1' 10 MM F. S La polygamio qui forco les femmes con* 'damnĂ©es Ă la subir, Ă faire journellement intervenir le for et le poison pour se dĂ©bar- rasser dâune rivale, engendre chez les hom- mes la pĂ©dĂ©rastie. Les femmes dĂ©jĂ rares on pays arabe, puis- quâelles sont vingt-deux pour cent de moins que dâhommes, Ă©tant accaparĂ©es par coux qui ont le moyen de les payer, les pauvres sont souvent dans lâimpossibilitĂ© dâavoir une Ă©pouse; alors, ils prennent pour femmes des hommes! dâaucuns sont mĂŽmes sur- pris parfois derriĂšre une touffe de lentisque, en conversation criminelle avec une chĂšvre ou une brebis ! - \ Ces ĂȘtres primitifs ne peuvent ĂȘtre accu- sĂ©s comme les ultra-civilisĂ©s de rechercher dans la pĂ©dĂ©rastie un raffinement de dĂ©bau- che. S'ils recourent Ă un moyen anti-naturel pour satisfaire leurs instincts amoureux, câest parce que les polygames font la rafle et par- tant, la disette des femmes. On sait que sous, lâĂ©gide de la loi Korani- r*jQ i LES FEMMES ARABES 59 j i 1 , que, le musulman peut afficher les mĆurs les plus dissolues.. PossĂ©der un grand nombres dâĂ©pouses rond son opulence indiscutable ; aussi, il se ruine en femmes,' comme des europĂ©ens se ruinent K E en chevaux. Dâabord, il Ă©pouse ! il Ă©pouse! ensuite, il sâencombre de concubines, au point dâĂ©tre dans lâimpossibilitĂ© de maintenir son Ă©tat de maison. Alors pour allĂ©ger ses charges et pouvoir poursuivre ses fantaisies amoureuses, il chasse des femmes et des concubines, il en prend dâautres. Ce renouvellement de son personnel fĂ©minin est son plus grand divertissement. . ^ ' _ ' ' La femme est faite pour le plaisir de lâhomme, disent les arabes, comment vou- drait-on quâune seule et unique Ă©pouse puisse { - ' ' i ' J amuser un homme toute sa vie. La polyga- mie et la rĂ©pudiation sont nĂ©cessaires. » DâaprĂšs les prescriptions de Mahomet, âą chaque femme dâun mĂȘme homme devrait avoir une demeure Ă part, mais ce nâest pas CO K12MMES ARABES co qui 11 lion ; ordinairement, lo mari ot toutes sos fommes vivont clans la plus complĂšte pro- miscuitĂ©, pour Ă©viter los frais de logement sĂ©parĂ©s , Le prophĂšte avait pu, lui, qui sâattribuait le cinquiĂšme du butin etlo cinquiĂšme des dons et prĂ©sents, avec sa fortune considĂ©rable, possĂ©- der aumĂ©prisde la loi, dix-septfemmesĂ lafois, et procurer Ă chacune de ses dix-sept Ă©pouses lĂ©gitimes et de ses onze concubines, une cer- ; taine aisance ; malheureusement tous les ; mahomĂ©tans nâont pas les gros revenus du 1 fondateur de leur religion ; le plus souvent, i 1 \ les polygames ont pour maison une tente i sĂ©parĂ©e en deux par une grande portiĂšre. Dâun cĂŽtĂ© de la tente sont toutes les femmes, le musulman qui avoue n'en avoir que quatre en a six de lâautre, le mari commun prodi- guant ses tendresses Ă la favorite du moment. Tous les peuples ont pratiquĂ© la polygamie . Les rois dâIsraĂ«l furent polygames. Salomon eĂ»t soixante femmes lĂ©gitimes et quatre-vingts ^concubines. U5S FEMMES AKAIUĂS i il Les Francs aussi furent polygames. Charle- magne avait huit femmes. Dans les huttes de terre dâAix-la-Chapelle, lâempereur eĂ»t, disent les historiens, des batailles Ă soutenir contre i elles, et malgrĂ© son gantelet de fer, sâil lut victorieux ailleurs, il fut lĂ souvent battu. Mahomet nâĂ©tait pas plus heureux avec ses dix-sept femmes ; quand il nâĂ©changeait pas avec elles des coups, il Ă©changeait des injures ; sans cesse il ĂŽtait obligĂ© de faire intervenir Dieu, pour rĂ©frĂ©ner leur irrĂ©vĂ©rence. Zeinah, sa quinziĂšme femme, lui servit un jour une Ă©paule de mouton empoisonnĂ©e. â Pourquoi, lui demanda Mahomet, as-tu commis ce crime ? â Jâai voulu, lui rĂ©pondit Zeinah, mâassu- rer si tu es vĂ©ritablement prophĂšte, si tu sau- rais te prĂ©server du poison ; dans le cas con- traire, dĂ©livrer mon pays dâun imposteur et dâun tyran. AĂŻcha, sa favorite, lui fit tant dâinfidĂ©litĂ©s, que pour fermer la -bouche Ă ses contempo- rains scandalisĂ©s, il dĂ»t mettre dans le Koran, 62 I-ES FEMMES ARABES - chapitre 26 Ceux qui accuseront une femme dâadultĂšre, sans produire quatre tĂ©moins, seront punis de quatre-vingts coups de l'ouot », . La vertu dâAĂŻcha, femme remarquable, d'ailleurs, no fut plus mise en doute aprĂšs ce "S i verset. ^ Bien quâil lui fut impossible de vivre en bonne intelligence avec autant dâĂ©pouses, s, Mahomet ne renonça jamais Ă sa passion pour le sexe fĂ©minin. Les deux choses que jâaime le plus au monde, rĂ©pĂ©tait-il souvent, ce sont les 1 , 1 " - femmes et les parfums. Tous les Chorfa chefs religieux,! sont polygames comme Mahomet. âą 1 i . 1 i 1 - L ancien sultan du Maroc avait des cen- s ou taines de femmes. vendredi une nouvelle Ă©pouse entrait dans son harem, Norodom, roi du Cambodge, donne Ă la i * * 1 ' ' ' J ; ' v polygamie un but utilitaire ; il assigne Ă cha- cune de ses oinq cents femmes, une occupation * dans son palais ; les plus favorisĂ©es sont t FHMMK8 AHAIIKS 63 comĂ©diennes, danseuses, los autres cuisinioros, tailleuses, etc. Chez les arabes aussi, los autres femmes sont les servantes de la favorite momentanĂ©e. Mais lâĂ©lue dâaujourdâhui nâest jamais certaine de no pas ĂȘtre la rĂ©pudiĂ©e de demain, tant est grande la mobilitĂ© arabe. La, civilisation chasse devant elle la polyga- mie aussi anti-naturelle que contraire Ă la dignitĂ© humaine. DâoĂč vient donc quâen con- âą J f quĂ©rant lâAlgĂ©rie la France monogame ait laissĂ© la polygamie y subsister? Il est Ă©trange que la pluralitĂ© desfommes, * condamnĂ©e en France, soit permise sur notre terre francisĂ©e dâAfrique. Si les françaises votaient ot lĂ©gifĂ©raient, il y a longtemps que leurs sĆurs africaines seraient dĂ©livrĂ©es de lâoutrageante polygamie 4 et de lâintolĂ©rable promiscuitĂ© avec leurs co-Ă©pouses. X ç Câest en voyant le prĂ©jugĂ© de race dominer tout en AlgĂ©rie, que lâon comprend bien lâab- surditĂ© du prĂ©jugĂ© de sexe. Ainsi, la race 64 LES FEMMES ARABES arabe, si belle et si bien douĂ©e, est absolu- ment mĂ©prisĂ©e par les europĂ©ens qui, rare- ment cependant, sont aussi beaux et possĂšdent autant dâaptitudes naturelles que les arabes. Et voyez cette contradiction. Le Français i vainqueur dit au musulman Je mĂ©prise ta race, mais jâabaisse ma loi devant la tienne ; je donne au Koran le pas sur le Code. » Les Français permettent aux Arabes de .pratiquer la polygamie, quâils sâinterdisent Ă cux-memes. Pour masquer leur illogisme, ils affirment . que les Africains ont des besoins que ne connaissent pas les EuropĂ©ens et que câest pour faire droit Ă ces besoins quâon leur laisse Ă©pouser tant de femmes. Si la polygamie Ă©tait nĂ©cessaire aux Arabes, les riches seuls, pouvant se satisfaire, com- ment les pauvres, plus nombreux que les riches, ne porteraient-ils pas la peine de leur privation ? Nous avons eu sous les yeux des exemples qui sont en contradiction avec cette assertion des Arabes bien portants pendant quâils avaient LES FEMMES ARABES 65 une seule Ă©pouse, sâaffaiblissaient, perdaient la santĂ©, dĂšs quâils eri prenaient plusieurs. La polygamie ne hĂąte pas seulement la dĂ©crĂ©pitude physique, elle amĂšne la dĂ©gĂ©nĂ©- rescence intellectuelle. En concentrant toute 4P lâactivitĂ© cĂ©rĂ©brale des arabes sur lâinstinct bestial, elle annihile leur intelligence et atro- phie leur cerveau. En avançant sa mort et en prĂ©parant la perte de sa race, l'homme polygame est-il au moins plus heureux que le monogame ? Nous avons interrogĂ© Ă ce sujet nombre dâArabes ; tous nous ont avouĂ© que la plura- â litĂ© des femmes engendrait des dissensions domestiques, et que la guerre Ă©tait en perma- nence dans la maison do lâhomme qui avait plusieurs Ă©pouses. Mahomet qui avait tant, cependant, dâappĂ©- tits charnels, dĂ©nonçait les amertunes dont ses nombreuses femmes et concubines lâabreu- valent. Le dĂ©funt shah de Perse, Nassr-Eddin, qui avait dix-neuf femmes lĂ©gitimes et deux i t 66 LES FEMMES ARAHES V ' k- -, - cents concubines, rĂ©pĂ©tait Ă qui voulait lâen- tendre, lors des noces dâor du dĂ©funt homme dâEtat Gladstone Quâil valait mieux vivre cinquante ans avec une seule femme quâun an avec cinquante femmes. » Il faut bien que lâon sache en France, que la polygamie rĂ©volte la femme arabe. La jeune Ă©pouse dâun homme dĂ©jĂ muni de plusieurs femmes rĂ©pond presque toujours aux premiers compliments de son mari, par des injures. Câest la trĂšs faible expression de son horreur et de son dĂ©goĂ»t, pour ce quâelle nomme le chenil conjugal. » h 1 Beaucoup de femmes arabes rĂ©pĂštent du soir au matin Ă leur mari quâelles ne peuvent vivre de bon grĂ© avec un homme qui a plusieurs femmes, qu'elles ne restent chez lui que par force. En pays musulman, quand un homme ve- nant de se marier entre par la porte avec sa nouvelle femme, il nâest pas rare que la pre- miĂšre Ă©pouse en titre, sorte par la fenĂȘtre et so sauve chez ses parents. On tente une rĂ©- . 4 4 ' âą LES FEMMES ARABES 67 r . J, " ' 1 , . _ " ' . , ' 1 , - - _ 1 - - - , , * . , ..' H " â , \ " _ conciliation, le mari polygame soutient que sâil a amenĂ© une seconde femme Sous son toit, ce nâest que pour lui faire faire gratuitement lâouvrage do sa mĂšre ou de sa sĆur... Quand le Cadi a forcĂ© la femme outragĂ©e 1 dans sa dignitĂ©, Ă regagner le logis conjugal, la guerre Ă©clate terrible entre les Ă©pouses. Ces rivales qui se partagent Ă tour de rĂŽle les j coups et les baisers du maĂźtre, et dont cha- cune appelle lâautre mon prĂ©judice » se font mutuellement chasser ot rĂ©pudier. Deux femmes sâespionnent rĂ©ciproque- ment, trois femmes, quatre femmes dâun ' t " - ^ j L mĂŽme homme sâespionnent encore bien plus. » Il nâentre pas dâamour dans co mĂ©nage Ă quatre ou huit, mais une jalousie fĂ©roce qui engendre le crime et en fait comme un besoin do ce milieu dĂ©lĂ©tĂšre. Les enfants nâĂ©chappent pas Ă cette fureur jalouse, chaque bĂ©bĂ© dâune famille polygame a pour marĂątre toutes les femmes de son pĂšre ' 1 H 1 . ' _ - ' _ ' ' , qui font souvent plus que do le martyriser. Lâautre jour encore une jeuno femme arabe " r t ĂŻ ; - - - - - 1 H H . , . -, t - , -, i _ - 08 LUS FEMMES AHABES prenait entre ses jambes un beau chĂ©rubin de deux ans, lâenfant de sa rivale, et lâĂ©gorgeait comme un chevreau. Ordinairement, ces marĂątres des fils et des \ filles du mĂȘme pĂšre, agissent discrĂštement, et si on les soupçonne, personne ne peut les convaincre dâavoir estropiĂ© ou aveuglĂ© lâen- fant do leur rivale. ! La polygamie aide-t-elle au moins Ă peu- I pler lâimmense territoire de lâAlgĂ©rie ? Non, car au lieu dâaugmenter, la polygamie j ' ' diminue le nombre des naissances. Les famil- \ les musulmanes nombreuses nâexistent pas et malgrĂ© tous ses dĂ©sirs de paternitĂ©, lâhomme nâa avec ses quatre femmes, pas plus dâenfants que lâEuropĂ©en avec une seule. Deux raisons qui sâenchaĂźnent, concourent Ă restreindre la reproduction de lâespĂšce lâexcĂšs de bestialitĂ© de lâhomme polygame et la stĂ©ri- litĂ© de la femme due aux abus et Ăą lâatrophie- 1 -i ment dofnt elle a Ă©tĂ© victime dans son enfance. La polygamie nâĂ©tant pas consentie par la femme et ne valant ni au point de vue indivi- LES FEMMES ARABES 09 duel, ni au point de vue collectif, . sa suppres- sion a Ă©tĂ© demandĂ©e par la pĂ©tition ci-des- sous , j 1 j Messieurs les DĂ©putĂ©s, Messieurs les SĂ©nateurs, » Permette/- nous dâappeler votre attention sur la situation des femmes arabes, qui sont, avec la tolĂ©rance de la Franco, si barbarement traitĂ©es. » La femme arabe vendue tout enfant Ă un * mari est sĂ©questrĂ©e par ce mari dans le chenil conjugal avec ses co-Ă©pouses, puis rĂ©pudiĂ©e sans motifs pour faire place Ă Une autre. » On a dĂ©jĂ laissĂ© trop longtemps les arabes garder lours lois, leurs mĆurs, leur langue. Ne croyez-vous pas quâil est urgent dâon faire des enfants de la RĂ©publique, do les instruire, de les assimiler aux* français? » Nous vous prions, Messieurs, de bien vouloir substituer sur notre territoire afri- cain lâĂ©tat de civilisation Ă lâĂ©tat de barbarie, en dĂ©crĂ©tant la suppression de la polyga- 70 LUS FEMMES ARABES mie que les femmes arabes subissent par force I et qui est outrageante pour tout le sexe fĂ©mi- nin. Nous vous demandons aussi dâinterdire le mariage des petites filles impubĂšres. * » Le viol dâenfant sous prĂ©texte do mariage, la pluralitĂ© des femmes et leur sĂ©questration i- dans les prisons matrimoniales, sont lois et usages hors nature, qui entravent lâaccroisse- ment de la population au lieu de le favoriser> et font obstacle Ă la fusion si dĂ©sirable de la lâace arabe et de la nĂŽtre. Ăż La rĂ©publique â a moins dâĂȘtre en contra- diction avec son principe mĂŽme â ne peut continuer Ă encourager dâun cĂŽtĂ© de la MĂ©di- terrannĂ©ela polygamie et le mariage des filles impubĂšres quâelle punit de lâautre cĂŽtĂ©. » Nous espĂ©rons, Messieurs, que vous vous inspirerez des intĂ©rĂȘts de la civilisation et que vous abrogerez les lois inhumaines qui rĂ©gis- sent la majoritĂ© des habitants de lâAfrique française. » Ilubertine Auglert. 1 LES FEMMES ARABES 71 La Polygamie et la Presse Cette pĂ©tition a Ă©tĂ© commentĂ©e par toute la Presse Maintenant, ont dit des jour-, naux, câest une AlgĂ©rienne qui sert de ren- fort aux sĂ©nateurs. Elle est dâautant plus inexcusable do nâavoir rien vu quâelle Ă©tait â ayant HabitĂ© Alger, Laghouat, le sud Ora- nais â en situation pour tout observer. » La polygamie est dans nos mĆurs, ont. affirmĂ© certains chroniqueurs. » Si la polygamie est dans nos mĆurs, elle nâest pas dans la nature. Ainsi, la femme, qui moins sophistiquĂ©e que lâhomme, touche de plus prĂšs Ă la nature, est absolument monogame et elle reste monogame meme quand elle dĂ©choit moralement; la noceuse » a toujours un ami do cĆur et la prostituĂ©e de derniĂšre catĂ©gorie pour avoir un, homme Ă elle, prend lo souteneur. » Loin de modĂ©rer les passions, la polyga- mie les excite ; lâhomme polygame est oncore 1 T2 IĂS FEMMES ARAHE8 * bien plus Volage que le monogame. Il a lĂ©ga- lement lâhabitude du changement. Du reste, si la polygamie est chose si bonne, si les hommes arabes veulent conti- nuer Ă avoir plusieurs femmes, la plus Ă©lĂ©- k mentaire Ă©galitĂ© exige que les femmes arabes aient â comme avant Mahomet â plusieurs maris. Les musulmans Ă©tant en AlgĂ©rie beaucoup plus nombreux que les femmes câest la po- lyandrie et non la polygamie qui devrait sây pratiquer. La polygamie pour tous et toutes, ou bien A bas la polygamie 1 RĂ©ponse du Ministre 4 H* ii i i > m . Lq prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s mâa communiquĂ© la dĂ©cision dĂ©favorable du ministre â auquel avait Ă©tĂ© renvoyĂ©e ma pĂ©tition â au relĂšvement de la condition juridique et sociale de la femme arabe. I rV LES FEMMES ARAUES 73 L ? - * Il ne paraĂźt pas possible, dit le ministre de lâIntĂ©rieur, au moins pour le moment, ainsi que le fait remarquer, M. le gouverneur gĂ©nĂ©ral de lâAlgĂ©rie, de donner satisfaction aux vĆux exprimĂ©s par la pĂ©titionnaire . La situation de la femme arabe ne saurait ĂȘtre modifiĂ©e sans toucher aux statuts personnels et successoraux musulmans qui ont toujours f ' Ă©tĂ© respectĂ©s par la lĂ©gislation algĂ©rienne. Il y aurait' mĂŽme imprudence Ă mettre Ă lâĂ©tude âąune aussi grave question outre lâimpossibi- litĂ© Ă©vidente dâarriver Ă une solution pratique, on provoquerait dans la population indigĂšne, dĂ©jĂ prĂ©occupĂ©e des projets de rĂ©formes, une agitation quâil convient dâĂ©viter. » Le ministre de lâIntĂ©rieur est plus musul- man que Mahomet lui-mĂŽme. Pendant quâil objecte un danger chimĂ©rique, un bon maho- mĂ©tan Kassim-Anim Bey, conseiller Ă la cour dâappel au Caire, demande justement que la loi interdise la polygamie, la rĂ©pudiation et oblige Ă instruire la femme, Ă la laisser vivre indĂ©pendante et libre de choisir son Ă©poux. 74 LES FEMMES ARABES , _ * ' ' . ' Eh quoi ! les idĂ©es volent, le progrĂšs pousse les hommes et les conquis de la RĂ©publique Française seuls croupiraient en leur vieux 1 -d errements? âą i LâAlgĂ©rie maliomĂ©tane devrait rester dans le statu quo, pendant que tout marche autour dâelle ? Les statuts que lâon invoque pour sâabste- nir de modifier le sort de la femme arabe ont * I Ă©tĂ© violĂ©s combien de fois par les administra- teurs, quand il sâagissait de rançonner et de mettre en interdit les indigĂšnes. Dâailleurs, ces statuts dont le ministre paraĂźt faire un si grand oas aujourdâhui ont Ă©tĂ© mĂ©connus par les arabes eux-mĂȘmes, qui, oublieux des çon- ventions prises, nâont depuis lâannexion de lâAlgĂ©rie, cessĂ© de se dĂ©clarer belligĂ©rants et de rechercher Ă reconquĂ©rir leur indĂ©pen- 1 dance. N 4 La France a, sous le couvert de la civilisa- tion, dĂ©possĂ©dĂ© l'arabe du territoire de lâAl- gĂ©rie et maintenant, elle arguerait de son respect pour la barbarie du vaincu, pour le 4 LES FEMMES laisser en dehors de la civilisation au nom do laquelle elle lâa conquis? Cola est inimagi- nable ! Il nâest pas, comme on poumiit le croire, impossible dâarriver Ă une solution, relative- ment, Ă la suppression de la polygamie dans le monde musulman. Il ressort en effet clairement d une enquĂȘte que jâai fait Ă ce sujet, que beaucoup dâarabes trop pauvres pour pouvoir se marier sont obligĂ©s de recourir Ă des moyens anti-naturels pour satisfaire leurs appĂ©tits sexuels. -i 1 Les autres sont en majoritĂ© monogames et usent frĂ©quemment du divorce. Il nây a donc en fait, quâun nombre restreint dâarabes qui pratique la polygamie et encore, de ce nom- bre il faut dĂ©falquer les hommes instruits qui nâont chez eux quâune seule femme. Une seule femme, me disait derniĂšrement un conseiller municipal arabe, en visite chez moi Ă Paris, est dĂ©jĂ , assez difficile Ă conten- ter, comment pourrait-on en contenter plu- sieurs ! » 7G LGS FEMMES AltABES Quant Ă nos sĆurs indigĂšnes, dĂšs quâelles sont initiĂ©es Ă notre vio, elles ont le dĂ©goĂ»t » do leur condition de femmes-troupeau et elles ne veulent plus rentrer dans le milieu oĂč elles sont forcĂ©es de subir la polygamie et do vivre i sĂ©questrĂ©es. En dĂ©pit du Koran, les femmes Touareg ont interdit la polygamie et lâon ne trouve pas dans les tribus de leur race, dâexemple dâhommes ayant pris une deuxiĂšme femme. Pour ce qui est de lâagitation momentanĂ©e qui ressuscitera Ă son noble passĂ© et mettra on marche vers le progrĂšs la race musul- mane, il est puĂ©ril de chercher Ă lâĂ©viter. Cette agitation doit forcĂ©ment avoir lieu lors de lâassimilation. La polygamie qui met obstacle Ă la fusion des deux races sous une loi commune doit ĂȘtre sacrifiĂ©e Ă lâunitĂ© française. Les occidentaux sont aussi peu monoga- mes que possible. Ils ont des amours succes- sives et parfois multiples ; mais au moins dans les pays monogames, la polygamie est voilĂ©e. I LES FEMMES AHAHES 77 i Ăź Si un homme sâavisait de mettre en contact sa femme et sa maĂźtresse il serait traitĂ© de goujat par ses congĂ©nĂšres. Eh bien, la dĂ©licatesse fĂ©minine dont les 1 \ i europĂ©ens se font les gardes du corps, cette dĂ©licatesse existe chez les femmes arabes et veut ĂȘtre respectĂ©e. Sous aucuns cieux, la femme qui a donnĂ© son cĆur ne sâhabitue Ă partager avec dâau- tres celui quâelle aime ! La RĂ©pudiation. â Le Divorce Les vautours qui ne veulent pas que la proie arabe leur Ă©chappe on devenant fran- çaise, feignent de craindre rĂ©voltes et soulĂš- vements, pour sâabstenir dâenrayer les excĂšs sexuels dĂ©primants des vaincus. * Pendant que le polygame sâabrutit et se bat dans le chenil conjugal », avec les mul- tiples ouvriĂšres-Ă©pouses, qui lui permettent dâĂŽtre si majestueusement fainĂ©ant, il ne 78 1 USS FEMMES songe on effet Ă dĂ©fendre ni sa libertĂ©, ni son bien. Ote-toi do lĂ que je mây mette, polygame ! » Ceux qui no peuvent exterminer les Arabes sont charmĂ©s de les voir sâĂ©masculer Ă lâaide I de la pluralitĂ© des femmos et du changement h vue, au moyen du petit jeu de la rĂ©pudiation, de leur personnel fĂ©minin. Avant la loi islamique, les mauresques possĂ©daient le droit de rĂ©pudiation ; mais, les fondateurs de religions sont comme les con- fectionneurs de lois, partiaux pour leur sexe. Mahomet a conservĂ© le privilĂšge do rĂ©pudiation Ă lâhomme, il lâa enlevĂ© Ă la femme. Lâhomme a le droit de rĂ©pudier sa femme chaque fois quâil en a envie, sans avoir besoin dâallĂ©guer dâautres raisons que son caprice. La rĂ©pudiation a lieu sans procĂ©dure. Câest une exĂ©cution intime, que la pensĂ©e du mari accomplit et que sa bouche consacre par des mots dans ce sens Va-tâen !... Je te donne Ă toi-mĂ©me !... Tu as la bride sur le cou !... » - '/J ; Ăżrfltfr*âą*"" â ' â ; ", j., -i "'j -1 . , ' 1 ' â ' - â ^ i ,-fy ;/ , ' ' - â - ' ' . . ' - ' 1 - ; , r . . * âą . ' , - ' , âą t , . . " .. _ Ăź . . , . 1 1 ; - - . . âą ' âą ' âą LES FEMMES ARABES 79 I ' ' . » ' r ' ' 1 . i r - La justice nâintervient, relativement Ă la rĂ©pudiation, que dans le cas oĂč des contesta- tions surgissent. Le mari qui a rĂ©pudiĂ© deux fois sa femme Ă lâaide de la formule ci-dessus peut se rema- / lâior avec elle, moyennant un nouveau don nuptial ; mais sâil lâa offensĂ©e par ces paroles I outrageantes Tu es pour moi comme de ; la chair de porc », il ne peut la réépouser , quâaprĂšs quâelle aura Ă©tĂ© remariĂ©e Ă un autre homme . Il nây a quâun cas qui annule ou plutĂŽt ajourne la troisiĂšme rĂ©pudiation ; câest quand elle a Ă©tĂ© prononcĂ©e pendant les menstrues de la femme. On voit Ă quel point la condition de la musulmane est alĂ©atoire. Aujourdâhui, elle est Ă©pouse, demain elle est rĂ©pudiĂ©e, chassĂ©e de lĂ tente ou de la maison quâelle habitait. Il nâexiste guĂšre de mahomĂ©tanes qui nâaient Ă©tĂ© au moins rĂ©pudiĂ© es troi s fois. Cela ne les dĂ©considĂ©rĂ© pas, tant estfbrfeTaccoutumance . Seulement, la rĂ©ciprocitĂ© nâexiste pas pour la J 4- 80 LES FEMMES AIIABES femme et si son mari lui dĂ©plaĂźt, elle nâa pas Ă son service la rĂ©pudiation, pour sâen dĂ©bar- rasser. Quand chez les Musulmans polygames, une des femmes ne plaĂźt plus ou ne rapporte point assez au. mari par son travail, il nâest guĂšre de torture quâil nâemploie Ă son Ă©gard, avant dâuser de son droit de rĂ©pudiation. Certains maris balancent la femme dont ils ne veulent plus aprĂšs une planche hĂ©rissĂ©e de pointes, de clous, supplice qui lui met les jambes et le bas des reins en sang. Dâautres sâingĂ©nient Ă lui faire avancer la poitrine et Ă prendre ses longs seins dans lâentrebĂąillement dâune porte. Ces actes sauvages sâaccomplissent sous lâĂ©gide de notre gouvernement civilisa- t tour l Quâattend-on pour mettre fin Ă cette bar- barie ?xQue do plus diligents et de plus habiles que nous aient imposĂ© leurs lois aux Arabes I LES FEMMES ARABES 1 i Des lĂ©zards pour maris 81 Que lâon nous donne des lĂ©zards pour maris plutĂŽt que des hommes polygames ! » crient dans les prĂ©toires les belles divorceu- ses. ' * - ' \ _ - ^ - Si en pays musulman on se marie souvent, on divorce presque aussi souvent que lâon se marie. Câest que les arabes ne sont point en- core asservis aux prĂ©jugĂ©s qui forcent les civi- lisĂ©s Ă supporter volontairement la torture. Quand ils sont malheureux en mĂ©nage, trĂšs sagement ils se sĂ©parent. Lâhomme a bien des moyens de rompre le lien conjugal, il peut dissoudre le mariage par le divorce T'alak, le divorce /la, le divorce Lia. Il use peu du divorce Moubara par con- sentement mutuel qui ne coĂ»te rien Ă lâĂ©pouse. Parfois les maris demandent Une si grosse somme pour autoriser leur femme Ă recou- vrer sa libertĂ©, quâaucun prĂ©tendant acheteur 4 82 â LES FEMMES AlUItES I r ne veut mettre ce prix et que lâĂ©pouse mar- chandise reste en disponibilitĂ©. GĂ©nĂ©ralement, le mari nâaccepte de sĂ©para- tion que contre une somme proposĂ©e comme don compensateur par la femme, câest le di- vorce KhĂŽls, par lequel lâĂ©pouse se dĂ©pouille pour payer Ă son mari la rançon de sa libertĂ©. Dans ce divorce, lâamour propre joue un rĂŽle, la femme a Ă honneur de ne pas paraĂźtre ob- tenir sa libertĂ© Ă trop bas prix ; aussi laisse- t-elle au mari dont elle veut ĂȘtre dĂ©livrĂ©e, une partie de sa dot quand ce nâest pas sa dot tout entiĂšre . En pays arabe, toute femme qui a cessĂ© do plaire doit rembourser Ă lâhomme la somme dont il lâavait payĂ©e. Le Cadi prĂȘte aux maris main forte, il ne prononce guĂšre que le divorce Khola; aussi, quand les musulmanes ont un cas çĂč le divorce peut ĂȘtre rendu par autoritĂ© \de justice, elles prĂ©fĂšrent recourir Ă lâimpar- tialitĂ© des tribunaux français. Le divorce peut ĂȘtre prononcĂ© dâoffice par les tribunaux français, malgrĂ© la volontĂ© du T H 1 ' LES FEMMES ARABES 83 ' 1 I i J - L. ,- mari, quand celui-ci maltraite, entretient in- suffisamment sa femme, ou quand il' est inapte Ă remplir les devoirs conjugaux. C'est le plus souvent, ce dernier cas de divorce que les femmes allĂšguent. Les mĂ©decins se plaignent en AlgĂ©rie, dâĂȘtre poursuivis avec persĂ©vĂ©rance et tĂ©nacitĂ©, par des femmes arabes qui veulent leur faire cer- tifier que leur mari est impuissant. Munies ou non de certificats, il nâest pas r are de voir ces femmes entamer une ins* * ' J , 1 tance en divorce, en demandant aux tribu- 1 l , i naux français de leur accorder quelques mil- liers de francs de dommages intĂ©rĂȘts, parce ' " . f - " 1 que leur Ă©poux nâa pas Ă©tĂ© pour elles, rĂ©guliĂš- rement un mari, pendant un temps. La musulmane qui demande le divorce par autoritĂ© de justice, expose ses griefs au juge qui, aprĂšs lâavoir entendue, la met elle et lâĂ©poux en adala en observation' pendant huit jours ohez une personne honorable. Au bout de ce temps, leur surveillant fait un rap- port oĂč il dĂ©clare quel est celui des Ă©poux qui 1 84 LES FEMMES ARABES a tort. De son cĂŽtĂ© le juge sâinforme et quand il est suffisamment Ă©clairĂ©, il prononce le divorce. Câest dans leurs instances en divorce que les femmes arabes se montrent tout entiĂšres. Les maris penauds baissent la tĂȘte, pendant quâelles dĂ©ploient une si grande Ă©loquence quâon croirait entendre les belles parleuses de lâArabie payenne ressuscitĂ©es . Elles protestent avec vĂ©hĂ©mence contre la pluralitĂ© des femmes. Elles dĂ©clarent prĂ©fĂ©rer la prison au harem. Que lâon nous donne, disent-elles, des lĂ©zards pour maris plutĂŽt que des hommes polygames 1 » La musulmane Ă©tant de sang libre, les ver- rous et la matraque nâont pu la subjuguer ; f aussi veut-elle sortir du mariage dĂšs quâelle y est entrĂ©e, si elle sây trouve malheureuse. Il sâagi; seulement pour elle dâen sortir fiĂšre- ment, et sans porte dâargent, dĂ»t-elle pour cela en dĂ©penser. 85 LES FEMMES ARABES If La Mauresque offre des dourĂŽs Ă la Jugesse La femme arabe ne marchande jamais quand il sâagit de reprendre possession dâelle-mĂŽme et souvent, avant dâobtenir le divorce, elle est ruinĂ©e par les recors de la justice si ce nâest par les juges. Les musulmans mĂ©ditatifs qui regardent ce qui se passe dans et hors le prĂ©toire, croient que toutes les consciences françaises sont Ă acheter, aussi, sâobstinent-ils Ă rĂ©clamer en finançant, la complaisance des fonctionnai- res. Le CaĂŻd Ali M..., a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă quatre mois % de prison* par la cour dâassises dâAlger pour avoir tentĂ© de sĂ©duire pĂ©cuniai- rement un expert. Il avait offert Ă cet expert une enveloppe contenant mille francs en lui disant Pour boire le cafĂ© ! » Autant est expĂ©ditive la justice arabe oĂč sans frais, sans perte de temps, sĂ©ance tenante I t 86 I,ES FEMMES ARABES la cause est entendue et jugĂ©e par le Cadi ; autant est lente et coĂ»teuse la justice fran- çaise ; mais en dĂ©pit des journĂ©es dâattente et des dĂ©penses considĂ©rables, les arabes trĂšs processifs sont toujours devant les tribunaux. Il est vrai, quâils , se montrent quelquefois humains envers ces dĂ©pouillĂ©s que lâinstinct de la conservation pousse Ă exercer des re- prises ». Bien avant que le prĂ©sident Magnaud so soit rendu cĂ©lĂšbre, un modeste juge de paix dâAlgĂ©rie acquitta un malheureux arabe nâayant pas mangĂ© depuis cinq jours, qui avait volĂ© une chĂšvre et lâavait vendue vingt-cinq S i sous. Les plaideurs musulmans comptent beau- coup moins sur leur bon droit quĂ© sur leur bourse pour avoir raison de leurs adver- saires; donc, dĂšs quâils ont des dĂ©mĂȘlĂ©s avec la justice, ils veulent mettre tout le monde dans' leur jeu et ils offrent de lâargent aux juges et Ă leurs tenants Ă©t aboutissants. Les femmes agissent comme les hommes ; quand elles plaident en divorce, Ă dĂ©faut du I 'jfTi LES FEMMES ARABES 87 k juge, elle! cherchent Ă corrompre la jugesse. Un jour dâaudience musulmane une jolie mauresque se fit introduire auprĂšs do moi. AprĂšs sâetre assurĂ©e que jâĂ©tais seule, que portes et fenĂȘtres Ă©taient bien closes, elle sâapprocha et on me faisant mille dĂ©monstra- tions affectueuses, elle me remit des papiers. Pondant que je les lisais elle me baisait mains et vĂȘtements, elle se couchait Ă mes pieds pour appuyer ses lĂšvres au bas de ma robe. Tout Ă coup elle se redressa, sortit dâun sac cachĂ© sous sa mel/ia/arobe, des poignĂ©es de douros et mettant un doigt sur sa bouche elle me les tendit... son Ă©tonnement fut inima- ginable quand elle me vit refuser avec indi- gnation do lui laisser acheter mon interven- tion auprĂšs du juge, mon mari. Un musulman peut deux fois divorcer dâune mĂŽme femme et la reprendre aprĂšs le dĂ©lai lĂ©gal de trois mois et dix jours. Sâil divorce une troisiĂšme fois, il no pourra en faire de nouveau sa femme quâaprĂšs quâelle aura ĂŽtĂ© Ă©pousĂ©e et rĂ©pudiĂ©e par un autre homme. 88 LES FEMMES ARABES ' Quand les juges demandent leur Ăąge aux arabes qui comparaissent devant eux, ceux-ci rĂ©pondent souvent Nous sommes comme les moutons, nous nâavons pas d'Ăąge. » Le serment nâ dĂ©fĂ©rĂ© Ă lâaudience, mais il est acceptĂ© Soit sur un marabout vĂ©- nĂ©rĂ©, soit dans la mosquĂ©e; un vendredi avant midi, sur lâĂ©tendard du prophĂšte flottant au- N dessus de rĂ©chauds d encens. * La meilleure condition pour les femmes arabes aisĂ©es est dâĂŽtre divorcĂ©es ou veuves ; ainsi seulement, elles sont libres dĂ© participer Ă la vie extĂ©rieure. Elles prĂ©sident aux rĂ©u- nions oĂč lâon parlĂ© de la tribu et de la race. Dans ce pays oĂč les poĂštes, sorte de trouba- dours, vont de douars en douars, dĂ©clamer sur lâamour, la galanterie, au lieu de les dĂ©- considĂ©rer les pose. Elles ont, paraĂźt-il, des lĂ©gion^ dâadorateurs platoniques. LES FEMMES ARABES 89 ' ' ' ! â 1 âą , . , Ce que les Femmes Arabes disent de lâAmour * N S ! âą , . . Si un adorateur demande â RaĂŻra, veux-tu i ' mâaimer? \ . ' â Macache ! non rĂ©pond la Ilotiris. Lâa-t-clle expĂ©rimentĂ© avant de naĂźtre, toujours est-il, que la femme arabâe paraĂźt nâavoir jamais ignorĂ© quâaimer câest souffrir I Mais si elle redoute dâaimer, elle souhaite i â \ ardemment dâĂȘtre aimĂ©e et personne mieux quâelle, ne possĂšde lâart de sĂ©duire et dâen- sorceler. Pendant que les orgies ont lieu, dans les rues de la Kasbah Ă Alger ; des maisons pri- sons qui bordent ces rues, oĂč vivent cloĂźtrĂ©es, murĂ©es les femmes arabes, montent dans lâether comme des nuages dâencens, leurs rĂȘves..... leurs aspirations vers lâamour!... Ces mauresques vendues comme des ani- maux, ces femmes forcĂ©es de subir la poly- gamie, sont des chercheuses dâidĂ©al ! r 90 LES FEMMES A11AHES i " I P " Interrogez-les sur lâamour, elles vous rĂ©pondront âą â Lâamour 1. Câest le coup dâĆil, câest lâĂ©treinte des bras et des mains, câest le baiser !... Lâamour nâest que jusque lĂ !... Une fois quâil est mariĂ©, câest fini !... fini !... Les bras tendus pour embrasser retombent, se collent au corps !..... Si aimĂ©es quâelles soient, les musulmanes ne sâattachent pas Ă leur mari polygame qui les a blessĂ©es dans leur fiertĂ© en partageant son cĆur et ses faveurs. Leur Ăąme se re- - l r plie sur elle-mĂȘme, comme ces fleurs qui fer- ment leurs pĂ©tales, dĂšs quâelles sont froissĂ©es et mutilĂ©es. Ces femmes arabes dont on ne prend pas garde de mĂ©nager la dĂ©licatesse, sont des sensitives qui frĂ©missent, se rĂ©voltent, ont la rĂ©pulsion des indignes contacts. ,âą Plus quâaucune femme au monde, elles sentent ces musulmanes, qui ont Ă©tĂ© engen- drĂ©es par des mĂšres poĂštes. Dans lâancienne Arabie, toutes les femmes Ă©taient poĂštes, la plus cĂ©lĂšbre dâentre elles, LES FEMMES arabes 91 y fut Kanza dont la renommĂ©e Ă©gala lâillustro Khindif qui donna son nom ĂŒt la tribu des Beni-Mondar qui, sous le nom de Kindi- fldes, peuplent le HedjĂąz et le Nedjd. LâArabie payenne eut quatre sages et cos sages furent des femmes, Ăllos sâappelaient Sohr, Atnrah, Djoumah et Hind qui, Ă la guerre se faisait des colliers do nez et dâoreil- les dâennemis. Les femmes les plus remarquables de lâis- lamisme furent AĂŻcha â Ă©pouse profĂ©rĂ©e du prophĂšte qui conseillait dâapprendre des vers aux. enfants disant que le rhythme purifiait la langue â et ZobĂ©idah femme de Haroun- al-Rachid quâelle inspirait pour les affaires do lâEtat. Les musulmanes ont une indĂ©pendance do caractĂšre que la plupart des françaises ne possĂšdent pas. Tout lâassujettissement moral quâon dĂ©nomme chez nous le devoir, leur est inconnu. Nâayant pas leur sensibilitĂ© dĂ©ve- loppĂ©e outre mesure par les romans et la religion, elles ne connaissent pas ces Ă©lans de 1 passion qui los portent Ă se sacrifier et Ă subordonner leur bonheur Ă celui de lâhomme. Elles veulent ĂȘtre heureuses elles-mĂȘmes et 1 * , ĂŒ Ă©prouver personnellement, une complĂšte satisfaction. LâĂ©lĂ©vation de leur* esprit date de loin du temps de la sociĂ©tĂ© paĂŻenne, alors que les femmes avaient la libertĂ© de choisir le com- 1 1 ' pagnon de vie qui leur plaisait, elles ne visaient quâĂ faire des mariages dâintelli- gence ». Elles recherchaient un mari sympa- thique. Les femmes des autres races se laissaient âș sĂ©duire par la beautĂ© physique, la richesse ! Elles prĂ©fĂ©raient Ă tout, la beautĂ© morale, la supĂ©rioritĂ© intellectuelle. Elles Ă©pousaient le plus gĂ©nĂ©reux et le plus poĂšte ! Avant dâĂ©pouser, elles faisaient Subir des Ă©preuves. Celle du rĂ©chaud et des parfums, Ă©tait infaillible pour distinguer, entre un homme de rien et un homme bien nĂ©. F ' r 1 1 1 * ' J ' _ , â - La femme arabe dâaujourdâhui, si annihilĂ©e quâelle soit, participe de ses aĂŻeules, elle a - 1 ** -v* f { \ tES FEMMES A1UMĂS 93 , . * - . . _ " ' _ , -I toutes ses aspirations dirigĂ©es vers le mieux, tĂ©moin ce proverbe qui excite la vigilance des géÎliers musulmans Quand la femme a vu lâhĂŽte ellone veut plus do son mari. » Câest que lâhĂŽte, presque toujours europĂ©en, reprĂ©sente pour elle une supĂ©rioritĂ© dâĂ©ducation et de dĂ©veloppement intellectuel. Quel sentiment autre que le mĂ©pris, la i j . 1 H L musulmane peut-elle avoir pour lo maĂźtre jaloux, paresseux, mĂ©fiant, qui en sortant emporte la clef de la maison ? Aussi, dĂšs quâelle peut se soustraire Ă la claustration, 1 ' - , r " ! i - â elle jette le K or an par dessus la Kasbah et prĂ©fĂšre se donner Ă vingt français, plutĂŽt que de se laisser acheter par un seul mari maho- mĂ©tan. . 7 \ . .. . ; ; - " ; . - - . ; ' ' . 1 . \ . -, . v ' âą â âą âą ; L amour sous la tente âą - ' 1 "V ; ... . , , " i J " " . T ' ' _ .... - L Autrefois, la mauresque ne dĂ©testait pas ainsi, lâhomme de sa race. Il y a douze cents ans, en Arabie, les Ă©poux ne sâinterpellaient T J 04 LES FEMMES A RADES que par cos doux mots Toi qui es h moi ! » Maintenant que les jeunes filles â des enfants plutĂŽt â sont vendues par leur pĂšre Ă un mari qui pourrait ĂȘtre leur grand-pĂšre, lâamour dans le mariage nâexiste pas et la matraque est impuissante Ă assurer la fidĂ©litĂ© do la femme. La nature violentĂ©e, reprend un jour ses droits, le petit organe que la jeune Ă©pouse a dans la poitrine sâagite. Parfois, câest â, pour un homme quâelle nâa jamais vu mais qui a aperçu, lui, Ă la dĂ©robĂ©e, quand elle soulevait son haĂŻck, ses yeux qui assassinent comme la poudre. Le cĆur est le plus court chemin pour arriver au cĆur » disent les arabes ; aussi, quand ils veulent ĂȘtre aimĂ©s ils commencent par aimer. Les musulmanes les encouragent par leur coquetterie et leur indiffĂ©rence ; mais elles nâaiment pas plus leurs amants que leurs maris et ne sont que des dilettantes de lâin fi- dĂ©litĂ©. - F.' LES FEMMES AHADES 95 En trahissant pour un bijou ou mĂȘme pour rien ceux qui les aiment, les mauresques jouent leur existence. ^ ^ ^ , % .s fenĂȘtre, son mari achĂšte un do ces excellents pistolets fabriquĂ© dans la ville mĂȘme et lui casse la tĂȘte. Pour un coin de voile soulevĂ©, pour un regard Ă©changĂ©, elle risque sa vio. On mesure la somme de t'Ă©lioitĂ© que cette infidĂ©litĂ© platonique reprĂ©sente pour celui qui en est honorĂ©. Aussi, malgrĂ© tous les pĂ©rils, lâardeur des amoureux ne se dĂ©ment pas plus * âą ' 1 t ! A ' -A r Ă a ' A A 1 ^ ' j. - IĂS FEMMES ARABES * suivent les combattants assises dans de riches palanquins, sorte do boudoir portatifs hissĂ©s surdos chameaux. Elles excitent les guerriers par leurs chants, leurs dĂ©clamations, leurs cris joyeux ou irritĂ©s. AprĂšs la victoire, on reconnaĂźt lo concours do ces houris en leur attribuant uno part dans lo partage du butin. P Dans lâArabie paycnno, des femmes sont allĂ©es jusquâĂ lâimpudeur pour sauver leur tribu On raconte quâĂ la bataille de la Coupe des Toupets » les filles du poĂšte Find quittĂšrent leurs vĂȘtements et sâavancĂšrent toutes nues, au milieu des combattants, elles les excitaient en criant Guerriers, fondez sur lâennemi, terrassez-le et nous vous em- brasserons Ă pleins bras !» Le CoĂ»t de lâadultĂšre \ * * » + Quand les Ă©pouses des polygames sont in- fidĂšles elles sont durement chĂątiĂ©es. Le Koran nâest pas indulgent pour lâadultĂšre. En son * IĂS FEMMES A1UDES 97 t chapitre 24, il prescrit d'infliger Ă chacun des coupables cent coups de fouet en prĂ©sence de ; i nombreux croyants. Le verset 19 du chapitre 4 est encore, plus sĂ©vĂŽre, lisez et frĂ©missez . - f i , . * Ă© 5 * 4 . F ^ 98 M58 FEMMES ARAliES En AlgĂ©rie parfois la femme adultĂšre est scalpĂ©e. Un arabe du douar Ouana, Afsa EssaĂŻd, vient dâappliquer Ă sa femme Meyriem bent Amar qui lo trompait, le manche dâun coupe- ret rougi au feu sur les parties sexuelles. Jâai vu dans le sud Oranais, des maris qui avaiont Ă©tĂ© aboiulonnĂ©s par leurs femmes, conduire les infidĂšles devant les tribunaux, pour leur demander cinq francs de dommages intĂ©rĂȘts par nuits quâelles avaient passĂ©es loin de lui. Dâautres Ă©poux, veulent se faire payer une compensation, pour toutes paroles ou gestes contre la femme, propriĂ©tĂ© quâils ont ache- tĂ©e. Le musulman, on le voit, a mille petits moyens de se faire des rentes avec ses fem- mes, il nâest donc pas Ă©tonnant quâil en Ă©pouse autant. % i LES FEMMES ARARKS Les Milianaises fĂ©ministes au ij e siĂšcle Epouser est facile, assujettir lâest moins. Parmi les femmes indĂ©pendantes lâarabe est une insurgĂ©e. Câest quâelle nâa pas toujours Ă©tĂ© traitĂ©e en bĂ©tail A lâĂ©poque de lâidolĂątrie, alors que Maho- met nâavait pas encore proclamĂ© que lâhomme Ă©tait supĂ©rieur Ă sa compagne, la femme de race arabe jouissait des mĂŽmes droit que son Ă©poux et plus encore que lui, dĂš considĂ©ra- tion . * Hommes et femmes douĂ©s de la mĂŽme pro- digieuse mĂ©moire, acquĂ©raient le mĂŽme savoir, ils avaient la mĂȘme connaissance de la tra- dition orale et des poĂ©sies, car en ce temps- lĂ , lâĂ©criture et les livres Ă©taient inconnus. On Ă©nonçait verbalement et en vers toutes ses impressions. , Les femmes ne se contentaient pas dâĂȘtre belles parleuses* elles avaient un merveilleux 100 [,1ĂS 1 _' j - ^ ' -, . ' r . , - . _ Ă - . ' ^ , v - - .v J,_ . 11 ' ' \ , . ' * -S - " " . _ -. l t , , 1 ' , * ' . " f ' - _ r , ' FEMMES ABAHE8 107 ; 1 _ ' . ' . " 1 , - ' â Pourquoi, demandai-, jo un jour Ă un grand yaouled dont je me servais, pourquoi les petites filles ne sont-elles pas envoyĂ©es 1 ' * * s T , dans les marchĂ©s comme les petits gar- çons ? / . â* Parce que, me rĂ©pondit-il, on les vole- rait au lieu dĂȘ les acheter. » ' - l , - !- ' Si los petitos filles ne vivent pas extĂ©rieu- rement comme les petits garçons, elles ne leur sont cependant pas infĂ©rieures en intollk gence une Yamina do quatre ans; possĂšde dĂ©jĂ toutes les sĂ©ductions dâune jeune fille . Quand un homme la taquine au lieu de pleurer ' ' ' ' , f - comme ferait une petite europĂ©enne, elle riposte avoc lâaudace dâuno femme. Le clmouch dâun tribunal do la province i - _ dâAlger vint un jour, trĂšs Ă©mu, me faire cette confidence Croirais-tu, me dit-il, que . le greffier mo soutient que câest ma femmo et moi qui faisons nos enfants !... Co nâest ni , , 1 ' * \ âą 1 moi ni ma femme... Câest le bon Dieu ! Est-ce qĂŒe lâon a jamais trouvĂ© quelquâun pouvant faire une bouche, un nez, des yeux ? ^ r.*J - 4 - y. 108 LES FEMMES ARABES 1 ' , I ' ' 1 1 â _ t 1 ' , r Essaie donc, toi, ai-je rĂ©pondu au greffier, essaie donc de faire une figure humaine. » â Que tâa-t-il rĂ©pliquĂ© ? ' ' _ ' / . . - J i m â I i Le spectacle grotesque que l'on eu donne en France nâen est quâune horrible imitation. I LES FEMMES ARABES 1 15 * r 1 ' 1 \ + , ' ' -? Cet argent a Ă©tĂ© empruntĂ© pour quelques heures, Ă un juif par de pauvres arabes qui ont voulu se procurer le plaisir de jouer aux riches devant les belles Oulad-NaĂŻl. - . i . ' . . . - r _ i ' Quand, en se vendant a tout le monde, ces aimables enfants auront recueilli assez dâar- gent, elles retourneront dans leur tribu et les Ă©poĂŒscurs se les disputeront. Câest quâavec lâor, elles apportent dans les plis do leur me- Ihafa de brocart ou de soie, un peu do civili- sation. Ce nâest pas seulement un besoin inhĂ©rent Ă leur pauvretĂ©, qui a engendrĂ© la coutume gĂ©nĂ©- rale chez les Oulad-NaĂŻl, dâoffrir Ă prix dâor leurs filles i\ tout venant, câest une croyance quâen agissant ainsi ils honorent Allah. Ils sont persuadĂ©s, que les femmes font Ćuvre mĂ©ritoire en se prostituant et ils les encoura- gent dans cette voie ; car selon eux, renoncer Ă cette habitude attirerait sur la tribu les plus grands maux. La dĂźme de chair fraĂźche payĂ©e Ă oo mino- taure, le vice, leur paraĂźt une garantio do sĂ©cu- 1 i _ r , ' ... -v, ' . 116 LES FEMMES ARABES ritĂ©. Aussi, câest vainement quâAbdel-Kader voulut faire perdre aux filles des Oulad-NaĂŻl lâusage dâaller dans toute lâAlgĂ©rie se prosti- tuer; une disette survint, on lâattribua Ă la colĂšre dâAllah et lâancienne coutume fut rĂ©ta- blie. 1 i Les Oulad-NaĂŻl nobles, câest-Ă -dire degrande tente, agissent royalement avec leurs amants dâune heure; quand ils ont admirĂ© un objet rare ou un des tapis qui forment lâautel sur lequel on sacrifie Ă lâatnour, elles le leur font porter par leurs suivantes. GhadamĂ©s, plus collet-montĂ© quâ Alger et les autres villes du littoral, proscrit la pros- titution; elle chasse de ses murs les prosti- tuĂ©es. Le royaume dollaoussa est pour elles en- core plus cruel. Dans ce royaume, les femmes reconnues pour se livrer Ă la prostitution f sont le jour du marchĂ© pendues sur la place publique. En compensation de cette sĂ©vĂ©ritĂ©, Biskra, quâun poĂšte compare Ă une Ă©meraude dans un LES FEMMES ARABES 117 joyau dâor, appelle et adule les courtisanes. Elles occupent dans lâoasis aux cent cinquante mille palmiers, tout un quartier. Et, elles contribuent au moins autant que les courses do MĂ©haras, Ă attirer lĂšs bivornours. . -, ! Dans les steppes du Sahara dos marabouts berbĂšres, appelĂ©s Tagama Saints qui laissent croĂźtre leurs cheveux et les disposent on lon- gues tresses pour ĂȘtre remarquĂ©s de loin* ont une industrie traditionnelle, câest de faire tra* Ăź tic de leurs femmes avec les Ă©trangers . Cos mĆurs se retrouvent, chez les tribus dâorigine berbĂšre en Tripolitaine. HĂ©rodote raconte, que les tilles de la Lydie se livraient Ă la prostitution. Elles exerçaient ce mĂ©tier, jusquâĂ ce quâelles trouvassent Ă se marier. Câest ainsi quâelles so mettaient en i âą Ă©tat de choisir un Ă©poux. Arts et Industries des Femmes Arabes Ă©H En savourant lâholocauste dos exquises Oulad-NaĂŻl, le polygamo demande Ă grands 118 LES FEMMES ARABES cris que les musulmanes se rĂ©gĂ©nĂšrent dans le travail. J Le labeur quotidien de ses Ă©pouses çst pour lui une bonne source de revenus. VoilĂ pour- quoi il fait sur le marchĂ© la, rafle des travail- leuses habiles. Nâest-ce pas bien placer son argent, que de payer 300 francs une Ă©pouse- ouvriĂšre qui lui en rapporte annuellement mille ? Certainement, la beautĂ© prime en Afrique comme partout, mais le savoir-faire fĂ©minin y est encore plus apprĂ©ciĂ© quâen pays civilisĂ©. Car sâil nâest point assez riche pour avoir des esclaves, lâarabe paresseux et contemplatif sâen remet Ă ses femmes du soin de tisser ses i vĂȘtements, de tisser sa maison mobile, latente i et de prĂ©parer ses aliments, ce qui ne consiste pas seulement Ă confectionner du couscous et des gĂąteaux de miel, mais Ă moudre pĂ©nible- ment dans lin moulin primitif, formĂ© de deux pierres serrĂ© par un Ă©crou, lâorge et leblĂ©, Ă faire le beurre, les fagots, les peaux de boucs, Ă aller chercher de lâeau, Ă soigner les chevaux ' LES FEMMES ARABES 1 1 i et les chameaux ; enfin, Ă enlever et Ă poser la tente dans les migrations. Ces moukĂšres dĂ©licates, souvent extĂ©nuĂ©es, \ qui doivent meme tenir lâĂ©trier Ă leur Ă©poux fainĂ©ant, marchent Ă pied, la croupe chargĂ©e , * dâun enfant, les bras remplis de provisions oĂč dâustensiles de mĂ©nage, pendant que celui-ci se prĂ©lasse sur un cheval. De la capacitĂ© do ses femmes dĂ©pend pour le musulman le mal-ĂȘtre ou lebien-ĂŽtrĂš relatif. Aussi, sâil repousse pour elles lâĂ©cole Ă©manci- patrice qui les soustrairait Ă sa tyrannie, il est tout acquis Ă leur dĂ©veloppement manuel. Ce barbare qui fait profession de contempler le soleil, aime bien quâon initie ses femmes Ă des travaux dont le produit favorise son oisi- vetĂ© . Justement les mĂ©tiers que les femmes arabes peuvent exercer exigent, pour ĂȘtre ? lucratifs, un certain dĂ©veloppement intellec- tuel. LâintĂ©rĂȘt de lâhomme finira donc par modĂ©rer son effroi de lâĂ©cole fĂ©minine. h Câest bien joli de fabriquer de la poterie, 120 FEMMES AILVHES avoc la lino terre si variĂ©o de couleurs qui abonde en AlgĂ©rie, seulement, si la musul- mane pouvait ajouter Ă , la routine qui dirige sa main, quelques notions capables dâĂ©largir son horizon intellectuel, la glaise quâelle pĂ©trit triplerait de valeur. Actuellement, dans plusieurs rĂ©gioi. les femmes arabes fabriquent dos tasses, des amphores, des rĂ©chauds, des plats Ă faire, cuire le pain, le couscous ou la viande, des vases de toutes formes. Elles vernissent leur poterie dâun composĂ© dâhuile et de rĂ©sine. Les femmes kabyles ne traĂźnent pas seule- ment la charrue Ă la place des bĆufs ; elles confectionnent des cruches qui ont cinq pieds de haut ; lâune dâelles entre dans lâintĂ©rieur du vase, pĂ©trit la terre et lui donne la forme voulue, tandis que les autres sâoccupent do lâextĂ©rieur. On retire la femme quand le vase est achevĂ© et on le fait cuire au soleil. Les habitantes de Tougourt fabriquent de lapoterie faite au tour. Quand elles recevront, en mĂŽme temps fp - * I,ES FEMMES AnABES 181 - - - " , ' . 1 - ^ " ' " . - i r * âą ' ~ 122 LES FEMMES ARABES Dans lo felidg qui fait les tentes, il entre autant de poils que de laine . La plus grande largeur des Ă©toffes tissĂ©es par les musulmanes est de deux mĂštres, leur longueur moyenne est de six mĂštres. Les femmes du Soiif ont sans cesse en mou* T. vemont cinq mille mĂ©tiers ; elles fabriquent des haĂŻcks, des tapis, haouli par an qui, en moyenne, se vendent vingt-cinq francs piĂšce. On comprend que, dans ces conditions, lâhomme ait imaginĂ© dâavoir des troupeaux dĂš femmes, qui lui produisent de beaux bĂ©nĂ©fices pendant quâil fume des cigarettes et se dĂ©lecte de moka. Les femmes de Figuig sont aussi des ouvriĂšres habiles qui tissent le coton, la laine, et brodent les haĂŻcks. Les femmes Chambaa tissent et brodent Ă©galement les Ă©toffes. i Mais, les plus beaux haĂŻcks blancs Ă trame de laine fine et Ă chaĂźne de soie, sont tissĂ©s par les marooaines. Les femmes arabes nâont pas dâateliers pour LES FEMMES AHABES 123 ' " "'! travailler ; trĂšs ingĂ©nieuses, comme toutes les filles de la naturç, olles enfoncent dans, la terre quatre grands piquets, sur lesquels elles attachent des traverses en bois destinĂ©es a supporter un plafond de branches de lauriers- roses, de lentisques ou de chĂȘnes nains, les mĂȘmes branches abritent le fond et les cĂŽtĂ©s de ce gourbi fleuri sous lequel est installĂ© le mĂ©tier Ă laine. Elles ne se servent pour travailler que de leurs mains et dâun petit instrument en fer, quâelles promĂšnent vivement sur la trame pour rĂ©gulariser le tissage. Avec les laines mĂ©rinos, les laines fines, les musulmanes fabriquent des haĂŻcks et des bur- nous, elles joignent des laines communes aux poils de chameaux, aux filaments de palmiers, , et elles on tissent des toiles Ă tentes imper- mĂ©ables, dâun demi-centimĂštre dâĂ©paisseur. Le grand plaisir des femmes arabes est de fabriquer dos tapis sur losquels jouent dâĂ©cla- tantes couleurs. Les RaĂŻra et les Yamina, qui ont un tapis sur le mĂ©tier, triomphent dans 124 FEMMES AIMIIKS la tribu ot sous la tonte ; on vient do loin pour admirer lâĆuvro et lâestimer. Il paraĂźt que les charmantes tisseuses musul- manes sont les ancĂȘtres des tisseurs dâAubus- son . Lâindustrie et la fabrication des tapis aurait, dit-on, ĂŽtĂ© importĂ©e en Europe par les Arabes qui sâemparĂšrent de lâEspagne et envahiront la France. La crĂ©ation de la fabrique dâ Aubusson serait due Ă une des tribus arabes battues par Charles-Martel en 739, aux environs de Poi- tiers . Il y a des femmes qui savent seulement tisser, dâautres qui savent faire les dessins; alors, les premiĂšres s'assurent les talents des secondes moyennant un franc par jour pen- dant les trois semaines que le tapis demeure sur le mĂ©tier, La fabrication des tapis Ăšt burnous souffre prĂ©sentement de la concurrence de la mĂ©- * tropole - . Lyon et NĂźmes produisent ces articles. Les tapis arabes de haute laine de la rĂ©gion LES FEMMES AlUliES 1 25 des plateaux sont, malgrĂ© cola, si recherchĂ©s, quâune Ă©cole professionnelle indigĂšne pour leur fabrication a Ă©tĂ© créée Ă Alger par M ,ne Delfau. Cette Ă©cole, qui reçoit de T auto- ritĂ© encouragements et subventions, forme des monitrices qui vont ensuite enseigner aux femmes de leurs tribus Ă fabriquer des tapis au goĂ»t des EuropĂ©ens en leur conservant leur cachet original. Pour que les tapis mauresques soient demandĂ©s sur les marchĂ©s europĂ©ens comme les tapis indiens et persans , il suffira de diriger le sens artistique des femmes qui les fabriquent, de leur apprendre Ă mettre en relief leur originalitĂ©, de leur donner, par un dĂ©veloppement intellectuel, la clef pour mieux saisir et reproduire les emblĂšmes et les sym- boles constituant lâart arabe. Dans le Fezzan, les femmes de GatroĂ»n font de jolies corbeilles qui sont exportĂ©es dans toutes, les oasis environnantes* ^ * Les GhadamĂ©siennes brodent le cuir avec un talent inimitable. ISO MIS F 12 MM EH AIUI1ES Los femmes dâAgadĂŽs tissent les nattes et fabriquent des objets on cuir curieux. Les fromages confectionnĂ©s par les femmes de lâAir sont renommĂ©s par tout le Sahara. Los habitantes de Ouargla, des nĂ©gresses pour la plupart, fabriquent les mĂ©dol, grands chapoaux de paille, garnis de petits carrĂ©s de soie de toutes couleurs, que les arabes placent par-dessus turbans et chĂ©chia. Encore une spĂ©cialitĂ© algĂ©rienne, la bro- derie, sur soie ou sur batiste dite orientale. a Quand, Ă Alger, M " 10 Luce, crĂ©atrice dâune des premiĂšres Ă©coles arabes-françaises de filles, fut, sur lâinjonction du Conseil gĂ©nĂ©- ral, forcĂ©e de transformer son institution en ouvroir, elle apprit aux jeunes mauresques Ă faire une broderie originale tantĂŽt pleine, tantĂŽt ajourĂ©e comme une dentelle et dont la rĂ©gularitĂ© paraĂźt ne pouvoir sâobtenir que mĂ©caniquement. Les hiverneurs Ă©trangers paient bien cette broderie quâils emportent comme un souvenir de lâindustrie africaine. Les expositions LES FEMMES ĂIIABES 127 anglaises et amĂ©ricaines aiment Ă . la faire admirer Ă leurs visiteurs. Des expositions françaises lui donnent la mĂ©daille d'or. Mais combien de Français et dâAlgĂ©riens ignorent lâexistence de cette broderie artistique, dont tous les sujets sont arabes ? De 1862 Ă . 1878 lâĂ©cole professionnelle Luce fut soutenue par lâassistance musulmane, qui lui donnait une subvention de dix-huit cents i francs par an et une maison mauresque vaste et curieuse pour logement. En 1878, maison et subvention furent sup- primĂ©s ; M rao Luce Ben-Aben, petite-fille de M me Luce et sa continuatrice, dut enfermer dans son appartement â oĂč il lui fut impos- sible de recevoir beaucoup dâĂ©lĂšves â son enseignement si profitable Ă lâart et Ă la patrie française. 1 -p M me Luce a le grand mĂ©rite dâaĂ©rer lâesprit de ses Ă©lĂšves, en mĂȘme temps quâelle dirige leurs mains. Si elle leur fait pĂ©nĂ©trer les dĂ©li- catesses que la broderie artistique comporte, si elle leur apprend Ă suivre, 4 tracer un 128 LES FEMMES ARABES dessin, un chiffre, un signe cabalistique, elle leur ensoigne, aussi secrĂštement, Ă parler et Ă Ă©crire en français. Jâai eu entre les mains des lettres de ces jeunes mauresques, quâune ĂŽcoliĂšro parisionne ne rougirait pas de signer. I AussitĂŽt instruites et initiĂ©es . Ă nos mĆurs, J â ^ I les mauresques deviennent rĂ©fractaires Ă la ' polygamie. Elles aiment mieux se prostituer que dâĂ©pouser un polygame. Cette rĂ©pulsion instinctive prouve simple- ; ment que la polygamie ne fait pas le bonheur du sexe fĂ©minin. \ ' ' BĂȘte de rapport, condamnĂ©e au labeur pro- ductif incessant dâune mercenaire ; ou bĂȘte de luxe, vouĂ©e Ă la perpĂ©tuelle immobilitĂ© dâune momie Ă©tendue sur des coussins ; la femme arabe, quelle que soit sa condition, est dans la maison comme sous la tente, assez indiffĂ©- rente aux dĂ©tails de la vie intĂ©rieure. Elle; nâest ni Ăźle se sent chez elle, chez- le mari. * QuelqĂčes mauresques ont cependant, par- fois, comme les EuropĂ©ennes, des petits talents culinaires. Elles font des pĂątisseries feuille- LES FEMMES ARABES m tĂ©os, dos gĂąteaux au miel, vraies fouilles de papier dorĂ©es, sucrĂ©es, transparentes, dont les autoritĂ©s se dĂ©lectent. En manipulant avec mĂŽthodo la farine dâorge, elles obtiennent des granules qui, cuites Ă la vapeur dâun consommĂ© de volaille ou dĂ© mouton et arrosĂ© largement dâun jus substantiel trĂšs Ă©picĂ©, constituent le cĂ©lĂšbre couscous. Le plus souvent, ce couscous, câest lâhomme qui lâapprĂȘte, les Ă©pouses qui nâont point de serviteurs pour le prĂ©parer ne sachant cuisi- ner, ou ne devant point ĂȘtre arrachĂ©es Ă leur travail qui serait rĂ©munĂ©rateur si, au lieu dâĂȘtre accompli sans initiation, il Ă©tait fait avec la mĂ©thode que leur inculquerait une instruc- tion rudimentaire. ' * â La femme arabe, dont lâindustrie est le I ' tissage, la poterie usuelle, la vannerie, la bro- derie du cuir, du velours, de la soie et la bro- * derie dâart, rĂ©clame pour pouvoir gagner sa vie en travaillant, un certain dĂ©veloppement intellectuel. Ce dĂ©veloppement lâempĂȘcherait- 130 UiS FEMMES AKABES il do so ployer aux usages de sa race, aux caprices dos polygames, quâil faudrait encore lo lui donner, car, on AlgĂ©rie comme en i ' _ + , t lj - - lj ' ' - 1 . 1 _ ^ â ' p l 1 J 1 . _ ' F 1 ' ' f ^ J " - " " * ' -, . - ' . ' P ' ' \ - - ' â ' - . ; - -J n ' ' * - ' - / , H, 1 Ă J ' 1 - - LES FEMMES ARABES 1 34 on rapport avec les familles pour trouver le sujet que je cherchais. Je fis des dĂ©marches auprĂšs de nombre do familles qui Ă©taient tou- tes dĂ©cidĂ©es Ă vendre leurs fillettes Ă un mu- sulman, mais qui ne voulurent pas, malgrĂ© des offres dâindemnitĂ© Ă©quivalentes Ă une dot, me les confier pour les faire instruire. Si ces dĂ©marches furent infructueuses, I quant au rĂ©sultat poursuivi, elles furent pour ma curiositĂ© et mes recherches sur les habitu- 1- des et les mĆurs des arabes, pleines de pro- fits et dâenseignements. Dans toutes les races humaines, la classe aisĂ©e a plus de prĂ©jugĂ©s que celle qui ne lâest pas. Je songeais que ma proposition nâavait de chance dâĂ©tro acceptĂ©e, que par les pau- vres ; et jâallais frapper aĂŒ burerau dâassis- tance musulmane. Le trĂ©sorier qui avait vu ? JL une jeune fille arabe sâinstruire avec succĂšs, ! prendre son diplĂŽme dâinstitutrice, parut tout disposĂ© Ă mâaider Ă trouver la future docteur. â Il voyait surtout le cĂŽtĂ© humanitaire de la question ; car quant h lâassimilation, il en dĂ©- 1 s- - * - espĂ©rait, disait-il, et comparait le fanatisirio musulman Ă celui de Saint-Louis, qui parlait dâenfoncer Ă ceux qui ne croyaient pas, son Ă©pĂ©e jusquâĂ la garde dans le corps. Lâinstruction j ustoment, tue je fanatisme h , et les Français qui veulent rĂ©ellement con- Ă 1 quĂ©rir les arabes fanatiques, feraient bien dâimiter le vice-roi dâEgypte Mahomed- Ali, qui faisait ramasser les enfants dans les rues âąet sur les places publiques, pour les conduire Ă lâĂ©cole. Câest ainsi quâil a pu rĂ©gĂ©nĂ©rer son pays. Cependant, le temps passait et aucune petite pauvresse nâavait encore fixĂ© notro choix. Il importait de trouver une enfant sachant au moins lire et un peu parler en français. y ' Jâadressais partout et Ă tous ma rĂ©clama- tion ; je passe les recherches vaines, les espoir s déçus, les indications erronĂ©es, le fameux sujet fut trouvĂ© et perdu maintes fois avant dâĂ©tre dĂ©couvert. Enfin, jâallais choz le recteur de lâaoadĂ©mie dâAlger. M. Jeanmaire se dĂ©clara sympathique Ă 136 LĂS FEMMES A1UBES lâidĂ©e dâinstruire une musulmane. Il conseilla de choisir une Kabyle et offrit obligeamment de trouver une enfant intelligente. On devrait lâenvoyer faire ses Ă©tudes Ă Paris ; car, si elle restait Ă Alger, les arabes nâauraient pas pour elle autant de considĂ©ration que si elle reve- nait de France. On lui faciliterait son instruction. Elle obtiendrait des dispenses, serait reçue officier de santĂ©... Son exemple qui dĂ©ciderait dâautres arabes ii faire faire des Ă©tudes mĂ©dicales Ă leurs filles, pousserait lâEtat qui fabrique des mĂ©decins arabes, auxquels il donne le traitement de mĂ©de âą cins de colonisation Ă agir de mĂŽme envers les femmes. Dâautant que cela lui coĂ»terait moins ; les filles Ă©tant tout de suite assimilĂ©es tandis quâil faut quatre ans pour assimiler les gar- çons I ft Mon dĂ©part prĂ©cipitĂ© dâAlgĂ©rie fit forcĂ©ment ajourner le projet de faire une musulmane mĂ©decin. * .. " , '; ' ' - ' ' . â _ " .. 1 ,J ' " " . J ' , " s - - L _ ' H r _ , . ' ' " L âą 1 - - " , - j ' - - " FEMMES ARABES 137 ' ' ' ' ' 1 - 1 T ' i - - ' . '* J - . Avant longtemps lâidĂ©e sera reprise ; jâai ' . - . ' 1 j â . dĂšs maintenant la certitude, que les Ă©tudes sĂ©rieuses ne rĂ©pugneront pas aux filles de notre Afrique du Nord. Il est aus'si urgent au point de vue patrio- 1 , - 1 , tique quâau point de vue humanitaire, quâil y ait des musulmanes mĂ©decins ; car, la pieuvre anglaise essaie dâenserrer de ses tentacules notre belle colonie ; aprĂšs avoir fourni armes et poudre aux belligĂ©rants et aux bandits, afin de nous faire » dans le dĂ©sordre et le trouble lâAlgĂ©rie, elle cherche Ă conquĂ©rir moralement le pays. Elle fait envahir les tribus arabes, par des lĂ©gions de prĂ©tendues doctoresses qui sous prĂ©texte de traiter les musulmanes et de leur donner des mĂ©dicaments, pĂ©nĂštrent sous les tentes pour dĂ©prĂ©cier, calomnier la France et faire lâapologie de lâAngleterre. Quand on chasse ces diaconesses, elles rentrent comme hiverneuses. t 138 LES FEMMES ANALES Alger sans Ă©coles Arabes de filles Les deux mille fillettes arabes ou kabyles dissĂ©minĂ©es dans les Ă©coles françaises du ter- ritoire de lâAlgĂ©rie, infligent un Ă©clatant dĂ©menti Ă ceux qui affirment que les indigĂš- nes sont inaptes Ă profiter de lâinstruction qui leur est donnĂ©e. Ces jeunes musulmanes, non seulement font preuve de capacitĂ©s intel- lectuelles remarquables, mais Ă la fin de lâan- nĂ©e, leurs parents ont le droit dâĂŽtre fiers de leurs succĂšs puisquâelles remportent de beaux prix, ou subissent trĂšs bien les examens. Ces garanties dâintelligence ne dĂ©cident pas les rapporteurs du budget de lâAlgĂ©rie Ă pro- poser dâinstruire les filles arabes Pas pour elles disent-ils dâĂ©coles qui en feraient des dĂ©classĂ©es. » Lâinstruction produit le mĂŽme effet en France quâen AlgĂ©rie. En Ă©levant moralomen t celui qui lâa reçue, elle le dĂ©classe, elle lui créé dos besoins. Voudrait-on pour sâĂ©pargner / LES FEMMES ARABES 1 39 la difficultĂ© dâune heuro de transition, sup- primer lâinstruction, enrayer le progrĂšs ? Per- sonne ne songe h cela. Tout le monde nâ est dâaccord que pour mieux organiser la sociĂ©tĂ©, de maniĂšre Ă ce que lâhumanitĂ© instruite, y trouve la satisfaction de ses besoins. Il a Ă©tĂ© Ă©mis au Conseil gĂ©nĂ©ral dâAlger, un vĆu en faveur dâun institut professionnel de jeunes musulmanes ; mais les arabophobes, do concert avec les arabes qui siĂšgent dans . - 1 1 , 1 j cette assemblĂ©e, ont vu lĂ un dĂ©tour pçis pour ouvrir une Ă©cole de filles et ils lâont repoussĂ©. * Les fillettes en sortant de lâĂ©cole, sâĂ©orient i ' ' 1 Ă©pouvantĂ©s les algĂ©riens, no voudraient plus subir la sĂ©questration !... Or, câest cette sĂ©questration do la femme qui maintient lâhomme sous le joug et en fait une proio facile . La ville dâAlger , habitĂ©e par beaucoup dâindigĂšnes, est donc, par le caprico des enne- mis de la fusion des races arabe et française privĂ©o dâĂ©coles de filles indigĂšnes. 1 140 LES FEMMES AltABES - ' , L. I . ' ' ' ' . _ _ ' L â ' . , Les jeunes musulmanes qui ne peuvent 1 â * 11 ' aller dans les Ă©coles françaises faute dâĂȘtre familiarisĂ©es avec notre langue, sont dans J i . - - _ " 1 lâimpossibilitĂ© absolue de sâinstruire dans la capitale de lâAlgĂ©rie. Mais on rĂ©clame pour elles. Nous avons adressĂ© une requĂȘte aux pouvoirs publics, afin que les filles arabes ne soient pas plus condamnĂ©es Ă lâignorance en 1900, que durant la pĂ©riode de 1845 Ă 1861 * oĂč elles avaient des Ă©coles. Les Français qui osent soutenir que les fil- les arabes â en raison des statuts sâ nous - - ..... . , * Ă©chappent relativement Ă 'lâinstruction ; et que nous devons respecter les droits succes- soraux jnusulmans qui les font dĂ©pouiller de . j " ' i j leur patrimoine, devraient bien avouer, quâils ont intĂ©rĂȘt Ă autoriser la tyrannie mahomĂ©tane puisque lâignorance de la femmo leur assure lâexploitation de toute la race indigĂšne. Quand la musulmane, qui ne touche quâun tiers de la succession paternelle, nâa pas de cohĂ©ritiers mĂąles, lâEtat français sâempare des deux autres tiers. LĂS FEMMES 141 Aucune loi ne sanctionne ce dĂ©pouillement dp la fille arabe, et lâusage Ă©tabli ressemble assez Ă une convention tacite de les Français semblent dire aux musulmans Nous vous ou vous ne serez pas lĂą>, ce sera nous qui les dĂ©trousserons ! » Le gouvernement français no peut pas con- - - 1 " - r tinuor Ă donner en AlgĂ©rie l'exemple de la pa- ierie, en laissant sâemparer et en sâemparant de la fortune des filles arabes . a - J h - J ' " ' ' - ' Les rapporteurs du budget de lâAlgĂ©rie qui demandent la rĂ©duction dĂ©s Ă©coles primaires de garçons, ne sâĂ©tonnent pas naturellement, que les villes comme Alger et Oran soient privĂ©es dâĂ©coles arabes de filles ; ils sont au contraire, comme de simples gĂ©oliers musul- mans, plutĂŽt disposĂ©s Ă dĂ©noncer le danger de lâĂ©cole Ă©mancipatrice pour les filles, Car, faire lire les femmes parait aussi dĂ©placĂ© en AlgĂ©rie, quâen France les faire voter. On vante les bienfaits do lâinstruction et lâon refuse de la rĂ©pandre en pays Arabe. J* 142 Les femmes arabes On pourrait cependant le faire Ă peu de frais, si au lieu de procĂ©der en crĂ©ant de toutes piĂšces et magnifiquement des Ă©coles spĂ©ciales, oĂč les musulmans parquĂ©s Ă part restent musulmans, on facilitait lâaccĂšs des â ri Ă©coles françaises existantes aux filles et gar- çons indigĂšnes, par lâadjonction aux direc- teurs et directrices de ces Ă©coles, dâun insti- ' J tuteur et dâune institutrice parlant arabe . Fusionner avec les jeux, lâĂ©mulation et les efforts des enfants, ne serait-ce pas tuer dans lâĆuf le ridicule prĂ©jugĂ© de race qui nous fait prendre notre supĂ©rioritĂ© dâĂ©ducation pour une supĂ©rioritĂ© native ? MĂȘme dans les Centres oĂč lâĂ©lĂ©ment euro- pĂ©en ne sâest pas fixĂ©, il ne faudrait que des Ă©coles françaises-arabes . Pourquoi vouloir renfermer Ă part dans des Ă©coles exclusive- ment rĂ©servĂ©es Ă leur race les indigĂšnes que lâon veut franciser? Est-ce en sĂ©parant les enfants que lâon arrivera Ă unir les adultes ? Pas dâenseignement religieux Ă lâĂ©cole; donc, au lieu de respect des croyances musul- LES FEMMES ARABES 143 mĂąnes â ce qui serait un encouragement Ă conserver ces croyances â neutralitĂ©, indif- fĂ©rence vis-Ă -vis des religions diverses dos Ă©lĂšves. V Contrairement Ă ceux qui demandent la rĂ©duction du nombre des Ă©coles primaires arabes, moi qui ai vĂ©cu quatre ans parmi les indigĂšnes, curieusement en enquĂȘteuse, je crie Des Ă©coles ! encore des Ă©coles I / On se plaint de ce que lâarabe reste inen- tamĂ© par notre civilisation et lâon ne vou- drait pas lâinitier, en lâinstruisant, Ă ce quâon lui reproche de ne pas connaĂźtre 1 OĂč serait l'excuse de la conquĂȘte si lâarabe que lâon a assujetti pour le civiliser sic con- tinuait Ă vivre Ă lâĂ©tat de nature ? i Si dans le dĂ©bat mĂ©morable qui eĂ»t lieu en 1861 au Conseil gĂ©nĂ©ral dâAlger, les AlgĂ©- rois nâavaient pas laissĂ© sans protester, les arabes qui exĂšcrent les Ă©coles Ă©mancipatrices des filles do leur race, reprĂ©senter ces Ă©coles comme des imitations de gynĂ©cĂ©es de Corin- the et dâAthĂšnes et profiter de leur nombre 144 ij&s femmes arabes 4 - 3 pour voter leur fermeture, lâassimilation serait proche, si elle nâĂ©tait un fait accompli. Car les femmes gagnĂ©es promptement, comme elles le sont, Ă notre civilisation, nous auraiĂšnt puisamment aidĂ©s Ă nous' concilier les Ara- bes, Ă nous mĂ©nager des intelligences dans le monde musulman. Les Arabes apprĂ©cient les femmes instruites Les indigĂšnes trĂšs subtiles savent bien que la cloche de lâĂ©cole commune pour les français et les arabes, sonnerait le glas de leur rĂ©sis- tance Ă la francisation. Aussi sont-ils hosti- les Ă lâinstruction obligatoire pour les gar- çons et rebollos Ă tout dĂ©veloppement intel- lectuol fĂ©minin Si nos femmes Ă©taient instruites, disentles musulmans, elles seraient les alliĂ©es des roumis. » Quâon ne les interroge donc plus aux Cou- I LES FEMMES AllAHES 145 r I seils GĂ©nĂ©raux ou Municipaux sur l'opportu- nitĂ© dâouvrir dos Ă©coles do filles indigĂšnes puisque lâon est certain dâavance quâils rĂ©pon- dront nĂ©gativement. / Le sexe masculin est partout toujours dĂ©cidĂ© Ă annihiler le sexe fĂ©minin, voilĂ pourquoi il est nĂ©cessaire que chacun, homme et femme, ait le droit dâintervenir pour son propre compte, dans les assemblĂ©es administratives et lĂ©gislatives. Pour nous Français, notre intĂ©rĂȘt en AlgĂ©- rie doit primer tout . Or, nous Avons un intĂ©rĂȘt rĂ©el, un intĂ©rĂȘt politique, Ă instruire les mu- sulmanes puisque par elles, nous pourrions avoir raison de prĂ©jugĂ©s et faire malgrĂ© eux, le bonheur des mahomĂ©tans. Les arabes seront trĂšs satisfaits , de trouver grĂące Ă nous chez leurs Ă©pouses une culture intellectuelle Ă preuve ces paroles do lâex- chef rebelle Kada Ă une française que la ronommĂ©e avait prĂ©cĂ©dĂ©e Ă Laghouat. Moi je nâai quâune femme bĂȘte... Ton mari est bien heureux de tâavoir 1 OĂč donc 7 T ' 146 LES FEMMES ARABES tâa-t-il trouvĂ©e ? Si jâavais eu une femme qui comme toi comprenne tout, sache, tout, je serais devenu le grand Sultan de France ! » Parures, Costumes, Art de sâembellir des On feint dâavoir peur des polygames, dont elles sont le bĂ©tail, pour se dispenser dâins- . 1 _ . i . truire les musulmanes, bien quâil y ait plus dâun demi-siĂšcle que le gĂ©nĂ©ral Bugeaud a dit Les Arabes nous Ă©chappent parce quâils dissimulent leurs femmes Ă nos regards. » . \ Loin de tenir compte de ces paroles, les gouvernements qui se sont succĂ©dĂ©s depuis la f L 4 " t * conquĂȘte de lâAlgĂ©rie ont laissĂ© les Arabes i _ - * sĂ©questrer, voiler leurs femmes ; et, il y a peu de temps, un ministre de la Justice, nâa-t-il pas formellement interdit aux notaires algĂ©- riens de prier les fiancĂ©es musulmanes de soulever leur voile pendant la rĂ©daction de leur contrat ? LES FEMMES AllAUES 147 Une plus rĂ©cente circulaire du garde des sceaux prescrit meme aux juges instructeurs et aux officiers de police judiciaire de ne pas faire enlever leur voile aux fommĂ©s indigĂšnes ' * , o quand elles sont dans leurs bureaux, Cet hommage rendu au Koran favorise les faux et les substitutions de personnes ; câest ainsi quâune jeune femme nommĂ©e KĂŽira, pĂ»t derniĂšrement passer pour une vieille appelĂ©e Kheltoum, chez un notaire dâOrlĂ©anville et permettre Ă un gendre de sâapproprier, moyennant cette substitution, une propriĂ©tĂ© de sa belle-mĂšre. Les filles de grandes tentes sont voilĂ©es Ă six ans. Vers lâĂąge de cinq ans, elles ont Ă©tĂ© tatouĂ©es comme dâailleurs les filles de toutes les conditions. Les mouches, les fleurettes, les petites croix dont on orne leur visage font agrĂ©ablement ressortir la blancheur de leur peau. Chaque tribu a sa marque spĂ©ciale et assigne une place particuliĂšre Ă cette mar- que, câest comme un blason qui fait reconnaĂźtre au loin ceux qui en sont parĂ©s. I 148 USS FEMMES A Alger, quand un Arabe meurt sur la voie publique, il se trouve toujours dans la foule quelquâun qui reconnaĂźt, Ă son tatouage, Ă quelle tribu il appartient. Les musulmanes ont Ă©tĂ© habituĂ©es Ă croire r \ - que la femme dont on aperçoit le visage est presque outragĂ©e, aussi si elles laissent voir par lâentre-baĂźllement du pĂ©plum leur corps nu, elles eaohent soigneusement leur nez. Pas plus quâelles ne doivent se montrer, les femmes arabes ne doivent franchir le seuil de leur demeure. i > \ â Comment ! On en voit circuler dans les rues dâAlger ! â Sans doute, mais ce ne sont pas lĂ des musulmanes distinguĂ©es, ce ne sont que. des mercenaires ou des filles joyeuses. Mahomet, mari trĂšs, jaloux, prescrivit, i . â po'ur avoir plus de garantie de la vertu de ses dix-sept Ă©pouses â que toutes les musul- manes seraient voilĂ©es et quâelles ne se lais- seraient pas voir par les Ă©trangers. Ce prĂ©cepte dont les femmes se relĂąchent I I,ES FEMMES AllAItliS 149 un peu Ă la campagne, est rigoureusement suivi clans les villes ; aussi, abhorrent-elles los * villes, quâelles considĂšrent Ă juste titro comme dos tombeaux oĂč leur vio murĂ©e est en proie Ă toutes les infirmitĂ©s physiques comme Ăą toutes les sujĂ©tions morales. , Les femmes dâAlger et des environs ont le visage cachĂ© par une sorte do loup fait dâun mouchoir qui laisse seulement voir les beaux yeux. Elles ne connaissent point lâembarras des jupes. Sous le haĂŻck, elles portent avec le pantalon bouffant trĂšs Ă©toffĂ©, trĂšs long et presque toujours blanc, une mignonne veste en soie claire qui leur sied Ă ravir. Elles ont au-dessous du haĂŻck, crĂąnement posĂ© siir la tĂȘte, aux lourdes tresses noires, un petit bonnet tintinnabulant de piĂ©cettes dâoĂč sâĂ©chappent leurs cheveux, naturellement frisĂ©s. Les femmes de Laghouat portent toutes un costume qui, fut-il fait de haillons, a une coupe théùtrale. Ce costume, composĂ© dâune sorte de pĂ©plum antique, ouvert sur les cĂŽtĂ©s, » est rotenu sur les Ă©paules par de massives agrafes dâargent; un long voile relevĂ©, flot- tant, est nouĂ© sous le cou et descend, entraĂźne, pour former manteau. Sur la tĂȘte, elles ont un bandeau royal. V \ ' Les femmes de beaucoup de rĂ©gions sont vĂȘtues presque exactement comme les mado- nes do nos Ă©glises. Elles nâont sur elles rien de cousu, ne sachant pas comme les Euro- pĂ©ennes manier lâaiguille. Elles portent la melhafa robe, faite sans couture, dâune piĂšce dâĂ©toffe blanche â laine, indienne, mousseline i ou calicot â quâelles enroulent autour du corps et qui est nouĂ©e sur les Ă©paules ou - - i â - * retenue par une- agrafe dâargent, ornĂ©e de pierreries. Cette robe, dâoĂč sortent les bras chargĂ©s de bracelets, laisse voir par cĂŽtĂ© la poitrine nue. -T- Cette poitrine est- dâordinaire si mai- gre, quâil nây a pas dâindĂ©cence Ă 14 montrer.â La melhafa est serrĂ©e Ă la taille par une s ceinture de brocart ou par un Ă©cheveau de laine multicolore. ' ' 1 i " ' ' .. A " 1 - * ' . - âą 1 ' i ' - ' - 1 . r ' Ăź - 1 ' » - T 1 " - . ' l'IĂMMIĂS AHA11US 151 Los mahomĂ©tanos riches portent comme ceinture une cuirasse en argent, large do vingt centimĂštres. Avec leurs chaĂźnes do tĂȘte ot I de cou, lçurs anneaux de bras ot de jambos, elles font entendre en marchant un bruit i mĂ©tallique, une sorte de cliquetis dâopĂ©es, do chocs dâĂ©perons, qui feraient prendre ces houris pour des hommes dâarmes. Les bijoux font partie intĂ©grante do lâhabil- lement et sont portĂ©s tous les jours par les femmes arabes. Des colliers sâĂ©talent sur leur gorge dĂ©formĂ©e dĂšs lâenfance, par leur mĂšre qui leur tire les seins pour les allonger jusquâĂ la taille . Leur coiffure est moitiĂ© turban et moitiĂ© mitre. Un foulard de soie et or entoure la p tĂȘte sur laquelle Ă©tincelle un diadĂšme incrustĂ© de pierreries ; sur le foulard enroulĂ© se rejoi- gnent, soudĂ©es par un camĂ©e, les chaĂźnĂ©s dâor et dâargent qui soutiennent les lourdes et immenses boucles dâoreilles, â sans ces chaĂźnes, lâĂ©norme parure faite de plaques de corail et dâanneaux enchĂąssĂ©s dans lâor ou 'Ă... 152 LUS FEMMES ARABES lâargent massif, aurait, au bout dâune heure, fendu les oreilles. O Sarah ! quand tu fis, par vengeance, pour la punir dâavoir sĂ©duit Abraham, percer les oreilles h ta rivale Agar, aurais-tu pu deviner que toutes les femmes voudraient subir la marque infamante que tu infligeas Ă ton esclave, et y suspendre, en guise dâorne- ment, presque des roues de voiture? Il y a des boucles dâoreilles qui ont trente centi- mĂštres de diamĂštre ! , Ces bijoux grossiers sont confectionnĂ©s par des bijoutiers ambulants qui vont dans les douars, fondent les dour'os quâon leur confie et les transforment, selon le dĂ©sir de leur propriĂ©taire, en colliers ou en bracelets. Le haĂŻck ou long voile blanc enveloppe les musulmanes dans presque toutes les rĂ©gions, Y elles le ramĂšnent pudiquement de la main sur le visage, quand par hasard elles sortent pour entrer dans des sortes de voiture cellulaires dont les stores sont baissĂ©s. Les Sahariennes, toutes jolies, ont des LES FEMMES AllAllES 158 7 ' -A vĂȘtements blancs, bleus ou rouges ollos portent la melhafa et mettent pour sortir un 1 manteau appelĂ© ghansa, Pour toute parure, elles ont un collier de piĂšces do monnaie, de grains de corail et de clous do girofle. Leurs boucles dâoreilles tombent jusque sur leurs Ă©paules. Les belles GhadamĂ©siennes, au type grec, sâenveloppent dans une piĂšce dâĂ©toffe qui passe i sous le bras droit pour sâattacher sur lâĂ©paule gauche, laissant le sein Ă dĂ©couvert, cette robe est fixĂ©e au' corps par une ceinture rouge. Une Ă©charpe blanche flotte autour dâelles et leur donne quelque chose de vapo- reux et dâĂ©thĂ©rĂ© . Leur diadĂšme en or ou cuivrĂ© soutient un gros pompon rouge qui leur pend au milieu t du front, ce pompon, symbole de libertĂ© est interdit aux esclaves. Elles sont chaussĂ©es de souliers en cuir rouge, richement brodĂ©s. Les femmes Chamba ont une gandoura * t " chemise sans manches, ouverte sur le cĂŽtĂ©, leurs cheveux noirs sortent de leurs turbans r . SĂżW» I.= 7 * * 154 FEMMES AIIADES et tombent frisĂ©s sur leurs Ă©paules ; elles ne sont point voilĂ©es. Los femmes du Touat non plus ne se voi- lent point le visage. Les Touareg de sang mĂȘlĂ© sont, comme leurs maris, vĂȘtues dâune peau de chĂšvre et * 1 dâun sale haĂŻck ; leurs choveux jamais peignĂ©s sont en dĂ©sordre. J Les femmes Touareg de race pure sont trĂšs belles ; elles ne se voilent le visage que devant un Ă©tranger, en tĂ©moignage de respect. Le remĂšde Ă la pauvretĂ© câest le Soudan », dit un proverbe arabe. Les femmes du Soudan avec lâĂ©toffe effilochĂ©e et les rangs de coquil- lages enfilĂ©s qui cachent leur nuditĂ© ne dĂ©cĂš- lent pas la richesse. Les Koholanes, nĂ©gresses qui avoisinent le Soudan, ont pour tout vĂȘtĂ©ment la Fouta mouchoir nouĂ© sur les hanches ; dâautres sont enveloppĂ©es dans une piĂšce de lin bleu dont lâune des extrĂ©mitĂ©s fait coiffure et ne 1 laisse voir que les boudes dâoreilles. 1 - Les Foullanes sont aussi enveloppĂ©es dans ' - J . 1 LES FEMMES ARABES 155 une piĂšce dâĂ©toffo, mais elles ne caohoftt pas leurs beaux cheveux qui tombent en lourdes tresses laineuses ornĂ©es de verroteries, coquil- lages et cuivres, sur leurs Ă©paules. De grandes boucles dâoreille Ă cinq ou six rangs, en corail, en verroteries, en graines , originales, font ressortir la peau dorĂ©e de leur visage ; et de gros colliers en ondĂąa, en ambre, en clous de girofle, roulent sur leur poitrine, oĂč les rattache une bandelette en soie rouge vif qui passe entre les seins et va se fixer sur lâune des hanches. Cet attifement ne contri- i h bue pas peu Ă rendre les Foulianes jolies, mĂȘme que les costumes, la pudeur varie selon les pays, ainsi en Egypte les femmes ont la poitrine dĂ©couverte et la figure voilĂ©e. LĂšs femmes kabyles ne sâastreignent pas aux usages arabes, elles ont sous leur petite coiffe noire la figure dĂ©couverte et sortent librement de chez elles comme les Euro- 11 * . âą ' 1 . . 1 pĂ©ennes ; leur melhafa est courte, elle laisse H S J L voir leurs jambes nues ornĂ©es au mollet et Ă la cheville de braĂ©elets. H t - 156 IĂS FEMMES ARABES * Dans toute coiffure de musulmane, est niçhĂ© Ă portĂ©e de sa main dâune façon appa- rente, le petit miroir quâelle consulte en met- tant le khĂŽl qui donne de lâĂ©clat & son regard qui accentue les arcs de ses sourcils, qui estompe ses cils. Les femmes du Tell et du Sahara ont comme celles du Sud les yeux agrandis par le khĂŽl. r MĂȘme les nĂ©gresses mettent du khĂŽl qui a, I entre autre propriĂ©tĂ©, celle dâarrĂȘter lâĂ©coule- ment des larmes. Ceux qui en font usage, acquiĂšrent paraĂźt-il unĂš vue limpide et per- + çante. Le khĂŽl, on le sait, a pour base le sulfure dâantimoine ; Mahomet lâordonne et les mĂ©- r decins arabes le prescrivent. La femme arabe fait aussi usage du hennĂ©, qui colore en rouge ses pommettes, ses lĂšvres, les ongles de ses pieds et de ses mains et les fait ressembler, disent les poĂštes, au fruit du jujubier. Partout, le cou et la poitrine des musul- LK8 FEMMES AHADE8 157 h mĂąnes sont ornĂ©s de colliers de ^verroterie, âąt ' 'Y. W de corail, dĂ© sequins dâor, de clous de girofle ; leur figure est agrĂ©mĂ©ntĂ©e de petits dessins * bleus qui fpnt ressortir leur peau dorĂ©, crĂ©- . , , . pi , , , meuse, nacrĂ©e ou lumineuse. Leur bouche rouge recĂšle souvent des perles Ă©blouissantes. En mastiquant le souak qui parfume lâha- leine, fait les lĂšvres pourpres pt rend les dents dâune blancheur si Ă©clatante, la femme arabe marche Ă tous petits pas; on voit en mĂŽme temps que le mouvement de ses pieds, lâon- dulation de ses hanches. Elle cambre fiĂšre- _ h s ; . . ' - . ment la taille et il se dĂ©gagĂ© de toute sa per-, sonne une Ă©trange sĂ©duction dont elle a conscience. j t * . ^ _ " ' Hiver comme Ă©tĂ©, la musulmane a le mĂȘme costume blanc propre ou blanc sale, avec ou sans transparent de couleur. Ainsi lĂ©gĂšrement * - * , . ' ' . , ' _ _ L vĂȘtue, elle sâĂ©tend la huit sur le sol nu pour dormir, si elle nâest pas assez riche pour pou- voir coucher sur un tapis ou sur une natte. Pourquoi est-elle empĂȘchĂ©e de porter le burnous qui lâenvelopperait si utilement, ' - J " 1 ' " . I ' ' ' ' " Ăź " ââ - ' 1 ' . , " . , t . . , , i?_ . J \ 1 ' - ' ' , v " ' ^ , 158 FEMMES AIIABE8 comme la française est empĂȘchĂ©e de porter le pantalon qui triplerait son agilitĂ© ? Mahomet a interdit' do porter le burnous parco quâavec co vĂȘtement, a-t-il dit Les fommos pourraient avoir une vie extĂ©rieure et tromper encore plus souvent leurs maris. » MĂŽme sans burnous elles ne sâen font pas faute. Les Arabes avouent avec mĂ©lancolie que leurs compagnes ne sont pas comme les EuropĂ©ennes, susceptibles d'attachement. Le cĆur des musulmanes est-il aussi indif- fĂ©rent? Ne se vengent-elles pas plutĂŽt par une froideur voulue et une coquetterie calcu- lĂ©e dâĂȘtre comme du bĂ©tail, un objet de trafic ? Toujours est-il que leur poitrine peu cou- verte est trĂšs sensible au froid. Sur les pla- teaux algĂ©riens, on ne sait quel nombre de jolies mauresques le froid couche en terre chaque hiver. Si en pays civilisĂ© lĂ© prĂ©jugĂ© martyrise, on peut dire quâen pays barbare le prĂ©jugĂ© tue. U5S FEMMES 1 59 * * La mort chez les Arabes Si les frimas glacent mortollement dans leur robe do tulle ou de calicot, los musul- manes, ce nâest pas parce que ceux de lour race ignorent l'art de conserver la vie LĂšs Arabes que notre administration Ă©vince dos bonnes terres, dĂ©pouille, dĂ©possĂšde et qui, Ă bout de privations meurent de faim dans la campagne, ou qui vont hĂąves, dĂ©charnĂ©s, expirer dans les villes, possĂšdent plus quâau- cun peuple du globe, la facultĂ© de reculer lâheure de la mort. Dâabord ils sont sobres comme leur chameaux, ils pratiquent par reli- gion lâhygiĂšne 1 ensuite, ils ont des remĂšdes pour toutes les maladies. * 4 LâArabe essentiellement observateur, passe pour malpropre auprĂšs des ignorants euro- pĂ©ens quand il prĂ©fĂšre boire lâeau trouble et i La science rĂ©pandue dans le Coran, au point de vue des prescriptions hygiĂ©niques, dĂ©passe, dit le D*â Grenier, le fond des connaissances acquises par l'humanitĂ© au temps bu vivait Mahomet, ***- 1 J ^ r Vl t r . 160 femmes arabes saino, Ă lâeau limpide et fraĂźche, qui donne ' I _ $ - , la colique et la fiĂšvre; Quel moyen de soulager ou de guĂ©rir avons* nous,, que les indigĂšnes algĂ©riens ne possĂš- dent pas ? Câest dâeux que nous tenons lâap- plication du feu, Sur, la partie malade de notre individu. Bien, avant que Pasteur nâinocule la rage, bien avant la vaccination de Jenner, ils se \ H J Ă . 1 ^ 1 - ' H â sont inoculĂ©s la petite vĂ©role pour en attĂ©- nuer les effets. Ils se font, pour cela, une inci- sion entre le pouce et lâindex oĂč ils introdui- sent le pus dâun bouton de varioleux. Mais ils ne veulent point que ce pus provienne dâune vache ou dâun juif, nâentendant, disent-ils, ni sâavachir » ni sâenjuiver » de lĂ , vient leur rĂ©sistance a la vaccination officielle. Le Musulman ne se couvre pas. seulement dâamulettes quand il est malade, il multiplie les bains maures. i 1 J .. - H 'â- - 'i . 1 . - . , ' F . . ' ' " ' - h \ " 1 ' - -, - t Le .feain estom mĂ©decin muet » dit un proverbe arabe. Lâhabitant du Sahara qui a la colique ou - 'n v - * âș - I t FEMMES ARABES 16t la fiĂšvre , croit se guĂ©rir en se serrant for te- ment le gros orteil avec pn fil de soie ; cependant, il ne nĂ©glige pas de s'envelopper le ventre dgns une toison dâagneau. * Lâhabitant du Tell, malade, no so contente pas de chercher Ă recouvrer la santĂ© on man- geant sur la tombe des Ă©trangers, il fait usage des simples », ses toubib mĂ©decins lui ont appris la veMu des plantes quâil foule aux pieds. Il sait quand il doit employer le boumafa pĂšre du bien, dont nous avons fait le thapsia, les moutardes, la salsepareille, la douce- amĂšre, le sapindus, les larges mauves, le tĂ©rĂ©bintho, lâanis, le fenouil, la camomille, le pyrĂšthre, le ricin, le safran, la sauge, la lavande, la menthe, la verveine... Mais sa â E - mĂ©dication prĂ©fĂ©rĂ©e est lâoignon ! LâArabe a-t-il mal Ă lâestomac, il mange de - , _ t >i. lâoignon. A-t-il la colique, il sâentoure le ven- b tre d un cataplasme dâoignons cuits. Si cette panacĂ©e le prĂ©serve longtemps, elle ne lâempĂȘche pourtant pas dâarriver Ă notre L t 162 LES FEMMES ARABES * ^ I fin commune, la mort. Il y est dâailleurs rĂ©si- gnĂ© et il rĂ©pĂšte souvent ce proverbe Il vaut mieux ĂȘtre assis que debout ; Il vaut mieux ĂȘtre couchĂ© quâassis ; Il vaut mieux ĂȘtre mort que vivant ». Son fatalisme fait supporter au musulman la douleur avec hĂ©roĂŻsme; Quand un fils adorĂ© ou une favorite meurt, il sâexclame stoĂŻque- ment Mehtoub l câĂ©tait Ă©crit 1 Non seulement lâArabe est rĂ©signĂ© Ă la mort, mais, souvent, las, dĂ©sespĂ©rĂ©, il lâap- pelle en tombant sur le bord des chemins, oĂŒ parfois les fauves le dĂ©vorent avant quâil no soit devenu cadavre. Comme les Grecs, les Gaulois, les Romains et les Germains, qui voulaient que les chers ĂȘtres quâils perdaient entrent dans le paradis de leurs rĂȘves parĂ©s et agrĂ©ables Ă voir, les musulmans font la toilette de leurs morts. DĂšs quâun dĂ©cĂšs se produit, le cadavre est soigneusement lavĂ© et parfumĂ©. On lui met des aromates, du camphre et du coton dans chaque ouverture naturelle. i LES FEMMES ARABES 163 r ; _ r II Si le mort r Ă©tĂ© guillotinĂ©, avant de lâĂȘnse- velir on lui recoud soigneusement la tĂȘte au tronc, afin quâ Allah ne soit pĂ s embarrassĂ© pour le reconnaĂźtre. Si câest une femme qui est morte, on peigne avec soin ses cheveux, que lâon sĂ©pare en deux par une raie au milieu de la tĂȘte et quâon laisse dĂ©nouĂ©s retomber gracieusement sĂŒr sa poi- trine, puis le corps est enveloppĂ© de cinq linges blancs. Le cadavre de lâhomme nâest enveloppĂ© que de trois linges blancs. LâhygiĂ©niste Mahomet nâa pas voulu com- promettre la santĂ© des vivants en faisant passer les morts par la mosquĂ©e ; ils vont de chez eĂŒx droit au cimetiĂšre, tout comme dos libres-penseurs. Les Ă©trangers sâarrĂȘtent, Ă©tonnĂ©s, quand ils rencontrent datts les rues des villes ou des 1 villages dâAlgĂ©rie, une foule nombreuse oĂč les AĂŻssaouas ont dĂ©ployĂ© leurs drapeaux ; ou bien un petit groupe dâArabes silencieux, por- tant, suivant l'usage, sur le bout des doigts, sous un surtout de moire verte gansĂ©e dâor. Vtf'yV'ĂŻr- v d f ' v tx f 1 168 FEMMES ARABES % VĂŽtuos de blanc neuf, elles marchent en file indienne en faisant retentir l'air de leurs plaintes lamentables ; arrivĂ©es prĂšs des Koubas elles les entourent et d'un tĂŽn aigu, discor- dant, chantent des sortes de litanies. Puis elles s'assoient sur* le sol pavĂ© de faiences ver- nissĂ©es et en riant et mangeant, elles se ra- content leurs bonnes fortunes ou leurs dĂ©pi- tements amoureux. Les mauresques d'Alger vont en grand * nombre le vendredi, Ă la mosquĂ©e dâAb-Llr- Halsman â et Tesabli situĂ©e sur un plateau qui domine la mer au-dessus du jardin Marengo et oĂč â quand jâĂ©tais lasse de respirer la brise saline â je ne pouvais pĂ©nĂ©trer quâaprĂšs avoir ĂŽtĂ© mes souliers ; car on ne marche dans les mosquĂ©es que pieds nus. Les musulmanes font toucher aux tom- beaux de menus objets, elles mâengageaient Ă approcher dâeux aussi quelque chose, disant que cela me porterait bonheur. Dans une petite niche de la mosquĂ©e est une aiguiĂšre remplie dâeau. Les visiteurs boivent 1 1 LES FEMMES ARABES 169 Ă tour de rĂŽle de cette eau croupie dont le saint est censĂ©, sâĂȘtre dĂ©saltĂ©rĂ© depuis le ven- dredi prĂ©cĂ©dent. Souvent de charmantes mau- resques mâont fait la politesse de mâoffrir de boire avant elles. Q En pays arabe les haillons sont les insignes du deuil, Dans lâextrĂȘme Sud les nĂšgres met- tent une botte de paille Ă leur ceinture quand ils sont en deuil. S Dans le nord africain les hommes ne por- tent pas le deuil de leurs femmes, ce qui ne les empĂȘche pas de les regretter parfois et de dire Ă la mort dâune Ă©pouse Jâai perdu une partie de ma fortune, ma femme mâavait coĂ»tĂ© cent douros ! Elle savait si bien faire les crĂȘ- pes au miel et le Kouskous 1 Quand leur mari meurt, les musulmanos sont foroĂ©es de manifester une grande douleur. En signe .de deuil, elles doivent sâabstenir, pendant quatre mois et dix jours, de khĂŽl, de hennĂ© et de souak, câest-Ă -dire renoncer Ă ,, ĂȘtre belles. * Elles sont obligĂ©es de quitter leurs robes 8 4 170 LES FEMMES ARABES 4 , l ' de mousseline et de tulle brodĂ©, leurs mignon- nes vestes de satin, leurs fins haĂŻcks, pour se draper dans des sacs en poil de chameaux et dans de vieux dĂ©bris dâĂ©toffes Ă . tentes. Elles f + * se noircissent les joues avec du noir de fumĂ©e, * - ' d se dĂ©chirent, sâarrachent la figure avec leurs ongles au point dâen faire ruisseler le sang. De sorte que, bien que leur cĆur soit le plus souvent indiffĂ©rent au mort, elles paraissent pleurer des larfnes rouges ; elles ont la figure {Ouverte de sang, comme nous lâavons inondĂ©e de larmes. - , Quand les amies et parentes dâun dĂ©funt crient et pleurent sur sa tombe aprĂšs lâenter- rement, les tolba et les marabouts les apos- trophent en ces termes Femmes I laissez le mort sâarranger avec AzraĂŻl I lâange de la mort qui Ă©tablit la balance de ses bonnes et de ses mauvaises actions. Vos lamentations sont une rĂ©volte contre lâordre de Dieu !» A Alger comme Ă Cortstantine et Ă Oran, lĂ mortalitĂ© musulmane dĂ©passe la natalitĂ©. Ailleurs les naissances lâemportent beaucoup LES FEMMES ARABES 171 sur les dĂ©cĂšs puisque en dix ans, la popula- tion algĂ©rienne arabe a pris un si grand acr- croissement. Le clima;fc algĂ©rien endort, Ă©teint lâĂ©nergie. Lâalanguissement de tout lâĂŽtre, ĂŽte le pou- voir de penser, de vouloir comme en France et la mort traĂźtreusement, sans quâon la sente venir, saisit. AprĂšs lâenterrement, les riches font servir aux pauvres une immense d i ffa . Cela vaut bien notre repas des funĂ©railles entre hĂ©ri- tiers, du mort, se montrant les dents. Les Touareg si courageux, si braves, ont une peur affreuse des esprits et des revenants ; aussi, se gardent-ils de pleurer leurs morts, de peur de les voir ressusciter. DĂšs que lâenterrement' a eu lieu, ils chan- gent de camp afin de mettre lâespace entre les vivants et le mort ; ils ne donnent mĂŽme point au fils le nom de son pĂšre, le nom meurt chez, eux, avec lâhomme qui le portait. Cet anĂ©antissement du souvenir de 1 Vitre perdu, jure avec le culte quâont les arabes 172 LES FEMMES ARABES pour leurs grands morts et caractĂ©rise de rĂ©elles diffĂ©rences de mĆurs, entre, les noma- des du Sahara et les habitants du Tell. I MM*»â Le Paradis et les Houris Le mahomĂ©tisme maintient dans le Para- dis l'inĂ©galitĂ© des sexes quâil a Ă©tablie sur la terre ; car, bien quâil ait donnĂ© Ă la femme la capacitĂ© lĂ©gale, morte ou vivante, dans le ciel comme dans le dĂ©sert, la musulmane nâest que pour le plaisir de lâhomme. On sait quâon ne peut toucher le Koran sans avoir fait une ablution ; mais lâeau mĂȘme ne lave pas, dans certaines circonstances. p Pendant les menstrues et pendant ses cou- ches, il est dĂ©fendu Ă la femme, eĂ»t-elle fait cent ablutions, de toucher au Koran. Elle prend ce quâelle veut de la croyanco commune, on sâoccupe peu de sa foi. La femme Ă lâĂąme dâun chien » ; inutile 173 LES FEMMES ARABES * A * quâelle aille Ă la mosquĂ©e, car cette crĂ©ature sans vertu troublerait les hommes par sa prĂ©- sence. Il est donc superflu de dire que si cha- que croyant musulman peut, Ă lâoccasion, remplir lâoffice de prĂȘtre, les femmes ne peu- vent en exercer le rĂŽle. 1 - H Nous sommes loin, comme on voit, de lâĂ©poqiiĂ«ou la cheikesse Chohdah, surnommĂ©e la gloire des femmes et rangĂ©e parmi les savants de lâIslamisme, donnait dans la grande mosquĂ©e des confĂ©rences publiques, oĂč elle expliquait le livre des DĂ©faites ou Infortunes des amants. » Le Vendredi est le Dimanche des Arabes. La femme doit en ce jour, consacrĂ© Ă Dieu, tisser comme les autres jours les tapis et les burnous, moudre la farine dâorge, car le Koran blĂąme qui imite les infidĂšles chrĂ©tiens ou juifs en sâabstenant de travailler ce jour-lĂ . Les catholiques libĂ©raux et anti-sĂ©mites de France prĂ©conisent lâalliance et non la fusion franco-arabe, parce quâils ont des prĂ©jugĂ©s de race. 1 y M , l 174 FEMMES ABABES ' t , i . , h t â - Combien ce grand metteur en scĂšne dĂ©funt, Lavigerie, fut mieux inspirĂ© quâeux, quand, ne se contentant pas de faire planter aux frais des contribuables et des gens charitables, par les orphelins arabes, des milliers dâhectares de i 11 vigne, dont sa famille hĂ©rita ; il releva les \ nĂšgres, en honorant Ă Notre-Dame dâAfrique T nue madone du plus beau, noir, une vierge nĂšgre I La mosquĂ©e ne rassemble le vendredi que la moitiĂ© de la nation musulmane, les hom- - \ mes ; les rares femmes qui sây rendent vont ltV pour causer, non pour prier. Je les vois encore, ces femmes sâaccroupir dans une nef, sĂ©parĂ©es des hommes et parler entre elles de i j- i toutes choses Ă©trangĂšres Ă la religion. Elles me forçaient Ă mâaccroupir comme elles, ce qui me brisait les jambes; elles comptaient mes jupes, dĂ©taillaient mes vĂȘtements ; il est vrai, quâĂšn revanche, elles me laissaient com- plaisamment satisfaire ma curiositĂ© et soule- ver le voile qui masquait leur visage. Il Ăż a, dans le Sahara, des femmes qui, LES FEMMES ARABES 175 » comme les marabouts, rendent dans lesZaouĂŻas des oracles. On vient de loin leur demander de rĂ©soudre des diffĂ©rends et Ton se soumet * * aux jugements quâelles rendent. Toutes les femmes Touareg savent lire et. Ă©crire ; alors que grĂące Ă nous, civilisateurs, les Mauresques dâAlger croupissent dans la plus grande ignorance . Les femmes qui ont fait le pĂšlerinage de 1% Mecque, sont pour le reste de leur vie cĂ©lĂšbres dans leur tribu. Seulement, aprĂšs leur mort, elles nâont, comme toutes les autres musul- manes, droit, dans le Paradis de Mahomet, qu'Ă une soixante-douziĂšme partie de mari ; on dâautres termes, un homme a, pour lui seul, soixante-douze houris. Comment donc Mahomet fera-t-il, quand il nây a pas mĂŽme une femme pour chaque homme, pour en donner soixante-douze Ă chaque MahomĂ©tan? La multiplication des femmes aura donc lieu comme a eu lieu la multiplication des pains ? Sans doute, puisque dâaprĂšs le Koran, la femme est uniquement I 176 LES FEMMES ARABES créée pour composer Ă lâhomme un harem Ă©ternel et lui procurer des joies et des plaisirs ininterrompus. â A qui, dans lâautre monde, appartiendra la femfne qui a Ă©pousĂ© plusieurs hommes ? Le prophĂšte rĂ©pond que ses maria la tire- ront au sort. t I La cruautĂ© divine envers la femme et lâha- bitude prise par lec hommes de la laisser hors de la religion, prĂ©disposent peu les Musul- manes Ă sâoccuper de lâau-delĂ de la vie. k Nâattendant pas dans le Ciel de bonheur, la femme arabe le cherche sur la terre. Pour elle, la suprĂȘme fĂ©licitĂ© est de plaire, dâinspi- rer de lâamour ; aussi le Cadi, auquel elle va se plaindre quand ello nâest point satisfaite de son mari, lui donne-t-il droit souvent en disant Je te comprends, car je sais que la religion des femmes, câest lâamour !» I LES FEMMES ARABES 177 Devineresses >ll ' 1 1 ' 1 i Si les musulmanes ne croient guĂšre Ă une autre vie et ne sĂ© mettent point en peine de la mĂ©riter, elles pensent que les influences occultes peuvent puissamment aider Ă Ă©puiser dans celle-ci, la coupe des jouissances ; aussi, consultent-elles volontiers les devineresses et font-elles preuve envers elles, dâune vraie crĂ©dulitĂ© orientale . LâAfrique est le pays bĂ©ni des magiciennes. Les diseuses de bonne aventure nâattendent pas dans leur appartement ou dans leur maison roulante les clients, elles vont Ă domicile. Elles sâannoncent elles-mĂȘmes dans les rues dâAlger en criant s GuĂ©zano ! GuĂ©zano ! je tire la bonne aventure. Ce sont en gĂ©nĂ©ral dâancienne .s femmos galantes qui Ă©chappent Ă la misĂšre, en sâattri- buant la prestigieuse puissance de lire dans lâavenir. En entendant crier GuĂ©zano J des europĂ©en- nes rieuses apparaissent aux balcons et parfois 8» 178 les femmes arabes \ font signe Ă la sybille de monter chez elles. Celle-ci aprĂšs nombreuses invocations, exa- mine leurs mains et leur fait des prĂ©dictions qĂŒel'e hasard se plait quelquefois ^sanctionner. Les Aissaouas, ces mangeurs de fer rouge et de verre pilĂ© qui Ă©pouvantent et stupĂ©fient ' 1 ' les habituĂ©s des cafĂ©s Maures, des villes du ' _ 1 i, littoral en jonglant avec la vipĂšre Ă cornes dont la piqĂ»re est foudroyante, sont le plus souvent accompagnĂ©s de nĂ©gresses jeunes et jolies et de vieilles gonzana Ă la mĂąchoire Ă©denfĂ©e, au nez bourrĂ© de tabac qui disent Ă chacun sa bonne aventure. I LĂ©s prĂ©diseuses dâavenir vont par groupe do trois ou quatre. Des hommes les arrĂȘtent au passage et lĂ , en pleine rue, elles leur anriĂŽn- cent ce qui doit leur arriver. PauvretĂ© ou fortune, vie ou mort, malheur ou succĂšs en amour I . . . Tout cela dĂ©bitĂ© dans un langage h pittoresque, soulignĂ© de force gestes. Chacun de rire, elles, en bonnes filles rient aussi ; etles touchent leur dĂ» et vont gaiement Ă la recherche de nouveaux clients. F* v LES FEMMES ARABES 179 4 Quâil y a loin dâelles, Ă nos sybilles revĂȘches, insultant lâamoureux naĂŻf qui avoue ne pas voir dans le sceau dâeau le portrait de celle qui doit lâaimer t Mais elles sont nombreuses et 1 les clients sont rares ; aussi, les jours de pluie ces sorciĂšres la melhafa et le haĂŻck maculĂ©s de boue, poursuivent jusque sous les portes coohĂšres la promeneuse qui sây met Ă lâabri, de leurs offres de service. De grĂ© ou de force, elles lui prennent la main. Voyant son effare- ment Nâaie pas peur, disent-elles, tu es femme et je suis femme, mets une piĂ©cette dans ta main, et je vais te raconter ton passĂ©, ton prĂ©sent, et ton avenir ». Les sorciĂšres arabes ne font pas seulement profession de prĂ©dire ce qui doit arriver A chacun, elles passent pour connaĂźtre la propriĂ©tĂ© dâherbes avec lesquelles elles con- fectionnent des breuvages qui ont la facultĂ© de diminuer ou dâaugmenter, Ă volontĂ©, la gĂ©nĂ©- ration, de forcer la gaietĂ©, lâamour ou de satisfaire la haine. t Dans le Sahara, câest A de vieilles mulĂą- 180 LES FEMMES ARABES % tresses et aux tolba savants, qui cumulent le rĂŽle dâalchimistes et de magiciens, quâhommes et femmes vont demander le philtre composĂ© dâherbes spĂ©ciales et prĂ©parĂ© avec des invoca- tions effrayantes, quâon mĂȘle aux aliments de celui ou de celle dont on veut se faire aimer. \ Chacun sait que dâun crapaud mĂąle et dâun serpent femelle du dĂ©sert, incinĂ©rĂ©s ensemble, il rĂ©sulte une poudre qui fait suivre oĂč lâon veut Celui qui en a absorbĂ© une pincĂ©e. En AlgĂ©rie, les prĂ©diseuses dâavenir trans- portent gĂ©nĂ©ralement avec elles leurs instru- ments de travail un vase oĂč brĂ»le lâencens, une canne pour tracer les signes cabalistiques et une Ă©meraude qui assure la luciditĂ©. Des nĂ©gresses guĂ©rissent les esprits cha- grins dont la mĂ©lancolie a rĂ©sistĂ© Ă la salive passĂ©e derriĂšre lâoreille, en leur oignant le front avec le sang chaud dâune demi-douzaine de poules blessĂ©es Ă mort. Afin de pouvoir se procurer suffisamment de poules pour ces sacrifices, elles ont appris aux indigĂšnes Ă pĂ©nĂ©trer dans les poulaillers, 181 LES FEMMES ARABES - i Ă«n marchant Ă quatre pattes, le corps nu, enduit de graisse de hyenne. Les chiens, terrifiĂ©s par lâodeur de la hyenne, nâaboient pas et les larrons, Ă lâaide de fumĂ©es de rĂ©sine, endorment les poules, les mettent dans leurs paniers. Il y a des devineresses qui observent la marche des serpents, dâautres la marche des nuĂ©es. Celles-lĂ lisent dans les Ă©toiles, celles- ci interprĂštent les Sables sonores et dĂ©chif- frent ce qui est Ă©crit sur les rochers. TolĂšde est la capitale des magiciens ; mais câest au Maroc quâon trouve surtout les merveilles du mondĂ© magique. A vingt jours de Souss, prĂšs dâune montagne qui parle, vivent les plus cĂ©lĂšbres sorciers et sorciĂšres du monde ; ils y ont Ă©tabli une Ă©cole dâalchi- mie et de nĂ©cromancie, qui est frĂ©quentĂ©e par de nombreux Ă©lĂšves qui se rĂ©pandent ensuite dans les tribus africaines, oĂč ils sont toujours les bienvenus. Un devin gagne largement sa vie, chez les Arabes qui protĂšgent leur demeure par la 182 IĂS FEMMES ARABES I marque des cinq doigts et qui pensent se dĂ©barrasser de leurs maladies, en les faisant , , , passer dans les tiges dâalfa. On voit frĂ©quem- ment dans le dĂ©sert des voyageurs descendre de cheval ou de chameau, sâaccroupir prĂšs 1 J dâune touffe dâalfa, dont ils nouent ensemble les pousses nouvelles, croyant y attacher leurs souffrances. Tout est surnaturel, pour les rĂȘveurs en burnous. Les puits artĂ©siens font leur Ă©mer- veillement. Les Français, crĂ©ateurs des eaux vives, ont, disent-ils, retrouvĂ© la clef des eaux souterraines, cachĂ©e par les magiciens ». Ils attribuent aux plantes et aux animaux un pouvoir parfois prestigieux. Ainsi, si lâat- l i touchement du lion a des effets prolifiques, les grands lĂ©zards dâun mĂštre, quâon trouve dans le Sahara, peuvent, en les frappant de leur queue, rendre la femme stĂ©rile et lâhomme impuissant. _ Certaines tribus de lâAfrique gardent au fond dâun sanctuaire un tigre ornĂ© de fĂ©tiches. On lui offre des moutons, des volailles, du Mi , ' ' . LES FEMMES ARABES 183 * ' _ \ i - A maĂŻs, on exĂ©cute des danses en son honneur. Ailleurs, câest le crocodile qui est un animal sacrĂ©. Agiter une lame au-deĂ sus des eaux quâil habite, est un crime capital. Tout IsraĂ«l se prosterna pendant cinq cents ans, devant le serpent dâairain. Lâours est une divinitĂ© dans le Nord, le jaguar au BrĂ©sil, le crapaud dans lâAmĂ©rique du Sud, lâaraignĂ©e dans les Ăźles du Pacifique. Tous les ans, un bourreau Ă©gyptien jette, en grande pompe, dans les eaux dĂ©vorantes du Nil, une magnifique poupĂ©e. Autrefois, câĂ©tait une jeune fille vivante qui Ă©tait lancĂ©e religieusement dans le fleuve, afin dâobtenir par ce sacrifice une rĂ©colte favorable. Les prĂ©diseurs dâavenir 1 sont, dâaprĂšs les Arabes, plutĂŽt inspirĂ©s par diable que par Dieu; cependant, ils louent Allah, ils crient au miracle, quand ils ont reçu dâeux, sous forme dâamulettes, des petits papiers entiĂšre- i t Kamal Mohammed, dans son livre Respect aux droits de la Femme dans l'Islamisme », les appelle mal* trĂšs en friponneries. ' T ' I , , H - H 1 ment blancs et qu aprĂšs avoir Ă©tĂ© portĂ©s' sous 4 _ L la gandoura ou la melhafa , Ă mĂȘme la peau, pendant trois jours, ces papiers blancs, tra- vaillĂ©s par des compositions savantes, appa- raissent couverts dâĂ©criture. G sainte chimie ! 4 . - De combien de mĂŻrĂ cles nâes-tĂŒ pas l'auteur ! > ** ĂŻ » Cervelle de jeune fille i , . - i r 1 i - i . 1 1 - , 1 i. En pays arabe, oĂč les filles sont Ă©pousĂ©es . t presque aussitĂŽt que nĂ©es, une vierge est rare. Elle est dâautant plus prestigieuse ses cheveux et ses ongles, dĂ©jĂ teints de hennĂ©, sont capables de retenir, suspendu en lâair, le rocher dĂ©tachĂ© de la montagne, aussi long- temps que celui qui les porte est en danger dâĂȘtre Ă©crasĂ© par son poids. La possession dâune dent de petite musul- mane, donne Ă son propriĂ©taire le pouvoir de faire couoher Ă ses pieds les animaux les plus fĂ©roces. ii . i- . . . , . , . - , ...... LES FEMMES ARABES 185 1 . * fr Mais la partie du corps de la jeune Arabe qui possĂšde la suprĂȘme vertu, câest la cervelle ! La cervelle dâune vierge musulmane ne prĂ©- serve pas seulement de tous les maux, ne * guĂ©rit pas seulement de toutes les maladies, elle donne Ă ceux qui ont le rare bonheur de la possĂ©der et qui la portent enfermĂ©e dans son Ă©tui mĂ©tallique, sous le turban, la facultĂ© de pĂ©nĂ©trer tout ce qui est cachĂ© et dâĂȘtre Ă©clairĂ© dans toutes les sciences. Si Mahomet a Ă©tĂ© un homme si remarquable, câest, paraĂźt- il, parce quâil portait, appliquĂ©e sur le crĂąne, une cervelle de jeune fille. Ces bons Arabes, aident, comme on voit, M. Manouvrier Ă rĂ©ha* biliter le cerveau fĂ©minin. Pour se procurer la magique cervelle, on nâhĂ©siterait pas Ă lâarracher de la tĂȘte dâune enfant vivante. Mais ce crime est impossible, les petites Arabes, Ă©tant une valeur, une mar- chandise de prix, sont Ă©troitement surveillĂ©es. Alors, pour avoir des cervelles de vierges, on viole les sĂ©pultures. Un cheik vient encore dâinformer la justice, que la jeune SahĂ©li 186 LES FEMMES ARABES ' -i , I Halima bent Amar, inhumĂ©e la Veille Ă Man- souriah, avait Ă©tĂ© dĂ©terrĂ©e dans la nuit et que p L sa cervelle avait Ă©tĂ© extraite de son crĂąn9. ** , - -, , i » * t i " ' ' - Lâamour fait talisman + I lli» i il 1 K 1 p ' . ' " . * . 1 ! . 1 Parmi les amulettes des peuples naĂŻfs, il en est de bien dignes dâinspirer le respect aux civilisĂ©s telle lâamulette faite en terre pĂ©trie de larmes quâon porte sans cesse aux lĂšvres, pendant lâabsence des voyageurs. Quand les Arabes partent de chez eux pour une expĂ©dition, une guerre, un long voyage, ils ne disent adieu Ă aucune femme de leur i famille, cela paraĂźt-il, leur porterait malheur. Mais leurs mĂšres, leurs Ă©pouses, leurs hiles, accompagnĂ©es de parents et dâamis, les sui- vent furtivement, baignant dĂ© larmes la trace de leurs pas. Quand ils montent Ă cheval et . t . + disparaissent Ă lâhorizon, celles qui les aiment sont courbĂ©es sur la route, pour recueillir prĂ©- 4 oieusement la terre quâils ont foulĂ©e. ^ * 4- f** âitvt M LES FEMMES AHABES 187 De cette terre mouillĂ©e de larmes, ori fait des amulettes que tous ceux qui sâintĂ©ressent aux disparus portent sur leur cĆur, comme des reliques avec la sainte croyance que ce tĂ©moi- gnage dâaffection ramĂšnera sains et saufs les voyageurs au logis. Cet amour fait talisman, est bien suggestif. Nous nâavons pas, nous, civilisĂ©s, trouvĂ©, pour prouver notre attache- ment, quelque chose dâaussi rĂ©ellement tou- chant dans sa simplicitĂ© . Quand un homme veut se faire aimer dâune femme indiffĂ©rente, il doit porter sur lui une amulette qui a Ă©tĂ© Ă©crite par un taleb nu, avec une plume taillĂ©e dans le bois du laurier-rose mĂąle, trempĂ©e dans lâencre jaune. Un marabout renommĂ© se fait parfois payer quatre ou cinq douros, pour Ă©crire une amu- lette prĂ©servatrice des maladies ou des voleurs. A cĂŽtĂ© des amuletttos bienfaisantos, il y a des amulettes redoutables. Celles qui con- tiennent des poils de chacal, rendent le cĆur lĂąche ; celles sur lesquelles on a crachĂ© trois fois, attirent la mort sur ceux qui les portent. 188 LES FEMMES ARABES Les Français se moquent volontiers des amulettes. Les petits sachets de cuir conte- nant les versets de Koran que lâon place sur le cĆur, que lâon suspend au cou ou au bras, ne sont pas cependant plus ridicules que nos scapulaires et nos mĂ©dailles. Les CaravansĂ©rails. â Le DĂ©sert. â * Laghouat Les croyances qui bercent les ĂȘtres primi- tifs, Ă©veillent une ardente curiositĂ© chez les civilisĂ©s qui bĂątissent sur les hypothĂšses. Aus- sitĂŽt dĂ©barquĂ©s en AlgĂ©rie, les europĂ©ens rĂ©vent de connaĂźtre le beau pays mystĂ©rieux et magique ; seulement ils voudraient pouvoir le visiter comme ils ont visitĂ© la France et d lâItalie, câest-Ă -dire commodĂ©ment . Ils pren- nent le chemin de fer pour aller voir Oran, Constahtine ; dâaucuns poussent une pointe jusquâĂ Biskra, toujours en chemin de fer, LES FEMMES ARABES 189 mais quand il sâagit, et pour cause, do quitter ce mode de locomotion usuelle dans les pays civilisĂ©s, beaucoup hĂ©sitĂšnt et finalement, renoncent Ă parcourir le petit dĂ©sert, plutĂŽt que de monter dans les guimbardes antĂ©dilu- viennes, oĂč les . entrepreneurs de transports entassent les voyageurs . La diligence est dĂ©jĂ remplie do paniers, ballots, couffins et dâarabes leurs propriĂ©- T taires quand les EuropĂ©ens sây empilent au point de ne pouvoir faire un mouvement, de ne pouvoir remuer un pied, pendant des heures et des heures. Ce supplice dâĂȘtre ainsi pressĂ© et forcĂ© Ă la plĂčs complĂšte immobilitĂ©, rompt le corps et brise les nerfs. Dans les solitudes immenses aux horizons sans fin, au silence effrayant, oĂč lâon ne voit pas voler un oiseau, oĂč lâon ne rencontre ni humains, ni animaux, ni arbres, oĂč l'on a sur la tĂȘte lâĂ©blouissant ciel bleu et lâardent soleil I et sous les yeux le sable ou le roc, on a dis- posĂ© de distance en distance, pour assurer les relais dos chevaux et la subsistance dĂšs voya- 10-0 ĂĂB FEMMES ARABES i- ' ' âą , geurs, des auberges du dĂ©sert appelĂ©es cara- vansĂ©rails. On ne les aperçoit pas de lqin, tant ils sem- blent prendre soin de se dissimuler. Ils sont formĂ©s de quatre bĂątiments, parfois 1 1 1 , i ' fortifiĂ©s, qui renferment une vaste cour au milieu de laquelle coule une fontaine ombra- gĂ©e de verdure .Des murs bas enclosent les bĂątiments plus bas encore. Le soir arrivent de tous cĂŽtĂ©s les diligen- ces remplies de voyageurs, les caravanes et les convoyeurs, les longues files de chameaux chargĂ©s de marchandises et de produits prĂ©- cieux, les cavaliers de race et de costumes dif- , i- ' , 1 " - ' _ " j " fĂ©rents. Les auberges du dĂ©sert qui logent J - 1 1 toutes les nations, entendent, comme Ă la tour de Babel, parler toutes les langues. Un vieil indigĂšne, assis Ă lâentrĂ©e du cara- J ^ ' t ; , I vansĂ©rail, accueille gracieusement tout le monde, aussi bien les pauvres fellahs, que les riches convoyeurs des rĂ©gions lointaines. - 1 J _ ' 1 * h . . ' Les dĂ©tenteurs des caravansĂ©rails sont sur- " . ; . . * , " - - _ veillĂ©s, inspectĂ©s, lâabri et les repa3 qĂŒ ils LES FEMMES ARABES 191 ; * fournissent sont taxĂ©s, Câest pour cotte raison sans doute quâils servent Ă trente personnes le dĂźner de trois. Ce ne sont cependant pas leurs approvi- sionnements qui sont coĂ»teux . No us avons vu le cocher de la diligence, acheter pour eux Ă un berger, aprĂšs prix dĂ©battu, un mouton de son immense troupeau pour un franc cin- quante centimes. Tout ce qui est pris en dehors de la table dâhĂŽte, Ă©chappe au tarif, et est par consĂ©- quent, cĂŽtĂ© un gros prix par ces hĂŽteliers ra- paces ; mais la faim et la soif, sont dans le dĂ©sert trop violentes, pour pouvoir marchan- der.' V Bien avant dâarriver au Rocher~de-Sel, le r _ , . . 1 . . ' ' sol est saupoudrĂ© de matiĂšres blanches et Ă©tincelantes. Sur les bords des ruisselets, des ruisseaux et des riviĂšres, se trouvĂ© aussi du v âą * I , . âș sel. Enfin les yeux sont Ă©blouis par ce spec- tacle féérique, une montagne de sel que le soleil dore, argente, drape des plus riantes couleurs. Le rocher de sel Ă©merveille les voya- 192 FEMMES AHAIIES gours auxquels il apparaĂźt comme un bloc do diamants et de pierres prĂ©cieuses. AprĂšs les cuvettes superposĂ©es qui se suc- cĂšdent, en Ă©veillant chez le voyageur lâidĂ©e de lacs, de mers disparus, viennent les mame- lons de poussiĂšre rose, lilas, dorĂ©e, argentĂ©o, que le vent soulĂšve en tourbillons, en faisant retentir lâair dâune musique dont vos oreilles sont Ă©merveillĂ©es. Le phĂ©nomĂšne des sables sonores, simule en mĂȘme temps quâun bruit de vagues, le son du tambour. On fait des lieues et des lieues sans voir un I homme. On passe une demi-journĂ©e sans apercevoir un oiseau. Solitude effrayante, silence lugubre, tel est le petit dĂ©sert. On le traverse en cuisant le jour et en gelant la nuit. * Lâair que lâon respire dan9 ces espaces im- menses, est par exemple absolument salubre et fortifiant. On serait malade ailleurs, si lâon Ă©tait soumis aux fatigues et aux privations de sommeil et de nourriture quâon y endure. LĂ , malgrĂ© toutes les souffrances, lâĂ©nergie vitale 1 FEMMES AU, VUES 193 9 est augmentĂ©e, Comment so fait-il, quâau me- L decin entreprenant nâait -pas dĂ©jĂ Ă©tabli. 'dans le petit dĂ©sert, un sanatorium pour anĂ©mi- ques? La diligĂšnce ayant Ă©tĂ© dans le prĂ©cĂ©dent voyage attaquĂ©e, une petite troupe de gens dâarmes nous escorta au mauvais passage, dâun relais Ă un autre des spahis galopaient Ă la portiĂšre et coupaient de leur brillant uni- forme, la monotonie du paysage et de leur gais lazzis, lâĂ©pouvantable silence du dĂ©sert» Lâun de ces spahis une mauresque. Pour mieux dĂ©router son mari et les arabes partis Ă sa recherche, il lâavait affublĂ©e dâun costume europĂ©en ce qui la rendait disgra- cieuse, sans cacher son origine Ă©crite sur sa figure et sur ses mains par le tatouage. Cette mauresque aussi bonne mĂšre quâinfi- dĂšle Ă©pouse, nâavait pas voulu se sĂ©parer dâune mignonnette de trois ans quâelle mangeait de baisers. Tous les voyageurs, cela va sans dire, sâintĂ©ressaient aux amoureux. La pauvre humanitĂ© sent si bien que dans - 194 LES FEMMES AlUUES cetto triste vio, lu soulo chose bonne est Tamoui*, que son cĆur va dâinstinct, Ă ceux qui en souffrent ou qui en jouissent ! Nous oĂčmcs bientĂŽt Ăą essuyer une vraie fusillade, ce nâĂ©taient point les brigands qui avaient surgi ; mais le mari outragĂ© qui rĂ©cla- r - - ; 1 - niait son bien. 1 . * , , ' ^ " i . Câest au son do la trompe que la diligence franchit triomphalement la porte de Laghouat, _ ", ^ h ' tout le monde est sur le seuil pour la regarder passer. Quand on lâa vue, on la suit, on se transporte en foule au lieu oĂč elle sâarrĂȘte. LâarrivĂ©e de cette diligence est un Ă©vĂ©nement, nâapporte-t-elle pas dans ses flancs le cour- rier ! Câest-Ă , -dire des nouvelles dâAlger et de la mĂ©tropole ? ' Laghouat est un pays Ă©trange oĂč rien ne ressemble .Ă ce que lâon a vu ailleurs. Les femmes de Laghouat ont un costume dĂ© coupĂ© théùtrale, quâil soit fait de brocart ou de h ^ f ' ' p " ^ â T i " haillons, toutes, elles portent Ă©lĂ©gamment le pĂ©plum antique. i - ' - i ' J r - i i ' , - - Le matin, les habitants sont rĂ©veillĂ©s par i EES FEMMES ARABES 1 05 les fifres dos bergers qui conduisent aux champs les immenses troupeaux de chĂšvres et de moutons de tous les indigĂšnes ; ces bĂȘtes ont suspendue au cou une clochette qui caril- lonne gaiement. â Puis viennent les turcos h lâuniforme pitto- resque, aux musettes qui dans ces sites sau- vages jouent des airs que lâon nâa jamais entendus. On est surpris de trouver aussi bien, ce poste avancĂ©, cette avant-garde du dĂ©sert qui ne compte pas habitants. Les rues sont larges, les maisons bien alignĂ©es construites en briques rouges sont toutes Ă arc/ules. Des jardins partout, dâoĂč dĂ©borde la verdure, et> si ce nâĂ©taient les carrĂ©s dâhabitations arabes construites en terre sĂ©chĂ©e au soleil, sans i fenĂȘtres, sans jour extĂ©rieur, on pourrait se croire dans une ville du littoral. La mosquĂ©e placĂ©e sur une hauteur est joli- ment ornĂ©e de faĂŻences vertes. Le lendemain de notre arrivĂ©e, on nous donna dans un jardin une branche de cerisier I!i t'EMMKS * chargĂ©o do fruits. Câest que les arbres dâEu- rope croissent lĂ -bas Ă lâĂ©gal dos palmiers ot que les jardins de lĂ©gumes et dâarbres fruitiers font Ă Laghouat une ceinture. â En creusant le sol, on ne trouvo ni sable, ni roc, ni pierros; mais lâhumus noir Ă la profondeur do plus dâun mĂštre; aussi, avec quelle vigueur tout croĂźt, lĂ©gumes, Heurs, fruits. Il est vrai que dans ce pays brĂ»lant, lâhumiditĂ© est soigneusement entretenue au- tour des plantes. Les arrosements so font administrativement, Ă jour et heure fixe, par un ruisseau intelligemment dĂ©tournĂ© de la Un jour, je vis un arabe grimpĂ© sur un palmier de notre jardin qui chantait Ă tue-tete. IntriguĂ©e je m'informe. On me rĂ©pond que le chanteur est en train de fĂ©conder les pal- \ miers femelles en semant sur leur tĂȘte en fleur du pollen de palmiers mĂąles. Lâacte accompli on donne une piĂšce de monnaie Ă lâopĂ©rateur. LâexubĂ©rance de vie qui se manifeste dans lâoasis de Laghouat, traduit parfois dĂ©sa- LES FEMMES ARABES grĂ©ablement pour los habitants. Non soule- ment les plantos croissent et se multiplient rapidement, mais aussi les inscctos, mais aussi los reptiles* En se levant le matin, il nâest pas rare que lâon sente en mettant ses pantoufles, un obs- tacle froid et mou qui remuo sous le pied. Câest. un cran; Les souris bĂątissent des nids dans le som- mier de votre lit, ce qui ne trouble pas peu le sommeil. Le soir quand vous lisez votre jour- nal elles viennent par couple sur votre Ă©paulĂ©, vous regardant curieusement on agitant la queue. Quant aux serpents, ils sont si nombreux, quâils pĂ©nĂ©trent chez vous sans façon, entrant par la fenĂȘtre quand la porte est fermĂ©e. Je ne parle que pour mĂ©moire des poux que lâon trouve, en dĂ©pit de la propretĂ© la plus mĂ©ticuleuse, journellement dans ses vĂȘtements ou dans son lit. MalgrĂ© ces petits dĂ©sagrĂ©ments, Laghouat. impose son souvenir, tin rĂȘve de la- revoir 4 1U8 F KM MES AltAIlKS quand on lâa dĂ©jĂ vue. Y sera-t-on autant attirĂ©, quand on pourra, grĂące au chemin do for, plus facilement la visiter? Oui, car on voudra regarder de nouveau los Ă©toiles qui sont Ă Laghouat lumineuses comme des soleils et aspirer la brise salubre du largo de la mer de sable, autrement pure et tonifiante que celle des ocĂ©ans. Les Sauterelles i La radieuse AlgĂ©rie recĂšle, avec des poux et des serpents, les sauterelles dĂ©vastatrices. Quand, par les chaudes journĂ©es de juillet, les Parisiens qui sâamusent sur les pelouses du Bois-do- Boulogne, Ă saisir au vol les jolies sauterelles vertes ou grises qui animent la nature et se fondent dans son harmonie,, songĂ©nt-ils, quâĂ une journĂ©e de France, des sauterelles, plus grosses, autrement cos- tumĂ©e^ que celles quâils ont sous les yeux, sont i;n flĂ©au que lâon combat, une calamitĂ© contre laquelle se porte, par instant, tout lâeffort algĂ©rien? Ces sauterelles qui habitent le dĂ©sert agissent, quand le famine les pousse, exactement comme les peuples affamĂ©s qui, sous prĂ©texte de guerre, vont se refaire chez leurs voisins ; elles se forment en myriades de lĂ©gions qui sâabattent sur lâAlgĂ©rie luxu- riante et dĂ©vorent toute vĂ©gĂ©tation. Cependant, ce nâest encore rien; ces sauterelles si nombreuses, quâelles deviennent des nuages qui obstruent la lumiĂšre du soleil dâAfrique, qui arrĂȘtent voitures et trains, dans leur marche, pondent lĂ ou elles sâarrĂȘ- tent chacune de 80 Ă ioo Ćufs qui, une fois Ă©clos, 4 200 UĂŻS FEMMES AUAIHSS ' ' Y - i . i sont ces criquets voraces qui nettoient mieux le sol que ne le ferait l'incendie ; qui, lorsque l'herbe, et la feuille manquent, mangent le bois, qui, lorsque le bois manque, mangent la pierre ! » , Chacun,' naturellement, chasse ces destructrices du mieux qu'il peut. Lors d'une des derniĂšres inva- sions, un maire requis Un grand nombre d'Arabes pour dĂ©truire les criquets sur ses terres de Belkacem ; comme il ne les payait pas, les Arabes travaillĂšrent trois jours, puis ils refusĂšrent de laisser manger plus longtemps leurs rĂ©coltes, pour passer leur temps Ă - t â I , J , ' ' . ' ' t protĂ©ger gratuitement celle du maire. Le magistrat municipal leur fit dresser procĂšs-ver- bal et le juge de paix de Dellys en condamna pour ce fait soixante-douze Ă cinq jours de prison et quinze francs dâamende. ^ j * J - ; Le gouverneur auquel on en appela de cette injus- tice, ne voulut pas faire casser le jugement qui con- sacre la domesticitĂ© gratuite et obligatoire, des Ara- bes envers lâautoritĂ© algĂ©rienne, âș - , ^ , ; Les sauterelles ne redoutent rĂ©ellement que les i. cigognes qui sâalignent en bataille pour dĂ©molir Ă coups de bec le mur vivant quâelles forment en volant. Les terribles acridiens que lâon combat par le bruit, la fumĂ©e et les toiles Ă©tendues appareils cyprio- tes^ ont prouvĂ© quâils se riaient dĂ© ces obstacles en LKS FKMMKS A11A1JKS venant sâabattre en plein Alger, Quelques compa- gnies arrivĂšrent dâabord en Ă©claireuses ce sont les mĂąles qui marchent les premiers, puis ce ne furent plus des compagnies de sauterelles qui se montrĂš- rent. mais le tourbillonnement incessant dâune armĂ©e de scarabĂ©es dâor Ă©tincelant sous le soleil, dans le * ciel bleu, ressemblant â couleur Ă part â au tour- billonnement des flocons de neige, par leur nombre et leur rapiditĂ©. . ' Dans leur vol vertigineux, ces flocons dâor vivants sont superposĂ©s ; les uns touchent aux nues ; les autres rasent la terre. Les sauterelles laissent en pas- sant tomber les preuves de leur digestion ; terrasses et balcons sont, aprĂšs chaque vol, maculĂ©s. Hiles- h mĂȘmes ne dĂ©daignent pas de sâabattre sur les fleurs et la verdure; elles tombent nombreuses par les cheminĂ©es. Cette invasion des sauterelles qui fait l'amusement des citadins dâAlger, le dĂ©sespoir des colons et des indigĂšnes et est pour tout le monde la famine en perspective, offre un spectacle curieux ; on oublie le boire et le manger pour regarder les vols ; enfants et grandes personnes saisissent au passage ces bes- tioles, on se les renvoie en riant; on dirait de cette calamitĂ© une fĂȘte. On fait des chapelets de sauterelles, on en met sous globe ; chacun est jaloux dâessayer dans un ĂŒ 202 t,KS miMES AIUUES ' ... ' fc . 1 J bocal sa petite expĂ©rience, pour la ponte des pĂšlerins et lâĂ©closion des criquets* Jâen ai enfermĂ© comme tout le monde ; ce que voyant, notre Arabe me , demande Tu veux en manger ? » Je nâai pas r " I - . . â * tant nos prĂ©jugĂ©s sont grands pour tout ce qui touche a la nourriture â osĂ© en goĂ»ter. On assure . - que leurs cuisses ont un vague goĂ»t dâĂ©crevisses et un chimiste, qui les a analysĂ©es, certifie quâelles sont onze fois plus nourrissantes que le bĆuf. Dans le sud de lâAfrique, ces insectes salĂ©s, sĂ©chĂ©s, sont pour beaucoup de tribus la base de l'alimenta- tion; certaines les rĂ©duisent eu poudre et en font du pain. Les nomades les mangent aussi bien crues que cuites. Câest pour eux la manne tombĂ©e du ciel , 1 - " i i + - Mahomet a autorisĂ© dans le Koran lâusage des sauterelles ; malgrĂ© cela, je crois que peu dâhabitants du Nord africain sâaviseront de sâen nourrir ; ce ferait peut-ĂȘtre cependant prudent dâen faire des conserves t quâon mangerait* durant la disette, quand les plaines fertiles de lâAlgĂ©rie se seraient transformĂ©es en une immense mer grouillante et jaune. SansMnterruption, les bataillons ailĂ©s succĂšdent 'i r - i " ' . ' ' - , aux bataillons, forment des nuĂ©es immenses qui * " . L montent du Sud au Nord, empoisonnant des cada- vres de leurs traĂźnards les citernes et les riviĂšres. Câest en prĂ©sence de cette calamitĂ©, quâon peut* se demander pourquoi les hommes qui ne savent i ,i i- "" " * - - ' . H ' r . - \ ' i . ' ' - ' . ; - . âą . j - -h m * k - , l , . t _ ^ . . , _ â . _ . , . 1P Fl â â â * lp ,; , ~ ^ , r , â . , ^ â . + . ^ IĂS FEMMES ARAHES 203 _ 1 " enrayer ni la ruine, ni la mort sont seuls au gouver- nail? Si les femmes y avaient leurs places, est-on t certain quâelles Sauraient pas â avec leur prĂ©- voyance et leur intuition â trouvĂ© le moyen de paralyser lâadtion des sauterelles? Des malheureux, hommes, femmes, enfants, ramas- sent les sauterelles qui sont achetĂ©s un franc le sac de vingt-sept kilogs par la municipalitĂ© algĂ©rienne. Au mol appel fait pour combattre le flĂ©au, la population ne rĂ©pond pas en nombre, alors quâil faudrait que contre cette monstrueuse invasion, l'Al- gĂ©rie tout entiĂšre se rue avec entrain. Sur le crĂ©dit ouvert pour organiser les secours et la dĂ©fense, les habiles et les protĂ©gĂ©s obtiennent de gros dĂ©dommagements ; mais les tout petits colons ? 1 1 . ", mais les indigĂšnes ? Qui pense Ă eux ? Seront-ils donc toujours comme en 1867, condamnĂ©s Ă mourir de faim et Ă empoisonner l'air de leurs cadavres, laissĂ©s sans sĂ©pulture dans leurs champs dĂ©vastĂ©s ? . , - 1 , 1 1 Il ne faut pas oublier quâen prenant possession de lâAfrique, les Français ont assumĂ© en mĂȘme temps que le pouvoir, la responsabilitĂ© des ĂȘtres et des choses. Ils ont pris charge de corps en mĂȘme temps que charge de terre. LâArabe attend des occupants français, â- qui nâont malgrĂ© leur science et leur civilisation, pu prĂ©voir et prĂ©venir mieux que lui, lâinvasion des sauterelles â H \ 204 LES l'EMMES ARAHĂS 1 - - - 1 I - . â " " * " - " - la possibilitĂ© de subsister quand elles ont dĂ©vorĂ© ses* rĂ©coltes. , F Tout le monde est dâaccord pour vouloir peupler noire vaste territoire africain, et chacun convient que cela nâest' pas dĂ©jĂ si facile. Eh bien! commençons . - H 1 _ " 1 _ * . - donc par empĂȘcher de mourir de faim les Arabes qui ^ - \ - ' - habitent ce territoire. ^ . â " . - ' , 1 > Notre sollicitude envers eux peut seule sauve- garder le rĂ©sultat des efforts humains dans lâAfrique Française. âą k . i 1 , . , _ . âą âą âąâą . . âą âą - . f . . Ma Gazelle Yzette L . _ .... . . . - - t * _ - . ~ y . , ,, 1 _ ... . .. , i - L . * â- - - â - âą _ ' - { p 1 _ . _ - . - . . , ' ' , -i , . t i i " . r . Ăź ^ Quand on sâavance vers le sud de lâAfrique, bal- lottĂ© par une de ces diligences primitives dans des chemins seulement tracĂ©s, on rencontre souvent des . H r gazelles par troupes de sept on huit, En Içs voyant sâenfuir, sans effleurer la terre, comme des oiseaux, les voyageurs les plus blasĂ©s, poussent un cri dâad- miration, et, si fugitive quâait Ă©tĂ© leur apparition, chacun^ pris Ă leur irrĂ©sistible charme, caresse le dĂ©sir dâen possĂ©der, dâen ramener k Alger, oĂč elles vivent juste assez de temps pour ĂȘtre adorĂ©es et laisser inconsolables leurs parents dâadoption. Câest sans doute pour cela quâon les a nommĂ©es bĂȘtes Ă chagrin. » ' 1 LES FEMMES AIIĂUES 205 j- t h 4 Cependant, nâest-ce pas pour les gazelles que lâon a créé, au quatriĂšme Ă©tage de tant de maisons dâAl- ger, ces terrasses, vrais jardinets suspendus, dont les tonnelles embaument le chĂšvre-feuille? Mais que sont quelques mĂštres carrĂ©s pour des ĂȘtres qui nâont pas trop pour bondir de l'immensitĂ© du dĂ©sert ? Ceux qui les y sĂ©questrent subissent bientĂŽt le chĂą- 1 timent de leur crime, en les voyant h lâapogĂ©e de la grĂące, de la gentillesse, de la familiaritĂ©, mourir ! CaptivĂ©s par ces sĂ©ductrices du dĂ©sert, nous avons pendant un sĂ©jour dans le sud Oranais, Ă©levĂ© trois gazelles Mina % que sa haute taille nous a forcĂ© de confier Ă des amis, AU et Y%ettc y couple ravissant que nous avons amenĂ© Ă Alger, pour de lĂą le trans- porter en France. Notre petite gazelle mĂąle baptisĂ©e Ali qui souriait en montrant ses dents avait de suite Ă©tĂ© familiĂšre et caressante. Ali se dressait droit sur ses pieds de derriĂšre en appuyant ses pieds de devant Ă ma ceinture, et il ar- ticulait des sons semblables au zĂ©zaiement dâun enfant ; ce qui faisait dire que j'avais une gazelle qui partait. Yzette Ă©tait, comme beautĂ© et intelligence, la per- fection de sa race. Quand on me lâapporta, toute petite, son poil Ă©tait une soie, ses jambes des allu- mettes ; avec cela des yeux immenses, rayonnants 1 Je nâavais jamais rien vu dâaussi beau. EmerveillĂ©e, LES FEMMES AIlABES m je la pris dans mes bras, dâoĂč elle s'Ă©chappa ou plu- tĂŽt sâenvola comme un oiseau. Mon admiration pour ce petit bijou du dĂ©sert me poussait sans cesse Ă lâenlever de terre, pour la presser sur ma poitrine et la couvrir de baisers. Chaque fois elle sâĂ©chappait avec la mĂȘme impĂ©tuositĂ©, se blessant ses fines jambes, me faisant des noirs et dĂ©chirant ma robe de haut en bas. CâĂ©tait Yzette qui tĂ©tait la plus grande partie du lait de la chĂšvre blanche qui servait aussi de nour- rice Ă Ali et Ă Mina. Lorsque nous emmenions nos gabelles brouter les fleurs â âą fleurs de nos jardins de France, qui foison- nent i\ lâĂ©tat sauvage sur les plateaux algĂ©riens â je tenais le ruban attachĂ© au collier dâYzette et, en mĂȘme temps que sa bouche, ma main cueillait pour les lui offrir, ses plantes prĂ©fĂ©rĂ©es. On ne peut dĂ©peindre la nervositĂ© de ce petit ĂȘtre Ă©lectrique DĂšs quâelle apercevait un animal ou une silhouette humaine, elle courait affolĂ©e. Avec la force prodigieuse emmagasinĂ©e dans son corps minuscule, elle WentraĂźnait Ă la .maison, oĂč elle arrivait essouf- flĂ©e, baignĂ©e de sueur et sa petite langue grise hors de la bouche. Il est bien difficile, de transporter les gazelles dâun pays Ăš un autre, sans les blesser. Pour les ramener Ă Alger, nous avions mis^Yzette et Ali dans un couffin *' - I-KS FEMMES A11AHE8 , S?07 ' ' " "" 1 " T " 1 P ' " - J ' * au fond rembourrĂ©, au-dessus recouvert dâun voile qui protĂ©geait leurs jolies tĂȘtes. Pendant le voyage, nous nĂ©gligions de manger aux r relais des diligences, nous oubliions aux gares lâenre- gistrement de nos bagages, tant nous Ă©tions occupĂ©s dâelles ! A Rejizane, malgrĂ© nos supplications, on les avait mises avec les marchandises ; alors, Ă chaque arrĂȘt Ă©e quelques minutes, je me prĂ©cipitais dans - ' ' ' i âș . leur wagon, je m'agenouillais devant le couffin qui les contenait et je leur Ă©grenais des raisins dans la bouche. ' * ' ' A 4 I . ĂŻ , " ^ \ ' - En arrivant Ă Alger, Yzette et Ali fatiguĂ©s par trois jours dâimmobilitĂ©, restĂšrent vingt-quatre heures sans * vouloir manger. Nous avons pu, mais avec beaucoup de peine, ' i . ' " les garder h l'hĂŽtel dans un salon attenant h notre chambre. *âą % Ces mignonnes, pleines de vigueur, nâĂ©taient pas toujours sages. Un jour elles eurent pour voisin un curĂ© celui-ci entendit la nuit leurs trĂ©pignements, leurs plaintes, leurs cris et en fut effrayĂ©. 11 descen- dit au bureau et dit Ă lĂ propriĂ©taire p j â t ,A. - LES FEMMES ARABES 217 fils. » Et voilĂ maintenant que, loque humaine usĂ©e Ă lui faire un rempart de sa poitrine, la France le rejetait !... La France ! Non t ce nâĂ©tait pas possible ! CâĂ©taitle colonel seulement qui avait criĂ© -, !" - -, h . ' ' - r . i r f _ ' ' â . . " ' > 1 ; ' L , L _ ' a , . - , ' , ' ' 1 . ' , t 1 ' \ _ - _ . ' , r - - ' ' ' i ' " 7 j . i - - r r - " " " V - -, . s 1 * - - - - - ^ ^ - - , , i LKS FEMMES ARABES t Les Beni-Gharabas 4 La tribu des Beni-Gharabas, renommĂ©e par sa large hospitalitĂ© et son esprit dâindĂ©pendance, tenait, avant la disette qui affame les Arabes de lâAlgĂ©rie, on peut dire tente ouverte ; elle se ruinait en diffa repas * i dâhonneur pendant quâelle retirait du sol, presque sans culture, le blĂ©, lâorge, le maĂŻs, le tabac, les fĂšves et les olives. Mais successivement deux rĂ©coltes ont manquĂ©, les silos greniers souterrains sont vides, et, par pur hasard certainement, les amendes pieu- vent depuis quâelle ne peut plus rĂŽtir des moutons entiers et prĂ©parer du kouskous Ă la poule pour les autoritĂ©s. A tour de rĂŽle, ses chameaux, ses chevaux, son âąbĂ©tail, ses troupeaux de moutons et de chĂšvres ont pris le chemin du marchĂ©. Malheureusement, les prix sont avilis par la surabondance des arrivĂ©es ; tout se vend pour rien, et puis il se trouva â le jour oĂč lâon conduisit boeufs et vaches au marchĂ© â que lâadministrateur du centre dans lequel la tribu des Beni-Gharabas est englobĂ©e eut justement besoin de deux vaches laitiĂšres ; il choisit les deux plus bel-, les du troupeau et en les marchandant Ă©grena, par habitude, le chapelet dâamendes quâil avait en pour la tribu. KKMMKB AUAHKS Comment vendre ses vaches Ă un particulier qui tient le sort des soixante-dix tentes du douar entre ses mains ! On est trop heureux de faire pour lâapai- ser un sacrifice, j â Tiens, M, l'administrateur, prends ces vaches! fais-les emmener! Pour les autres, câest 180 francs * piĂšce ; pour toi, c'est rien du tout. » Lâadministrateur indignĂ© Ă©leva la voix. â Pouilleux, sâĂ©cria-t-il, est-ce que je veux de tes vaches pour rien? Ăa crĂšve de faim et encore ça parle de faire des cadeaux ! Avec autoritĂ©, il glissa une piĂšce de cent sous dans la main du vendeur, et il sâen alla au Cercle raconter aux autres fonctionnaires que les Beni-Gharabas avaient bien eu lâaudace de vouloir lui donner les deux vaches quâil avait achetĂ©es. La vente des troupeaux permit de ravitailler la tribu ; pourtant, les embarras, la gĂȘne reparurent bientĂŽt. On porta au marchĂ© les volailles poules, dindons, pintades, qui vivaient librement dans le douar et lâanimaient de leurs chants et de leur gloussements ; h seulement, la fatalitĂ© voulut que ce jour-ĂŻĂ trois ou quatre fonctionnaires renouvelassent leur poulailler. Ils Ă©taient, disaient-ils, venus acheter Ă eux de prĂ©- fĂ©rence, et ils sâappliquaient Ă bien leur montrer LES FEMMES AIWBKS m lâĂ©pĂ©e de DamoclĂšs suspendue au-dessus dĂ© leur tĂȘte. Dans l'Ă©tat dâembarras oĂč se trouvait la tribu, il eĂ»t Ă©tĂ© maladroit de les faire payer, Il fallait mĂ©na- ger lâinterprĂšte, un juif qui avait prĂȘtĂ©, Ă cent trente pour cent par mois, il est vrai, de lâargent. CâeĂ»t Ă©tĂ© une faute de. ne rien offrir Ă monsieur lâhuissier, qui pouvait de suite tout saisir. Quant au garde champĂȘtre, qui cumulait aussi lâoffice de geĂŽ- lier, il dressait beaucoup de procĂšs-verbeaux contre ceux qui nâĂ©taient pas ses amis ; et puis, les BĂ©ni- Gharabas avaient toujours quelques-uns des leurs en prison. On lâpctroie si facilement, cette prison, en vertu du code de lâindigĂ©nat et mĂȘme du bon plaisir, que les Arabes qui la subissent ne sâen Ă©meuvent pas ; seulement il ne faut pas ĂȘtre mal avec le geĂŽlier qui, par distraction, oublie parfois de distribuer lâeau et le morceau de pain. ' Les Beni-Gharabas dĂ©lĂ©guĂ©s Ă la vente de la basse- cour du douar Yaya ben Yaya, Abdelkader, Larbi, Ali ben Belkaseem, se consultĂšrent du regard et se comprirent ; bien quâils comptassent sur le produit de leurs volailles pour emporter de lâorge et du blĂ©, ils partagĂšrent, presque complĂštement, poules, dindons, pintades entre les fonctionnaires venus acheter sĂ©pa- rĂ©ment et comme en se cachant mutuellement, Leurs domestiques eurent bras et mains chargĂ©s ; en outre, s 224 FEMMES AHĂHES f , - . ' un immense collier de couples de ces volatiles leur descendait des reins aux genoux. , ' . _ . ' ' . * â r Ges vigoureux garçons, qui ployaient sous le poids, paraissaient trouver comme leurs maĂźtres tout natu- rel le dĂ©pouillement des Beni-Gharabas Ă leur profit. Cependant, il faut dire que le greffier-notaire, un courtaud Ă©pais qui gagne de lâargent gros comme lui, " + 1 1 se pourlĂ©cha les babines en voyant les dindes si bien S point et eut un Ă©lan de cĆur Ăź Allons, ben Yaya dit-il allons, je veux bien accepter, pour te faire plaisir ; mais dis chez vous â - p - , ' ' - " que, quand tu nous inviteras pour une Ma- dame emportera du sucre dâorge pour les bĂ©bĂ©s du douar ! » âą' Pour pouvoir subsister, les Beni-Gharabas vendi- * - . âąâą 1 j * rent tout et nâeurent bientĂŽt plus aue leurs tentes. rent tout et n eurent bientĂŽt plus que leurs tentes. i " - â - 1 p - 1 " âș ' - Ils vendirent leurs tapis vieux et neufs, ils vendirent i j - l * * " leurs plats de bois et de mĂ©tal, leurs plateaux dâar- r " , 4 , 1 gent. Ils vendirent leurs chiens-loups, ces sentinelles vigilantes qui flairent lâanimal ou lâhomme Ă deux kilomĂštres, et dĂ©chirent de leurs crocs le maraudeur ou lâimprudent qui ose sâavancer, Enfin, Ă bout de privations et dâexpĂ©dients, ils cĂ©dĂšrent Ă un maqui- - - J J 1 j 1 1 1 ' _ gnon contre trĂšs peu dâespĂšces sonnantes leurs 1 , ? - â ' superbes chevaux, ces amis toujours sellĂ©s qui lĂšs attendent Ă la porte de la tente. Ce sacrifice suprĂȘme ne les prĂ©serva que pour un i V* LKS F!', MM', S AllAHHS 225 i * J k- temps trĂšs court de la famine ; car, si grande que fĂ»t leu sobriĂ©tĂ©, les BĂ©ni Gharabas Ă©taient plus de quinze cents bouche Ă nourrir Ăź ĂȘ . Il n'y eut bientĂŽt plus rien sous la tente, ni argent, ni provision, et rien dans l'immense pleine aride oĂč est campĂ© le douar. Depuis longtemps, aussi loin que Ton a pu marcher, on a cueilli, au point dâex- tirper la racine, les asperges sauvages dont se dĂ©lec- * tent lâhiver les Français dâAlgĂ©rie ; depuis longtemps, on a arrachĂ© jusquâaux plants des chardons, que lâon mange en guise dâartichauts et qui en ont le goĂ»t plus fin. On dĂ©serte par bandes le douar silencieux sur loquel plane la mort pour aller Ă la ville; oh se rĂ©pand dans les sentiers qui conduisent aux villages environnants, Ceux qui restent avec les enfants mou- rants trompent leur faim en buvant de lâeau, Mais ce remplissage factice nâempĂȘche pas lâestomac de se tordre et de hurler, * Les moins affaiblis des restants sondent aux alen- tours le sable de leur matrĂąque. Celui qui a soup- çonnĂ© une racine se jette Ă plat ventre sur la terre dorĂ©e et nue, Ses doigts dĂ©charnĂ©s ne lui semblent bientĂŽt plus porter ce quâil trouve, assez rapidement Ă sa bouche ; alors, comme lâanimal dont Mahomet a interdit la consommation, il enfonce fĂ©brilement le* h 226 FEMMES AltAMES I i . . t son groin dans le sol, ses dents affamĂ©es fourragent la terre et dĂ©vorent les racines avidement. T Tout Ă ' coup, lâun de ces humains rongeurs, Yaya, dont deux des fils avaient expirĂ© de faim le matin, se redresse les yeux hagards, laâ bouche grande ouverte ; il se renverse en arriĂšre en des convulsions p ' 1 l horribles, il est mort ! Son corps nourrira les chacals ; mais ses femmes, mais ses enfants encore vivants? a Sa troisiĂšme et toute jeune Ă©pouse, Réïra, allaite un beau bĂ©bĂ© de sept mois nommĂ© Ali. Je dis allaite ! HĂ©las ! les mĂšres affamĂ©es nâont pas de lait ! Depuis i- ^ t , la veille, Réïra, avec le mĂ©pris de la souffrance qui F " V distingue sa race, Réïra perce dâune aiguille le bout * â t de ses seins, et lâenfant suce les gouttes de sang ! Cependant, malgrĂ© lâhorrible torture quâelle sâimpose, il va sâengourdir comme ses frĂšres et son pĂšre ; cette crainte fait surgir en elle une pensĂ©e lumineuse,., ^ Non, dit-elle, Ali ben Yaya ! non, tu ne mourras pas !... ; . . 1 ' , - - Elle va le vendre, sâil le faut, pour le sauver ! Au marchĂ©, Ă la ville, elle trouvera ceux qui ont achetĂ© les agneaux et les cabris du douar ; il lui achĂšteront son petit si joli et lui donneront Ă manger. i Avec une Ă©nergie sauvage, son enfant, toujours silencieux, juchĂ© sur la croupe, elle part. A chaque pas, lâeau quelle a absorbĂ© avec excĂšs pour se soute- - * i - t , ' - \ - ' * , * fr - - N LES FEMMES ARA H ES 227 nir pendant la route dĂ©coule d'elle comme d'une Ă©ponge pressĂ©e... Elle a trop comptĂ© sur ses forces.*, domine elle se sent le cĆur retournĂ© ! Heureuse- ment, elle rencontre bientĂŽt deux coreligionnaires, montĂ©es Ă mulet, qui la recueillent. On descend h mi-cĂŽte, dans le repli de terrain oit se tient le marchĂ© animĂ© par le bĂȘlement des mou- tons et des chĂšvres, les interpellations des vendeurs et des acheteurs, les Ă -savoir que font personnelle- ment ceux qui ont perdu une bourse ou une bĂȘte. En arrivant, chacun plante un pieu en terre et y attache son cheval ou son mulet. On frĂŽle, on bous- cule ces animaux au passage; ils n'en restent pas moins' calmes et inoffensifs. i Réïra,. accroupie, les peaux de sa poitrine dans la bouche de son bĂ©bĂ©, sâappuie Ă la tente dâun mar- chand de nouveautĂ©s. Oh 1 elle ne voit plus les robes de tulle aux transparents multicolores, les ceintures de brocart, les babouches finement brodĂ©es * * quâelle recĂšle. Tout tourne autour d'elle, comme quand elle a essayĂ© un jour de danser la valse fran- çaise. Se tiendra-t-elle seulement debout? Le sol vacille sous ses pieds. Mais... le petit Ali qui ne ferme mĂȘme plus les lĂšvres sur le sein flasque qu'il a dans la bouche... Elle titube en marchant; un fonctionnaire quâelle frĂŽle la repousse brutalement de sa canne et en la 228 LES FEMMES A1IAMES X voyant tomber sâĂ©crie Sale mouquiĂšre ! Elle est saoule dâabsinthe !... » { i Réïra n entend pas, la peau qui est son sein est sortfe de la bouche ouverte de son fil$> ! Va-t-elle le laisser mourir ?... En titubant toujours, elle arrive Ă la ville, une \ route sur les deux cĂŽtĂ©s de laquelle sâalignent quel- ques maisons ; elle sây traĂźne, offrant Ă tous Ali expi- rant Joli petit, gĂ©mit-elle,,, achĂšte,,, faim,,, achĂšte joli petit.., manger,., Joli petit Ali.,, achĂšte... On sâattroupe autour dâelle. Lâadministrateur, le mĂȘme qui a achetĂ© cent sous les deux plus jolies vaches du douar de Réïra, survient criant, menaçant Quoi ! câest cette pouilleuse qui suscite ce dĂ©sor- dre ?... Ramassez-moi ça !... » commande-t-il au garde- champĂȘtre qui cumule lâoffice de geĂŽlier. Réïra, Ă©puisĂ©e par son suprĂȘme effort maternel, sâaffaisse, son enfant sâĂ©chappe de ses bras, tombe sur la chaussĂ©e. En le ramassant, une femme Ă la poitrine, opulente sâĂ©crie Quel beau petit bicot! » Elle lui fourre la tĂȘte dans son corsage, il est sauvĂ© ! On porte Réïra, Ă©vanouie, Ă la prison ; des gamins et des badauds suivent en gueulant » Eh I lâivro- gnesse 1... lâivrognesse !... La cruautĂ© humaine est de tous les pays. LES FEMMES AlUIiES 220 * \ ' ' ' ' ' ' ' - ' - ' . 1 ' - - ' 1 " On enferme la jeune mĂšre dans un cabanon, on la ĂŻ - , couche sur la planche qui sert de lit, et*.» on lâabanv donne I *1 L. ' - - ' , P âș Le lendemain, elle ne remue toujours pas. Cepen- dant, elle devrait avoir digĂ©rĂ© son absinthe , 1 h ' t . - - J A la fin, le geĂŽlier sâalarme. Le mĂ©decin est appelĂ© on lui raconte que la prisonhiĂšre a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e pour ivresse ; il lâexamine attentivement, puis, la voix - * > __ , ' - J tremblante dâindignation Ăź Triples brutes ! sâĂ©crie- t-il, cette femme es't morte de faim !... » â - â â ' La Fantasia t 1 p _ ' t , . . L _ ^ * . - - - . v i 1 - Dans une commune mixte de la province dâAlger, oĂč dĂ©jĂ notre gai drapeau flotte Ă quelques fenĂȘtres, . 1 . 1 1 . ' , on enguirlande les rues de branches de palmiers, on dresse un arc de triomphe en lauriers-roses. Euro- 1 " 1 - P J , 1 _ s pĂ©ens et Arabes luttent dâĂ©mulation pour donner au chef- lieu du centre un aspect enchanteur. Câest que , ç * - / celui que lâon attend peut Ă son grĂ© ruiner ou faire prospĂ©rer le pays. j ... Les administrateurs de la contrĂ©e nâont garde + 1 1 dâoublier de se montrer empressĂ©s auprĂšs de qui dispense les faveurs et lâavancement. Ils sont venus escortĂ©s de leur personnel et de leur famille, quand 230 LRS FEMMES ARABES ils ont pu obtenir les chevaux rĂ©quisitionnĂ©s pour la transporter. Seulement, les Arabes sont fous de briller dans les fantasias ; au lieu de prĂȘter leur cheval pour porter Ă la fĂȘte les administratrices et leur niĂšhĂ©e, beaucoup ont prĂ©fĂ©rĂ© l'enfourcher pour s'y rendre eux-mĂȘmes. RĂ©sultat pour eux cinq jours de prison et quinze francs dâamende. Mais la joie de se rĂ©unir aux goums, dâaller en bottes rouges sous le drapeau vert dĂ©ployĂ© se joindre aux cavaliers qui sâĂ©chelonnent dans la plaine, de voir les grands marabouts, les grands nobles, vaut bien la peine que l'on risque quelque chose. Les grands de tous les pays ont une maniĂšre parti- culiĂšre de se distinguer du commun des mortels. Les nobles arabes venus l\ la fantasia sont, eux, dĂ©co- rĂ©s d'une façon aussi incongrue quâoriginale ils sont dĂ©corĂ©s.,, de fiente I... Oui... de fiente de faucon I Ils ont sur leur burnous les traces des excrĂ©ments de lâoiseau chasseur ; câest, dans le dĂ©sert, une mar- que de gentilhommerie, Cela vaut bien le bout de âą 4 ruban ou la ferblanterie dont â pour se faire remar- quer â se marquent les EuropĂ©ens Le gouverneur gĂ©nĂ©ral de lâAlgĂ©rie, en lâhonneur duquel se font tous ces prĂ©paratifs, revient du Sud. Il ramĂšne des wagons de choses rares pii a reçu des Mouadhin, en signe de soumission des masses de LES FEMMES A1UHES 231 * cadeaux ; mais il ne revient ni sur le cheval noir superbe ni sur le beau mĂ©hari blanc que les indigĂš- nes du Sud lui ont donnĂ©, il revient de Biskra en train express ; et, comme un dieu qui se fait prĂ©cĂ©der d'un soleil, un roi d'une armĂ©e, il se fait prĂ©cĂ©der d'une machine folle qui court en Ă©claireuse devant le train . gouvernemental. Les tĂ©lĂ©grammes. signalant l'approche du gouver- neur se succĂšdent, Le voilĂ ! DĂšs qu'il paraĂźt, les clairons sonnent, les tambours battent aux champs, les chevaux qui, impatients, se cabraient, s'Ă©lancent rapides ; ils reviennent sur leurs pas en courant si vite qu'on les croit emportĂ©s par le vent, Les cavaliers qui les montent se lĂšvent droits sur leurs selles, poussent de grands cris et dĂ©char- gent en l'air leurs fusils. EnivrĂ©s par la poudre qu'ils I ont fait parler », ils repartent, animĂ©s par une fureur diabolique, Ces hommes, qui semblent ne fyire qu'un avec leurs chevaux, leur communiquent leur fiĂšvre dâen- thousiasme, et bientĂŽt les spectateurs, eux-mĂȘmes Ă©lectrisĂ©s, les acclament et partagent leur dĂ©lire. Tous les chevaux qui participaient Ă la fantasia Ă©taient beaux ; leur tĂȘte fine, leurs formes Ă©lĂ©gantes excitaient l'admiration de la foule. Mais parmi eux il y en avait un Ă la robe d'Ă©bĂšne, Ă la ftĂšre encolure, qui attirait tous les regards. C'Ă©tait la jument de 232 UC S FEMMES ARABES Lagdarbcn-Djali, de la tribu des Oulad-Mokran, baptisĂ©e Rihana vite comme le vent. Car les chevaux, lĂ bas, traitĂ©s en personnes humaines, ont des noms, et les Arabes prennent certainement plus de soins Ă faire lâĂ©ducation dâun cheval que les EuropĂ©ens Ă faire celle dâun homme ; aussi parviennent-ils Ă dĂ©velopper en lui plus que de lâinstinct, de lâintelligence. Câest ainsi quâils obtiennent du cheval qui vient de renverser son cavalier un arrĂȘt immĂ©diat. Le noble animal demeure comme un chien fidĂšle, prĂšs du cavalier blessĂ© ou mort. L Rihana ne faisait pas seulement la joie de son pro- priĂ©taire, elle Ă©tait la gloire de sa tribu. Elle gagnait le prix aux courses, elle Ă©tait acclamĂ©e dans les fan- tasias, elle savait se mettre Ă genoux et se lever toute droite sans inquiĂ©ter son maĂźtre. Lâadministrateur de M... guignait ce beau cheval. La vue de celui que ramenait le gouverneur aiguisa son dĂ©sir de le possĂ©der. Enfin, nây tenant plus, il sâapprocha de son propriĂ©taire â Ladgar, dit il, combien veux-tu de ce cheval de sultan ? â Il n'est pas Ă vendre, rĂ©pondit Ladgar. â Je sais que tu es Ă ton aise ; mais, voyons, pour me faire plaisir, estime-le un gros prix et cĂšde-le- moi. I LES FEMMES ARABES 233 â Mon plaisir vaut le tien, ça me fait plaisir Ă moi de le garder. L'administrateur se mordit les lĂšvres. La fĂȘte ter- minĂ©e, le gouverneur partit, il songeait encore au cheval. Il alla conter sa dĂ©convenue au vieux Choya, qui lui servait d'intermĂ©diaire pour prĂȘter de l'argent Ă cent vingt pour cent. Chaya lui remplit le cĆur d'espoir â Cela tombe Ă merveille, dit-il ; Bouziane, voisin de Ladgar, me doit, je vais l'envoyer saisir. â Mais... quel rapport, fit le fonctionnaire? , â Je mâentends ; je dirai Ă lâhuissier deux mots, il trouvera moyen. dâavoir la jument. Lâhuissier nâeut guĂšre Ă prendre dans le misĂ©rable gourbi de Botiziane. â Ce n'est pas suffisant ici; voyons lĂ , fit-il en enjambant la haie de clĂŽture du voisin, et, ayant aperçu Rihana prĂšs de la demeure de Lagdar, il mar- cha droit Ă elle et la saisit. Aux protestations indignĂ©es de celui-ci, affirmant ne rien devoir Ă personne, lâhuissier cria pour toute rĂ©ponse Revendique 1 » Il demanda, en effet, Ă la justice de lui prĂȘter main- forte pour recouvrer son bien. MalgrĂ© les nombreux tĂ©moins jurant que Rihana Ă©tait nĂ©e chez Lagdar, malgrĂ© les quittances dâimpĂŽt Ă©tablissant sa qualitĂ© de propriĂ©taire du chevat, le tribunal, sâappuyant sur 234 LES FEMMES ARABES des subtilitĂ©s juridiques, le dĂ©bouta de sa demande, le condamna aux dĂ©pens et valida la saisie pratiquĂ©e. Rihana, mise en vente, fut achetĂ©e pour le compte de l'administrateur, qui lâenfourcha sans pudeur dĂšs quâil en fut devenu possesseur et toisa dorĂ©navant avec insolence Lagdar, navrĂ© quâon lui eĂ»t subtilisĂ© sa bete. Quand. celui-ci passait Ă portĂ©e de sa voix il lui crait EspĂšce de gueux, tu as refusĂ© de me cĂ©der ta jument et, quinze jours aprĂšs, tu lâas fait vendre par autoritĂ© de justice I Je te revaudrai cela I » LâenlĂšvement de Rihana dĂ©sola particuliĂšrement Nedjma, la femme prĂ©fĂ©rĂ©e de Lagdar. Nedjma nĂ© mangeait pas un gĂąteau de miel, pas une poignĂ©e de dattes, pas une bouchĂ©e rissolĂ©e de mouton rĂŽti en plein air, sans en donner sa part Ă âą * Rihana, et celle-ci paraissait rĂ©pondre h cette sympa- thie et hennissait de plaisir en voyant sa belle maĂź- tresse, Un jour que l'administrateur, en tournĂ©e dans le douar des Oulad Mokran, lâavait laissĂ©e Ă la garde de son chaouch, elle vint dâinstinct i\ la porte de Lagdar. Nedjma crut naĂŻvement que Rihana leur Ă©tait rendue'. Joyeuse, riant et pteurant i\ la fois, sautant et dansant, elle courut h elle, caressa son poitrail, prit sa tĂšte dans ses mains mignonnes et, soulevant son liaĂŻck, elle lâembrassa longuement. Entendant des pas, elle abaissa vivement son voile LES FEMMES ARABES 235 et se sauva Ă©perdile. Mais l'administrateur, revenu prĂ©cipitament, avait aperçu Nedjma et, moins peut- ĂȘtre que sa beautĂ©, son exubĂ©rance de vie et de passion avait Ă©veillĂ© en lui un de ces sentiments fous i - 1 qui ne se raisonnent ,ni ne se vainquent. Il ne pouvait dĂ©tacher sa pensĂ©e dâelle. Le jour, il cherchait h la voir ; la nuit, il la voyait en rĂȘve. Sa passion s'irrita au point que, ne pouvant plus la dis- simuler, il fit du juif Chaya le confident de son tour- ment. Diable Ăź sâĂ©cria celui-ci, il n'est pas aussi facile de s'approprier une favorite qu'une jument I » Seule- ment, c'Ă©tait une canaille que n'Ă©pouvantait pas le crime, et, un jour, il dit Ă l'amoureux transi Eu- rĂȘka 1 » ' âą' V â On simula 'l'organisation' dâun complot, dans lequel Lagdar, ami de la France, fut impliquĂ© de rĂ©bellion contre elle. Avec l'intimidation et l'argent, on se procure tou- jours des tĂ©moins. Il y en eut pour affirmer que le mari de Nedjma, vendu aux Anglais, soulevait le Sud, projetait de faire surprendre nos troupes. MalgrĂ© l'invraisemblance de l'accusation, l'ab- sence de preuves, Lagdar, reconnu coupable, fut condamnĂ©, dĂ©pouillĂ© de tous ses biens et envoyĂ© i\ NoumĂ©a. * / Nedjma, terrifiĂ©e par te jugement rendu, se soumit 230 LES FEMMES A1U13ES Ă ce quâon exigeait dâelle. Et pendant que le mari, le propriĂ©taire, est au bagne, lâadministrateur, tranquil- lement, jouit de sa femme et de sa jument. i * Divorceuses Au siroco qui a pendant quinze heures dĂ©chaĂźnĂ© une tempĂȘte de sable, a succĂ©dĂ© une pluie torren- tielle, une trombe dâeau, qui creuse des ravins dans la terre chaude dâAfrique et transforme la plaine roussie, coupĂ©e dâun ruban blanc, la route, en ma- rĂ©cage, Au -dessous de cette route est le Rocailleux, petite ville de lâOranie dâoĂč, malgrĂ© lâaffreux temps, partent, nombreux et par groupes, des emburnou- i sĂ©s » et des enhaĂŻckĂ©es. Femmes et hommes qui nâusent point de cette tente portative, le parapluie, paraissent bien moins troublĂ©s par la tourmente atmosphĂ©rique que par lâorage qui gronde en eux ; de leur bouche crispĂ©e sortent des exclamations aiguĂ«s, leurs yeux lancent des Ă©clairs !.. Tout ce monde gravit la colline au haut de la- quelle sont juchĂ©s, de façon Ăč bien dominer la ville arabe, comme premier Ă©lĂ©ment de ville française, trois vastes bĂątiments lâhĂŽtel de lâadministration, 4 LES FEMMES A H AJ ES 237 luxueux et confortable ; la gendarmerie, qui a lâas- pect dâune vaste caserne ; alors qiie les casernes Ă soldats, sĂ©rie de pavillons jetĂ©s Ă mi-cĂŽte, ont der- riĂšre leurs rideaux de lauriers-roses des coquetteries de villas. Puis une maison basse qui, comme hon- teuse dâexister, cherche visiblement Ă se dissimuler la prison. Enfin, un parallĂ©logramme en briques rou- ges. Câest le temple de ThĂ©mis. Ă cinquante mĂštres, on le croirait entourĂ© de troupeaux de moutons ; mais, quand on sâavance, on voit que ce lâon prenait pour des moutons sont des hommes accroupis les uns prĂšs des autres et pelotonnĂ©s dans leurs bur- nous. Ils sont lĂ trois ou quatre cents, attendant sous une pluie diluvienne lâheure de l'audience musul- mane. Les femmes, groupĂ©es Ă part des hommes, ramĂš- nent de leurs petites mains, aux ongles rougis par le hennĂ©, le haĂŻck sur leur figure ; parfois le vent indis- cret en soulĂšve un pan et lâon a de fugitives appari- tions de houris. Ces femmes, presque toutes jeunes et jolies, sont en instance de divorce. La grande porte Ă deux battants du tribunal sâouvre enfin; et, pendant que les Arabes, trempĂ©s jusquâaux os, sâac- croupissent dans l'immense salle, le chaouch, en costume resplendissant de blancheur, prononce so- lennellement ; Lâaudience est ouverte 1 » Les juges installĂ©s, aussitĂŽt les plaideurs dĂ©- 4 238 LES FEMMES ARAIIES filent Ă la barre. AllĂ©gueraient-ils de bonnes raisons, â juges et justiciables ne pouvant faute de parler la mĂȘme langue se comprendre, â sâils nâont pris la prĂ©caution de payer lâinterprĂšte, celui-ci traduit le contraire de ce quâils disent et ils sont souvent con- damnĂ©s. i Au milieu des accusations si frĂ©quentes de vols, coups, blessures, de curieuses rĂ©clamations se pro- duisent dans le prĂ©toire. On entend, en effet, bientĂŽt appeler la cause Yamina bent AĂŻssem, contre Larbi ben Ali. Une motiquiĂšre, h la silhouette Ă©lĂ©gante, s'avance a la barre ; elle entrâouve son haĂŻck, seulement de façon Ă irriter la curiositĂ©, et avec beaucoup de prĂ©- cision elle expose au tribunal que son mari ne lâa pas embrassĂ©e depuis six semaines t Pour ce prĂ©ju- dice, ce dĂ©lit, elle rĂ©clame cent francs de dommages- intĂ©rĂȘts. Les juges goguenards paraissent trouver que le mari s'est assez puni lui-mĂȘme. Mais voici la contre-partie de cette affaire i p Un mari nommĂ© El-Abib, dont la femme Messaouda vient de faire une fugue, rĂ©clame trois francs de dom- mages-intĂ©rĂȘts pour chaque jour quâelle a passĂ© hors du domicile conjugal. Etant dĂ©boutĂ© de sa demande, il sort en profĂ©rant contre le juge cette malĂ©diction si usitĂ©e en pays arabe LES FEMMES ARABES m Que Dieu maudisse tous les tiens ! > Quâil fasse que les tiens soient aveugles ! Quâil dĂ©truise tes rĂ©coltes ! ' Qu'il te rende malade, estropiĂ© ! Meryem bent Djabis, dont le mari ne voulait ao * cepter que le divorce kola , câest-Ă -dire consenti con~ * tre une grosse somme dâargent, est enfin parvenue Ă se procurer un certificat de mĂ©decin attestant quâelle est,., demoiselle, et elle obtient sa libertĂ©, sans avoir Ă payer Ă son mari aucune rançon pour la racheter. La plupart des divorces ont pour principal motif la polygamie, bien que la polygamie ne soit pas un cas de divorce. ĂŻ Beaucoup de divorceuses viennent pour la pre- miĂšre fois exposerdeurs griefs. Biles protestent avec vĂ©hĂ©mence contre la pluralitĂ© des femmes. Le juge les met, elles et leurs maris, en adala en observa- tion pendant huit jours, chez un surveillant chargĂ© de dire qui a tort, de lâun ou de lâautre Ă©poux. Mais, regardez cette gamine Ă la barre, le haĂŻck impudiquement relevĂ©, la figure en pleurs ; elle parle avec volubilitĂ© ; les mots trahison, divorce, revien- lient sans cesse sur ses lĂšvres* Câest Kansa, une jolie adolescente de quatorze ans, Ă laquelle son mari prĂ©- senta lâautre semaine, en revenant des noces, une nĂ©gresse pour coĂ©pouse. Furieuse, indignĂ©e, Kansa voulut sâenfuir pour , J J ' 240 LES FEMMES ARABES Ă©chapper Ă la promiscuitĂ© ; son mari barricada la porte; alors, affolĂ©e, la pauvre enfant, au risque de se tuer, sauta par la fenĂȘtre qui plonge dans un ravin.. ' . .. _ ^ i f ^ ^ Le tribunal tança le mari, Amed ben Hassem, un . 1 avorton de dix-huit ans, blĂȘme et malingre, qui pro- testa de son amour pour sa premiĂšre Ă©pouse et dĂ©- . , - i- clara que, sâil eu avait pris une seconde, c'Ă©tait tout simplement pour lui faire faire l'ouvrage de sa mĂšre... ! _ Du reste, de par lĂ loi musulmane, il avait le droit d'Ă©pouser quatre femmes I... 1 t . Ne pouvant obtenir le divorce, Kansa. s'Ă©crie Donnez-moi un lĂ©zard, ĂŒn chien pour Ă©poux, plu- tĂŽt qu'un homme qui a une autrĂš femme 1 » Puis elle . - ^ , 1 â _ ' , ' I se prĂ©cipite dehors, elle sâenfuit, elle court si vile que ses parent et son mari ne peuvent la suivre. Elle dĂ©gringole la colline et arrive sous un arbre colos- sal, le seul restĂ© debout dâune forĂȘt brĂ»lĂ©e ; Ă ses branches se balancent des moutons fraĂźchement Ă©cor- chĂ©s. Cet arbre est lâabattoir de la ville, câest sous son ombrage qu'Ă nâimporte quelle heure on Ă©gorge agneaux et bĆufs. Deux hommes jettent la victime Ă \ - terre, la maintiennent couchĂ©e, pendant quâun troi- siĂšme saisit la bĂȘte Ă la gorge et dâun coup de cou- teau lui tranche la carotide. A la place mĂȘme oĂč lâon venait de tuer une chĂšvre blanche au long poil soyeux, Ă la tĂȘte fine, qui avait LES FEMMES A1UI3ES 841 criĂ© comme une jolie femme sous le couteau du bourreau , sâĂ©talait une flaque de sang. La petite Kansa, dĂ©sespĂ©rĂ©e sâĂ©tendit dans ce sang encore fu- mant ; sa mĂ©lafa robe et son haĂŻck se teignirent de pourpre, elle avança la tĂȘte sur le billot, et le cĆur crevĂ©, la voix pleine de sanglots, elle dit au bou- cher Je suis trop malheureuse... trop... malheureuse... saigne-moi !» Sadia Tout le monde est frappĂ© du grand air des Arabes et de la majestĂ© royale avec laquelle les plus pau- vres dâentre eux se drapent dans leur burnous trouĂ©. Cette distinction nâest pas seulement l'apanage des hommes; bien des femmes de la race seraient â si elles se montraient â sacrĂ©es reines dans les milieux les plus aristocratiques de nos citĂ©s civilisĂ©es. Sadia est parmi les plus triomphantes de ces reines. La femme arabe est petite,' gĂ©nĂ©ralement. Sadia est grande, gracieuse, Ă©lĂ©gante ! Sa voix est une har- monie, son charme trouble et fascine. Seulement, la renommĂ©e de sa coquetterie est aussi rĂ©pandue que celle de sa beautĂ©. i i 1 1 A 242 LES FEMMES AIUBES Sadia est- elle donc une courtisane ? Non point! Quant on pĂ©nĂštre dans sa maison spa- cieuse, la plus belle du pays avec ses ornements et ses croissants en faĂŻence. vernissĂ©e, on voit dans les piĂšces immenses des amoncellements de tapis formant Ă la fois tentures, meubles et siĂšges. On voit des coffres de chĂȘnes dĂ©bordant de bijoux, de dentelles, debroderies desoie etdâĂŽr, d'oripeaux merveilleux, d'Ă©ventails et de mille riens artistiques ; mais pas d'hommes, Pour boire en se brĂ»lant les lĂšvres, le cafĂ© bouil- lant obligatoireâ servi dans des tasses en or massif, sur des plateaux dâargent d'un mĂštre de diamĂštre, on est entre femmes. Et c'est Ă des femmes que Sadia, montre ses richesses et veut en faire don, dĂšs qu'elles sâĂ©merveillent. . Cependant, ses allures europĂ©ennes, son audace de s'affranchir de la rĂ©clusion imposĂ©e aux musulmanes et enfin ses trois divorces successifs avant d'avoir atteint 25 ans, lui ont fait une rĂ©putation de galan- terie ; 011 dĂ©taille sa beautĂ© comme on estime ses bijoux. Sadia sprt, mais aprĂšs la nuit venue, selon les prescriptions de Mahomet, Elle est enveloppĂ©e dâun haĂŻck de crĂȘpe de soie blanc rayĂ© de rose qui ne laisse voir qu'un de ses yeux. Sadia ne sort que pour se rendre chez les notables de la ville oĂč on lui fait fĂȘte? Elle arrive vers huit LES FEMMES AIMEES I 243 . heures prĂ©cĂ©dĂ©e de suivantes, accompagnĂ©e 'de sa mĂšre, une matrone commune, et de sa jeune sĆur, une bĂ©bette de huit ans, dĂ©jĂ mariĂ©e. Ceux quâelle honore de sa visite lui servent un lunch, et avec quelle suprĂȘme Ă©lĂ©gance Sadia porte une coupe Ă ses lĂšvres ou mange un gĂąteau. i * I faut bien quâelle soit réélement sĂ©duisante, il faut bien quelle soit incomparable, cette Sadia, puisque les maris dont elle est divorcĂ©e ne peuvent lâoublier. Pourquoi donc alors tous ces divorces? Voici son odyssĂ©e avec le dernier mari, le caĂŻd Mouliamed, fils dâun bachaga, sâil vous plaĂźt. Le caĂŻd Mouhamed, des environs de Tiaret, oĂč naissent les plus beaux hommes, avait vu marcher j Sadia, et il en .Ă©tait devenu Ă©perdument amoureux. Les passions ne sont pas patientes en AlgĂ©rie ; pour satisfaire la sienne, le caĂŻd Mouhamed acheta Sadia trente mille francs. On cĂ©lĂ©bra pompeusement les noces, malgrĂ© le rechignement de la famille de lâĂ©poux qui criait Ă la mĂ©salliance. Les questions de gĂ©nĂ©alogie,, de naissance, ont une importance capitale en pays arabe; selon ses parents, le caĂŻd Mouhamed devait Ă©pouser non la belle Sadia, mais une fille de grande tente. On fit rĂŽtir des moutons entiers par trou- peaux, on Ă©gorgea mille poules, on fabriqua deux LES FEMMES ARABES ents kilos de gĂąteaux de miel, et toutes les bouches de la rĂ©gion pauvres et riches, goĂ»tĂšrent au kous* i kous du festin; car pour aller Ă la noce en pays musulman, on n'a pas besoin dâĂȘtre invitĂ©, et si misĂ©rable quâil soit, celui qui se prĂ©sente Ă un banquet de mariage est toujours le bienvenu. Le riche qui se marie offre aux assistants de copieux repas ; le pauvre, lui, n'offre ni Ă boire ni Ă manger; il nâen rĂ©unit pas moins un nombreux - - . , i public. Attendu que, chez ce peuple sympathique, toute fĂȘte particuliĂšre devient une solennitĂ© gĂ©nĂ©rale et procure lâoccasion de se rĂ©unir, de faire parler la poudre, de rire, dâentendre la musique et de dansĂšr* Ă la noce du caĂŻd Mouhamed, on multiplia .les fantasias ; quand le dernier kilo de poudre fut brĂ»lĂ©, lâenchanteresse Sadia, hissĂ©e sur un mulet, superbement harnachĂ© d'un tapis rouge Ă franges, 1 . - " >- que deux nĂšgres menaient par la bride, fut triompha- lement conduite chez son Ă©poux, elle allait ĂȘtre une femme de grande tente I On donne Ă ce titre lĂ -bas, lâacception que celui de chĂątelaine a chez nous. Toute la ville escortait Sadia ; une dĂ©lĂ©gation de la tribu Mouhamed Ă©tait venue Ă sa rencontre, et lâon marchait, Ă©lectrisĂ© par les fusillades, dans un nuage de fumĂ©e, au son infernal des tambours et des musi- / ques, des chants et des coups de fusil. Des femmes deux par deux dans des palanquins K LES FEMMES AHAUES 245 J drapĂ©s dâĂ©toiles multicolores agitaient leurs blancs â haicks et excitaient les cavaliers do la fantasia Ă briller, en criant You ! You I You ! You ! » Quand un pan de la tente de Mouhamed se sou- leva sur le front radieux de la nouvelle Ă©pousĂ©e, on crut voir entrer une dĂ©esse ! Mais tout de suite son k air ravi disparu, ses sourcils se froncĂšrent. Elle avait vu sous la tente... des femmes ! k â MoĂŒhamed ! dit-elle en les dĂ©signant, câest Ă toi ?.. - â Oui, rĂ©pondit celui-ci. â Alors 1 fit-elle, adieu ! .. je mâen vais,.. Je ne * veux pas partager mon mari. * Elle sortit majestueuse, remonta sur le mulet et retourna chez elle, au grand ennui de lâescorte venue pour les fĂȘtes des noces. Lorsque le caĂŻd fut revenu de sa stupeur, il enfour- cha son meilleur cheval et courut aprĂšs son Ă©pouse ; vainement, il Ă©puisa toutes les protestations dâamour,. Je taime I disait Sadia, câest justement pour cela que je 11e veux pas que tu sois h dâautres quâĂ moi. . Renvoie tes femmes et alors, seulement alors tu pourras venir me chercher. » Le divorce nâest pas difficile Ă obtenir en pays arabe. Pourtant, il y avait lĂ pour Mouhamed des questions dâintĂ©rĂȘt impossible Ă trancher, il ne pou- vait, sans perdre sa situation, rĂ©pudier ses autres i n* 246 LES FEMMES ARABES femmes, Ce fut donc Sadia qui demanda et obtint le divorce. Croit-on que pour cela le caĂŻd ait renoncĂ© Ă elle P Non ! 11 a toujours lâassiduitĂ© de lâamoureux le plus Ă©pris. Si, poussĂ© par sa famille, il plaide pour se faire endre le prix de la jolie femme quâil nâa pas, en mĂȘme temps il sollicite dĂ©s entrevues. Il obtient des rendez-vous Ă chacun desquels il souscrit un bilet de cinq cents francs. . Sadia adore le caid, les tourments mĂȘmes quâelle lui inflige par sa coquetterie en sont une preuve. Mais cette fiĂŽre et belle Mauresque aime mieux ĂȘtre lâamante, la favorite unique de Mouhamed, que lâĂ©pouse dâun polygame. & ;ĂŻ 1 1 ; >. i ' ; * , r t - * - ' T , Aussi bion, il y a trop longtemps que ceux auxquels on a pris leur patrie sont exclus do son administration. Le meilleur moyen de les empocher de se rĂŽbeller, câest dĂ© les charger de concourir Ă faire prospĂšre et libre leur paya.. ' . J _ ' Il nây aura plus de conflits 'entre algĂ©riens et IsraĂ©lites, quand les arabes dont ils se dispu- tent la dĂ©pouille pourront se dĂ©fendre Ă coups de bulletins. , . - Ăź ' ' ' . , ' ' DĂšs que les indigĂšnes sont instruits, ils > * adoptent nos mĆurs ; dâailleurs, bien que les coutumes des mĂ©ridionaux et des Corses diffĂ©rent de celles des habitants du nord de la j âș - France ; tous ne sont pas moins soumis Ă Une mĂ©mo F . , . LâAllemagne nâa pas attendu pour courber sous ses lois les Alsaciens-Lorrains, autant de temps que nous, pour imposer notre lan- gue et notre civilisation aux indigĂšnes dâAl- gĂ©rie, * 1 ' " - ' En traitant en Ă©gaux des enfants sortis de I . ' son sein les arabes dĂ©sespĂ©rĂ©s, en utilisant * ' ' ^ ^ 3 250 UĂS FEMMES pour la mĂŻso en valeur do la colonie leur endurance et pour la dĂ©fonso du torritoiro leur courage guerrier, la Franco peut dĂ©cu- pler sa forco et sa richesse, faire de lâAlgĂ©rie ou lâon nâontend actuellement cpie paroles de haine, cris do colĂšre, lamentations, un para- dis terrestre serein, oĂč les habitants vivraient unis par la communautĂ© des intĂ©rĂȘts et oĂč les houris aux beaux yeux, ne ^ vendues ni sĂ©questrĂ©es. ni » l J , HudertĂŻke AĂčeiĂivr. /i. - ; ' âą C /- 11 " * 1 * t TABLE DES MATIĂRES * 1 ' & La francisation des Arabes et les femmes. Les Arabes sans reprĂ©sentant au Parlement Doit-on ĂŽter aux Arabes leur costume ? , i Le mariage arabe est un vfol dâenfant . La polygamie , . Des lĂ©zards pour maris La mauresque offre des douros Ă la jugesse Ce que les' femmes arabes disent de l'amour . Le coĂ»t de lâadultĂšre S- - FĂ©ministes au i y siĂšcle DurĂ©e de la gestation des musulmanes , j ' OĂč. la prostitution est un sacerdoce . , Artsâet industries des femmes arabes / , Pour faire ime musulmane mĂ©decin . . Alger sans Ă©coles arabes de filles , Art de sâembellir des Africaines i La mort chez les Arabes . , Le paradis et les houris , , Cervelle de jeune fille, . Les caravansĂ©rails. ~ Le dĂ©sert Les sauterelles . , > . , , Ma gazelle Yzette, LâArabe soldat . . . . , Les Beni-Gharabas La fantasia . , . . , Divorceuses Sadia Conclusion Laghouat rs sv- \ lĂ©SOUDUN. IMP. L. SER X M y 4 * 57 8i 85 89 96 99 101 XXI 117 130 138 146, 159 17a 184 188 *99 204 214 221 229 236 24I V7 \
Longs-mĂ©trages d'animation destinĂ©s aux enfants et aux tout-petits, les films de la saga de la FĂ©e Clochette sont produits par les studios Walt Disney, et rĂ©alisĂ©s tout en images de synthĂšse 3D. Ils mettent en vedette le personnage fĂ©minin emblĂ©matique issu de l'univers de Peter Pan, le classique Disney de 1953, et la lancent dans des aventures fantastiques au sein du Pays Imaginaire ou Neverland, en VO, pleines de camarades fĂ©es, de pirates et d'autres amis ou menaces. 1 2008 - ETATS-UNIS - Animation, Surnaturel, La saga de la fĂ©e clochette, FĂ©e LA PLUS CĂLĂBRE DES FĂES Ă L'AUBE D'UNE GRANDE CARRIĂRE AU CINĂ - "Spin-off" de Peter Pan, La FĂ©e Clochette est un film d'animation familial drĂŽle et attachant produit par les studios Disney. Le film nous entraĂźne au coeur de l'aventure de la pĂ©tillante Clochette, petite fĂ©e intrĂ©pide au grand coeur, et de ses amies RosĂ©lia Rosetta en VO la fĂ©e des jardins, Ondine ou Silvermist, la fĂ©e de l'eau, Iridessa, la fĂ©e de la lumiĂšre et Noa Fawn en VO, la fĂ©e des animaux. 2009 - ETATS-UNIS - Famille, Animation, La saga de la fĂ©e clochette, Surnaturel, FĂ©e CLOCHETTE SUR LES TRACES D'UN TRĂSOR ET D'UNE AMITIĂ PERDUE - Long-mĂ©trage d'animation produit par les studios Walt Disney et sorti directement en DVD en France, destinĂ© aux enfants et au trĂšs jeune public, Clochette et la Pierre de lune suit la fidĂšle compĂšre ailĂ©e de Peter Pan dans un mini-pĂ©riple merveilleux, qui doivent lui permettre de rĂ©aliser un objet magique, et... de se rĂ©concilier avec un ami, avec qui elle s'est fĂąchĂ©e. RĂ©alisĂ© par Klay Hall qui signera Planes, pour les studios Walt Disney, ce film voit la fĂ©e star ĂȘtre doublĂ©, en version française, par la chanteuse Lorie. 2010 - ETATS-UNIS - Famille, Animation, La saga de la fĂ©e clochette, Surnaturel, FĂ©e CLOCHETTE Ă LA RENCONTRE DE L'HUMAINE LIZZY - TroisiĂšme long-mĂ©trage de la saga de la FĂ©e Clochette produit sous le label Disney Fairies, tout en images de synthĂšse 3D, ce film confronte la compĂšre ailĂ©e de Peter Pan, personnage emblĂ©matique des studios et des parcs Walt Disney, Ă une humaine, Lizzy. Clochette et l'expĂ©dition féérique compte encore une fois Ă son casting l'actrice Mae Whitman les sĂ©ries Good Girls ou Parenthood, en tant que doubleuse de son hĂ©roĂŻne en anglais, ainsi que les voix de Michael Sheen Aro, dans la saga Twilight ou Lucy Liu Charlie et ses drĂŽles de dames. Un opus riche en magie et en chansons. 2011 - INDE - Animation, Famille, Pour enfants, FĂ©e, Disney RĂALISATION ACTEURS Court-mĂ©trage d'environ vingt minutes, Clochette et le Tournoi des fĂ©es est un Ă©pisode particulier de la saga de la fĂ©e Clochette, dans la mesure ou cette derniĂšre n'y tient pas le tĂŽle principal. Elle est remplacĂ©e par Rosalia, FĂ©e des Jardins dĂ©cidĂ©e Ă ce que son Ă©quipe ne soit pas derniĂšre cette annĂ©e encore, lors de la grande CompĂ©tition magique Ă laquelle elle participe avec ses semblables, aux Ă©preuves conçues façon Jeux Olympiques. 2012 - ETATS-UNIS - Famille, Animation, La saga de la fĂ©e clochette, Surnaturel, FĂ©e A LA DĂCOUVERTE DE NOUVEAUX POUVOIRS - Lorsqu'elle pĂ©nĂštre sans autorisation dans la ForĂȘt Blanche, Clochette dĂ©couvre que ses ailes se mettent Ă scintiller. Alors qu'elle essaye de comprendre ce phĂ©nomĂšne, elle rencontre une fĂ©e des glaces qui lui apprendra bien plus que ce qu'elle attendait... Clochette et le Secret des FĂ©es est un film d'animation drĂŽle et tendre. 2014 - ETATS-UNIS - Famille, Animation, Disney films d'animation, La saga de la fĂ©e clochette, Surnaturel DES AVENTURES INSPIRĂES DU MONDE DE PETER PAN. - Personnage culte, la FĂ©e Clochette fait encore une fois scintiller sa magie dans ce long-mĂ©trage d'animation Walt Disney pour enfants et tout-petits, tout en images de synthĂšse 3D. AprĂšs Clochette et le secret des fĂ©es, cette nouvelle aventure voit la courageuse se confronter aux pirates et au jeune capitaine Crochet, le grand et cĂ©lĂšbre ennemi de Peter Pan, qui convoite sa poussiĂšre magique. Du rĂȘve, des pĂ©ripĂ©ties palpitantes et de la poudre de fĂ©e sont Ă prĂ©voir au sein de ce film qui promet un divertissement familial. 2015 - ETATS-UNIS - Animation, Disney, Disney films d'animation, La saga de la fĂ©e clochette DĂCOUVREZ UNE AVENTURE MAGIQUE AU PAYS DES FĂES ! - Peu aprĂšs le passage dâune Ă©trange comĂšte verte dans le ciel, la tranquillitĂ© de la VallĂ©e des fĂ©es se voit troublĂ©e par lâapparition dâune crĂ©ature effrayante qui attendrira pourtant Noa, la fĂ©e des animaux, Ă ses risques et pĂ©rils. Câest la premiĂšre fois que Disney dĂ©veloppe un film dans lâunivers des fĂ©es dont le rĂŽle principal nâest pas tenu par Clochette elle-mĂȘme. Et pour la sixiĂšme fois, Lorie prĂȘte sa voix Ă la fĂ©e Clochette, accompagnĂ©e dans cet opus par la chanteuse AlizĂ©e qui effectue sa premiĂšre expĂ©rience dans le monde du doublage en incarnant Nyx.
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